Un lourd silence c'était installé dans toute la pièce. Kise, Aomine et Kuroko étaient aux aguets du moindre mouvement brusque de la part d'Akashi. Aucun bruit ne se faisait entendre dans le long couloir de la maison, excepté la respiration hachée de Himuro, gisant toujours à terre.

« Tu es encerclé, Seijurô…. Ça me rappelle de vieux souvenirs »

Cela, il l'avait remarqué. Il regarda autour de lui quelques instants. Impossible de s'en aller normalement avec les trois qui le prenaient pour cible. Comment allait-il bien pouvoir faire ?

« Ça ne te dit rien.. ? »

…Lui aussi, cela lui disait vaguement quelque chose

[…]

« Mère ! Mère ! Où allez-vous ? demanda l'enfant en s'engouffrant dans la pièce où se trouvait sa mère.

- Nulle part mon Seijurô.

- Vous mentez ! Père m'a dit que cela faisait cinq ans depuis la dernière fois. La prochaine fois, c'est le lendemain !

- Oh… C'est exact ! Ne t'en fait pas pour ta mère, je reviens dans une semaine, d'accord ? »

Le garçon hocha la tête avant de relancer ses questions.

« Mère, où allez-vous tous les cinq ans ?

- Demande à ton père, il te répondra sûrement mieux que moi, lui sourit Shiori.

- Père m'a dit la même chose que vous.

- Nous avons juste une réunion de famille qui se déroule tout les cinq ans.

- Pourquoi ne puis-je pas venir ? Je suis un Akashi moi aussi ! » Bougonna le rouge

A la vu de la mine contrariée de son fils, Shiori ne put s'empêcher de pouffer. Il était si adorable ! Néanmoins, elle sentit qu'il était vexé, elle s'obligea donc au calme, pour lui expliquer plus amplement la situation.

« Mon chéri, il n'y a que des adultes, tu es encore bien trop jeune. De plus, cette réunion est dispensable pour toi, je ne veux pas t'impliquer dans toutes ces histoires.

- Père ne peut venir avec toi ?

- Ton père n'est pas des Akashi, c'est donc normal. Je te promets que dès que je reviens, nous irons jouer au basket. » Répondit tendrement sa mère, tout en lui ébouriffant doucement ses doux cheveux qu'il avait hérité d'elle.

Il s'en voulait de ne pas lui avoir fait confiance en lui posant autant de question. Seijurô avait cru à plus grave que cela. En même temps, il avait ses raisons : sa mère leur revenait toujours pâle de cette réunion, des cernes balisant ses yeux. De plus, ces derniers changeait constamment de couleur, durant plusieurs jours, voir semaines parfois, jusqu'à ce que leur couleur originel, un rose fuchsia foncé, reprenne sa place. Elle lui avait dit qu'elle s'en irait le lendemain, pour revenir la semaine suivante. Comme prévu, elle était partie.

Cependant, elle n'avait jamais regagné leur demeure principale.

[…]

« Père.. ? Dit prudemment l'enfant, en toquant en même temps sur la grande porte en bois massif.

- Entre, Seijurô. »

Il poussa assez difficilement la grande porte le séparant de son père. Il passa prudemment la tête, puis le reste de son corps, pour entrer dans la vaste pièce qui servait de bureau à son père. Ce fut assez difficile pour ses yeux de discerner chaque objet composant la pièce, cette dernière étant baignée dans l'obscurité total. Seul le buste de son père, illuminé par le poste qui trônait sur le bureau, était visible.

« Un problème, Seijurô ?

- Ce… Ça fait plus d'une semaine que mère est partie... Savez-vous où elle se trouve ? Elle est encore en réunion de famille ? »

Il dût attendre plusieurs minutes pour que son père daigne à lui fournir une réponse. Ce dernier, après que la question fut posée, avait continué à pianoter sur son ordinateur, qui avait l'air, à ses yeux, plus intéressant que la présence de son fils.

« Sa réunion a dû être prolongée. Nous allons la rejoindre, toi et moi.

- Ce n'est pas une réunion réservée seulement aux Akashi ?

- C'est ta mère qui nous sollicite à la rejoindre. De plus, nous sommes des d'Akashi, ne l'oublie surtout pas. » Répondit sévèrement le chef de famille, Masaomi.

