Cette fic est la traduction de The Darker Half par hrhgoldentrio3.
Disclaimer : L'univers d'Harry Potter appartient à J.K. Rowling. Le reste appartient à hrhgoldentrio3.
Note du traducteur : Salut à tous, comme promis, le 4ème chapitre pour ce week end :) (et même un peu avant, à 2h17 près ^^). Il est MEGA long. Le plus long pour le moment. Je remercie tout ceux qui ont laissé des reviews sur le chapitre précédent ! Ma boite mail a explosé :) J'ai également le plaisir de vous annoncer que nous sommes au même niveau que la version anglaise. Donc toutes vos reviews pourront désormais être utile à l'auteur pour ses futurs chapitres. Je remercie aussi tous ceux qui ont mis en favori ou suivent cette fic !
Petit soucis de traduction dans ce chapitre, si vous avez des suggestions : il est souvent fait référence au "Light side" et au "Dark side". Mon choix de traduction n'est pas forcément adéquate, mais en même temps, je me voyais mal dire "côté obscur" ou "côté lumineux", ça fait un peu trop Star Wars... Qu'en pensez-vous? Des idées? Même problème quand ils parlent d'une personne "dark". Toutes les suggestions sont les bienvenues.
Je rappelle que je traduis toutes les reviews et que je les envoie à l'auteur. Je répond par MP à toutes les reviews qui me sont envoyés. Pour les invités (Blackjo et Yukino), je transmet également vos reviews (et je suis assez d'accord avec vous concernant l'intelligence du jeune Harry).
N'hésitez pas à me signaler les fautes d'orthographe, de grammaire, ou simplement les phrases qui vous semblent bizarre, afin que je puisse faire les modifications appropriées.
PS : prochain projet, Travel Secrets, en cours de traduction, en attendant la sortie du chapitre 5 de The Darker Half. Si vous avez des fics qui correspondent à mes critères (cf mon profil) que vous voulez voir traduite, envoyez-moi un MP. Depuis que j'utilise un logiciel de reconnaissance vocale, ça va TELLEMENT plus vite ! Mais il peut y avoir quelques fautes...
Information : Les passages entre ~ sont en fourchelangue.
Date : 12 juillet 2014
Chapitre 4
Le matin du départ arriva sans prévenir pour Harry, mais cela ne le dérangea pas. Toute l'excitation et l'anxiété qu'il ressentait à l'idée d'aller à Poudlard disparurent à la vue des manières repoussantes de Jamie.
— Maman, tu n'as pas fait ma malle, cria Jamie du haut des escaliers.
Il venait apparemment tout juste de sortir de son lit. Il était déjà 10h du matin, mais Lily avait insisté pour que son bébé se repose le plus longtemps possible en vue de cette excitante journée. Harry s'était levé à 6h du matin, une heure parfaitement normale pour lui.
— Le petit-déjeuner est déjà froid... Pauvre Jamie, peut être qu'on devrait en préparer un autre, dit Lily, en fronçant les sourcils à l'idée de ne pas donner ce qu'il y a de mieux à son fils chéri.
Lily demanda à Jamie ce qu'il voulait pour son petit-déjeuner de départ.
— Tout ce que j'aime, bien sûr, soupira Jamie dédaigneux, avant d'ordonner à Pokey, son elfe de maison, de faire sa malle.
Quand le petit-déjeuner fut servi, Jamie assis à côté de James à l'extrémité de la table, Harry regarda avec envie les gaufres et les toasts à la française, qu'il préférait largement aux œufs et toasts qu'il avait mangé le matin même.
— Pop-pop, Harry, je mérite cette nourriture. En plus, tu as déjà mangé, espèce de gros, se moqua Jamie, avant de s'enfiler une autre assiette de bacon.
Harry réprima un ricanement et se leva pour aller revérifier sa malle, mais Lily le regarda et le supplia de rester.
— Ce serait agréable d'avoir toute la famille pour le petit-déjeuner. Après tout, c'est la dernière fois que nous serons tous ensemble pour un repas avant les prochaines vacances.
— Oh, je suis désolé, mais je dois vraiment aller revérifier ma malle déjà faite, s'excusa Harry, d'un ton moqueur. Qui sait ce que je pourrai oublier.
Alors qu'il quittait la salle à manger, Harry entendit la voix odieuse de Jamie demander s'il était autorisé à amener un balai ou sa bourse géante qui se remplissait automatiquement de Gallions qu'il avait reçu pour son anniversaire.
En passant sur le palier, Harry aperçu Pokey qui ajoutait les derniers objets dans la malle de Jamie.
— N'oublie pas d'ajouter la peluche préférée de Jamie, je suis absolument certain qu'il veut l'avoir avec lui dans les dortoirs de Poudlard, dit Harry, adossé à la porte.
Il acquiesça d'un signe de tête quand la peluche rejoignit la malle de son frère. Après avoir remercié l'elfe stressée, Harry alla jusqu'à sa chambre, au fond du couloir.
Une fois dans sa chambre, Harry put se déplacer sans être embêté par des objets personnels ou cadeaux éparpillés sur le sol, comme c'était le cas dans la chambre de Jamie. Les gens avaient souvent tendance à trébucher sur lesdits objets. Après avoir ouvert sa malle, agrandie magiquement, Harry s'assura qu'il avait bien emmener tous les livres dont il savait qu'il ne trouverai aucun exemplaire à la bibliothèque de Poudlard.
Il referma la malle d'un coup sec, et s'allongea sur son lit, appréciant le froissement des draps d'un beige calme et neutre sous son poids. Sa main se dirigea automatiquement vers sa cicatrice, sans qu'il y fasse attention.
— Je me demande si cette année sera vraiment différente des autres... murmura t-il.
Des souvenirs de ces dernières années au Manoir Potter lui revinrent à l'esprit, certains concernant de joyeux moments, comme Noël, avec les cadeaux et l'excellente nourriture, d'autres plus tristes, comme les nuits où Harry laissait silencieusement ses larmes couler, regardant les portraits des Potter dans sa chambre. Des martèlements furieux contre les murs de sa chambre aux cents pas qu'il faisait silencieusement dans la bibliothèque en essayant de comprendre un sortilège.
Non, Harry n'avait aucun doute sur le fait que la vie au Manoir Potter ne changerai jamais. Mais il savait qu'il pouvait échapper à ça à Poudlard. Il pouvait s'y affirmer comme indépendant et sans qu'aucune association ne soit faite avec son redoutable frère. Harry rit un peu, un léger sourire sur les lèvres, à l'idée d'être meilleur que Jamie en classe, d'avoir plus d'amis loyaux que lui, et d'avoir les professeurs fiers de ses réussites. Harry n'était plus excité ou anxieux à l'idée d'aller à Poudlard. Après tout, c'était les seules choses qui l'avait motivé pendant toutes ces années au Manoir Potter.
