Voici le chapitre 2 qui se fait moins attendre que le précédent! Je remercie les lecteurs pour les reviews qui me font très plaisir! Ce chapitre est à peu près de la même longueur que le précédent, soit 12 pages à peu près! Désolée s'il reste encore des fautes. Je reste humaine malgré tout (et je viens juste de remarquer qu'il en reste encore quelques unes dans le prologue. Je m'excuse un peu en retard d'ailleurs...)
Résumé complet : Aomine n'était pas vraiment réputé pour son intelligence mais plutôt pour son style de basket. Cependant, parfois, cela ne suffit pas pour réussir son année de lycée. Ses professeurs, ne sachant plus que faire décidèrent de prendre le taureau par les cornes. Mais personne ne s'attendait à un tel résultat… Pas même les acteurs principaux de cette histoire.
Disclaimer : Tadatoshi Fujimaki (sinon je me ferais un harem avec ses personnages). Seule Ginga, Kana et d'autres m'appartiennent! Je fais juste mumuse et mon unique salaire, c'est les reviews.
Réponses aux reviews:
huhiho (guest): Merci de tes compliments qui me vont droit au cœur! J'espère que Ginga va continuer de te plaire! Elle a un caractère bien à elle! Je pense que tu vas le comprendre au cours des chapitres prochains!
Miyu-chan (guest): Je suis ravie que tu ai aimé le chapitre précédent! Le père de Ginga est une véritable catastrophe ambulante et notre héroïne va le faire remarquer de nombreuses fois! ;)
Toonette: Contente que l'attaque des baguettes t'ai plu! C'est un des nombreux mouvements spéciaux de Ginga! Et elle n'a aucune hésitation à s'en servir! Par contre, qu'est-ce qui te dis que ces deux là vont finir ensemble? Faut garder du suspens! Et quand à l'opposition de nos deux amis... Je suis un peu plus sceptique!
coeurdephoenix: Merci beaucoup pour ta review et bonne lecture à toi!
Philoutubs: J'espère que ce chapitre répondras à tes attentes. Je dois avouer que j'écris toujours mes chapitres à la main avant de les recopier, d'où le temps assez important que je mets pour publier la suite! Mais je préfère donner de la qualité que quelque chose qui ne me plaise plus par la suite...
Merci encore pour les reviews! J'espère que ce chapitre va plaire à tous!
Je ne vous fais pas plus attendre! Bonne lecture!
Chapitre 2 : Où Seirin et Shutoku font leur apparition !
Une semaine était passée depuis ce match et Ginga n'avait pas pris la peine de retourner à ne serait-ce qu'un seul des deux autres jeux de Tôô et refusait de mentionner quoi que ce soit de son ressentis sur la question à son élève. Bien que ce dernier se doutait de quelque chose, il n'avait fait aucune remarque car son attitude n'avait pas changé à son égard. La jeune fille l'accueillait toujours avec le sourire que ce soit pendant leurs cours du soir ou encore les déjeuners où il squattait sa classe pour se débarrasser de Satsuki.
A ce moment là, comme d'habitude, Aomine tentait de piquer dans le bento de la brunette sous les yeux inquiets des deux timides. Il se faisait arrêter à chaque fois par une paire de baguettes vengeresse. C'était devenu un amusement quotidien entre eux. Et puis, il fallait avouer que la nourriture de Masamune sentait diablement bon... Soudain, la porte coulissante s'ouvrit brusquement sur une fille aux cheveux courts noirs coupés au bol et plutôt quelconque en dehors de sa grande taille. Elle s'avança dans la salle comme si c'était la sienne et se posta au bout de leurs bureaux assemblés, les mains sur les hanches.
« Masamune ! Il est grand temps que tu nous rejoignes ! Les compétitions ont commencé ! Qu'est-ce qui te retiens ?! Tu sais très bien que tu n'aurais plus à t'occuper d'Aomine si tu t'inscrivais au club ! Ton indécision nous coûte beaucoup ! »
A peine avait-elle terminé son speech et attiré toute la population étudiante aux alentours que l'interpellée se leva brutalement, faisant tomber sa chaise dans le processus. Le bronzé entendit Berthier soupirer mais son attention se trouvait focalisée sur sa professeure qui, pour lui, était un symbole de patience et de calme. Là, son expression n'exprimait que de la colère et de la gêne. Il la regarda s'avancer vers l'inconnue d'un pas furibond.
« Senpai... C'est la troisième fois cette semaine que tu viens me harceler ! Cela devient pénible ! Je ne vous dois rien ! J'ai passé l'examen d'entrée au même titre que les autres étudiants ! Je ne suis donc pas obligée de rentrer dans le club ! Et pour tout dire, je préfère m'occuper d'Aomine que de devenir votre larbin ! Votre défaite d'hier est de votre faute ! Si vous vous étiez entraînées un peu plus, vous n'auriez pas perdu aussi lamentablement ! C'est une chance que vous soyez tout de même qualifiées après cette débâcle ! »
Sa réplique fut suivie d'un brouhaha général oscillant entre encouragements pour Ginga et une huée envers la senpai qui prit la poudre d'escampette face à l'hostilité à peine dissimulée de son environnement. Finalement, la brunette redressa sa chaise et se rassit avant de prendre la parole.
« Désolée pour ce spectacle proprement pathétique... Ça fait un moment qu'elle me harcèle et j'ai finis par péter un plomb... » Fit-elle en laissant échapper un rire gêné.
« C'est rien Masamune-san ! » S'empressa de la rassurer Sakurai. « Mais j'ai remarqué que tu étais plutôt appréciée ! Tu dois être populaire !
