Cette fic est la traduction de Travel Secrets: First par E4mj.
Disclaimer : L'univers d'Harry Potter appartient à J.K. Rowling. Le reste appartient à E4mj.
Note du traducteur : Salut à tous. Et voilà :) Le premier volume de TS est terminé ! Merci à tout ceux qui ont suivi la traduction, merci à tout ceux qui ont laissé des reviews, merci aux followers et favorites. Je fais une petite pause (de je ne sais pas combien de temps... ça va dépendre de ce que je fais à partir de janvier). Une autre fic plus "courte" est en cours de traduction, et si tout se passe bien, je sortirai un chapitre par mois (les chapitres sont très très longs). Bref, sur ce, bonne lecture et bonne année à tous !
Information : Les passages entre ~ sont en fourchelangue.
Beta : En cours de béta (quand j'aurai le temps de l'envoyer à ma nouvelle béta super efficace :x)
Date : 31 décembre 2015
Chapitre 16
Harry revint à lui dans une pièce sombre, éclairée seulement par un feu dans la cheminée.
Malgré le fait qu'il ne l'avait jamais vu comme ça, il reconnut immédiatement le bureau du professeur de défense contre les Forces du Mal, et grogna.
— C'est quoi votre problème de toujours m'attaquer à la fin de l'année ?
— Quoi ?
Le visage de Quirrel affichait un rictus, qui disparut un moment à cause du choc. Harry se débattit pour essayer de se libérer des cordes qui l'attachaient à la chaise.
— Arrêtez de vous débattre, vous ne vous échapperez pas.
— Dégage Quirrel... cracha Harry, avant d'ajouter avec un rictus : Et ton pathétique parasite aussi.
— Qu'avez-vous dit ?!
Quirrel s'était rapproché peu à peu du visage d'Harry, mais le dernier commentaire du jeune homme le fit reculer, choqué. Ce fut une distraction suffisante pour qu'Harry conjure un couteau dans sa main et coupe la corde qui entourait ses poignets.
— Laissez-moi lui parler, demanda-t-il.
— Je ne sais pas ce que...
— Laisse-moi parler au garçon.
Une voix froide et aiguë se fit entendre dans la pièce quasiment vide, et Harry fut surpris en réalisant qu'elle lui avait manqué. Oh mon Dieu... J'ai fini par perdre la tête avec toutes ces histoires.
— Maître, vous n'êtes pas assez fort.
— J'en ai assez pour ça.
Pendant que Quirrel commençait à défaire son turban, Harry utilisa ses poignets libérés pour couper le nœud qui maintenait la corde autours de son torse, et envoya un peu de magie vers ses pieds pour les libérer de la corde qui entourait ses chevilles. Il ricanait quand Quirrel lui tourna le dos, mais il cachait son épuisement sous son masque de parfait Serpentard.
La première chose que Voldemort fit fut d'utiliser la légilimencie pour effleurer son esprit. Harry le laissa glisser sans dommage sur ses boucliers, en lui montrant suffisamment de faux souvenirs pour que le sorcier ne réalise pas qu'il pouvait défendre son esprit. Il fut prudent dans le choix des souvenirs, et lui montra principalement sa colère contre Dumbledore pour la perte de points, et l'événement qui en était à l'origine. Voldemort sembla satisfait.
— Tu n'as pas l'air surpris de me voir, Potter.
— En effet. J'ai pu sentir votre présence toute l'année.
— Tu pouvais sentir ma présence, alors que le grand Albus Dumbledore en était incapable ?
Voldemort paraissait plus que sceptique, et Harry poussa en avant dans son esprit les souvenirs de son dégoût pour le directeur. Il n'était pas du tout content d'être là, mais s'il pouvait faire croire à Voldemort qu'ils étaient peut-être du même côté, il aurait probablement une chance de s'en sortir.
— Dumbledore savait que vous étiez là, ricana Harry. En fait, j'ai le sentiment qu'il s'attendait à ce que nous nous rencontrions, et était déçu que ce ne soit pas le cas. Je me demande vraiment pourquoi.
Harry pouvait ressentir la rage de Voldemort, et éprouva un peu de pitié pour Quirrel, qui gémissait. Le jeune homme était plus que conscient de ce qu'on pouvait ressentir quand on avait un Seigneur des Ténèbres en colère dans sa tête.