Malgré toutes les histoires que les jumeaux avaient entendu sur Poudlard et le Poudlard Express, Harry ne put s'empêcher de ricaner en voyant l'expression paniquée de Jamie quand ils durent traverser la barrière entre les voies 9 et 10. Harry grinça des dents devant les rires exubérants, les au revoir déchirants et le quai bondé de la Voie 9 ¾.
— Nous pouvons toujours t'envoyer par hibou ce que tu as oublié, mon chéri, dit Lily à Jamie, en caressant ses cheveux rougeâtres ébouriffés.
— N'oublie pas toutes les tours qu'on t'a appris, d'accord ? gloussa James.
Sirius éclata de rire en entendant ça. Il se remémorait tous les souvenirs de ce que les Maraudeurs avaient fait. Même Rémus sourit.
Les doigts de Harry caressèrent légèrement sa baguette dans son holster. Ce genre de conversation l'ennuyait tout le temps, il s'y sentait comme un étranger. Il scruta la foule, remarquant au passage les visages confus des Moldus et né-Moldus, ainsi que les regards condescendants des aristocratiques Sang-Purs.
Harry entendit vaguement une voix l'appeler. Il tourna sa tête vers sa supposée famille, répondant un « oui ? » indifférent.
Lily sourit nerveusement, ouvrit la bouche, mais aucun mot n'en sortit. Harry la regarda curieusement, ses espoirs de la voir lui dire un au revoir plein d'amour en train de disparaître.
— Assure toi simplement que Jamie ne s'attire pas d'ennuis, dit James en faisant un signe de tête.
— Ouais, on ne peut pas avoir ce petit gars se prendre une retenue dès la première semaine. Même si on avait réussi à faire ça... Ce n'est pas que je l'encourage à établir de nouveaux records, promis, dit Sirius, levant les mains en l'air d'un geste innocent devant le regard accusateur de Remus.
Harry remarqua que Lily regardait James avec inquiétude, et il sut alors que les angoisses de Lily ne concernaient pas les retenues, mais plutôt son statut de Garçon-Qui-A-Survécu.
Harry hocha légèrement la tête, et jeta un coup d'œil à l'horloge sur le pilier de la gare. Lily suivit son regard et poussa rapidement ses deux fils vers les portes du train.
— C'est le Garçon-Qui-A-Survécu ! cria un jeune élève de Poudlard, en pointant du doigt les Potter.
Immédiatement, une foule de journalistes semblèrent apparaître de nul part, et essayèrent d'approcher les Potter le plus près possible avec leurs carnets à notes automatiques et leurs appareils photos magiques.
— La communauté magique vous souhaite bonne chance pour votre année à Poudlard !
— Dans quelle maison comptez-vous aller ?
Harry se tortilla pour passer par l'entrebâillement de la porte du wagon, et soupira de soulagement une fois dans le couloir. Il mit sa malle dans le compartiment à bagage, et alla se poser dans un compartiment vide avec Hedwige dans sa cage.
Il s'assit et plaça la chouette blanche sur un siège vide à côté de lui. Il était sur le point d'ouvrir son livre Les Origines de l'Arithmancie, quand la porte du compartiment s'ouvrit d'un seul coup. Il leva les yeux pour voir qui avait l'impolitesse d'entrer dans son compartiment sans frapper, et fut surpris de voir un visage familier.
— Bonjour Ron, dit Harry courtoisement.
Ron semblait déçu par le manque de réponse. Il ouvrit la bouche pour demander :
— Euh, ouais... J'me demandais juste si tu savais où était Jamie ?
— Il a été distrait par des paparazzis. Mais je suis certain qu'il serait ravi si tu lui trouvais un compartiment, répondit Harry, en parcourant son livre.
Harry, qui entendait toujours la respiration nerveuse de Ron, ajouta :
— Autre part.
Ron quitta le compartiment assez rapidement. Les Potter et les Weasley étaient tous les deux politiquement du même côté. On attendait donc de leurs enfants qu'ils se lient d'amitié. Jamie et Ron avaient souvent jouer ensemble au Manoir Potter ou au Terrier, bien que Jamie préfère évidemment le luxe du Manoir Potter. Harry était persuadé que Ron avait hésité simplement parce qu'il avait oublié le prénom du jumeau de son supposé meilleur ami. Harry n'avait jamais été jaloux du fait que Jamie ait été le premier à avoir un ami : Ron n'était pas intelligent de toute façon pour un Sang-Pur, ou un traître à son sang, et il n'aurait jamais pu tenir une conversation intéressante avec Harry.
Il était presque l'heure du départ. Harry continuait de lire son livre. En même temps, il caressait distraitement les plumes d'Hedwige, ses hululements le faisant sourire. Quelqu'un frappa doucement à la porte du compartiment. En regardant par la glace, Harry vit un garçon nerveux et joufflu.
— Entre, dit Harry en refermant son livre.
Le garçon ouvrit la porte en souriant nerveusement à Harry.
— Bon-bonjour Harry. Ça f-faisait longtemps, pas vrai ? lui demanda t-il.
Harry pencha la tête d'un côté pour le dévisager, et réfléchit à ce que le garçon venait de dire. Soudain, il se rappela qu'il s'agissait de Neville Longdubat. Les Longdubat étaient des amis des Potter pendant la guerre, et Neville avait aussi joué au Manoir Potter, bien que moins fréquemment que Ron après que Jamie l'ait déclaré « ennuyeux et faible ».
Harry fit un grand sourire, faisant signe à Neville de s'asseoir. Celui-ci eu un sourire reconnaissant, et Harry supposa qu'il n'y avait plus de compartiment libre pour le jeune sorcier nerveux.
— Comment s'est passé ton été ? demanda Harry. Je suis désolé, je n'ai pas du tout pu venir au Manoir Longdubat. Ta grand mère a t-elle finalement agrandie vos serres ?
Harry avait rencontré Neville pour la première fois quand celui-ci était venu au Manoir Potter pour jouer avec Jamie et Ron. Ces derniers voulaient jouer à cache-cache, et Ron se retrouva à courir partout autour du manoir. Neville avait couru dans la bibliothèque et s'était accroupie derrière un arbuste sur le balcon où Harry était en train de lire tranquillement. Le livre que Harry lisait concernait les bases de la Botanique. Neville avait alors commencé à en parler, tout excité. Du coup, Ron l'avait entendu du rez-de-chaussé. Harry et Neville avaient ri et avaient proposé à Ron de venir dans la chambre de Harry pour discuter. Le rouquin avait refusé, étant sincèrement effrayé par Harry.