-Populaire ? Pouah ! » S'exclama-t-elle plus détendue en prenant une bouchée de sa croquette. « Pas plus que ça... Mais, entre têtes de turques de la classe C, on a appris à être solidaires. » Elle secoua la tête de dépit.
« Comment ça ? » Demanda Aomine dont l'intérêt avait été piqué par cette phrase hasardeuse
« En fait... » Commença la blonde avec une pointe d'agacement dans la voix. « Certains élèves, notamment ceux de la classe D, ont tendance à se croire supérieurs à nous. Et l'attitude des profs qui leur donnent des privilèges n'aide pas... Des affaires disparaissent régulièrement et il y a des rackets. On est pas les seuls à avoir des problèmes. N'est-ce pas Gin ?
-Yep ! Pas plus tard qu'hier, le petit gros de la classe 1-A s'est retrouvé attaché à un poteau avec du sparadrap... » Les informa la brunette en grimaçant douloureusement.
« Les profs tolèrent ça ? » S'étonna le Shooting Gard avant de se rétracter. « Désolé !
-On ne peut pas virer quelqu'un qui rapporte des trophées... » Conclut Masamune en empêchant l'As de lui chaparder une de ses omelettes. « Arrêtons de parler de ça. »
A sa demande, le groupe changea de sujet, préférant parler de la dernière bourde de Wakamatsu qui aurait, par accident, enfermé certains troisièmes années du club de basket dans les vestiaires. En claquant la porte, il aurait fait tomber la poignée de l'autre côté, coinçant ainsi un groupe d'ainés dont Imayoshi. Ce dernier n'avait pas été heureux. Ils avaient dû appeler le gardien pour pouvoir sortir. L'un d'entre eux avait fait une crise de claustrophobie pendant ce temps là. En conséquence, il y avait donc eu des dégâts dans la pièce. Le lendemain, selon le champignon, le blond s'était fait sérieusement enguirlander par le capitaine qui aurait même ouvert les yeux pour marquer le coup. Cela fit beaucoup rire la plus petite qui imaginait bien la scène, oubliant les problèmes existentiels de sa classe.
Aomine, lui, pensait à un autre problème. Le lycée Seirin continuait à avancer et il commençait à craindre que Tetsu et lui finissent par s'affronter. Au fond, il espérait que Shutoku remporte la victoire. Peu importe ce qui s'était passé entre eux deux, il considérait toujours Kuroko comme un ami proche malgré leurs différences. Cette possibilité le tritura toute la journée, même pendant son 'cours' du soir. Après un énième soupir de sa part, Ginga s'interrompit dans son explication du 'preterit' en anglais.
« Un problème Aomine ? Tu soupires depuis un moment déjà. »
Il leva le regard de sa feuille bourrée de gribouillis noirs sans aucun sens et de ratures rouges pour le poser sur elle avant de se pencher en arrière et de se balancer sur sa chaise.
« Rien... Je pense juste à un de mes anciens coéquipiers que je risque d'affronter... »
Face à lui, la lycéenne prit une expression pensive qui changea rapidement pour devenir nostalgique. Elle finit par sortir de sa torpeur quelques instants plus tard.
« Ce coéquipier, ce serait pas le sixième joueur fantôme par hasard ? »
Cette question le fit sursauter. Rares étaient ceux capables de repérer son ancienne ombre. Lui même devait faire attention pour ne pas le perdre de vue. Devant sa surprise évidente, sa comparse se contenta de sourire d'un air moqueur.
« Je n'utilise pas que ma vue pour percevoir mon environnement. Ton ami, de part sa technique de passe avec la paume de sa main, est plutôt bruyant dans son genre ! J'ai vu un de ses matchs il n'y a pas longtemps. J'y ai accompagné une amie. Je trouve son style magnifique... »
Sa remarque le fit tiquer. L'athlète ne comprenait pas ce qu'elle voulait dire. Il n'avait jamais trouvé un style de basket 'beau'. Et il ne voyait pas comment on pouvait 'ne pas utiliser uniquement sa vue' pour se repérer dans l'espace. Cependant, le bleuté décida de mettre ça de côté. Surtout lorsque la brunette reprit pour combler le silence.
« Il m'a presque donné envie de reprendre le basket... Une telle passion et envie m'a faite vibrer... J'avais oublié cette sensation. »
Ces dernières paroles firent naître un rictus ironique sur ses lèvres. Alors, il ne s'était pas trompé. Cette fille était une joueuse et une des meilleures si Tôô avait pris la peine d'essayer de la recruter. Malheureusement, tout ne semblait pas s'être déroulé comme prévu. Le bronzé préféra ne pas poser de questions, choisissant de garder cette information en tête pour un usage ultérieur. Plus il en apprenait, plus elle devenait mystérieuse...
« Si tu le dis... »
Puis ils se remirent au travail, l'esprit légèrement allégé.
O-o-Kuroko-no-Basket-o-O
Un samedi après midi, juste après avoir passé sa matinée au lycée, Ginga patientait devant le gymnase de la préfecture de Tokyo tout en mangeant un pain au melon. Elle attendait son amie qui l'avait invitée à voir les matchs opposant Seiho et Shutoku à Seirin. Cela ne la dérangeait pas du tout. Mais il était déjà seize heures et toutes les équipes étaient déjà arrivées depuis trente bonnes minutes. Son inquiétude grandissait au fur et à mesure du temps. Pour éviter de mouiller son uniforme à cause de la faible pluie qui commençait à tomber, elle dû s'abriter. Soudain, le téléphone se trouvant dans sa poche de jupe se mit à vibrer. L'identifiant sur l'écran la rassura aussitôt.
