« Rencontre Facebook » PARTIE 1

Bonjour ! Nouvelle fanfiction. :)

N'hésitez pas à laisser des reviews, j'aime avoir vos avis sur ce que je fais.

Pairing : Kuroko x Akashi

Contexte : La génération des miracles existe mais Kuroko n'en fait pas parti. Akashi côtoie et est donc ami avec Kise, Aomine, Midorima et Murasakibara. Époque de Teiko.


C'était déprimant. Affligeant. Tous ses écrits étaient pour lui la septième merveille du Monde. Tout était si fluide, si mélodieux. Les mots passaient un à un sous ses yeux avec une rapidité consternante. Il ne comprenait cependant pas. Comment cela était-il possible d'écrire des mots, des phrases, des paragraphes sans que les lettres qui composaient ses romans ne soient écorchées une seule fois sous sa langue ? Il voulait désespérément tuer cet écrivain de pouvoir créer quelque chose d'aussi majestueux. Mais c'était aussi la raison pour laquelle il voulait continuer de le vénérer tout le long de sa vie.

Akashi Seijuro était définitivement bien trop accro à la lecture. Après le shogi et le basket, c'était sa plus grande passion. Et un jour, se baladant d'un pas assuré entre les rangés de livre de la bibliothèque du collège Teiko, il était tombé devant un livre. Il paraissait banal, la couverture était très sobre. Comme tous les livres, lui aurait-on dit. Mais non. Celui-ci était bien différent. Dès qu'il avait lu les premières pages de cet ouvrage, il l'avait su. Les mots étaient fatals, réalistes, tranchants. Cet écrivain montrait la vie sous son vrai jour. Il aimait qu'enfin une personne pense la même chose que lui.

C'est ainsi qu'il fut amené à s'intéresser aux autres œuvres de ce Dieu vivant. Et il n'avait pas été déçu. Certains auraient pensé que c'était cruel, la façon dont cet auteur représentait la vie. Car à vrai dire, Akashi ne pouvait le nier, cet écrivant était tout sauf banal. Il y en avait des tas, des romans dramatiques et horribles, mais d'une certaine façon, ils laissaient planer le doute que le personnage principal puisse un jour trouver le bonheur ou qu'encore, des solutions pouvaient exister, amenant une certaine forme d'espoir. Mais non, lui, il ne faisait pas ça. Les personnages étaient condamnés. Condamnés à vivre et endurer sans ne jamais rien espérer.

Le jeune homme aux yeux hétérochromes soupira, une fois de plus. Il posa une main sur le clavier de son ordinateur portable et resta perplexe face à la chaleur qui s'en dégageait. Depuis combien de temps l'avait-il allumé déjà ? Il ne savait plus. Il cherchait, encore et encore, en ce dimanche de fin d'après-midi pluvieux. À vrai dire, il était passé par plusieurs émotions face à cette situation. Au début, il était intrigué. Ensuite, c'était de l'incompréhension et un léger énervement. Puis il avait vite laissé tomber ces sentiments inutiles pour finir lassé et quelque peu offensé.

Akashi se sentait seul, en soi. Il voulait discuter de cet auteur avec d'autres personnes partageant son point de vue. C'était donc tout naturellement qu'il avait été sur son ordinateur, voguant sur des forums parlant de livres en tout genre. Mais il n'y avait absolument rien. Personne ne parlait des écrits de cet écrivain et le jeune homme aux cheveux de couleur flamboyante ne comprenait pas pourquoi. Était-il finalement le seul à aimer ses écrits ? C'était impossible, si personne ne les achetait, il aurait arrêté d'en publier d'autres. Alors pourquoi ? Pourquoi était-il le seul à ressentir le besoin de parler de certains passages poignants avec différentes personnes inconnues ? Il ne savait pas. Et de toute façon, à l'heure actuelle, c'était peine perdue. Si aucun forum ou site n'en parlait, il n'y avait nul autre endroit qui le ferait.

D'un geste rapide, le jeune Seijuro s'empara de son téléphone et envoya un message à l'un de ses amis tout aussi peu banal que lui.

À : Shintaro

De : Akashi

Shintaro. Tu es vraiment sûr de ne ressentir aucunement l'envie de lire ce livre dont je t'ai parlé ?

Le destinateur de ce message s'enfonça un peu plus dans le siège de son bureau, armé d'une patience qui aurait pu couper le souffle de quiconque. Une vibration le fit cependant directement et automatiquement se redresser, un léger sourire au bord des lèvres. Décidément, son ami était un rapide.