Bien que Harry ne considère pas la Botanique comme sa matière préféré, il avait pu, avec les encouragements de Neville, faire des rapprochements entre la Botanique et les Potions, une de ses matières préférées. Neville et Harry s'étaient souvent envoyés des hiboux sur des questions et de nouvelles études de Botanique. Malheureusement, leurs échanges cessèrent quand Jamie se plaignit que l'hibou familial allait au Manoir Longdubat au lieu d'aller au Terrier pour donner des lettres à Ron. Jamie s'était aussi plaint de Neville lorsqu'il jouait avec Ron et lui au Manoir Potter, car il n'avait pas les mêmes centres d'intérêts que lui.
— Grand-mère a rénové toutes les serres, sauf celle avec les plantes tropicales d'Amérique du Sud. Nous voulons que mon oncle jette un œil sur la Fleur de Vitalité, parce qu'elle a perdu des pétales et un peu de sa luminosité dernièrement, répondit Neville.
Harry et Neville continuèrent leur conversation, parlant rapidement de Jamie et Ron, et se concentrant surtout sur leur futur à Poudlard.
— Grand-mère veut que j'aille à Gryffondor, comme mes parents, marmonna Neville mécontent, en se mordillant les lèvres.
Harry secoua la tête et lui répondit :
— Elle ne peut pas décider dans quelle maison tu seras. Et j'aimerai qu'elle t'apprécie pour ce que tu es, au lieu de ne te voir que comme le fils de tes parents.
Neville sourit faiblement, tout à fait d'accord.
— C'est pour ça que je suis ami avec toi, Harry. Tu ne sembles jamais te soucier de ce que tes parents veulent, et tu ne te laisses pas impressionner par Jamie.
— C'est vrai. Je te jure, Ron devrait vraiment se renommer « Fangirl Numéro Un de Jamie » au point où on en est, ricana Harry.
— Mais sérieusement, Harry. Dans quelle maison veux-tu aller ? Je dirai que tes parents voudraient que tu sois à Gryffondor, comme Jamie, réfléchit Neville.
— En général, ils s'en fichent. Mais cette fois, il semblerait qu'ils aient réalisé que Gryffondor serait le meilleur choix, parce que je pourrai garder un œil sur Jamie. A les entendre, on dirait que Jamie va se retrouver impliqué dans des duels tous les jours, se moqua Harry.
Un bruit sonore se fit entendre, en provenance de la porte du compartiment. Neville l'ouvrit pour trouver une fille avec des cheveux ébouriffés. Harry soupira mentalement, se demandant s'il n'y avait pas un panneau « S'il-vous-plaît, faites ce que vous voulez de ce compartiment » sur la porte.
— Excusez-moi, puis-je m'asseoir ici ? Apparemment, tous les autres compartiments sont pleins, dit la fille aux cheveux ébouriffés, avant de s'asseoir sans attendre la réponse.
Harry haussa un sourcil, devant son impolitesse et l'absence de présentation.
— Pas de problème, Miss...? demanda t-il.
— Granger. Hermione Granger, répondit t-elle rapidement, tout en regardant autour d'elle. Ooh, quelle magnifique chouette tu as là. Une chouette des neiges ?
— Oui, et Neville ici présent a un crapaud. Et je m'appelle Harry Potter, dit Harry, en désignant Trevor.
Hermione réagit à la vue du crapaud. Harry en déduisit qu'elle devait être né-Moldue, d'une part parce que Granger n'était pas un nom de famille sorcier, et d'autre part parce qu'elle n'était pas habituée à voir des crapauds.
— Pardon, j'ai interrompu votre conversation. De quoi parliez-vous ? demanda t-elle.
Neville regarda Harry, qui haussa les épaules, ses lèvres formant les mots « les filles ».
— Des maisons de Poudlard. J'espère être à Gryffondor. Harry, lui, n'a pas encore décidé. Peut être Serdaigle ou Serpentard, Harry ? répondit Neville, en se tournant vers son ami.
Harry avait toujours considéré Serpentard comme une option. Après tout, Serpentard était connu pour son ambition, et Harry était ambitieux depuis le jour où Jamie était devenu célèbre.
Hermione laissait échapper un hoquet audible, qui attira l'attention des deux garçons. Devant leurs regards interrogatifs, elle rougit et bégaya :
— Désolé, mais Serpentard n'est-elle pas la maison des mages noirs ? De ce que je sais, ils n'ont rien fait de bien pour la société. Beaucoup de livres et d'articles récents que j'ai lu dans la Gazette du sorcier disent que ceux qui ont commis des crimes étaient à Serpentard.
Harry eut un sourire désabusé et se leva.
— Et bien, Miss Granger, j'imagine que vous êtes du genre à croire tout ce qu'on vous raconte ou ce que vous lisez. Je suis désolé si je ne peux pas répondre à vos attentes, mais je ne permettrai à personne de dire du mal de quelque chose du fait de leur naïveté. Peut-être devriez-vous reconsidérer vos faits. Beaucoup de politiciens sorciers sont des Sang-Purs qui ont embrassé le côté Serpentard de leur ambition.
Harry ouvrit la porte du compartiment et fit un geste de la main en s'inclinant légèrement pour faire signe à Hermione de sortir.
— Merci d'être venu, Miss Granger. Peut-être nous verrons vous avec d'autres Gryffondor plein de préjugés, dit Harry froidement.
Hermione laissa échapper un hmmph indigné, avant de quitter le compartiment sans se retourner. Harry pouvait presque l'imaginer en train d'entrer dans un autre compartiment avec impolitesse en disant que les autres compartiments étaient « pleins ».
Neville regarda Harry avec prudence.
— C'est assez inhabituel de te voir t'énerver pour quelque chose. D'habitude tu es plutôt calme, remarqua-t-il.
— Eh bien, je ne peux pas laisser quelqu'un dire du mal de ma future maison, n'est-ce pas ? En plus, je suis fatigué des gens qui pensent tout savoir, ou qui font preuve d'autant d'impudence. Cela me rappelle Jamie et mes parents, répondit Harry.
Neville hocha la tête, tout à fait d'accord. Après tout, il avait été témoin de la manière dont Harry était traité par les Potter comparé à Jamie, en sachant que beaucoup de gens voyaient la famille Potter comme parfaite, ou Jamie comme l'enfant idéal, ou même que Harry était content d'avoir le Garçon-Qui-A-Survécu comme frère jumeau. Avant qu'il ne rencontre Harry sur le balcon, il ne l'avait jamais vu et n'avait jamais entendu parler de lui.
— Neville, c'est tellement agréable de t'avoir pour le déjeuner, dit Lily avec un sourire.
— Ouais, Jamie adore jouer au Quidditch ou être dehors, continua James en se servant un sandwich préparé par Lily.