« Hotaru ? Où es-tu ? Ça fait trois quart d'heure que je t'attends ! »
Elle entendait des bruits de pleurs en fond et parvenait à peine à percevoir ce que son interlocutrice lui disait. Cette dernière se mit à pleurnicher aussi.
« Désolée Gin-chan... Mes parents viennent de me confier mes frères ! Ils se sont pointés à quinze heures dans mon appart' et me les ont refourgués pour partir en voyage en amoureux pour le week-end... Je vais pas pouvoir venir... Surtout que ça faisait un moment qu'on s'était pas vues...
-C'est pas grave. Ça arrive. Appelle-moi juste plus tôt la prochaine fois » Soupira Masamune en se frottant la tête de lassitude.
« Encore désolée ! Je te paierai le repas la prochaine fois ! Non ! Takeshi ! Ne mords pas le fil de la télé ! Tamao ! N'habille pas mon chat !
-Je te laisse ! A la prochaine ! Courage ! »
Dès qu'elle raccrocha, la première année rentra dans le bâtiment qui commençait à devenir familier. Cette fois, il y avait plus de gens. Des écoles populaires allaient jouer après tout... Après quelques bousculades qui la laissèrent pantelante, elle se retrouva assise, à son grand désespoir, juste à côté des membres du club de Shutoku qui scandait déjà son slogan alors que le match n'avait même pas encore commencé. Surtout que son intérêt allait plutôt vers Seirin qui était moins arrogante. Rongeant son frein, la jeune fille resta à sa place durement gagnée et se boucha les oreilles avec ses écouteurs pour filtrer ne serait-ce qu'un peu les cris.
Le jeu n'avait rien d'intéressant.. Le résultat fut clair dès les dix premières minutes de jeu. Le coude sur les genoux et le menton posé dans ses paumes, la brunette s'ennuyait ferme. L'absence des deux titulaires de première année sur le terrain y était pour quelque chose. Mais elle devait reconnaître que les aînés n'avaient pas négligé l'entraînement. Leur maîtrise et leur sang-froid étaient plus que louables. On ne pouvait pas leur reprocher cela. Par contre, à la moitié du match, leurs adversaires avaient déjà jeté l'éponge. Le coup de sifflet final sonna comme une libération. Personne ne sauta de joie contrairement au terrain d'à côté. Cela la fit sourire. Il était dix sept heure et il y aurait une heure de pause avant la reprise. Ginga décida de se dégourdir un peu les jambes en songeant à l'équipe de basket de Tôô. Niveau cohésion, cette dernière semblait être la pire du lot. Même les maillots oranges s'en sortaient mieux alors même que l'ambiance ne semblait pas optimale.
Toute à ses pensées, elle rentra dans quelqu'un. Ses yeux se trouvant au niveau du torse de sa malheureuse victime et ayant reconnu la veste de couleur vive, son regard se dirigea vers le visage. Face à elle se trouvait l'imposant capitaine de Shutoku, Ootsubo Taisuke. Reprenant contenance, la brunette s'inclina poliment sans attendre.
« Je suis désolée ! Je ne voulais pas vous rentrer dedans. J'étais complètement plongée dans mes pensées. Je ne vous avais même pas vu ! » S'expliqua-t-elle en s'abaissant de nouveau, gênée au possible face aux regards inquisiteurs du reste des coéquipiers du troisième année. Il y en avait même un qui rigolait.
« Ce n'est rien » La rassura le plus âgé en agitant la main pour l'apaiser tout en fusillant du regard son cadet. « Je ne vous avais pas vue non plus. »
L'incident étant réglé, la jeune fille prit son congé. L'un des joueurs la suivit du regard, allant même jusqu'à se retourner, s'attirant ainsi l'attention de l'enquiquineur de service répondant au nom de Takao Kazunari.
« Miyagi-san... Elle t'intéresse ? C'est vrai qu'elle est jolie !
-Mais non imbécile ! » S'énerva le concerné en lui donnant un coup de poing sur la tête. « Tu veux que je t'écrase ?! Nan, elle me dit quelque chose... Il me semble l'avoir déjà vue quelque part... »
Cependant, face à l'air amusé des autres, il sut qu'ils ne le croyaient absolument pas. Cette bande d'idiot avait toujours l'esprit mal placé !
O-o-Kuroko-no-Basket-o-O
La brunette prit place dix minutes avant la confrontation Seirin/Shutoku. Cette fois, elle finit à côté d'un duo de jeunes de son âge. L'un était grand et blond ainsi que très beau tandis que son camarade était plus simple d'apparence avec sa chevelure noire en épis et sa carrure moins impressionnante. Elle reconnut instantanément l'uniforme de Kaijo à Kanagawa. Assise à côté du second, Ginga fut aux premières loges pour entendre les geignements du grand blond qui n'arrêtait pas. Le plus petit perdait patience et le fit savoir.
« Ça suffit Kise ! Tu ne vas pas déjà commencer à me casser les pieds ! »
Le geignard garda le silence jusqu'au début du match où il reprit ses babillements, au grand damne des spectateurs alentours qui soupirèrent face à son enthousiasme excessif.