À : Akashi

De : Shintaro

Je suis désolé, Akashi. Ses histoires ne m'intéressent pas, tout ce qui fictif, ça n'a jamais été ce que je préfère.

Le capitaine de l'équipe de basket le savait bien. Son coéquipier avait toujours aimé lire lui aussi, certes, mais il portait une grosse préférence envers les romans historiques et scientifiques. Shintaro aimait que les faits soient là, représentés, réels. On pouvait dire que c'était une personne qui avait bien les pieds sur terre et qui n'avait pas la tête plongée dans les fantaisies et la rêverie. Akashi le comprenait. Après tout, même si il lisait des histoires fictives, il restait, grâce à cet écrivain fraîchement découvert, une part de réalité dans les livres qu'il lisait avec avidité. Et ça lui plaisait.

Il arqua un sourcil quand il sentit un nouveau ronronnement émanant de son téléphone, alors qu'il était prêt à le reposer sur son bureau, ne voyant pas l'intérêt de lui répondre.

À : Akashi

De : Shintaro

J'ai compris que tous ses bouquins t'obsèdent et que tu veux en parler, Akashi.

À : Shintaro

De : Akashi

Mais personne ne lit ses œuvres. Je suis le seul.

À : Akashi

De : Shintaro

Je ne pense pas que ça soit possible. Si tu dis ça, c'est que tu as déjà dû visiter les forums parlant de ses livres sur internet, non ?

À : Shintaro

De : Akashi

Je ne peux pas les visiter puisqu'il n'y en a pas.

À : Akashi

De : Shintaro

Akashi, est-ce que tu as Facebook ?

L'adolescent se voyant poser cette question fronça très légèrement les sourcils, ne comprenant pas ce que cette remarque faisait là.

À : Shintaro

De : Akashi

Je ne vois pas pourquoi j'aurais quelque chose d'aussi inutile. Précise le fond de ta pensée.

Il attendit deux ou trois minutes, ce qui par ailleurs l'irrita passablement, avant de recevoir une réponse.

À : Akashi

De : Shintaro

Sur Facebook, il existe des groupes que l'on peut rejoindre et chaque groupe a un thème qui lui est propre. Dedans, on peut parler avec d'autres personnes de sujet en tout genre. Il y a forcément des groupes sur la lecture. Pas précisément de l'auteur que tu aimes, mais tu peux toujours demander dessus si des gens le connaissent et aiment ce qu'il fait.

Akashi relut plusieurs fois que le petit paragraphe explicatif que lui avait envoyé le meilleur shooter qu'il n'avait connu jusqu'à lors et décida de se lancer. Après tout, qu'avait-il à perdre ? De toute façon, si on ne répondait pas à ses attentes sur ce stupide réseau social, il fermerait son compte et c'était tout.


Nom, prénom, âge, date d'anniversaire, adresse électronique, mot de passe… Il y avait des tas de choses à écrire, donner et compléter qu'Akashi crut bien qu'il allait finir par abandonner. Attendez, lui, abandonner ? Que c'était drôle comme perspective.

Le jeune garçon se tenait devant son écran, toujours le dos bien droit par habitude, se trouvant face à son profil. On pouvait voir de grandes lettres toutes blanches afficher «Akashi Seijuro» et… C'était tout. Il ne savait pas si il devait ajouter quelque chose. Après tout, qu'est-ce que ça changerait d'ajouter une photo de lui (ce qu'il trouvait au passage futile) et ses hobbies ? Ce compte Facebook venait d'être créé dans l'unique but d'échanger quelques mots et avis avec une personne inconnue sur un groupe. C'était le seul avantage que lui apporterait tout ça. Une fois qu'il aurait eu ce qu'il voulait, il fermerait définitivement cette chose inutile et l'oublierait, se concentrant sur tout le reste et reprenant sa vie de tous les jours.

Il tapa dans la barre de recherche de ses longs et fins doigts ''groupe de lecture'' et ne fut pas déçu. Il y en avait au moins une quinzaine, c'était dire. Ils avaient tous, disons, une popularité assez différente. Certains avaient cinq mille membres, d'autres deux mille, et ainsi de suite. Le tout dernier groupe indiqué contenait seulement deux cents personnes. Il pouvait le rayer de sa liste, il en était sûr. Il devait porter toute son attention sur les groupes à notoriété plus prononcée.