— Je ferais mieux de lui raconter des histoires sur moi, parce que Neville est nul au Quidditch de toute façon, dit Jamie en enfournant un sandwich dans sa bouche. Il devrait jouer avec Harry, il aime lire comme lui.
— Harry ? Qui est-ce ? demanda Neville, en remerciant Lily qui venait de lui servir de la limonade.
— Juste mon frère jumeau. Il est probablement en haut dans la bibliothèque, c'est tellement ennuyant. Et maman, cette limonades est trop acide, se plaignit Jamie.
Neville assura à Lily que non, sa limonades était délicieuse. Alors que la journée passait, il remarqua des petits détails au Manoir Potter qui rendait ce Harry encore plus mystérieux.
Harry ne descendit pas pour le déjeuner, et personne ne s'était embêté à l'appeler. Il n'y avait que quatre couverts sur la table, Neville savait qu'il était attendu pour le déjeuner, donc il ne prenait pas la place de Harry. Alors qu'il jouait à cache-cache avec Jamie (il fût le chat parce qu'il était apparemment fait pour courir partout, pendant que Jamie se détendait et se cachait), il était passé devant beaucoup de photographies des Potter. En y regardant de plus près, il y avait quelqu'un de plus petit à coté de Jamie sur moins de la moitié des photos. Un garçon pâle, avec des cheveux noirs en bataille et de brillants yeux verts, qui regardait solennellement l'appareil photo. Alors que les autres photos étaient animées, les personnes souriant occasionnellement ou regardant Jamie, le garçon regardait soit la caméra, soit le cadre.
Quand Harry et Neville entendirent une voix dire qu'ils seraient bientôt à Poudlard, ils se changèrent et mirent leurs robes. Leurs vêtements étaient de bonne qualité, mais Neville avait déjà l'insigne des Gryffondor cousu sur son uniforme, en raison de l'insistance de sa grand-mère.
Harry laissa Hedwige dans le compartiment, après lui avoir laissé quelques biscuits dans le fond de sa cage. Pendant ce temps, Neville mettait également Trevor dans sa cage. En sortant du train, ils entendirent une grosse voix les appeler.
— Les première année, les première année, par ici ! beuglait un homme énorme, une lanterne géante dans la main.
Sa barbe abondante et désordonnée et son allure hagard choquèrent quelques première année, mais Harry savait déjà de qui il s'agissait grâce aux histoires que lui avaient raconté ses parents.
Neville et Harry montèrent dans un bateau, et ils furent rejoints par deux filles timides. Pendant que le bateau traversait le lac, Harry entendit de nombreux hoquets d'émerveillement. Il pouvait comprendre pourquoi. Poudlard était un gigantesque château auquel beaucoup de né-Moldus ne s'attendaient pas. Il était gris et imposant, et les nombreuses lumières qui se reflétaient sur la surface du lac donnaient le sentiment d'être minuscule à côté. Harry se demanda alors à quoi ressembleraient ses sept prochaines années.
Alors qu'ils quittaient les bateaux, Hagrid les mena sur un chemin de cailloux à travers une cave sous le château. Il leur dit de faire attention à leur tête car le plafond était bas, et Harry réprima un rire quand Ron se cogna le visage.
Ils montèrent les escaliers. Hagrid s'arrêta devant une porte géante et frappa trois fois avec son énorme poing. Une femme habillée de robes d'un vert émeraude avec un grand chapeau de sorcière ouvrit les grandes portes de chêne.
— Je suis le professeur McGonagall, je suis la directrice de la maison Gryffondor, ainsi que la directrice adjointe de l'école, et j'enseigne la Métamorphose. Suivez-moi, la cérémonie va bientôt commencer, dit-elle d'un air sévère.
Elle les conduisit vers une petite pièce située à côté du hall d'entrée.
— Bienvenue à Poudlard, dit le professeur McGonagall. Le banquet de début d'année va bientôt commencer, mais avant que vous preniez place dans la Grande Salle, vous allez être répartis dans les différentes maisons. Cette partition constitue une cérémonie très importante. Vous devez savoir, en effet, que tout au long de votre séjour à l'école, votre maison sera pour vous comme une seconde famille. Vous y suivrez les mêmes cours, vous y dormirez dans le même dortoir et vous passerez votre temps libre dans la même salle commune. Les maisons sont au nombre de quatre. Elles ont pour nom Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle et Serpentard. Chaque maison a sa propre histoire, sa propre noblesse, et chacune d'elles a formé au cours des ans des sorciers et des sorcières de premier plan. Pendant votre année à Poudlard, chaque fois que vous obtiendrez de bons résultats, vous rapporterez des points à votre maison, mais chaque fois que vous enfreindrez les règles communes, votre maison perdra des points. A la fin de l'année scolaire, la maison qui aura obtenu le plus de points gagnera la coupe des Quatre Maisons, ce qui constitue un très grand honneur. J'espère que chacun et chacune d'entre vous aura à cœur de bien servir sa maison, quelle qu'elle soit.
Elle s'éclaircit la gorge avant de continuer.
— Attendez ici dans le calme. La Cérémonie de la Répartition aura lieu dans quelques minutes en présence de tous les élèves de l'école. Je vous conseille de profiter du temps qui vous reste avant le début de cette cérémonie pour soigner votre tenue.
Harry signala à Neville que son uniforme était boutonné de travers. Neville rougit et le remercia avant de rectifier sa tenue. Harry essaya d'aplatir ses cheveux noirs ébouriffés, mais même avec l'aide de gel, ils restaient désordonnés. Il les avait reçu de son père et les détestait. En effet, il devait souvent se passer la main dans les cheveux pour essayer d'être quelque peu présentable. Ce geste le faisait ressembler à quelqu'un imbu de lui-même et obsédé par son apparence physique. Ron Weasley avait une tâche sur son nez, mais il ne le remarqua pas car il était en train d'aider Jamie à rajuster ses robes afin qu'il soit le plus « présentable » possible.
— Des fantômes ! cria une fille en pâlissant, et en pointant son doigt vers les nouveaux venus.
Des personnes translucides traversèrent le mur, apparemment en grande discussion.
— Ah, nous n'avions pas l'intention de vous effrayer. Oh ! Je suis Nicolas de Mimpsy-Porpingston, le fantôme de Gryffondor. J'espère avoir beaucoup d'entre vous dans ma maison ! dit un fantôme, en s'inclinant légèrement devant la jeune fille pétrifiée.
Il avait une tâche sombre sur ses vêtements, et une ligne noire se dessinait sur son cou.
Le fantôme d'une jeune femme autrefois très belle regarda Harry, et haussa légèrement les épaules. Ses longs cheveux relevés sur sa tête révélaient une robe ensanglantée et rendaient visible son expression triste et insatisfaite.