« Oh ! Kuroko-chi est là ! Kagami-chi aussi ! Midorima-chi a l'air motivé ! »
La lycéenne n'avait qu'une envie : l'étrangler. Il semblait ne pas être capable de se comporter en société. Au moins, Aomine savait se taire ! Heureusement, l'entre-deux sembla capter assez son attention pour qu'il oublie de parler. Tous avaient les yeux rivés sur le terrain où les joueurs courraient de droite à gauche sans pour autant marquer. Elle se mit à écouter les commentaires de son voisin qui paraissait expérimenté. Ce dernier expliquait comment un match pouvait changer quatre fois de rythmes et qu'il fallait imposer le sien si l'on désirait remporter un quart-temps. D'ailleurs, le premier à marquer fut le géant aux cheveux verts qui ressemblait à une carotte dans son uniforme. Il exécuta un splendide lancer depuis presque le milieu de terrain, donnant ainsi trois points pour son équipe sous les regards stupéfaits de tous ceux présents.
« L'équilibre est brisé ! Le premier quart-temps est pour Shutoku ! »
Cependant, Seirin n'avait pas dis son dernier mot. Kuroko fit une passe absolument magnifique qui traversa l'intégralité parquet pour finir dans les mains du numéro dix qui termina l'action par un dunk. La brunette ne put s'empêcher de siffle face à cette démonstration. Il en fallait de la technique pour réussir cette prouesse avec autant de panache. Chaque mouvement la laissait en haleine. Ce genre de match où on ne savait pas qui ce qui pouvait se passer étaient sans conteste ses préférés. Chacun rendait coup pour coup et, même depuis les tribunes, on pouvait ressentir l'enthousiasme des joueurs. Tous les paniers étaient suivis par les exclamations des spectateurs qui s'enflammaient toujours plus. Et Kagami sautait toujours plus haut malgré les risques. Ce comportement la fit tiquer. Négliger son corps pour une victoire n'était pas quelque chose qu'elle ferait. Son amour pour le sport étant bien trop important pour cela et celui pour la victoire trop fade en comparaison. Cependant, ce qui restait au final, c'était l'envie d'aller sur le terrain. Regarder Seirin lui faisait toujours cet effet là. Et ce, depuis leur rencontre amical avec Kaijo qu'elle avait pu voir grâce à une de ses amies. Mais la confrontation actuelle surmontait aisément ça.
Ce qui l'avait émue le plus durant ce jeu fantastique fut la dernière action du duo de première année pour empêcher Midorima de marquer les derniers points. Le rouquin qui, contre toute attente,avait réussi à sauter une dernière fois, avait forcé le tireur de de la Génération des Miracles à abaisser la balle. Ce fut l'erreur fatale de la part de ce dernier puisque l'Ombre l'attendait au tournant, donnant ainsi la victoire à son équipe qui ne se priva pas de laisser exploser sa joie.
« J'y crois pas... Midorima-chi a perdu... Seirin est qualifié pour les play-off... » Souffla le blond choqué par le résultat, comme la plupart des gens.
« On va pouvoir avoir notre revanche Kise. Tu devrais être heureux... »
Ce ne fut qu'à ce moment là que Ginga reconnut le capitaine et l'as de l'équipe de basket de Kaijo, à sa grande honte. Encore, elle s'en fichait du grand gamin mais le plus âgé avait montré un tel leadership durant leur affrontement avec Seirin que cela l'avait laissée admirative. Et puis, elle n'avait entendu que des échos positifs à son propos... Lorsque la plupart de spectateurs eurent finis d'évacuer le gymnase, la jeune fille sortit de sa torpeur et en fit de même. Face à la presque tempête à l'extérieur, elle se félicita d'avoir pris son parapluie avant de le sortir et de quitter les lieux.
En chemin, elle croisa le jeune homme aux cheveux verts qui restait sous l'eau sans prendre la peine de s'abriter. Complètement trempé de la tête aux pieds, il resta debout, sous l'averse. On aurait presque dit qu'il pleurait. N'ayant pas cœur à l'abandonner là, la brunette commença à s'approcher mais fut interrompue par une sonnerie de téléphone provenant du joueur. Ce dernier répondit avec une relative agressivité et, même à cette distance, elle pouvait entendre la conversation. Ce qui l'amusa fortement. Il raccrocha rapidement. Cependant, son interlocuteur ne sembla pas abandonner. Curieuse comme un chat, elle décida de rester un peu observer ses réactions si drôles pour un lycéen . Mais, il prononça un nom qui ne lui était pas inconnu du tout.
« Aomine... Que veux-tu ? »
Sentant tout le sérieux qu'avait pris la conversation, l'étudiante de Tôô prit la poudre d'escampette. Seule, abritée par son parapluie, elle songea à ce qu'elle avait vu aujourd'hui sur le chemin de la gare. D'un côté, son dégoût pour le sport avait diminué, en quelque sorte, mais son appréhension restait bien présente. Jamais elle n'avait été aussi perdue.
Une fois arrivée à sa maison typiquement japonaise, Ginga eut à peine le temps de passer le pas de la porte qu'elle fut assaillie par trois formes floues. Cela ne l'empêcha pas de les reconnaître malgré tout. Un soupir passa ses lèvres.