— Dumbledore est un fou, siffla Voldemort. Il pense que tu vas gagner. Mais je suis toujours là, malgré ton existence.
Ceci sembla l'enrager encore plus.
— Oui... Malgré... Regarde ce que tu m'as fait, Potter. Tu vois ce que je suis devenu ? Continua-t-il.
Harry le regarda avec curiosité, mais se força à ne pas réagir. Ce... visage, ce n'était rien pour ce monstre.
— Ombre et vapeur… Je ne prends forme qu'en partageant le corps de quelqu'un d'autre… Heureusement, il en reste toujours qui sont prêts à m'accueillir dans leur cœur et leur tête… Le sang de licorne m'a redonné des forces, ces dernières semaines… Quirrell s'en est fidèlement abreuvé pour moi…
— Du coup, c'est lui qui a une vie maudite, ou c'est vous ? ne put s'empêcher de demander Harry.
— Tu es un enfant bizarre, quel dommage. Il y a tellement de potentiel en toi, mais je ne peux pas te laisser vivre.
— Qu'allez-vous faire sans la pierre ?
Harry revint à sa vieille technique de diversion, tout en essayant de lancer un Alohomora silencieusement et sans sa baguette sur la porte. Son corps était complètement libre des cordes, bien qu'il les maintienne en place avec sa magie.
— Et bien, tu as fait les choses proprement. Est-ce toi qu'il l'a prise ?
Harry eut immédiatement un rictus, anticipant la question.
— Non, mais j'ai finalement compris pourquoi vous étiez ici.
Harry éprouva un sentiment de victoire quand Voldemort accepta son explication. Il venait de lui mentir ! Et c'était un expert en légilimencie qui s'attendait sûrement à des mensonges !
— Oui, ça me retarde, mais j'ai d'autres possibilités. Je m'éloigne du sujet. Viens ici.
Il s'agissait clairement d'un ordre, mais à la première syllabe, Harry avait plongé sur le côté et saisit sa baguette qui dépassait de la poche de Quirrel.
Soudainement, celui-ci laissa échappé un cri et se retourna, son visage se transformant en quelque chose à mi-chemin entre le sien et celui de Voldemort.
— C'était stupide de faire ça, Harry Potter.
Le jeune acquiesça d'un léger mouvement de tête. Surtout parce que Voldemort s'était retourné et avait maintenant la porte dans son dos. Harry fixait l'entrée de la pièce, mais parvint quand même à éviter le sort d'un vert familier qui passa au-dessus de son oreille gauche.
— Putain, dit-il, un rictus s'affichant sur le visage de Voldemort avant qu'il ne lui lance un autre sort, de couleur rouge.
Le Doloris effleura Harry, provoquant quelques spasmes de douleur dans son côté gauche. Ce fut assez pour que Voldemort lui envoie un autre sort, cette fois-ci d'un jaune sale. Il atteint Harry au bras gauche, et fit fondre une grande partie de sa chair.
Harry serra les dents, mais un petit gémissement lui échappa, seul signe du cri qu'il essayait de retenir. Il avait besoin de se rapprocher suffisamment pour toucher Quirrel, mais cette fois, Voldemort n'était pas distrait par la pierre. Il ne pouvait même pas utilisé de la magie trop avancée, car il n'avait aucune intention de donner des indices à un Voldemort plutôt intelligent qu'il y avait quelque chose de bizarre à son sujet.
— Ne bouge pas et meurt comme tes parents ! cria Voldemort, et Harry fut suffisamment malchanceux pour être choqué par ces paroles, et touché par un sort de couleur rouge.
Il tomba sur le sol, pris de douleurs, se recroquevillant sur lui-même en sentant comme des couteaux brûlants pénétrer chacune de ses articulations, et ses entrailles bouillir à l'intérieur.
Le sort fut levé et Harry put prendre conscience de ce qui l'entourait. Un rire aigu familier résonnait dans la pièce.
— Vous vous souvenez les avoir tués ?
La voix d'Harry se brisa à deux reprises lorsqu'il dit cette courte phrase, mais Voldemort sembla ravi de lui répondre.