Beaucoup d'élèves frissonnèrent à l'idée de fantômes, mais Harry et les autres Sang-Purs savaient qu'il était habituel d'en trouver dans les lieux magiques. Les Sang-Purs vénéraient leurs ancêtres, il leur était donc normal d'accepter les fantômes comme faisant partie des leurs traditions et coutumes. Les fantômes avaient toujours fasciné Harry. Il s'était souvent demandé quel était le processus pour en devenir un, et comment ils pouvaient exister à la fois dans le monde des vivants et le monde des morts. Pour lui, les fantômes étaient aussi intéressants que les études de Nécromancie, un art sombre et interdit dont il voulait avoir un aperçu. Mais le Manoir des Potter ne contenait aucun livre de magie noire, à sa grande déception.
— Fais gaffe ! Tu viens de marcher sur ma robe ! se retint à peine de crier Jamie, quand un élève aux cheveux blond platine le frôla.
— Et bien, et bien, tu es Jamie Potter, n'est-ce pas ? J'ai vu ta photo dans les articles de la Gazette du Sorcier, répondit le blond, en tendant sa main. Je suis Drago Malfoy. Je vois que tu t'es déjà associé aux Weasley. Je te suggère d'étendre ton groupe d'amis à des gens d'un rang supérieur.
Jamie ricana, ce qui donna un air idiot à son visage grassouillet.
— Je crois que je peux déterminer seul qui sont les gens douteux, Malfoy. Je sais qui tu es, espèce de sale...
— Excuse mon frère, il n'a aucune idée de ce qu'il est en train de faire. En tant que prochain chef de la famille Potter, je suis enchanté de te rencontrer, et je souhaite envoyer mes amitiés à toute ta famille également, Mr. Malfoy, interrompit Harry, en lançant un regard vers Jamie.
Neville pinça les lèvres quand Harry s'excusa auprès de Malfoy, mais il comprit la signification des traditions Sang-Purs derrière ces excuses. Parfois, un tel rejet pouvait être considéré comme le rejet de toute alliance potentielle, voir même comme se déclarer ennemi de la famille insultée. Si Jamie avait continué sa phrase est accusé Malfoy d'être un sale fils de Mangemort, comme disait James, alors les Malfoy et leurs alliés politiques auraient eu connaissance des préjugés des Potter et ne se serait jamais alliés avec eux.
— Ah, c'est bon... Mr. Potter ? dit Drago, en serrant la main de Harry, avec un regard confus.
Il n'était pas le seul à être désemparé par l'apparition d'un autre Potter. Avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit d'autre, les portes de la Grande Salle s'ouvrirent.
Le professeur McGonagall se tenait dans l'ouverture. Elle les mena vers la table des professeurs. Là, un chapeau usé et rapiécé reposait sur un tabouret. Le plafond de la grande salle semblait être transparent, mais en y regardant de plus près, il avait été ensorcelé pour ressembler au ciel étoilé.
— Il a été fait exprès pour ressembler au ciel. Je l'ai lu dans L'Histoire de Poudlard, chuchota Hermione à la fille à côté d'elle.
Harry renifla, exaspéré par son arrogance.
Bientôt, le Choixpeau commença à chanter.
Je n'suis pas d'une beauté suprême
Mais faut pas s'fier à ce qu'on voit
Je veux bien me manger moi-même
Si vous trouvez plus malin qu'moi.
Les hauts-d'forme, les chapeaux splendides
Font pâl'figure auprès de moi
Car à Poudlard, quand je décide,
Chacun se soumet à mon choix.
Rien ne m'échapp'rien ne m'arrête
Le Choixpeau a toujours raison
Mettez-moi donc sur votre tête
Pour connaître votre maison.
Si vous allez à Gryffondor
Vous rejoindrez les courageux,
Les plus hardis et les plus forts
Sont rassemblés en ce haut lieu.
Si à Poufsouffle vous allez,
Comme eux vous s'rez juste et loyal
Ceux de Poufsouffle aiment travailler
Et leur patience est proverbiale.
Si vous êtes sage et réfléchi
Serdaigle vous accueillera peut-être
Là-bas, ce sont des érudits
Qui ont envie de tout connaître.
Vous finirez à Serpentard
Si vous êtes plutôt malin,
Car ceux-là sont de vrais roublards
Qui parviennent toujours à leurs fins.
Sur ta tête pose-moi un instant
Et n'aie pas peur, reste serein
Tu seras en de bonnes mains
Car je suis un chapeau pensant !
Harry était habitué aux objets magiques qui chantaient. Après tout, il vivait dans le monde des sorciers. Mais il était inquiet à l'idée que le Choixpeau sonde son esprit pour déterminer sa maison. Il avait toujours été quelqu'un de très secret, et n'aimait pas montrer ses émotions à quelqu'un, ou ici, à quelque chose.
Harry s'inquiétait d'autant plus qu'il était dans le domaine de Dumbledore. Il était passé directement des restrictions de la famille Potter au repère de Dumbledore. Il savait que même si ce dernier se comportait comme un grand-père bienveillant, il était un ardent défenseur du « Bien », et le chef de l'Ordre du Phénix. Il avait également beaucoup d'influence politique, et favorisait toujours Jamie par rapport à Harry.
Le professeur McGonagall déroula un parchemin, et commença à appeler les élèves. Harry sentit Neville paniquer à côté de lui, et sourit pour le rassurer.
Même s'il était réparti dans une maison différente de celle de Neville, il savait qu'ils resteraient amis. Même s'ils étaient dans des maisons ennemies, il espérait trouver un compromis. La rivalité entre les maisons n'était qu'un enfantillage selon lui. Il ne s'agissait que de la réflexion des sentiments et luttes politiques du moment.
— Granger, Hermione !
Hermione courut presque jusqu'au tabouret et enfonça frénétiquement le chapeau sur sa tête. Harry siffla devant la façon dont elle traitait un artefact aussi vieux qui existait déjà à l'époque de Salazar et Godric.
— SERDAIGLE ! cria le Choixpeau, à la surprise de Harry.
Avec son intelligence (même si elle était un peu arrogante), ce n'était pas surprenant qu'elle se retrouve dans la maison des cerveaux. Cependant, sa personnalité correspondait bien à la stupidité des Gryffondor, selon Harry.
— Longdubat, Neville !
Neville s'immobilisa en entendant son nom, mais Harry le poussa légèrement pour l'encourager. Neville marcha nerveusement vers le tabouret, et grinça des dents quand McGonagall déposa le chapeau sur sa tête.
Cela prit beaucoup plus de temps que pour les autres, mais le Choixpeau cria finalement « Gryffondor », et Neville eu un sourire forcé.
— Malfoy, Drago !