« Ponzu, Manju, Tanpopo... J'vais vous sortir ! C'est bon ! »
A ses côtés se trouvaient trois chiens assez imposants de carrure. Ponzu, le plus âgé, était un chien-loup de couleur beige malgré quelques touffes blanches dispersées sur son pelage. De nombreuses cicatrices recouvraient son corps. La jeune fille l'avait trouvé gravement blessé dans une ruelle trois ans plus tôt et, depuis, il ne la quittait plus. Manju et Tanpopo, quand à eux, appartenaient à la race des Akita que la police de son petit village n'avait pas réussis à former pour le métier et son père les avait donc récupérés. On ne pouvait les différencier qu'à leur collier, jaune pour le premier et rouge pour l'autre. Plus loin, un chat très imposant attendait patiemment d'avoir l'attention de sa maîtresse. Le Maine coon la regardait fixement de ses yeux vairons. Elle avait trouvé ce dernier peu après son entrée au collège alors qu'il n'était qu'un chaton. Il avait été emprisonné dans un sac poubelle et jeté dans une benne à ordures à l'arrière de la gare de campagne déserte de sa ville natale. Les miaulements de détresse l'avaient alertée. Son regard hétéro-chromatique ambre et vert fut certainement la raison de son abandon malgré le prix de la race et son magnifique pelage. Alors qu'elle attachait ses impatients canidés, elle s'adressa à lui avec tendresse.
« Sora, j'reviens vite te nourrir. »
Comme d'habitude, dès que la lycéenne promenait ses animaux, tout le monde se retournait sur son passage. La taille de ses chiens comparée à la sienne rendait les gens inquiets. Ils avaient peur qu'elle ne puisse pas les tenir en cas de problème. Et l'apparence de Ponzu était aussi sujette à des craintes. Ils firent un tour de 30 minutes avant de revenir. La brunette remplit la gamelle de ses 4 compagnons avant de s'atteler à la préparation du dîner. Alors que le curry cuisait tout doucement, elle décida d'aller vérifier comment allait son mangaka de père. Après avoir monté les escaliers présents dans l'entrée et traversé le couloir pour atteindre la salle de travail, elle toqua à la porte. Les assistants avaient quitté les lieux tôt puisque la date limite de rendu du manuscrit était encore lointaine. Elle le trouva penché sur son storyboard. En la voyant, son expression sérieuse fondit comme neige au soleil et fut remplacée par un sourire niais.
« Gin ! Mon p'tit bébé ! C'ment c'était ? T'm'as manqué !
-C'était un bon match... Mé j'suis crevée. Heureus'ment, demain y a pas cours. C'soir, c'est curry. Demain, j'irai faire deux trois courses pour remplir l'frigo. Le dîner s'ra prêt dans trente minutes. »
Sur ces mots, Ginga le laissa à sa tâche et retourna au rez-de-chaussée. Dès qu'elle fut installée à la table basse devant la télé placée dans le coin de la pièce, ses animaux prirent leur place tout autour. Sa main saisit la télécommande reposant juste devant et l'écran s'alluma dès qu'un bouton fut pressé. L'image d'un jeune homme blond s'imprima dans sa rétine. C'était une publicité pour des vêtements et elle reconnut aussitôt l'idiot du match. Ce moulin à parole se trouvait être un mannequin réputé et adulé. Par la suite, elle eut droit à un reportage sur le grand dadais. Le journaliste annonçait la mise en parenthèse de la carrière de l'Apollon qui souhaitait se concentrer sur le basket. Les cris stridents de lamentation des fans la poussèrent à changer de chaîne pour préserver ses précieux tympans.
Un splendide gâteau apparut avec une liste d'ingrédients affichée à côté. Apparemment, c'était une émission de cuisine et le sujet semblait être les pâtisseries de saison. Cela fit sourire la jeune fille qui ne put s'empêcher de penser à Anzu, son amie d'enfance, qui se trouvait à des lieux de là, à Akita. La préparation de sucreries n'avait pas le moindre secret pour elle. Elles avaient passé des heures à en faire toutes les deux. Ce souvenir la fit sourire. Sa rêverie fut interrompue par la sonnerie du minuteur qui la poussa à se lever et à s'activer à préparer la table et les assiettes non sans avoir oublié d'éteindre le feu. Puis, elle se posta aux pieds des escaliers.
« P'pa ! La bouffe est prête ! Et ton feuilleton va bientôt commencer ! Dépêche ! »
Peut être ce fut la mention de la nourriture ou celle de son drama favori mais le patriarche arriva si rapidement que seuls le bruit de ses pas l'informèrent de sa présence. La brunette posa les petits bols de salade mettant la touche finale à l'appétissant repas avant de prendre place et de se mettre à manger. Masamune Bunta avait les yeux rivés sur le petit téléviseur et semblait captivé au même titre que le chat qui était ancré pas loin de l'écran pour pouvoir le scruter sous toutes les coutures. Il ne bougea pas d'un pouce. Cela amusa la plus jeune qui ne put s'empêcher de ricaner un peu devant la scène pourtant si familière. Seul le son de la télé ponctuait le silence confortable entre eux. C'était l'exemple typique d'une soirée dans cette famille si particulière. Le duo Père/fille n'avait pas besoin de parler pour se sentir proche. Le calme et la chaleur du foyer leur suffisait amplement.
Le lendemain matin, la brunette ne traîna pas au lit même si l'envie ne lui manquait pas. Il fallait malheureusement sortir les chiens, préparer le petit déjeuner et motiver son père à faire le ménage tandis qu'elle se chargeait des courses. Même le week-end, le temps ne devait pas se perdre. Encore dans le potage, ses jambes la menèrent par automatisme à la salle de bain où elle put faire sa toilette. Sa tenue composée d'un tee-shirt blanc à motif représentant deux lapins dans des tasses, d'un vieux jean n'avait rien d'exceptionnelle. Seules ses boucles d'oreilles en forme de lapins sortaient vraiment du lot. Une fois prête, la promenade était de rigueur.
