Je ne possède rien, si ce n'est ce petit scénario et le personnage fictif de Malia Gilbert.

- Ce One-Shot très court est la suite de "L'être aimé".

Demain.

Par : Kuramaxchan

Malia ouvrit la porte de chez elle, espérant ne pas tomber sur Elena, sans grand espoir cependant puisqu'il était à peine dix-huit heure et qu'elle se doutait que sa grande sœur devait être devant la TV ou dans sa chambre à écrire dans son journal. « Malia, c'est toi ? » L'interpellée leva les yeux au ciel mais contint son soupire, elle s'encouragea à aller dans le salon parce que malgré tout, Elena restait sa sœur. « Yep. », affirma-t-elle en rentrant dans le salon de la maison des Gilbert. « Tu fais quoi ? », s'enquit-elle en la voyant assise avec un album photo sur les cuisses.

Elena leva son visage dans sa direction, et Malia ne fut pas surprise de voir qu'elle pleurait. Soupirant elle posa sa besace dans le fauteuil à sa droite et vint s'asseoir à côté de son aînée. Silencieusement elles observèrent les photos qui retraçaient leur vie, de la naissance à l'adolescence. Elles admirèrent les traits heureux, fatigués et fiers de leur parents. Les sourires et les acrobaties de leur petit frère. Les dîners de famille, les anniversaires, les mariages...

« Ils me manquent tellement... », chuchota alors Elena, essuyant les larmes qui coulaient sur ses joues sans son consentement. Malia esquissa un fin et triste sourire, posant un bras sur les épaules de sa sœur dans une tentative de réconfort. « Je sais. Ils nous manquent tous. »

« Je suis désolée pour hier soir. Et toutes les fois avant... Ce n'est pas à moi de te dire quoi faire. C'est juste- », commença la brune, tournant ses yeux bruns, vers sa cadette qui attendit patiemment qu'elle continue. « Je suis jalouse. » Ce serait un euphémisme de dire que Malia était choquée, toutefois elle laissa sa sœur s'expliquer.

« Je suis triste tout le temps, j'ai beau écrire ce que je ressens comme on m'a dit de faire, ça ne sert à rien. Je n'arrive pas à lâcher prise. Et quand je vois que tu sembles reprendre ta vie petit à petit, ça me frustre. Pourquoi est-ce que je ne peux pas faire mon deuil, comme toi ? Je ne veux pas être triste toute ma vie. Je veux être heureuse à nouveau, pouvoir sourire sans me sentir coupable... Je veux vivre ma vie, moi aussi...Rendre maman et papa fier de moi. »

Malia ne quitta pas sa sœur des yeux, totalement perdue par son discours. Elle ouvrit la bouche et la referma aussitôt, pas sûre de savoir ce qu'elle pouvait dire face à une telle confession. Elle avait toujours été dans l'ombre de son aînée, pour tout et par tous, alors elle ne se serait jamais douté que celle-ci puisse être même un brun envieuse d'elle, surtout dans cette situation. Elle était confuse. Sans réfléchir, elle se mit à frotter le dos d'Elena dans un geste qu'elle voulait empli de confort.

« Je ne sais pas quoi te dire 'Lena. Je ne me remets pas plus vite que toi ou Jeremy... Des fois je me sens vide et sans but. Alors j'essaie de voir le côté positif des choses, j'essaie d'avancer, de mettre un pied devant l'autre en espérant que ça me mènera quelque part. Des fois ça fonctionne, et d'autres pas tellement. Mais quand ça fonctionne j'ai l'impression que je peux respirer à nouveau, que maman et papa sont là, dans mon cœur et que même s'ils ne sont plus parmi nous, ils ne nous ont pas quitté pour autant. Alors je respire et je souris, parce que je sais que si je le veux demain sera toujours mieux qu'aujourd'hui... »

Elena se permit d'observer les traits reposés et détendus de sa petite sœur, ses yeux bleus lumineux, ses joues roses et ses cheveux clairs. Maintenant qu'elle la regardait véritablement, elle devait avouer qu'elle était fière d'elle. Malia avait changé pour le meilleur ces dernières semaines, malgré les événements. Elle était devenue plus mature, plus calme et plus réfléchie. Elle était rayonnante sous cet angle, et Elena espérait qu'elle aussi un jour elle trouverait la personne qui la ferait briller ainsi, même pendant les temps durs.

« Je suis fière de toi, Ali', tu es en train de devenir quelqu'un que j'admire énormément. », déclara-t-elle après coup, sincère. Malia rougit légèrement, ne s'attendant pas à une déclaration aussi franche de sa part. Elle sourit avec joie, les joues roses de contentement. « Merci 'Lena. » Gênée, elle se leva et attrapa l'album photo avec l'intention de le ranger, rajoutant à voix haute. « Et ne t'en fais pas, un jour tu te réveilleras avec le sourire et tu sauras que ça sera le jour. » Elena secoua la tête avec amusement. « J'espère que tu as raison. »

Malia ramassa sa besace et se tourna vers sa sœur, souriant. « Je sais que j'ai raison ! Alors souris Elena Gilbert, peut-être que demain c'est le jour ! »