Il y eu de faibles chuchotements, pendant que Drago s'avançait vers le tabouret, un sourire aristocratique et narquois sur le visage. Le Choixpeau toucha à peine ses cheveux blond platine avant de crier :
— SERPENTARD !
Il y eu des applaudissements à la table des Serpentard, et des cris à la table des Gryffondor. Enfin, le nom de Potter fut appelé.
— Potter, Harry !
Quand Harry fut appelé, les applaudissements cessèrent, et les élèves commencèrent à chuchoter, confus.
— Il y a un autre Potter?
— C'est le jumeau du Garçon-Qui-A-Survécu ?
Harry grimaça. Il était un peu énervé d'être associé avec Jamie, de n'être rien d'autre qu'« un Potter ». N'était-il pas un individu ?
Il marcha calmement vers le tabouret, en ignorant le regard de Dumbledore posé sur lui. Ses mains étaient moites, mais il savait qu'il devait conserver une apparence de calme, ne voulant pas laisser transparaître des émotions insensées et gryffondoresques, comme sa famille. Un vrai Sang-Pur agissait toujours avec calme et supériorité.
— Hum... Un esprit complexe, n'est-ce pas ? Tu sembles t'opposer à me laisser entrer dans ta tête.
— Expliquez-vous, s'il-vous-plaît, pensa Harry.
— De l'Occlumencie. Il semblerait que tu en ais quelques connaissances, ainsi que des barrières simples. Mais cela reste néanmoins impressionnant pour quelqu'un de ton âge, n'est-ce pas, Mr. Potter ?
— Je suppose. Mais n'est-ce pas si inhabituel que ça pour quelqu'un de mon rang ? répondit Harry.
— Tu es intelligent, oh oui. Mais tu as aussi du courage et de la loyauté envers ceux que tu aimes, même s'ils sont peu nombreux. Tu as une très grande soif de faire tes preuves, envers ton frère, tes parents et le monde magique. Beaucoup d'ambition. Tu as des qualités qui conviendrait dans chacune des quatre maisons, mais ton ambition est celle qui ressort le plus.
— Je n'ai aucune objection à faire concernant Serpentard. Ma famille ne compte pas assez à mes yeux pour influencer mes choix et ce qu'il y a de mieux pour moi. Je n'ai pas peur des retombées.
— Une forte détermination également. Bien, il vaut mieux t'envoyer à... SERPENTARD !
De faibles applaudissements se firent entendre à la table des Serpentard. Harry pouvait sentir le poids des regards venant de toutes les tables, ainsi que ceux de Dumbledore et son frère. Il déglutit, et marcha vers une place libre à la table des Serpentard, en ignorant les chuchotements.
— Un Potter ? A Serpentard ? C'est rare.
— Le frère du Garçon-Qui-A-Survécu, quelle déception.
— Le mouton noir des Potter.
Le Professeur McGonagall appela ensuite le nom de Jamie. Ils y eut de bruyants applaudissements de presque toutes les tables, et nombreux furent ceux qui criaient qu'ils le voulaient dans leur maison.
— Quel dommage, ils s'en sortiraient mieux sans l'avoir avec eux, marmonna Harry, sans remarquer que Drago avait entendu ce qu'il avait dit, et le regardait avec des yeux écarquillés, choqué par ses propos.
Jamie lissa sa chemise, qui le boudinait au niveau de la taille, redressa ses épaules et marcha vers le tabouret.
Même si le Choixpeau ne pouvaient être entendu que par la personne l'ayant sur la tête, Harry pouvait quand même deviner que la conversation ne se passait pas très bien. Le visage de Jamie devenait de plus en plus rouge au point d'être de la même couleur que ses cheveux, ce que Harry avait depuis longtemps identifié comme étant le signe d'une grosse colère.
— GRYFFONDOR ! hurla le chapeau, d'une voix quelque peu forcée.
Harry tourna immédiatement la tête pour regarder Dumbledore, dont le visage trahissait certaines émotions. Il remarqua que le regard du directeur ne quittait pas le Choixpeau et qu'une de ses mains était cachée sous la table. Il fronça les sourcils, se demandant si Dumbledore avait utilisé sa baguette pour changer la décision du Choixpeau ou s'il avait utilisé un sortilège d'imitation pour utiliser la voix du chapeau pour annoncer la maison de Jamie.
La Cérémonie de la Répartition se termina avec « Zabini, Blaise », un grand garçon d'origine italienne, qui fut envoyé à Serpentard. Harry jeta un coup d'œil autour de lui, son regard s'attardant sur tous les première année à sa table, et essaya de déterminer le caractère des élèves des années supérieures. Ceux-ci avaient tous le même regard réservé, et il y avait moins de conversation à la table des Serpentard comparée à celle des exubérants Gryffondor, qui célébrait la répartition de Jamie.
Dumbledore fit un rapide discours, que Harry ignora dans sa quasi-totalité. Cependant, certaines phrases retinrent son attention, comme le fait que le couloir du troisième étage était interdit d'accès à moins de ne vouloir mourir dans d'atroces souffrances. Il se demandait vraiment comment Poudlard avait pu passer les contrôles concernant les règles de santé et de sécurité. Certains des professeurs semblaient soient menaçant soient instables, et les paroles de Dumbledore étaient inappropriées pour des élèves.
Harry ignora le reste du discours et jeta un regard calculateur vers les professeurs. Aucun ne sortait de l'ordinaire, bien que Harry reconnut aisément le professeur Rogue d'après la description que James avait faite de lui.
La nourriture apparue soudainement dans les assiettes devant Harry. La variété des aliments lui mit l'eau à la bouche. Jamie demandait toujours à manger ses plats préférés à la maison, alors Harry n'avait pas souvent eu la chance de goûter d'autres plats.
Après s'être servi, Harry écouta les conversations qui se déroulaient autour de lui. Il déduisit de celles-ci que beaucoup des élèves avaient grandi ensemble. Tous les Sang-Purs semblaient se connaître.
— Voilà une année intéressante pour nous, les première année. Vous pensez qu'il plaisantait sur « mourir dans d'atroces souffrances » ? demanda Blaise, en se servant de purée.
Harry rit doucement, et beaucoup d'élèves du groupe lui lancèrent un regard curieux. Les Serpentard ne savaient vraiment pas quoi faire de ce Potter, le premier Potter à Serpentard depuis qu'ils étaient passés du « bon » côté.
— S'il plaisantait, certaines mesures devraient manifestement être adoptées ici. Ou alors, Dumbledore à un sens de l'humour complètement dingue qui correspond parfaitement à sa personnalité douteuse, dit Harry, en piquant sa fourchette dans le poulet frit, nourriture qu'il détestait comme il s'agissait du plat préféré de Jamie.