En rentrant, même si encore un peu endormie, elle commença à préparer le petit-déjeuner. Ce dernier était composé de soupe miso, de poisson grillé, d'une salade de choux et de riz, comme d'habitude. Personne chez les Masamune n'aimait le natto alors il se trouvait être le grand absent des plats à la japonaise. Son père sortit de son sanctuaire en sentant la délicieuse odeur de nourriture. Il se contenta de baver en patientant à la table basse . Et une fois tous les plats engouffrés dans leur estomac, ils commencèrent à, enfin, prendre vraiment conscience de leur environnement. Alors qu'elle débarrassait la vaisselle vide, sa main s'abattit par réflexe sur l'épaule de son fuyard de paternel qui tentait de se faire discret pour échapper aux corvées.
« P'pa, c'est ton tour d'faire le ménage. Y a pas grand chose à faire. Un coup d'poussière et d'aspi et l'tour est joué. Aller ! On s'remue ! Moi, j'vais faire les courses. T'veux manger quelque chose de particulier ? Oyako-don ? Nikujaga ?
-Nikujaga ! Nikajaga ! Ome-rice ! Croquettes ! Mé l'oyako-don, c'est bon aussi... »
Son indécision la fit sourire. Ginga le laissa à sa liste et commença à rassemble le nécessaire. Rapidement, elle saisit son petit sac en bandoulière en jean et enfila ses sandales blanches pour laisser ses pieds à l'air et montrant ainsi sa bague de pied au majeur gauche qui ne la quittait jamais.
« J'y vais P'pa ! N'oublie pas le ménage ! Quand j'rentre, j'veux te voir en train d'le faire ! »
Sur ces mots, elle quitta son domicile et prit le chemin du quartier commerçant le plus proche. Sa maison se trouvant plutôt éloignée des différents commerces, elle dut prendre le bus. Le trajet dura vingt bonne minutes avant d'arriver à destination. Elle prit les produits basiques et non périssables en premier lieu comme le riz, le sel, la sauce soje, le bouillon Kochu et autres. Puis, la jeune file se dirigea aux les fruits et légumes, à la boucherie et, pour finir, à la poissonnerie. Alors qu'elle commandait ce qui lui paraissait le plus frais, un duo plutôt connu entra dans le magasin, à sa grande stupéfaction.
« Aomine-kun ! Viens et dis-moi ce que tu veux manger !
-Satsuki... » Soupira le bronzé, proprement exaspéré. « Tu me fais vraiment faire plus de quarante minutes de trajet pour acheter du poisson !? En plus, ta cuisine est infecte ! »
Cela expliquait pourquoi ils se trouvaient là mais cela ne l'empêcha pas d'espérer qu'ils ne la voient pas. Gérer Aomine seul, oui. Mais son amie d'enfance en prime, pas vraiment non... Le plus silencieusement possible malgré son chargement imposant, elle tenta de s'échapper à l'image de son père un peu plus tôt. Cela échoua lamentablement lorsque Momoi l'interpella depuis la fin de la queue. Se voyant mal l'ignorer, Masamune s'approcha des deux membres de l'équipe de basket.
« Bonjour Masamune-chan ! Comment vas-tu ? Tu es bien chargée dis-moi ! »
On dirait que la rosette faisait comme si leur altercation passée n'avait pas eue lieu. Décidant d'en faire de même, Ginga leur adressa une expression avenante.
« Ça va. Je fais les courses pour les jours prochains. J'habite pas la porte à côté alors je dois prévoir un peu ! Mai sinon, qu'est-ce que vous faites ici ?
-Je voulais cuisiner et cette poissonnerie est réputée alors on est venus ! »
Un seul regard sur le visage de l'athlète laissait voir l'étendue des compétences culinaires de la manager. Ne voulant pas détruire son enthousiasme, Ginga ne fit aucune remarque, se contentant de ricaner discrètement lorsqu'Aomine médit sur sa cuisine 'douteuse'. En réponse, il reçut un coup de sac sur le crâne.
« Ah ! Avant d'oublier... » Commença l'analyste qui arrêta de frapper le sportif par la même occasion. « Tu veux venir au match contre Seirin ? On va les affronter le week-end dans deux semaines ! Je vais pouvoir te présenter Tetsu-kun ! »
Cette proposition l'étonna. D'un côté, elle avait envie d'y aller. L'équipe de Seirin était un bon exemple de tout ce qu'elle appréciait. D'un autre côté, la lycéenne connaissait déjà le résultat. Cela allait être un véritable carnage. Kagami ne s'était pas encore éveillé et le reste des joueurs n'avait pas les compétences nécessaires pour obtenir la victoire. Revoir ce genre de match, qui semblait être la spécialité de Tôô, ne lui faisait guère envie. L'As sembla remarquer son trouble quand leurs yeux se rencontrèrent. Puis il comprit sa pensée et cela amena un rictus ironique sur son visage.
« T'as pas envie de nous voir les massacrer. C'est ça, Masamune ?
-Aomine-kun ! » S'exclama Momoi, outrée par ses propos. « Tetsu-kun s'est beaucoup amélioré ! Et puis, on ne sait pas le résultat avant de jouer ! »
La beauté continua de la gronder quelque temps jusqu'à ce que le poissonnier ne lui demande ce qu'elle désirait. Une fois servie, le trio put sortir du commerce. Finalement, Ginga décida de leur faire part de sa décision d'une voix hésitante.
« Je ne pense pas venir...On a cours samedi dans deux semaines et je ne pense pas pouvoir me permettre de passer mon après-midi dans un gymnase. Désolée.
