155Biche blanche
NOUVELLE VERSION CORRIGEE PAR ARANOLL
/ ! Cette fanfiction risque de choquer pour certains thèmes, dus à la présence de slash (hxh), non-con (viol) ou mpreg. Je demande donc à ceux qui n'aiment ou ne connaissent pas ces termes de se renseigner avant de lire ma fanfiction. Merci. / !
Avis de l'auteur (je sais ce n'est pas français mais j'ai commencé ainsi ^^', je suis mélancolique comme nana, que voulez-vous) :
Bonjour à tous ^^,
Voici une fic qui m'est venue en regardant la saison 5 et après avoir lu une fic mpreg sur le sterek. Donc avant que vous ne lisiez mon histoire j'aimerais vous éclairer sur quelques trucs. Tout d'abord cette fanfiction commence au dernier épisode de la partie A de la saison 3, à l'épisode 12 vers 17 minutes (regardez la vostfr, certains détails sont vachement marquants).
C'est aussi la première fic que j'écris sur Teen wolf alors je ferai de mon mieux pour suivre la trame de la série et surtout pour suivre les caractères des différents personnages. Donc, vous l'aurez compris, je vais faire un remake de la saison 3 partie B jusqu'à la saison 5 voire saison 6 si possible. Comme je suis la série, ne soyez pas surpris par l'apparition du couple de Stiles et Malia, bien que temporaire car, la finalité est le Sterek, il suivra la même chronologie que la série.
Pour vous aider également dans le repère chronologique de ma fic (et de la série aussi), voici les dates. Je confirme par ailleurs que la série s'est emmêlée les pinceaux dans l'âge de ses personnages ^^'. J'ai galéré et je me suis même trompée pendant un moment mais c'est réglé. Je vais donc suivre à la lettre la chronologie ci-dessous.
Année de seconde (fin) 15 ans et demi
Date année scolaire de seconde : septembre 2010 - juin 2011
Saison 1 : 17 janvier → 19 février 2011
Saison 2 : 21 février → 22 mars 2011
Année de première 16 ans
Date année scolaire de première : septembre 2011- juin 2012
Saison 3 pa : 14 juillet → 16 septembre 2011
Saison 3 pb : 9 octobre → 20 novembre 2011 (17 octobre anniversaire de Stiles : 16 ans)
Saison 4 : 28 janvier → 5 mars 2012
Année de terminale 17 ans
Date année scolaire : septembre 2012 - juin 2013
Saison 5 : 15 juillet 2012 → mars 2013
Saison 6a : date inconnue
Après lycée 18 ans -19 ans
Date supposée 2013 - 2014 - 2015
Saison 6b : date inconnue
Et merci à Voidonce, Mejishi01,Noémie et Aranoll pour la correction.
Bonne lecture.
Prologue
Ils n'ont pas beaucoup de temps pour sauver leurs parents, arrêter Deucalion et la sorcière psychopathe. Stiles soupire, regarde son portable pour voir si Scott lui a répondu, mais non. Rien. Aucune nouvelle. Il démarre sa Jeep et se rend sur le point de rendez-vous. Il a peur, il est terrifié à l'idée qu'il arrive quelque chose à son père et si tel est le cas, il sait qu'il ne se le pardonnera pas. Il fronce les sourcils, soupire et se pince les lèvres, agacé par cette tempête qui engloutit le paysage sombre et qui semble s'intensifier au fil des minutes. Il se penche un peu, essayant de distinguer quelque chose.
- Allez, marmonne-t-il à sa Jeep.
Il fronce de nouveau les sourcils, remarquant une ombre étrange qui se mouve dans la brume opaque. Curieux, il tourne la tête pour regarder ce que c'est mais, ne voyant rien, il se concentre de nouveau sur la route et pousse alors un hoquet de surprise à la vue d'un tronc sur lequel il fonce.
Maladroitement, il essaye d'arrêter la Jeep avant l'impact mais il n'est pas assez rapide : tout son corps est propulsé en avant et sa tête heurte violemment le volant. Dans sa hâte, il avait oublié de mettre sa ceinture de sécurité.
Stiles entend vaguement le moteur de sa voiture ronfler sous le choc avant de se laisser happer par les ténèbres.
Il se réveille brusquement, grimace en sentant une désagréable douleur à la tête. Il effleure son front et voit du sang sur ses doigts.
- Merde.