« Père n'est pas un Akashi par le sang. Seul mère et moi sommes des Akashi. Seule mère et moi venons de cette famille. Père n'est qu'un Akashi par mariage, il ne peut pas venir. Qu'importe » pensa-t-il.

Il opina du chef, et s'apprêta à se diriger vers la porte donnant sur la sortie du bureau, mais son père, avait l'air ne pas avoir terminé.

« Je viendrai te chercher dans la soirée, nous partirons ensuite. Ce sera l'affaire d'une journée, il n'est pas nécessaire d'emporter quelque chose avec nous. »

Il acquiesça, et put enfin sortir du bureau plutôt oppressant de son géniteur, impatient de retrouver sa mère.

«….»

« Mère… Non je ne veux pas… Je ne peux pas..

- Tu dois, Seijurô. Tu ne dois pas tarder »

Le trajet leur avait prit toute la nuit et une partie de la journée. Enfin, après quelques heures dans l'une des voitures de luxe de sa famille, ils arrivèrent enfin au point d'arriver. Ils sortirent de la confortable voiture pour se retrouver devant une sorte de grand manoir.

« C'est une de nos maisons ? demanda le rouge

- Non, elle appartient à la famille de ta mère. » répondit son père.

« Mon chéri, fais-le pour moi. Tu dois aussi le faire, pour nous. »

La grande demeure se dressant devant lui avait des airs de maison hantée. Un immense jardin entourait la maison, d'ailleurs le jardin ne devait sûrement plus être entretenu au vu des nombreuses mauvaises herbes le composant. La maison se composait de cinq étages, ayant l'air assez grand de dehors. Des dizaines de fenêtres composaient chaque étages, pourtant, celle-ci étaient toute condamnés par plusieurs planches en bois, si ce n'est qu'une ou deux.

Il sentit qu'on tira vivement son bras vers l'avant, signe qu'ils devaient avancer. Il s'arracha donc, à regret tout de même, à la contemplation de la maison.

Son père sortit un trousseau de clé de la poche de sa veste, et ouvrit la porte les séparant de l'intérieur. Dès qu'ils furent à l'intérieur, il ne put rater le grand escalier se dessinant devant eux, au centre de la pièce. A ses côtés, plusieurs tableaux..

« Avançons Seijurô, nous n'avons pas de temps à perdre. » Ordonna son père.

« FAIS-LE, SEIJURO » Hurla un homme dont il ne reconnut que la voix, mais n'arrivant pas à l'associer à quelqu'un.

Ils se dirigèrent vers une pièce se tenant à droite du grand escalier, cela devait être un salon. Tout en marchant, Akashi regardait tout autour de lui, en quête d'une forme pouvant s'apparenter à sa mère.

« Où se trouve mère ?

- Elle est dans la maison. Nous allons la voir, ne t'en fais pas. » répondit calmement le père, en ébouriffant les cheveux qu'avait hérité son enfant de sa femme. Il afficha ensuite un sourire voulant être rassurant, avant de reprendre la marche.

Ils entrèrent dans la pièce, et aussitôt ils en sortirent, sans qu'il n'ait pu voir ne serait-ce qu'un mur la composant.

« Père, il y a un problème ?

- Non il n'y a rien. Reste à l'extérieur, je reviens dans deux minutes. »

Son père retourna calmement dans la pièce, prenant le soin de fermer la porte derrière lui.

Seijurô, après avoir vu la porte se fermer devant lui, se retourna, pour contempler ce qu'il l'entourait. Cette maison était vraiment étrange. Elle était immense, élégamment bien remplie, pourtant, il n'y avait aucun bruit. Seul le bruit de sa respiration se faisait entendre. Y avait-il seulement quelqu'un ? Etait-ce vraiment ici, que, tout les cinq ans, se déroulait la réunion où était conviée sa chère mère ? Un gros bruit se fit entendre des étages au dessus, ce qui fit sursauter le rouge. D'où venait ce bruit ?

Il ne put avoir le temps de se demander d'où venait ce bruit, son père sortait de la pièce.

« Seijurô, qu'est-ce qui s'est passé ? As-tu vu quelque chose ?

- Je n'ai rien vu, père.