-C'est pas grave ! » La rassura Satsuki en agitant les mains. « Mais si tuas le temps un soir, ça te dirait de nous accompagner rendre visite à Tetsu-kun ? C'est pas très loin ! Et puis, on pourra discuter !
-Tu comptais me le dire quand ? » Demanda la professeure en se tournant vers son élève sans se départir de son sourire même si celui-ci prit une forme inquiétante.
« J'étais moi-même pas au courant ! Qu'est-ce que ça veut dire Satsuki ?!
-Mais ça fait tellement longtemps que je n'ai pas vu Tetsu_kun ! » Geignit-elle
« Ce 'Tetsu-kun'... C'est ton petit ami Momoi-san ? Tu sembles beaucoup l'aimer ! »
A sa remarque, la rosette se figea et rougit comme une tomate. Sa réaction fut tellement excessive qu'elle partit dans son monde an faisant des bruits suspects.
« ca y est, tu nous l'as perdue... » Se plaignit Aomine qui claquait ses doigts devant le visage de son amie d'enfance. « Vaut mieux rentrer chez toi. C'est lourd, non ?
-Je croirais presque que tu cherches à te débarrasser de moi ! » Plaisanta la brunette sous le regard agacé du bronzé. « Mais c'est vrai que c'est lourd. Je vais y aller. Tu diras à Momoi-san de me prévenir quel soir tu vas être absent. Que je ne t'attende pas inutilement à la bibliothèque !
-Tu ne viens pas ? » S'étonna le grincheux en levant un sourcil inquisiteur.
« Je ne pense pas. Je m'en voudrais de m'incruster dans des retrouvailles ! »
Elle n'attendit pas sa réponse pour le saluer et prendre congé. Le poids des ingrédients la ralentissait mais le chemin du retour se déroula sans accroc. Cependant, cette rencontre imprévue restait dans son esprit. Surtout le fait que le basketteur soit capable de la comprendre. Cela l'effraya. Certes, la réciproque était vraie mais, depuis ce jour là, elle mettait un point d'honneur à ne pas montrer qui elle était vraiment. Se faire oublier n'avait pas été une tâche facile. Cela avait même relevé du parcours du combattant. Le déménagement fut le seul moyen que son père avait trouvé pour répondre à sa demande. Seuls ses amis les plus proches savaient ce qui s'était passé et Ginga voulait que cela reste tel quel. Le reste de sa journée fut ponctuée par des souvenirs plus ou moins agréables de ses années de collège. Parfois, elle regrettait amèrement sa décision d'arrêter le basket. Après tout, ses meilleurs moments se trouvaient sur le parquet et à sa ville natale...
O-o-Kuroko-no-Basket-o-O
Aomine hallucinait littéralement. Il avait l'impression d'être un poisson hors de l'eau. Et son professeur d'anglais aussi d'ailleurs. D'origine, avoir 5 relevait du miracle dans cette matière. Là, il regardait, abasourdi, sa copie sur laquelle trônait un 42 marqué de rouge vif. Certes, ce n'était pas excellent, loin de là même, mais vu sa note de départ... Le jeune homme ressentait une certaine impatience à l'idée de montrer ça à Masamune. Peut être que sa tête serait la réplique exacte de celle de ses camarades de classe à cet instant. Ça aurait au moins le privilège de le faire rire un peu.
« Aomine ! Ce n'est pas parce que tu as de meilleurs résultats qu'avant que tu dois te permettre de rêvasser de la sorte ! Ma parole... Ces jeunes... »
L'enseignant maugréa encore un moment avant de reprendre son cours comme si de rien était. A défaut de toujours écouter, le bronzé faisait en sorte de venir assister à toutes les heures de classe. La brunette lui avait conseillé d'augmenter sa présence car ce serait un prétexte de moins pour sa mise à l'écart forcée. Et le vice-directeur l'avait toujours à l'œil et lui faisait savoir...
Comme d'habitude, la pause déjeuner sonna comme une libération et presque tous les étudiants en profitèrent pour prendre la poudre d'escampette. Lui prit le parti d'attendre son coéquipier. Après tout, c'était lui qui avait son bento. Et, avec un peu de chance, Satsuki arriverait assez tard pour qu'ils puissent rejoindre la classe C. Au moins, là bas, il ne subissait pas les remontrances perpétuelles de la manager. Malheureusement, les basketteurs n'eurent même pas le temps d'atteindre la porte que cette dernière s'ouvrit sur la rosette qui reprenait péniblement son souffle appuyée sur l'encadrement. Dès que sa respiration retrouva un rythme normal, elle se posta devant le duo de lâcheurs, les sourcils froncés de colère.
« Dis donc, vous deux ! Où vous enfuyez-vous depuis quelques temps ?! Je commence à en avoir marre de me faire planter tout le temps ! Et puis... »
Il se passa un long moment durant lequel l'analyste s'époumona sur eux et Sakurai ne cessait de présenter des excuses tout au long du discours. Le numéro 5, quand à lui, se massa les tempes dans un mince espoir de calmer le mal de tête qui pointait le bout de son nez. Les yeux fermés et les oreilles devenues presque sourdes, il n'entendit pas le bruit coulissant bien caractéristique d'une personne entrant dans la pièce.
« Aomine ? Il y a un problème ? Ça fait dix minutes qu'on vous attend ! »
Cette intervention attira l'attention des trois camarades qui se tournèrent vers la source. Ils virent Ginga s'approcher avec Kana postée à ses côtés. Chacune tenait une petite boite enveloppée dans un torchon. Le visage de Momoi s'illumina même si elle continuait de fusiller du regard les joueurs.