— Bien sûr que je m'en souviens. Ce n'était que des faibles. Aucun d'eux ne s'est d'ailleurs défendu. Ils sont morts en me suppliant de les épargner. Exactement comme toi si tu veux vivre. SUPPPLIE-MOI !
Harry se remit difficilement sur ses pieds, mais il pouvait à peine tenir debout tellement son corps était agité de tremblements. Mais il devait savoir, et son esprit était focalisé sur quelque chose que le Mage noir avait dit.
— Ils n'ont pas utilisé de magie pour se défendre ? Pas du tout ?
Harry n'avait pas fait attention à ce que Voldemort avait dit la première fois, dans la salle du miroir, et avait fait confiance à ce que lui avait fait voir les Détraqueurs pendant sa troisième année, mais maintenant, son cerveau était en ébullition.
Voldemort le regarda bizarrement, mais Harry l'ignora.
— Est-ce qu'ils avaient leur baguette ?
— On s'inquiète toujours pour maman et papa Potter ? ricana Voldemort.
Le jeune homme l'ignora de nouveau, et se rapprocha d'un pas. Son comportement bizarre semblait déranger Voldemort, et il avait simplement besoin d'une petite distraction.
— Avaient-ils leur baguette ?
— NON ! ILS SONT MORTS COMME DE SALES MOLDUS !
A ce moment-là, trois choses se passèrent simultanément. Voldemort lança un Doloris, au moment où Harry se jetait sur lui. Il ne l'aurait probablement pas touché, sauf qu'à ce moment, la porte s'ouvrit violemment, révélant McGonagall, Flitwick et Dumbledore qui se tenaient dans l'embrasure.
McGonagall hurla en voyant le Doloris toucher Harry, mais celui-ci était suffisamment concentré pour ignorer la douleur les premières secondes, s'agrippant fermement à Quirrel.
Tout ce qu'il ressentit après ne fut que de la douleur.
La douleur provoquée par le Doloris.
La douleur provoquée par son contact avec Voldemort.
La douleur qui arrivait via le lien qu'il avait avec le Mage noir pendant que celui-ci, et Quirrel, étaient réduit en cendre.
Harry sentit le Doloris disparaître, et il se rendit compte que quelqu'un le bougeait de là où était Quirrel et le serrait dans ses bras. Il pouvait entendre deux voix hurler, et finit par réaliser que l'une des voix était la sienne. Il arrêta de crier, mais on pouvait toujours entendre Quirrel.
Sa vision s'éclaircit assez pour voir Quirrel mourir, et la fumée sombre qu'était Voldemort vola vers lui et le traversa.
Dumbledore se tenait au milieu de la pièce, très pâle, regardant ce qu'il restait de Quirrel. McGonagall était assise sur le sol près de la porte, les bras enserrant son torse, et Harry réalisa soudainement que les bras forts qui le tenaient étaient ceux du petit professeur Flitwick.
— Voldemort, croassa-t-il.
— Qu-Quoi ? bredouilla McGonagall, mais Harry remarqua qu'elle savait déjà.
— C'était Voldemort. J'ai été stupéfixié dans le hall d'entrée et amené ici. Attaché à une chaise. Il a ess-essayé de me tuer, mais il m'a libéré et j'ai pu éviter le sort. Puis Do...
Harry s'interrompit, des tremblements parcourant tout son corps.
— La douleur, murmura-t-il.
C'était loin de la vérité. Maintenait que Voldemort était parti, toute l'adrénaline quittait son corps, et il se rendit compte qu'il était passé beaucoup plus proche de la mort que la première fois et que son corps de 11 ans était beaucoup moins bien équipé pour résister au Doloris que le corps qu'il avait en quatrième année (même si ça n'avait pas été plus agréable pour autant).
— Je suis désolé mon garçon, dit Dumbledore, mais Harry vit rouge.
Cela n'avait aucune importance qu'il ait en réalité presque vingt-huit ans. Cela n'avait également aucune importance qu'il ait pu se battre et probablement gagné s'il ne s'était pas retenu. Cela n'avait enfin aucune importance que ce se soit passé comme ça car il avait changé le passé. Soudainement, il fut encore plus furieux que lorsque la prophétie lui avait été révélée.