Il y eu un léger silence, avant que Drago Malfoy ne hausse les épaules et dise :
— Bonne observation. Mon père fait partie du conseil d'administration, et ils essayent de virer Dumbledore depuis des années.
Les conversations reprirent après ça. Harry savait que ce que Drago venait de dire signifiait qu'il connaissait l'opinion de Harry sur Dumbledore et qu'il acceptait sa place à Serpentard.
— Désolé pour l'incident avec mon frère, s'excusa Harry.
Drago agita sa main, écartant l'excuse.
— C'est bon, je suis sûr que ton idiot de frère n'est pas du tout comme toi. J'ai entendu ce que tu as dit sur lui pendant la répartition. Ai-je raison de croire que tu ne l'aimes pas ?
Harry est un rictus.
— Oh oui, je ne l'aime pas. Et je suis sûr que la moitié de cette table n'est pas impressionnée par ce qu'il a fait, et n'apprécie pas ses préjugés.
Blaise se pencha pour se joindre à la conversation.
— Oh, alors tu es en train de dire que tu n'aimes pas leur « bon » côté ? Plus la peine de se demander pourquoi tu es assis avec nous ! dit-il.
Harry hocha la tête, et leur offrit une courte explication.
— Le « bon » côté, comme on l'appelle, n'est pas une dénomination politique ou morale. Ils veulent contrôler tout les aspects de la Magie noire, mais sont incapables de se mettre d'accord sur les bons idéaux.
— Et c'est pour ça que ma famille est neutre, rit Blaise. Personne n'est blessé, et nous n'avons pas besoin de rejoindre le naïf « bon » côté, ni le dangereux côté utilisant la magie noire.
Drago le fusilla du regard.
— Donc tu considères la magie noire comme dangereuse, Zabini ? Qu'en est-il de ta mère ? Je la considérerai « maléfique » également pour tous les accidents qui sont arrivés à tes beaux pères.
Blaise approuva les paroles de Drago sur le sujet d'un haussement d'épaules.
— C'est le professeur Rogue, n'est-ce pas ? demanda Harry à Drago, en montrant la table des professeurs de la main. Celui à côté du professeur avec un turban ?
— Oui, c'est aussi mon parrain. Il est le meilleur Maître des Potions de toute la Grande-Bretagne. Le professeur au turban est Quirrell, il est nouveau, répondit Drago.
— Eh bien, c'est merveilleux. Je suis sûr qu'il va me détester dès les premiers jours de classe. Il a de mauvais souvenirs de mon père, murmura Harry.
— Ne t'inquiète pas, Rogue est tolérable pour tous ses serpents, répondit Drago avec un petit sourire. Même si tu es un Potter, tu sembles vraiment différent des autres. En plus, tu respectes beaucoup plus d'idéaux des Sang-Purs qu'eux.
— Simplement parce que ma famille est associée avec le « bon » côté, cela ne signifie pas que nous devons suivre les Moldus et ignorer les traditions des Sang-Purs, acquiesça Harry. C'est répugnant de voir à quel point ma famille ne respecte plus les anciennes coutumes.
Après le dessert, les préfets des Serpentard menèrent les première année dans les cachots, où l'humidité et le froid étaient plus présent. Mais après avoir prononcé le mot de passe « Salazar », Harry ne fut pas déçu en pénétrant dans la salle commune.
Elle était aux couleurs de la maison, vert et argent, et décorée avec goût. Elle était tout simplement luxueuse, pensa Harry. À la différence de celle des Gryffondor, qui lui avait été décrite par James, Sirius et Remus, les meubles coûteux et la lumière tamisée correspondait bien à Serpentard. De plus, il était certain qu'il n'aurait pas aimé la salle commune des lions, car il ne se serait pas senti chez lui.
Le professeur Rogue se tenait devant les dortoirs des première année. Il baissa son nez crochu vers eux, ses longues robes noires lui donnant un aspect imposant.
— Bienvenue dans la salle commune des Serpentard. Bien que je vous félicite d'avoir gagné votre place parmi nous, je souhaiterai vous rappeler que vos sept prochaines années ne doivent aucunement être négligées. Je ne le tolérerai aucune infraction au règlement ou quoi que ce soit qui puisse embarrasser la réputation de cette maison. L'ambition est la qualité des Serpentard, donc je vous encourage à étudier correctement. En temps que Serpentard, nous ne nous trahissons jamais ou ne montrons pas nos dissensions aux autres maisons. Si jamais vous avez un problème, rendez compte à vos préfets, qui me rendront compte à leur tour si c'est très important. Demain matin, vous serez ici à 7h15 précise, afin que nous puissions aller tous ensemble dans la Grande Salle pour que vous y receviez vos emplois du temps. Les cours commencent à 8h, et je m'attend à ce que vous sachiez où se situent les salles de cours avant. Le couvre-feu pour les première année est à 21h, ce qui signifie que vous ne devez pas quitter la salle commune après cette heure. Vous pouvez vous rendre à la bibliothèque après 21h uniquement sur autorisation écrite d'un professeur. Vous pouvez disposer, dit-il sèchement.
Après ça, le professeur Rogue quitta la salle commune, ses robes virevoltant derrière lui. Il jeta un rapide coup d'œil Harry, mais conserva une expression neutre. Harry ne savait pas si cela signifiait que Rogue l'acceptait ou pas. Les garçons choisirent rapidement leur lit une fois dans le dortoir. Harry hérita du lit entre Malfoy et Zabini. Théodore Nott était le plus proche la porte, et Crabbe et Goyle étaient à côté de Malfoy.
Leurs animaux de compagnie étaient à côté de la porte. Harry déposa la cage de Hedwige à côté de sa table de chevet. Il l'ouvrit pour lui donner un peu de Miamhibou avant de la laisser s'envoler par la fenêtre.
Drago avait un grand hibou noir, qui s'appelait Corvus, comme la constellation du corbeau. Il le laissa également s'envoler. Cependant, Harry remarqua que Drago avait une autre cage près de son lit.
— C'est un serpent ? demanda Blaise, qui caressait Artémis, sa chouette effraie.
— Oui, répondit Drago avec un sourire narquois. J'ai convaincu mon père de me l'acheter. C'est l'animal de compagnie adéquate pour un Serpentard, mais il est venimeux dont je ne peux pas jouer avec lui. Il est assez ennuyant.
— Quel est son nom ? demanda Harry, en s'approchant instinctivement du serpent.
Il était d'un gris sombre, presque noir, et mesurait environ 90 cm. Ses petits yeux étaient fixés sur Harry, et il faisait siffler sa langue.
— Serpus. C'est un Mamba noir, un des serpents les plus venimeux du monde. Cette espèce est censée grandir jusqu'à faire environ 2,5 mètres, mais celui-là a un peu de retard, se vanta Drago.