Ces groupes étaient tous publics, ce qui lui faciliterait nettement la tâche, n'ayant pas à s'embêter de faire une demande pour les rejoindre. Il s'engagea donc à aller sur le premier groupe et à poster son message. Il porta ses deux mains à son clavier, fixant l'écran, comme il connaissait les touches par cœur, mais les laissa suspendu dans le vide, juste au-dessus d'elles.

Que dire ? Bon, après tout, il n'y avait pas à hésiter. Autant y aller du tac au tac en citant son livre favori.

« Bonjour. J'aimerais que les personnes connaissant le livre ''Mes idéaux perdus'' de Aiko Katsuko répondent à ce message dans le but d'en discuter. Bonne soirée. »

Satisfait de lui, Akashi posta ce message sur les différents groupes qui contenaient plus de mille personnes. Cependant, il épargna cela au dernier groupe qui n'en contenait même pas cinq cent, déduisant qu'il y avait peu de chance qu'un groupe inactif réponde à sa requête.


- Aka-chin, t'es colère ?

Ah ça oui, il l'était. Hier, dans les environs de dix-huit heures, il avait posté ce message sur les différents groupes mais personne n'avait répondu à ses attentes. Il avait pourtant remarqué le nombre croissant de ''vu'' que générait son post, mais aucun n'avait la décence de lui répondre. Enfin, cela signifiait qu'il était définitivement le seul à s'intéresser énormément à cet auteur. C'était bien dommage.

- C'est vrai que c'est tout de même troublant que personne ne semble vouloir discuter de ses livres.

Midorima avait prononcé ces mots en faisant son habituel trois points, sous les regards non étonnés ou stupéfiés de ses camarades. Chose qu'une personne qui n'aurait jamais vu ça ne comprendrait pas.

- C'est sans importance. Je vais mettre ça de côté, maintenant.

- Pourquoi t'abandonnes aussi, t'as qu'à les harceler jusqu'à ce qu'on te réponde.

- Facile à dire pour toi, Aominecchi. Je suppose que tu pourrais te parler à toi-même toi de toute façon, non ?

Kise s'empara d'un ballon, le faisant tourner d'un rapide coup de main sur son index et bomba le torse, parlant d'une voix grave quand il recommença à s'exprimer.

- Le seul qui peut lire ce que je lis, c'est moi.

- Oi Kise, tu veux te manger un pain.

- Faisons un one-on-one plutôt.

- Ouais ouais, amène-toi au lieu de parler.

Ils partirent tous les deux à l'autre bout du gymnase, un blond sautillant un ballon sous le bras et un grand métisse aux cheveux bleus foncés, un air renfrogné sur le visage mais tout de même content de jouer au basket. Midorima soupira, exaspéré.

- Ce n'est pas comme si Aomine lisait, de toute façon.

Akashi, lui, demeurait le regard dans le vide, tout de même déçu de n'avoir su trouver personne avec qui échanger, même si il ne le dirait pas.

- Akashi.

Ce dernier releva les yeux vers la personne l'ayant appelé. Personne qui, soit dit en passant, tenait à nouveau sa batte de baseball entre ses mains, étant son objet porte-bonheur du jour selon l'émission Oha-Asa.

- Tu es sûr que tu as tout fait ?

- Oui, presque.

- Presque ?

- Il y a un groupe sur lequel je n'ai pas jugé nécessaire de poster ma demande.

- Pourquoi ?

Le garçon possédant un œil rouge et jaune soupira, cette conversation continuant de le lasser, lui rappelant indéniablement qu'il avait échoué. C'était agaçant, même si cet échec ne concernait pas le basket.

- C'est un petit groupe, deux cents personnes à peu près. Aucune chance.

- Tu devrais quand même essayer sur lui.

Le garçon au regard froid haussa un de ses sourcils parfaitement dessiné en directement de son ami aux cheveux verts, l'incitant indirectement à continuer.

- Comme c'est le dernier groupe, tu devrais peut-être tenter une approche différente. Même si ça sort un peu de ton objectif, tu devrais te montrer un peu moins intimidant et parler d'autre chose que de cet auteur qu'ils ne semblent pas connaître. Si on te répond, ce sera déjà un bon début, Akashi.

- Tu trouves que je suis intimidant ?

Il lui lança un regard légèrement amusé tandis que Midorima lui répondit par des yeux blasés, tout en remontant ses lunettes sur son nez.

- Je vais y réfléchir, Shintaro.