- Bien, nous allons donc voir. Seijurô, tenez, dit son père, en lui tendant une paire de ciseaux

- Pourquoi ?

- Nous en aurons besoin très prochainement, tâche de les garder auprès de toi, et d'être prêt à les sortir à tout moment. »

Il ne se posa pas plus de questions et encore une fois, suivit son père. Ils montèrent une à une les marche de l'escalier, en quête de l'origine du bruit, s'apparentant, d'après son père, à une explosion.

Ils erraient dans les couloirs sans fin, ne trouvant ni indices, ni présence humaines pour les aider. Son père s'était-il peut-être trompé de maison ? Après tout, il y en avait tellement qu'on pouvait confondre.

Ils arrivèrent à la fin du premier étage, et montèrent donc au deuxième. Ils arrivèrent au deuxième étage, et s'apprêtait à entreprendre, tout comme le premier, une recherche sur l'origine du bruit, et pourquoi pas, où se trouvait sa mère, lorsqu'ils entendirent une voix, provenant du premier étage.

« Qui.. Qui êtes-vous ?! » Hurla une voix assez rauque, et plutôt tremblante.

« Continue d'avancer, je te rejoins. Je vais parler avec ce monsieur.

- Je ne peux pas rester avec toi ?

- Pas pour l'instant. Cours jusqu'au troisième étage, je t'y rejoindrai. »

A la fin de la phrase, il courut vers les escaliers menant au troisième étage, ne se retournant pas vers son père. Ce dernier, se rapprocha assez dangereusement de la voix lui ayant adressé la parole. Cette voix qui s'avérait être un jeune homme, assez effrayé, et plutôt en mauvais point, au vu de son visage pâle et des cernes qui entouraient ses yeux.

« Qu'est-ce que vous nous voulez bordel !? Pourquoi vous nous faîtes ça ?!

- Je ne suis pas responsable de ce qui vous arrive. Voulez-vous que j'abrège vos souffrances ?

- Que.. »

Il ne put finir sa phrase. La seule chose qu'il pouvait faire, c'était regarder Masaomi Akashi transpercer son ventre à l'aide d'un poignard, qu'il s'entait particulièrement aiguisé.

...

Il courait, sans s'arrêter. Il avait entendu un cri. Il ne voulait pas se retourner. S'il se retournait, il verrait d'où venait ce cri. Mais il ne voulait pas voir. Il continua à courir, arpentant tout le couloir du troisième étage. Bon sang, mais où ils étaient tombés ?

Il continuait à courir, jusqu'à se rendre compte qu'il était complètement perdu. Il ne voyait plus le grand escalier, et ne voyait pas la fin du couloir. Il préféra s'asseoir, son père allait le rejoindre de toute manière. Il attendit cinq minutes. Il allait bientôt arriver, il avait peut-être rencontré un problème avec la personne. Dix minutes étaient passées. Il s'était sûrement, comme lui, perdu. Mais il allait le retrouver, ils étaient tout les deux sur le même étage. Quinze minutes venaient de s'écouler. Il ne savait pas ce qu'il faisait.

« Punaise… » Chuchota-t-il pour lui-même.

Il se releva, essaya de dégourdir ses jambes comme il le pouvait, et s'apprêtait à rebrousser chemin lorsqu'il l'entendit. Cette voix, reconnaissable entre mille, mais qui était pourtant si faible.

« Seij.. –u…juro…

- Mère ! »

Il accouru dans la pièce d'où venait cette voix et il vit. Ensanglantée, la respiration laborieuse, allongée à même le sol, sa mère n'avait plus aucune force.

« Mère ! » Hurla l'enfant en se précipitant vers elle, les larmes aux yeux.

« Sei..juro. Tue-moi, ou ils…ils vont..me re..retrouver, dit-elle difficilement.

- Mais non ! On va trouver père, et il va vous sauver ! Vous n'allez pas mourir ici, personne ne va vous tuer.

- Il….Il ne peut pas. C'est l'emperor's Game… Mon chéri, tu dois me tuer. Fais le pour moi. Tu dois le faire pour nous. Sanglota silencieusement Shiori.