Harry se dégagea des bras de Flitwick et se rua sur Dumbledore, le forçant à se baisser en l'attrapant par la barbe. Il était tellement furieux qu'il n'entendit même pas le cri choqué de McGonagall.
— Ne m'appeler plus JAMAIS « mon garçon » ! hurla-t-il, prenant avantage du fait que Dumbledore soit trop choqué pour réagir. VOUS SAVIEZ QU'IL ETAIT A POUDLARD !
L'accusation d'Harry résonna dans toute la pièce, et à son plus grand plaisir, le directeur ferma simplement les yeux et ne répondit pas. Ignorant l'enfant attaché à sa barbe.
— Albus ? demanda McGonagall.
Harry lâcha la barbe du directeur et recula. Il avait du mal à tenir debout et son esprit était en lambeaux, mais il était déterminé à rester conscient et concentré. Se souvenant qu'il n'était censé n'avoir que 11 ans, il laissa couler les larmes qu'il retenait, et se tint au milieu de la pièce, le regard fixé sur Dumbledore.
— Comment saviez-vous où j'étais ?
Harry était simplement inquiet à l'idée d'avoir manqué un sortilège de traçabilité.
— Les Impardonnables. Il existe une alarme qui prévient automatiquement quand l'un d'eux est utilisé.
— Et bien j'imagine que j'ai de la chance qu'il veuille à ce point me tuer, répondit Harry calmement, ce qui choqua MgGonagall.
Il venait de laisser l'ouverture parfaite pour Dumbledore afin qu'il mentionne la prophétie, même s'il savait qu'il ne le ferait pas. Même s'il était en colère, il y avait une petite partie de lui qui espérait que le Dumbledore qu'il pensait connaître existait.
— Je suis tellement désolé, mon... Mr Potter.
— Oui. Moi aussi.
Harry remarqua que c'était vrai, bien plus qu'il ne l'aurait aimé.
— Professeur Flitwick, pourriez-vous m'accompagner à l'infirmerie ?
Le jeune homme se tourna pour faire face au petit professeur, et le vit en train de le fixer d'un regard calculateur, qui était plus souvent vu sur le visage des gobelins. Flitwick hocha rapidement la tête et saisit doucement son bras, le faisant sortir de la pièce sans un mot.
Ils marchèrent en silence sur deux étages, mais il fut brisé avant d'atteindre l'infirmerie.
— Vous prenez cela très bien, Mr Potter.
— Je n'en suis pas si sûr. J'ai l'impression que je vais vomir.
Flitwick resta silencieux pendant un long moment, avant de reprendre, sa voix beaucoup plus douce et apaisante.
— Je sais que vous êtes un Serpentard, Harry, et beaucoup plus Serpentard qu'on pourrait le croire. Simplement... soyez prudent. Dumbledore et Vous-Savez-Quoi sont tous les deux de très puissants sorciers.
— Merci professeur. Mais je ne pense pas pouvoir les éviter.
— C'était lui n'est-ce pas ?
Harry nota un peu de peur dans la voix du professeur.
— Oui. Il n'a jamais vraiment disparu. Pas vraiment.
— Comment le saviez-vous ?
Harry se demanda s'il ne devait pas mentir ou agir comme s'il n'en avait aucune idée. Flitwick travaillait peut-être beaucoup plus pour Dumbledore qu'il ne le laissait paraître, l'enseignement n'étant que la partie visible.
— Je me souviens de ce soir d'Halloween monsieur. J'ai bien peur de m'en être toujours souvenu.
Il décida de donner cette réponse, et heureusement, n'eut pas à répondre à l'exclamation choquée de son professeur ou à la pitié qu'il pouvait voir dans ses yeux. Madame Pomfresh émergea de l'infirmerie et laissa échapper un petit cri dès qu'elle jeta les sortilèges de diagnostic habituels. Harry se laissa faire, et se retrouva rapidement à boire une potion de sommeil sans rêve. Tout devint noir autours de lui.
Sa dernière pensée, avant qu'il ne sombre dans l'inconscience fut : J'aurai dû m'en douter. Je sais qu'il y a toujours une aventure à la fin de l'année.