Il essaye de se dégager lentement de sa Jeep, encore vaseux suite au choc qu'il a reçu. Il s'avance à tâtons vers le moteur, fronce les sourcils pour voir l'état de ce dernier, qui fume un peu trop à son goût. Il soulève le capot et se passe nerveusement la main dans les cheveux, jurant une nouvelle fois. Réfléchissant un instant, il décide de prévenir Scott du contre-temps mais la tempête semblant bloquer le réseau, il lui est impossible de les joindre.
Stiles se pince les lèvres, le souffle saccadé, les mains tremblantes. Il est très inquiet pour son père et l'effroi l'étreint lentement. Il commence à paniquer, même s'il sait que Scott et les autres vont tout faire pour le trouver mais... Il devrait d'abord réparer sa Jeep, ou du moins la rafistoler. Au bout de quelques minutes à peine, il entend une branche craquer. Sursautant violemment, il se retourne, cherchant du regard une silhouette. Après quelques secondes, il expire, soulagé, ne voyant rien d'alertant.
Ses yeux ne voient que les ombres des arbres inoffensifs et sachant très bien que dans une forêt, le silence est inexistant. Il se penche contre le moteur, essayant de mettre du scotch pour empêcher les fuites et renforcer certains tuyaux abîmés.
Stiles se relève un peu pour respirer mais il est brusquement tiré en arrière. Il a à peine compris ce qui lui arrive lorsque sa tête est de nouveau cognée. Désorienté, entendant un bourdonnement, voyant flou, il est incapable de se protéger quand on le pousse avec force contre le capot fermé de sa Jeep. Sa respiration est erratique. Il s'étouffe presque sous le choc, sentant le goût du sang contre son palais. Il veut parler, savoir qui c'est, comprendre la situation pour agir mais il en est incapable.
Tout son corps est figé de panique, d'épouvante, d'horreur pure. Le paralysant, le noyant entièrement dans une obscurité incompréhensible.
Que se passe-t-il ? Que fait-il ? Que lui arrive-t-il ?
Il ne peut plus respirer, sa poitrine compressée par la douleur. Il se noie ! Il se noie !
Son cœur bat si fort qu'il a l'impression que sa tête explose, sa voix n'est qu'un guttural gémissement pathétique. Il ne peut rien faire. Il est complètement impuissant et ne comprend pas cette soudaine terreur qui l'abrite. Il se force à réagir, à se calmer, à répondre à cet enfoiré qu'il n'est pas aussi faible mais une main forte et glaciale s'appuie contre sa nuque, lui coupant la respiration. Il sent le souffle de son agresseur contre ses cheveux, se déplaçant vers son oreille.
- Bien, murmure-t-il d'une voix inhumainement grave.
Stiles sent le poids des serres se faire plus léger. Il peut enfin respirer. Sa gorge le brûle horriblement, ses yeux pleurent de douleur, son corps tremble. Il ne fait pourtant aucun mouvement, attendant que son agresseur s'en aille mais ce n'est pas le cas. Stiles tressaillit quand il sent les mains froides de l'homme se déplacer vers son ventre. Il ne comprend pas… Pendant un moment, il pense qu'il veut son portable... Il a la désagréable et ignoble surprise que non, lorsque son pantalon est sauvagement tiré vers le bas.
Il remue pour se dégager de l'emprise de son agresseur, ne comprenant pas la situation, ni ce qui lui arrive. Il a dû épuiser la patience de l'homme car sa tête heurte rudement le capot de la Jeep. Stiles, complètement sonné, ne sait pas ce qui lui arrive jusqu'à ce qu'il sente ses jambes brusquement écartées l'une de l'autre, nues.
Un instant, il croit qu'il est encore inconscient dans sa voiture mais la douleur immonde qui le transperce lui fait réaliser que c'est bel et bien la réalité.
Il veut hurler, partir, fuir mais il en est incapable. Il est piégé entre sa bonne vielle Jeep et son agresseur, qui prend plaisir dans son supplice. Il est si pitoyable, là, à se laisser prendre comme une pute.
Jamais Scott, ou même Lydia, n'auraient laissé une telle horreur leur arriver : ils auraient su se défendre mais lui, non. Lui, il n'est qu'un humain, sans pourvoir surnaturel, ni don. Et apparemment, il est une proie bien facile pour des prédateurs.