« Masamune-chan ! Tu vas bien depuis hier ! » Puis ses yeux se posèrent sur la blonde. « Qui est-ce ? Une amie à toi ?
-Voici Bertier Kana. » La présenta la brunette en la montrant de la main avant de se tourner vers son amie avant de se tourner vers son amie et de désigner Satsuki. « Kana, c'est Momoi Satsuki. C'est une amie d'Aomine.
-Vous voulez manger avec nous !? » Proposa joyeusement la beauté en fixant les deux amies avec des yeux pleins d'espoirs. « Plus on est de fous, plus on rit ! »
Face à cet enthousiasme, elles ne purent qu'échanger un regard empli de sens avant de hocher la tête. Ce n'était pas comme si on leur laissait le choix, politesse oblige. Ils installèrent les tables et commencèrent à manger. Devant le contenu du repas de Masamune, Satsuki siffla, impressionnée.
« Woah ! Ta mère est un véritable cordon bleu Masamune-chan ! »
Sa remarque jeta un froid à table. Sentant le changement brusque d'atmosphère, elle tenta de se rattraper tant bien que mal. La gêne prenait place sur son joli visage.
« J'ai dis quelque chose de mal ? Je suis désolée Masamune-chan !
-C'est rien. » La rassura la brune en faisant des gestes apaisants de la main droite, la gauche tenant les baguettes. « Je n'ai pas de mère, alors c'est moi qui cuisine à la maison. Mon père est un danger public aux fourneaux !
-Satsuki aussi ! » Ajouta Aomine avec un sourire moqueur avant de pousser une exclamation de douleur. « Aie ! Ça fait mal Satsuki ! Espèce de brute !
-Regardez qui parle ! » S'offusqua l'accusée en croisant les bras sous son opulente poitrine. « Et puis, c'est pas vrai ! Tu es méchant Aomine-kun ! Et arrête d'essayer de voler la nourriture de Masamune-chan, enfin ! C'est malpoli ! N'est-ce pas Sakurai-kun ? Bertier-chan ? »
Les deux interpellés regardèrent complètement paniqués la manager sans savoir que dire. Ils furent sauvés par une nouvelle exclamation de douleur. Ginga, commençant à en avoir marre du pique-assiette, réagit et mit ses menaces à exécution. La peau de l'appendice voleur se retrouva coincée entre les deux longues tiges de bois. A chaque tentative d'évasion, l'étau se resserrait.
« Aie ! Qu'est-ce que tu fous Masamune ! Aie ! Mais, lâche-moi, merde !
Son bourreau resta silencieux mais ses prunelles marrons montraient bien son agacement. Les témoins de la scène étaient stupéfaits. Seule Kana ne sembla pas déphasée par cet étalage de violence et se mit à rire quand l'As parvint à se dégager et commença à souffler sur la partie douloureuse. Cette dernière avait pris une teinte rouge.
« C'était voué à arriver ! Gin a horreur qu'on lui vole sa nourriture ! Dommage pour toi Aomine-san ! Gin ne se laisse pas faire !
-Mais c'est qu'une croquette ! » Objecta le blessé en collant son membre douloureux à son poitrail.
« Le repas, c'est sacré... » Répliqua la brunette d'une voix inquiétante en faisant claquer son 'arme'. « Ne dis pas que je ne t'avais pas prévenu... »
Face à son hostilité, le numéro 5 décida de reculer. La partie n'était pas perdue mais valait mieux pratiquer une retraite temporaire pour cette fois. Suite à cet interlude plus ou moins bien vécu, chacun continua à manger tranquillement. Momoi ne cessait de bavasser sur sa visite à 'Tetsu-kun' le lendemain. Et au moment où la blonde lui demanda comment son amour pour le jeune homme était né, la rosette rougit et soupira d'un air rêveur, la main sur la joue.
« Il m'a donné une glace... Ah... Tetsu-kun est un gentleman ! »
Personne n'osa la contredire et Aomine se frappa le front de dépit. Son irritation était clairement visible. Cette situation semblait se produire quotidiennement. Sakurai et les deux élèves de la classe C ne savaient pas comment réagir. Face à cela, le trio utilisa une méthode ayant fait de nombreuses fois ses preuves pour échapper aux conflits, la technique de l'autruche... Ils baissèrent la tête comme pour la rentrer dans le sable alors que les amis d'enfance se disputaient dans la joie et la mauvaise foi.
Lorsqu'elle avait passé le concours d'entrée de Tôô, Masamune Ginga ne s'attendait vraiment pas à ce que sa vie scolaire soit aussi agitée et encore moins à se retrouver avec un prodige du basket asocial sur les bras. Étrangement, cela ne la dérangeait pas plus que cela. Elle avait l'impression de retrouver son groupe du collège et rien que cette pensée lui mit du baume au cœur tandis qu'un doux sourire fleurit sur ses lèvres.
Voilà pour le chapitre 2! Donnez-moi votre avis! Vos reviews, c'est un peu comme des salaires pour moi et ça me pousse à continuer d'écrire! A la prochaine! La suite est déjà écrite sur papier, il ne me reste plus qu'à la recopier!
Petite question: Ça vous dirais que je crée une page Déviantart pour que vous puissiez voir à quoi ressemble Ginga? J'ai fait plusieurs dessins d'elle si ça vous intéresse. Mais faudrait pour ça que mon scanner cesse de n'en faire qu'à sa tête... Dites-moi ça dans les commentaires! Je ne mords pas!