Hey ! :3
Voici ma première vraie fanfiction, qui se décomposera en plus de 4 ou 5 chapitres. L'histoire n'a pas de position temporel précise par rapport à l'anime, mais je pense qu'on pourrait la mettre entre la saison 1 et 2, qui vient de sortir. ^^
Il n'y a pas de rating spécifique pour le moment, donc je la mets en T, mais elle tourna peut-être en rating M si Shizuo et Izaya se rapproche, je verrai bien au moment venu o/ Je préviendrai alors en tête de chapitre, pour que les jeunes lecteurs/lectrices puissent continuer à profiter de l'histoire, qui ne sera pas du pur Shizaya PWP toussa toussa .
Etant débutante, n'hésitez pas à laisser un review pour me corriger dans mon orthographe ou style ^w^
Bonne lecture !
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Shizu-chan, tu ne penses pas que nous sommes tous des dieux en ce monde ? »
Les rues de Tokyo, lieux de vie sans sommeil, illuminées par les néons tantôt hauts en couleurs tantôt blafards, accueillaient encore aujourd'hui des millions de personnes. Tous ici pour des raisons diverses, tous différents, tous uniques, même si au final, tous ces êtres ne formaient qu'une énorme masse compact, aussi bien dans le fond que dans la forme.
Izaya les observait jour et nuit, sans éprouver la moindre lassitude. Il aimait les humains -ces créatures si étranges- mais non pas dans leur individualité, il les aimait, les chérissait dans leur masse. De ce fait, il n'avait jamais eu de petite-amie ou d'ami tout simplement, et considérait ses propres sœurs comme des personnes parmi tant d'autre.
Ses distractions articulaient l'ensemble de sa vie, c'est-à-dire son travail d'informateur, au centre même de Shinjuku, et jouer avec les gens, les deux se recoupant d'ailleurs beaucoup. Son jouet préféré portait le joli nom de Shizuo Heiwajima, l'homme le plus fort d'Ikebukuro, mais peut-être pas de tout Tokyo, vu qu'il n'avait jamais vaincu l'asticot. Le brun était la ruse et la malice incarnée, tandis que le blond reposé sur la violence impulsive, qui lui permettait d'accéder à une force surhumaine, monstrueuse. Les deux hommes se battaient depuis le lycée, et cette nuit-ci n'était qu'une énième joute d'un combat sans fin.
Shizuo, poussant son cri de fureur, lançait à travers un parc, assez fréquenté pour l'heure, un banc qu'il avait trouvait là, dans l'espoir d'atteindre l'homme au manteau aux bords de fourrure. Ce tir, bien qu'extrêmement impressionnant pour qui n'avait jamais croisé le blond, fut un échec, tout comme les 20 précédents, dont les projectiles allaient des poteaux de signalisation aux voitures parfois, en passant par des enseignes publicitaires. L'ex-barman n'avait jamais l'occasion d'utiliser directement ses poings contre l'informateur, ce dernier n'étant pas assez fou pour laisser une distance de moins de deux mètres entre eux. Izaya répliquait donc par des lancers de couteaux quand leur rencontre était fortuite, et par des pièges savamment organisés quand le brun s'ennuyait.
Et aujourd'hui, il s'ennuyait profondément. Les humains étaient trop calmes à son goût et le monstre ne lui cherchait pas querelle. Il était donc allé le chercher directement dans sa tanière d'Ikebukuro pour ensuite être poursuivi à travers la moitié du quartier, jusqu'à son est. Comme prévu, ils s'étaient alors retrouvés dans le parc dont un banc désormais arraché. Izaya sauta par-dessus un mur de taules fines, entourant le chantier d'un énième futur center-commercial. Shizuo le suivit avec un énorme sourire de rage, ce genre de terrain lui donnant la possibilité d'avoir des projectiles bien plus adéquats pour la chasse à l'asticot. Mais une fois de l'autre côté de la taule, il n'y avait plus aucune trace du brun.
« IZAYAAAAAA ! Espèce de lâche ! Montre-toi ! » Hurla-t-il en saisissant à deux mains une poutre d'acier.
Cela fit bien rire l'asticot, tranquillement installé entre les barres de l'imposante grue rouge et blanche qui trônait, parmi de plus petite, en ce lieu.
« Arrête de me chercher au sol, le ciel va te tomber dessus Shizu-chan~ » murmura l'asticot en caressant avec une impatience mal contrôlée, ce qui était rare de lui, le bouton de la commande qu'il tenait contre son cœur. Il observa le parcours du blond et se redressa au dernier moment. Il saisit fortement l'une des barres pour se pencher vers l'extérieur de la grue, où il n'avait laissé qu'une seule jambe.
«Hey Shizu-chan ! Merci pour tout ! Cette nuit fut fabuleuse ! » Et il rajouta en murmurant, abordant son sourire carnassier magnifiquement sadique « Et bonne nuit~ »
Sans que Shizuo n'ait eu le temps de bouger de sa position, Izaya avait appuyé sur le bouton de la commande qui fit chuter une dizaine de barre d'acier, maintenu par la grue, droit sur l'ex-barman. Et comme prévu, Izaya avait réussi son coup. Oh, il n'était pas mort, il le savait fort bien, mais ça n'était pas son objectif non plus. On ne se sépare pas d'un jouet amusant. Il descendit de la grue en sautant de barre en barre et finit par atterrir sur la sculpture d'art industriel qui s'était ainsi formée au-dessus de Shizuo.
« Shizu-chan~ Tu respires encore~ ? »
Ainsi neutralisé, il put enfin s'approcher de lui. Il toucha son visage ensanglanté.