Un sanglot étreint sa gorge. Ses yeux le brûlent ignoblement, ses ongles grattent la peinture de sa voiture. Il n'arrive pas à s'échapper, il n'arrive pas à ignorer, oublier un instant ce qu'il subit. Il a la sensation de serres l'écrasant misérablement et le forçant à se contempler dans cette humiliation. Il n'arrive même pas à respirer correctement. Il essaye pourtant de contrôler le peu de fierté qu'il lui reste. Il ne veut pas pleurer, il ne veut pas sombrer maintenant.
Il se demande si son père va bien, si Scott et les autres l'ont trouvé. Peut-être le cherchent-ils en ce moment ? Il espère autant qu'il est terrifié à cette idée, ne souhaitant aucunement être trouvé par les autres dans cet état minable. Que penseraient-ils de lui ? Scott le considérerait-il toujours comme son frère ? Son père serait tellement déçu, peut-être même dégoûté de son fils... Et Lydia ? Sa belle Lydia, que penserait-elle de lui si elle le voyait si faible, si pitoyable ? Non, non, non ! Hurle-t-il dans sa tête.
Non, non, non ! Ça n'est pas en train de lui arriver, ce n'est pas possible, ce n'est qu'un cauchemar ! Il se réveillera ! Oui, il va se réveiller, il doit se réveiller, il le doit ! Ça ne peut pas être vrai, ça ne peut pas l'être ! Stiles n'est pas comme ça, il n'est pas comme ça ! Il n'est pas faible ! C'est faux, tout est faux ! C'est son esprit, oui, avec tout ce qui se passe, c'est son esprit qui lui joue des tours !
Il ferme les yeux et hurle dans sa tête comme une prière :
Réveille-toi, réveille-toi, réveille-toi, réveille-toi, réveille-toi, réveille-toi…
Il serre la mâchoire, ses paupières, ses poings, sentant la morsure de ses ongles contre ses paumes. Il bloque sa respiration. Il veut arrêter ça. Il veut que ça s'arrête, ça fait mal, terriblement mal. Il sent son corps, son esprit, son être se déchirer au même rythme que celui qui le déchire dans son dos. La douleur le noie considérablement, il ne sent pas le froid de l'autre, ni celui ambiant.
La forêt semble soudainement silencieuse. Tout est trop calme et seuls ses pitoyables sanglots qu'il tente en vain de cacher font écho dans les bois.
Il veut disparaître, il voudrait n'avoir jamais existé. C'est la première fois que Stiles a cette insupportable pensée. Il en a vécu des choses dures mais ça, ce cauchemar, c'est trop. C'est trop, juste trop, il n'en peut plus. Il commence à se sentir fatigué, peut-être va-t-il enfin se réveiller, il va être libéré, enfin… enfin.
Lentement, son esprit s'embrume. Presque endormi, il n'est plus conscient de ce qu'il se passe. Il sent à peine la chute qu'il fait, son corps s'écroulant. Ses paupières s'ouvrent par réflexe et il voit une ombre s'enfoncer dans la forêt. Stiles ne réagit pas vraiment, ne s'apercevant que quelques secondes plus tard qu'il est de nouveau seul. Il se recroqueville, essayant de se protéger, même si le mal est déjà fait.
Il se réveille quelques minutes ou secondes plus tard, il n'en est pas sûr. Il se lève difficilement, sifflant de douleur, et remonte son sous-vêtement et son pantalon rapidement, ignorant sciemment le liquide poisseux qui s'écoule le long de ses cuisses. Il sort son téléphone pour voir s'il a des messages mais rien : il est vide. Il marche maladroitement vers sa voiture et s'assoit avec grande difficulté.
Il tente d'allumer le moteur, qui démarre au deuxième essai. Stiles soupire, soulagé. Il s'écroule un peu dans son siège et pose ses mains sur le volant. Il fronce les sourcils quand il voit ses terribles tremblements. Il croise son regard dans le rétroviseur. Il est misérable : son front saigne abondamment et ses joues sont striées de larmes. Ses yeux sont rouges, ses lèvres gonflées. Il sort précipitamment de la Jeep, fait quelques pas et vomit.
Il tente de se calmer un peu. Il n'a pas le temps de penser à ce qui vient de lui arriver. Il doit se concentrer sur son père qui est en danger et sur ses amis. Il ne veut pas s'attarder. Rester lui rappellerait que ce cauchemar n'en est pas un. Fébrilement, il monte dans sa voiture et reprend la route. Il s'essuie le visage avec des mouchoirs qu'il a gardés dans sa Jeep. La tempête est toujours là mais il se concentre pour retrouver son chemin. Il plisse les yeux quand il reconnaît le trajet qu'il a vu dans son rêve. Il se gare, prend une grande inspiration ramasse sa batte et se force à se mettre debout. Ses jambes le soutiennent à peine mais il se fait violence et court à l'endroit où le Nemeton doit se trouver.