~Serpussss est pour les mâles. Je m'appelle Layali, « nuits » en arabe.~
Harry entendit les sifflements de sa langue fourchue.
~Et c'est un nom magnifique, Layali~ répondit Harry
Blaise et Drago laissèrent échapper un hoquet, et ce dernier laissa presque tomber son livre.
— Tu es un fourchelangue ? s'exclama Drago.
~Fourchelangue ? Qu'est-ce que tu veux dire ?~ demanda Harry abasourdi.
~Tu es un autre humain doué de la langue des serpents, n'est-ce pas ? C'est un honneur d'en rencontrer un, il est rare d'en trouver~ siffla Layali.
— Apparemment, j'ai parlé une autre langue sans même le réaliser, dit Harry en écarquillant les yeux. C'est une femelle, et son nom est Layali. Cela veut dire « nuits » en arabe.
~Puis-je avoir l'honneur d'être ton familier, langue de serpent ? Je ne mordrai plus si tu veux~ siffla de nouveau Layali.
— Drago, je pense qu'elle veut être mon familier maintenant, dit Harry, en passant sa main à travers les barreaux de la cage. Layali parcouru sa main de sa langue.
— Ne fais pas ça ! s'exclama Drago, peu confortable de voir Harry aussi près du serpent. Il est, je veux dire, elle est très venimeuse !
— Elle a dit qu'elle ne me mordrai pas si je suis son propriétaire, dit Harry en riant. Je peux te dédommager pour son prix, si tu veux. Il s'agit d'une espèce rare, elle a dû te coûter au moins cent Gallions.
— P-prend là, bégaya Drago en pâlissant. Ce n'est pas comme si j'avais pu faire quelque chose avec un serpent de toute façon. J-J'attend un super cadeau de Noël à la place.
Harry sourit devant l'offre, et déverrouilla la cage. Layali rampa immédiatement vers Harry, et s'enroula autour de son bras comme un long bracelet qui recouvrait tout son avant-bras.
~Est-il possible de me transporter comme ça, langue de serpent ?~
~Mon nom est Harry~ dit-il en approuvant d'un signe de tête. ~Et tu peux rester autour de mon bras tant que personne ne te voit.~
Il se tourna alors vers Drago.
— Merci. Maintenant, est-ce que c'est légal d'avoir un serpent comme familier ? Est-ce que c'est bon si j'ai à la fois une chouette et un serpent ? lui demanda-t-il.
— Peut-être, mais tant que personne ne se rend compte et n'avertit les professeurs, tout se passera bien. Malgré tout, je n'arrive pas à croire que tu es un fourchelangue. Seuls les héritiers de Serpentard ont ce don, dit Drago, une pointe de jalousie dans la voix.
— Tant que cette chose est loin de moi, ça ne me pose pas de problème, répondit Blaise en haussant les épaules.
Chers Papa et Maman,
Je suis à Gryffondor, comme j'avais prévu ! Le fichu chapeau a mis du temps à décider, il a dû être submerger par l'émotion d'avoir à répartir le Garçon-Qui-A-Survécu. C'est sympa, Gryffondor, et Ron est avec moi. J'espère recevoir des paquets de Maman, les cookies fait maison que tu me donnais tout le temps me manquent.
Le dortoir des Gryffondor est plutôt petit comparé à ma chambre. Franchement, qui a eu l'idée de mettre cinq garçons dans un seul dortoir ? C'est ridicule, je mérite d'avoir ma propre chambre. Professeur McGonagall semble aussi sérieuse que ce Papa m'a dit.
Au fait, Harry est à Serpentard. Je ne sais pas s'il va vous le dire, donc je le dis pour lui. Vous imaginez, le premier Potter à Serpentard depuis plus de 100 ans ! C'est la honte ! Même Poufsouffle aurait été mieux pour un serpent comme lui. Il traîne avec d'autres serpents maintenant, comme Drago Malfoy. Malfoy m'a presque fait trébuché avant la Répartition, et au moment où j'allais lui crier dessus, Harry est intervenu et s'est excusé. Vous pouvez le croire ?
Les cours commencent demain, et je sais que je serai le meilleur, puisque j'ai reçu des cours de Dumbledore en personne. Rogue est bien l'imbécile graisseux dont vous m'aviez parlé. J'ai Potions demain.
Je vous aime,
Jamie
Chers Père et Mère,
Si vous n'avez pas encore reçu de lettre de Jamie, je souhaiterai vous informer que je suis à Serpentard. Jamie semble être à l'aise avec Ron Weasley à Gryffondor. J'ai quelques cours en commun avec eux, notamment les Potions.
Je vous enverrai des nouvelles par hibou tous les mois, mais je suppose que Jamie vous tiendra mieux au courant de tout ce qui se passe ici. Je ne sais pas encore si je reviendrai au Manoir Potter pour les vacances de Noël.
Harry
Chers Père et Mère,
Je suis fier de vous annoncer que je suis à Serpentard, comme requis pour tous les Malfoy. Le Choixpeau a annoncé ma maison avant même de toucher complètement ma tête.
Blaise Zabini, Théodore Nott, Vincent Crabbe, et Gregory Goyle sont tous à Serpentard avec moi. Zabini semble toujours être neutre, mais le reste d'entre eux est de notre côté. Je suivrai vos conseils, Père, et essaierai de les convaincre de ma supériorité et de rallier Zabini à notre camp.
Par contre, un certain Harry Potter a aussi été envoyé à Serpentard. Je n'étais pas sûr de ses véritables intentions, comme il s'agit du frère jumeau de Jamie Potter, mais j'ai établit des relations amicales avec lui. Il semble rejeter le camp des Potter. Il déteste à la fois son jumeau et la politique des Potter. Nous nous sommes rencontrés pour la première fois quand Jamie Potter m'a accusé d'avoir marché sur sa robe, alors que l'on m'avait poussé. Avant qu'il ne puisse finir son insulte à mon égard, Harry Potter s'est excusé en tant que prochain chef de famille. Il dit avoir eu le plaisir de me rencontrer et envoie ses amitiés au reste de la famille Malfoy.
Il y a encore plus étrange. C'est au sujet de Serpus, le serpent que vous m'avez autorisé à amener. J'allais la nourrir, quand tout à coup Harry s'est mit à parler fourchelangue avec elle. Il m'a dit que Serpus était une femelle, et il a demandé s'il pouvait me l'acheter. J'ai été assez choqué, et je lui ai donné le serpent. Maintenant, il a une dette envers moi. Il ne semblait pas savoir qu'il parlait fourchelangue avant de rencontrer le serpent.
Les cours commencent demain, et j'espère que le paquet de Mère arrivera bientôt. Je sais que je serai le meilleur de ma classe, comme il est requis d'un Malfoy.
Drago.