Biche blanche
Avis de l'auteur :
Coucou tout le monde !
Et me voilà avec un nouveau chapitre ! Fiouuuu ça a été long en réalité ce chapitre aurait dû être divisé en deux mais j'ai préféré le rassembler en un chapitre et j'espère que vous allez l'adoré ! J'ai beaucoup aimé l'écrire il y a énormément de dialogues et j'ai essayé d'avancer dans l'intrigue de l'histoire également après une attente de presque un an vous méritez enfin un nouveau chapitre qui avance vraiment dans l'histoire.
Donc voilà mon nouveau chapitre en espérant vraiment que ça va vous plaire !
Comme vous l'avez remarqué cette histoire va être bien plus différente qu'avant de la série Teen Wolf, nouveau antagoniste, nouvelles intrigues et des back ground différents (mais ça c'est depuis le tout début).
J'espère que ses choix scénaristiques de ma part ne vous gêneront pas et que cela vous plaira.
En parallèle la correction est toujours encours on a du faire une pause mais elle va reprendre ^^. Moi, je m'efforcerais de ne pas vous faire attendre aussi longtemps entre les chapitres (il faut bien comprendre qu'ils sont quand même long à écrire, bien que la trame est déjà faite, j'ai vraiment besoin d'être dans l'histoire pour l'écrire). De plus, il y a énormément de détails et d'intrigues sur lequel je dois me concentrer et relier les unes avec les autres donc ça me prend un temps fou en plus de visionner la série pour bien me garder dans l'ambiance de Teen wolf et des personnages.
Mais je vais tout faire pour diminuer les laps de temps entre les chapitres, peut-être seront-ils un peu plus courts pour me permettre une meilleure fluidité dans la parution ? Je verrais bien.
En tout cas, je répète cette histoire n'est pas abandonné et je suis ouverte aux critiques, si des choses ne vont pas ou que ce n'est pas claire n'hésitez pas à m'en faire part pour que je puisse améliorer le récit de ma fanfiction.
Je vous souhaite à tous une bonne lecture pour ce chapitre qui avance grandement dans l'intrigue de la S5B (Partie 3 B), un chapitre qui j'espère vous feras rire, autant qu'il vous touchera et vous émoiera.
Bonne lecture ^^.
J'attend vos retour avec hâte :).
/! Chapitres non corrigés /!
Des bisous et bonne lecture
Partie 3 PB
A celui qui oubli
Chapitre 2 : La dernière Chimère
Damnation Memoriae
Il plissa une nouvelle fois les yeux et se pencha plus près encore, il appuya de nouveau sur « play ». La vidéo se répéta encore. Pourquoi les caméras étaient de si mauvaises qualités ? Comment une grande entreprise comme Telecom pouvait se permettre un système de sécurité aussi merdique !
- Est-ce que c'est une queue ? Bougonna son père qui était dangereusement incliner au bord du lit pour mieux voir les images.
- C'est définitivement une queue. Acquiesça Stiles.
- Oh merde ! Répéta son père pour la... Il ne savait combientième fois : Ne me dit pas encore un Ka-machin chose...
- Kanima. Le corrigea Stiles qui appuya de nouveau sur play : Et Ce n'est définitivement pas un Kanima...
- C'est quoi alors ? Parce que ça marche à quatre pattes, à une queue et ce truc est foutrement rapide...
- Un lion ? Supposa Stiles.
- Oh putain ! Soupira le Shérif qui se redressa difficilement : Je préférais mes singes volants...
- Des gorilles volants ? Se moqua-t-il en se tournant vers son père : Ouais ce serait carrément un jeu d'enfant à attraper...
- Tu lances deux, trois bananes et le tour est joué. Bouda presque le Shérif, il avait envie de s'enfoncer dans les couvertures et d'y disparaître pendant deux petites minutes... Il ne pouvait pas avoir une foutue pause avec ses conneries de Garou-machin ?
- Quoi ? S'étrangla Stiles à l'image absolument ridicule : Combien de tonnes de bananes arrêteraient des garous-Gorilles ? Il éclata de rire : Tu sais combien ça pèse ces machins-là ?
- Comment je serais ? Renifla son père : Je suis Shérif ! Mon job de base est d'arrêter des criminels, des humains criminels ! Pas des trucs de plus en plus bizarres !
- Ouais, bah va falloir te mettre à la page ! S'agita Stiles qui passa l'ordinateur à son père, il avait récupéré ce qu'il voulait et l'avait envoyé à Derek : Et c'est 250 kilos, alors imagine un Garou-Gorille ? Si ça se trouve on se retrouverait face à King Kong... Il faudrait une sacrée dose de sédatif pour l'arrêter, si ça peut même arrêter une créature pareille... Et si c'est comme les Loups Garou ou pire, pire qu'un Kanima chimère, un Scorpion chimère et que ça en plus une spécificité...
- Ok... Leva les mains en l'air le Shérif après avoir posé son ordinateur sur ses genoux : Je vais faire comme si nous n'avions jamais eu cette discussion...
- Pourquoi ? Tu as un témoignage qui parle d'un lion ailé et il y a déjà eu des Jaguars-garou et...
- Je rêve du jour où j'aurais une enquête ordinaire, avec un petit tueur en série tout ce qu'il y a de plus humains, ordinaires et banales...