Il se passa élégamment une main dans les cheveux tout en se dandinant légèrement sur son fauteuil en cuir, pour se mettre dans une position plus confortable.

Les mots de son camarade ne cessaient de revenir dans son esprit, quand bien même il essayait de ne plus y penser.

«Tu devrais te montrer un peu moins intimidant et parler d'autre chose que de cet auteur.»

Un peu moins intimidant ? Pourquoi faire ? Il avait toujours été comme ça avec tout le monde, alors il ne comptait pas changer, et encore moins pour des personnes qu'il ne connaissait pas. Cette histoire commençait à l'agacer. Il avait toujours eu tout ce qu'il voulait, tout le monde avait toujours suivi à la lettre le moindre de ses désirs mais là, un mur se dressait devant lui. Il ne le supportait pas. Il voulait quelque chose et ne l'avait pas. Et puis, à quoi bon insister, se disait-il. Qu'est-ce que ça changerait d'écrire un message sur ce groupe sans aucune valeur où il parlerait de livres en tout genre, sans parler de celui qui l'intéresse tout en étant en plus de ça, amical. C'était à la limite de faire rire Akashi, cette idée.

Il soupira et regarda d'un œil mauvais son écran d'ordinateur qui affichait devant ses yeux si particuliers la page de ce dernier groupe Facebook.

Et c'est là que tout s'accéléra. Pris de ce que l'on pourrait dire une pulsion, le garçon au caractère impérieux fit courir ses doigts sur son clavier, ne semblant vouloir réfléchir plus longtemps et décidant d'improviser. Il cliqua sur la touche ''poster'' et regarda avec attention son message charger et s'afficher sous ses yeux.

« Dîtes ce que vous voulez. »

Akashi fronça légèrement les sourcils face à la stupidité dont il venait de faire preuve. Qui répondrait à un ordre aussi insensé ? Personne, comme d'habitude. On passerait à côté de ce message qui, à première vue, n'avait rien à faire sur un groupe de lecture.

- Ennuyant…

Il se releva de son bureau sans prendre la peine d'éteindre l'appareil et se dirigea vers sa salle de bain. Une bonne douche puis, il l'avait décidé, il fermerait cet idiot de compte Facebook qui ne lui apportait décidément rien.


Un petit carré rouge était apparu avec au milieu de celui-ci, le chiffre ''1''.

Akashi n'en revenait tout simplement pas. C'était à peine si il n'était pas méfiant face à ça. Il avait une notification. C'était donc le signe qu'une personne lui avait répondu. Il espérait d'ailleurs grandement que ça soit un des premiers groupes sur lesquels il avait publié, puisque dedans, il parlait de l'auteur directement. Dans tous les cas, ça ne pouvait pas être le dernier qu'il avait fait il y a trois quart d'heure de cela. Le message n'avait pas de sens, alors ce n'était pas lui.

Lentement, il appuya sur le côté gauche de sa souris sur le petit signe qui s'affichait à l'écran, laissant apparaître la description de la notification.

Il s'étonna doucement quand il vit que cela provenait de ce groupe. Comment est-ce que c'était possible ? Il s'empressa de retrouver sa publication pour lire la seule réponse qu'on lui avait laissée.

« Les politiciens parlaient d'affranchissements, ils faisaient croire à chaque peuple qu'en se ralliant à leurs causes, ils pourraient sentir le goût de la liberté dans leurs bouches. C'était une liberté du monde opulent qu'ils voulaient. Regardez bien le monde d'aujourd'hui, comprenez-le. N'étions-nous pas maître de notre destin ? Les armes sont à terre, les mots sont bannis. Les règles n'existent plus. Voici le nouveau monde. »

C'était au-delà des mots. Le cœur d'Akashi Seijuro se mit à battre un peu plus dans sa poitrine. Ses yeux s'étaient écarquillés au fur et à mesure qu'il reconnaissait les mots qu'employait cet inconnu. Puis, très discrètement, c'était même presque imperceptible, un petit sourire en coin s'était glissé sur ses lèvres.

Il s'attendait à tout face au message qu'il avait posté, mais sûrement pas à ce qu'on lui sorte son passage préféré de ce livre.

Finalement, ce groupe lui plaisait bien. Surtout cette personne.


Me revoici, me revoilà !

Est-ce que ça vous a plu ? Moi j'espère que vous aimez, en tout cas.

Merci de laisser votre avis et puis bonne journée ou soirée à vous. :)

La suite prochainement…