Il entend soudain un grand fracas, comme si la terre se craquelait et s'effondrait. Paniqué, il se précipite pour rejoindre les autres. Il se fige d'effroi en remarquant le sol trembler dangereusement. Il voit la trappe, s'y dirige malgré le vent fort et il peut entendre des voix.
- Je ne peux pas le faire ! Hurle la voix d'Isaac, paniqué. Je ne peux pas tenir, je ne peux pas tout retenir !
- C'est trop… C'est trop lourd ! S'écrie alors la voix d'Allison, gémissant sous l'effort.
Stiles saute et se glisse à l'intérieur. Il réussit à bloquer sa batte de baseball de sorte qu'elle empêche qu'ils se fassent écraser. Un court silence se fait quand les autres remarquent que le sol ne s'effondre plus. Stiles se fige : il est heureux de voir son père, qui semble ne pas avoir été blessé, ce qui le soulage. Il se sent de nouveau un peu groggy et se force à ne pas s'effondrer maintenant. L'effort a été épouvantable pour lui et ses mains tremblent encore.
- J'ai toujours dit que de l'aluminium était mieux que du bois..., dit le shérif, soulagé de voir son fils.
Stiles n'attend pas la fin de sa phrase pour enlacer son père, se rassurant que tout ce qui vient de se produire est fini, enfin fini, mais ce soulagement est de courte durée. Le sol recommence à trembler et la terre glisse lentement, remplissant dangereusement la cavité dans laquelle ils sont. Ils attendent silencieusement que la tempête se calme, espérant et priant pour que Scott et les autres parviennent à arrêter la sorcière.
Quelques minutes plus tard, le tremblement cesse.
- C'est fini ? Demande Allison avec hésitation en regardant les autres pour en avoir la confirmation.
Tout le monde se regarde et ils soupirent, soulagés. Le shérif a un rire nerveux et Stiles lui donne une accolade pour le rassurer. Le père sent cependant son fils un peu distant et hésitant... Il le prend dans ses bras et ne dit rien lorsqu'il voit le corps de Stiles tressaillir et les tremblements de ses mains. Il sait que son fils est sujet à des crises d'angoisse. Sûrement a-t-il dû en avoir une qu'il a réussi à contrôler…
Stiles quitte l'étreinte de son père, mal à l'aise, et entend son portable vibrer. Il le sort de sa poche et demande :
- Scott ? Fait-il, sa voix sonnant trop fébrile à son goût.
- Salut !
Il peut presque entendre le loup-garou froncer les sourcils…
- Ça va ? Demande immédiatement Scott, n'aimant pas la voix tremblante de son ami.
- Oui, on va bien, répond Stiles en insistant sur le "on" et en essayant de se calmer un peu. Nous allons tous bien.
Les autres qui sont avec lui, c'est-à-dire Mélissa, son père, Chris, Allison et Isaac, ont un fou rire de soulagement. Stiles reste silencieux et préfère changer de sujet rapidement.
- Et toi, ça va ?
Son souffle est un peu erratique mais il réussit à cacher le sanglot dans sa gorge en parlant doucement au téléphone.
Scott ne semble pas trop convaincu par son ami mais ne dit rien. Il se tourne pour voir Derek assis à côté de la sorcière. Ce dernier lui fait signe qu'elle est morte. Un peu dégoûté, Scott détourne la tête et répond à Stiles :
- En quelque sorte.
Stiles comprend le message et, ne voulant pas en savoir plus, il coupe la parole à son ami :
- Tu penses pouvoir venir nous chercher ?
- Bien sûr, répond Scott.
- Super.
Stiles baisse la tête. Il n'a pas trop envie de faire face à Scott ou même Derek. Déjà qu'il a du mal à garder la face devant les autres… Il se doute que si son père a compris que quelque chose ne va pas vraiment avec lui, alors Scott ou même ce loup aigri le devineront immédiatement et Stiles ne veut pas y penser pour le moment.
- Euh, mmh, ramène une échelle, dit-il, tentant de faire un peu d'humour.
Il entend les autres rire, ce qui le rassure : ils n'ont rien remarqué. Personne ne sait que Stiles est en lambeaux, complètement brisé physiquement et psychiquement.
Tout son être pleure.