- Et notre parti de basket ? Tu me l'avais promis ! Maman tu ne dois pas mourir ! Reste-là, je vais chercher père ! »

Il se leva tant bien que mal, et allait franchir la porte le séparant du couloir, mais on l'en empêcha.

« C'est fini Seijurô. C'est le jeu, elle a perdu. Tu peux la tuer maintenant, ou attendre que d'autres le fassent à ta place. » Dit son père.

Il se fit pousser par son père, vers sa mère. Cette dernière essayait, tant bien que mal, de lui sourire, en vain. Elle savait qu'elle avait perdu. C'était une honte pour un Akashi, et seul un autre Akashi pouvait prendre ce qui restait de cette honte. Ses yeux. C'était soit ça, soit elle se faisait tuer par le peu de joueurs restants dans la maison. Il le savait. Mais il ne voulait pas l'admettre.

Il regarda autour de lui. Cette fenêtre aussi était condamnée, on ne voyait presque rien dans la pièce. Seul un rayon de lumière traversait la pièce. Les murs avaient l'air de se rapprocher de plus en plus. La pièce avait l'air de tanguer dangereusement, comme-ci elle voulait se débarrasser d'eux. De cette ambiance macabre. De tout ce sang.

« Je… Je ne peux pas. » Finit-il par dire.

Des pas se faisaient entendre dans le couloir. Ils arrivaient. Il n'avait plus le choix.

« FAIS-LE, SEIJURO » Hurla une voix. Etait-ce son père ? Ou était-ce un de ses hommes qui essayait de tuer sa mère, dans le but de prendre un des trésors de leur famille.

« Seijurô, mon enfant. Je t'aime tant. Ne nous en veux pas, nous n'avons pas le choix. Tu es le seul capable de pouvoir reprendre les yeux. N'ai pas peur, nous sommes avec toi. »

Il sortit les ciseaux qu'il gardait dans sa poche droite. Une odeur désagréable commença à envahir la pièce. Une substance bizarre commençait à recouvrir ses paumes.

« Je t'aime. »

Il se réveilla en sursaut. Il regarda de tous les côtés. Il était bel et bien dans sa chambre, dans sa maison. Chez lui. Il s'empressa de regarder ses paumes. Elles étaient impeccables, comme d'habitude.

Tout cela… C'était donc un cauchemar ? Il n'y avait qu'une seule chose qui pouvait le prouver qu'il avait véritablement rêvé.

Il se leva à la hâte, et se dirigea vers le grand miroir mural. Il inspira profondément, et regarda ses yeux.

Un était rose fuchsia foncé, la couleur que ses yeux avaient habituellement. Le second, lui, était jaune or. Il avait l'air d'avoir un œil de chat.

A la vue de son œil changé, il ne put s'empêcher de lâcher une larme, puis deux, avant de s'écrouler à terre, priant pour que tout cela ne soit, qu'un mauvais rêve.

...

« Veux-tu finir comme ta mère ? »

Non, il ne voulait pas. Il ne pouvait pas. Personne ne pourrait le sauver s'il perdait. Il avait le pouvoir de l'Empereur, il était l'empereur. Sa mère avait juste échoué. Elle n'avait pas tout ce qu'il fallait pour assumer ce pouvoir.

« A genoux » ordonna Akashi, dont les yeux brillaient comme jamais.

Ils ne purent qu'exécuter l'ordre donner par l'Empereur, Akashi Seijurô.


...Pardon ?

Vraiment, je suis impardonnable envers les lecteurs ! Excusez-moi pour tout ce temps à sortir un chapitre, qui finalement, n'est pas très long. Je ne trouve simplement plus le temps d'écrire x_x

Je ne sais pas vraiment quand sortira le prochain chapitre, mais je sais que je finirai cette histoire, coûte que coûte.

J'espère toutefois que ce chapitre a été plaisant à lire. Nous savons désormais Comment Akashi a obtenu L'Emperor Eye. Le prochain chapitre sera normalement moins centré sur Akashi, nous verrons plus les autres personnages.

S'il y a des fautes d'orthographe, n'hésitez pas à me le signaler. Et donnez-moi votre avis sur ce chapitre, ça serait cool.

A la prochaine, je l'espère

P.S : Je laisse le chapitre "information" en ligne. Il ne sera donc pas supprimé.