« Mais regarde dans quel état tu es. Tu as mal ? Les monstres ressentent la douleur ? Tu en provoques beaucoup, mais tu n'as jamais dit ''aïe'', haha ha !»
Il s'assit à côté de lui et lui vola une cigarette qui dépassait de son veston de barman. Il ne fumait pas, et se contenta donc de la faire jongler entre ses doigts, tandis que l'homme le plus fort d'Ikebukuro ouvrait douloureusement les yeux.
« Tu dois te dire « qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? Ah, je vais le buter ». Tu es bien du genre à t'apitoyer sur ton sort. Comme tous les humains, chacun à son échelle. Tu as un problème, comme tout le monde, sauf que le tien peut tuer des gens~ »
Il fut pris d'un léger rire.
« Et j'espère être ta première victime, histoire de te gâcher la vie en quittant la mienne. Un pauvre petit Shizu-chan en prison qui, ne pouvant contrôler sa violence auprès des autres détenus, sera deux fois plus condamné, voire peut-être à mort~»
Il n'attendait pas de réponse, il n'en attendait jamais. Izaya aimait juste parler pour semer le trouble dans l'esprit des gens. Il laissa pourtant un petit silence, peut-être imaginait-il la réponse du blond, incapable de parler sous le choc de la chute. Il changea alors totalement de sujet, enfin, dans l'esprit d'Izaya, tout avait un lien, mais quelqu'un de normal comme Shizuo –oh, ironie– était incapable d'en comprendre le fonctionnement. Et dans un sens, il valait mieux éviter pour préserver un esprit sain.
« Hey Shizu-chan, tu ne penses pas que nous sommes tous des dieux en ce monde ? On prône dieu comme le créateur suprême, régisseur et destructeur du monde dans la plupart des religions monothéistes. Mais au final, notre monde se créait à notre naissance, dès que nous avons conscience de nous, donc nous le créons nous-même, nous le dirigeons par des choix, et nous le détruisons, volontairement ou non par notre mort. »
Shizuo cligna lentement les yeux, il ne comprenait pas un traître mot de ce qu'Izaya racontait, et cela ne lui donnait que le désir suprême de l'écraser de ses poings.
« Et puis, un dieu est par principe un être auquel on a choisi de croire, mais avant de croire en quelqu'un, il faut d'abord croire en soi, tu ne penses pas ? Erasme le disait aussi d'ailleurs, en expliquant qu'on ne pouvait aimer sans s'aimer un minimum. »
Le blond parvint à froncer les sourcils malgré la douleur. Voilà qu'Izaya commençait à lui parler de philosophie et de personnes aux noms improbables.
« En partant sur cette théorie, je pense alors que les dieux, tel qu'en parle les religions, ne sont que des allégories de soi-même. Tu en penses quoi Shizu-chan ? Mais de ce fait, il est inutile de vouer un culte, ou de se construire des temples, non ? Ça ne serait qu'un pur narcissisme. Les maisons actuelles ne sont là que pour servir d'abris et y stocker des affaires, c'est bien différent. En revanche, je pense que tout ce qui s'apparente aux loisirs et au bien-être serait une sorte de culte, un remercîment envers son dieu : soi. Alors ? Tu en penses quoi ? »
Shizuo bougea les lèvres pour répondre, ce qui surprit énormément Izaya.
« L…La….LA FERME ! »
Shizuo venait d'envoyer violemment son poing dans le visage d'Izaya qui le projeta sur plusieurs mètres. L'homme le plus fort d'Ikebukuro se dégagea alors des poutres une par une, la fureur provoquée par le speech improbable d'Izaya l'ayant bien énervé. Il n'aimait pas se prendre la tête, il détestait réfléchir, ça finissait toujours mal. Et là ça finissait mal.
« IZAYAAAAAAA ! »
Il souleva la poutre la plus lourde, se dirigea en courant vers Izaya et la lui lança. L'informateur la vit, mais la douleur du coup précédent l'empêchait de fuir. Et le temps se suspendit, comme le projectile dans l'air, comme si aucune gravité ne s'abattait sur lui. Pourtant, il la vit filer tout droit vers lui, cette poutre rouillée et implacable, sans espoir de fuite. Il la vit, la mort qu'il redoutait tant. Il la vit arriver si vite, sans la moindre hésitation, droite, lourde, implacable. Il tendit sa main vers elle, mais non pas pour l'accueillir. Izaya avait peur de la mort, cela le terrifié depuis qu'il avait conscience que la vie avait une fin. S'il en avait eu le temps, il aurait tremblé tellement il était effrayé. Il se demanda alors s'il avait des regrets avant de quitter cette terre. Oui, il en avait, il remarqua alors que sa vie ne tournait pas autour de grand-chose, et qu'au final, bien qu'il manipule tout Tokyo dans l'ombre, la vie quotidienne de chacun ne changerait pas. C'est pourquoi il tendait la main, dans un fol espoir de protection impossible. Le dernier instinct du pitoyable humain qu'il était. La poutre le percuta alors.
Ou plutôt, c'est la main d'Izaya qui percuta la poutre qui fut projetée à l'autre bout du chantier. Une force prodigieuse, inhumaine et inespérée venait de surgir de sa main. Il fixa bouche bée cette dernière, tout comme Shizuo. Un grand silence suivit. Personne ne comprenait ce qu'il venait de se produire. Les yeux d'Izaya remontèrent vers ceux ahuris de Shizuo. Pour une fois, Izaya ne chercha pas à comprendre et opta pour la fuite la plus rapide possible, tandis que Shizuo restait figé là.