- Ce serait ennuyeux. Répliqua moqueur Stiles en croisant les bras sur sa poitrine : Il va falloir une sacrée quantité de viande, un bon quarante kilos de viande au moins, si on veut l'appâter... Réfléchie-t-il sérieusement.
Après tout sur un malentendu ça pouvait passer, qui sait ?
- Dis-moi ? Tu es une véritable encyclopédie pour tout sauf l'école... Maugréa le Shérif.
- Ceux sont les professeurs qui n'aiment pas les débats... Se renfrogna Stiles : Ils ne cherchent pas à réfléchir sur des choses intéressantes...
- Des choses intéressantes... Renifla le Shérifs : Les professeurs n'aiment pas débattre ? C'est pour ça que tu parles de circoncision dans un sujet d'économie ?
- Il y avait une suite logique ! S'offusqua Stiles.
- Circoncision et économie ? Insista le Shérif : Tu es si brillant que ni lui, ni moi, n'avons toujours pas compris le lien entre ses deux sujets...
- J'y peux rien si je suis incompréhensible pour le commun des mortels !
- Sale gosse ! Répliqua faussement vexer le Shérif en essayant de donner une tape sur son épaule mais grimaça en sentant ses points de sutures tirés : Va voir Mélissa pour qu'elle te soigne au lieu de raconter des salades ! Voyant la lueur de malice dans les yeux de son satané fiston, il continua : Salade ! Définition racontée des bobards, des mensonges !
- Je n'ai rien dis ! Rouspéta Stiles.
- Bien sûr. Ricana narquois Noah, il connaissait son fils par cœur, il hocha la tête en direction de sa main bandée maladroitement par un bandage de crêpe : Va faire voir ça à Mélissa ! Ça a l'air mauvais et arrête de jouer au héros ! Tu vas finir par perdre le peu de neurone qu'il te reste…
Il était sûr que c'était encore une de ses foutue chimères qui l'avait blessé.
Stiles suivit son regard et gratta nerveusement sa nuque, gêné par cette stupide plaie. Il avait essayé après sa douche de se soigner, il avait fait un sacré travail merdique et gâcher pas mal de bandes adhérentes, avant de réussir à peu près à cacher les coupures. Il avait choisi en suivant, une chemise avec les manches les plus longues pour camoufler sa blessure... Évidement son père avait aperçu cet affreux pansement. Il haussa les épaules et tira discrètement sur sa manche.
- Ouais. Répondit-il pour faire bonne figure et se forçant un petit sourire bien que rigide : Ouais ! Je ne vais pas te déranger plus longtemps ! Il se dirigea vers la porte : Après tout, les personnes âgées ont besoins de plus de repos pour se remettre.
- Saloperie de gamin, insolent ! Pesta le Shérif alors que Stiles ferma la porte de sa chambre en riant.
Il soupira lourdement et s'appuya quelques secondes contre le mur, soulagé. Vraiment il se sentait un peu plus léger. Il avait tellement été sur les nerfs ces dernières quarante-huit heures. Il pouvait enfin souffler. Tout le monde allait bien...
Tout le monde était pour le moment en sécurité.
Il en aurait presque pleuré de joies, s'il n'y avait pas le dossier de Linden qui se rappelait à lui désagréablement dans son dos... Ou si les images de la caméra de surveillance ne se répétaient pas encore et encore dans sa tête... Pourquoi cette histoire de Lion ailé lui disait quelque chose ? Était-ce une créature surnaturelle qu'il connaissait ? Il soupira encore et serra ses doigts contre les lanières de son sac. Il devait absolument avancer sur cette enquête !
Les médecins de l'horreur étaient toujours une foutue énigmes et il y avait encore tellement de mystères que ce soient les chimères, Théo. Mais lentement, il commençait enfin à trouver un fil conducteur. Bien que tout était en train de se relier, il avait encore du travail. Il devait éclaircir certaines choses.
Lui, ce qui lui était arrivé. C'était une pièce maitresse de ce puzzle. A présent, il savait qu'en Mars il avait été enlevé par les médecins de l'horreur. Ils l'avaient opéré et enlevé le bébé. Stiles n'était pas retourné chez lui immédiatement mais avait disparu pendant un mois. Un mois où tous ceux qui le connaissaient le pensait à l'hôpital à cause d'une crise d'appendicite. Cela ne voulait dire qu'une chose, les médecins de l'horreurs avaient manipulés leurs souvenirs, leurs faisant croire qu'il séjournait pendant tout ce temps dans une petite clinique du Beacon.
Il n'avait malheureusement presque aucun souvenir de cette période. Il se rappelait, du son d'un électrocardiogramme, il pouvait encore sentir l'odeur fruité de l'anesthésie et de cette fatigue contre laquelle il avait lutté de toutes ses forces. Il se rappelait, de ses silhouettes gigantesques et effrayantes planant au-dessus de lui, leurs respirations fortes et putrides et enfin de Théo. La voix de Théo qui lui parlait bien qu'il n'arrivait pas à comprendre ce qu'il entendait.
Était-ce pour cela qu'il s'était méfié immédiatement de lui ? Son corps s'en était toujours souvenu ?
Des mains attrapant une petite forme minuscule et gluante hurlant à plein poumons et gesticulant pour sa vie. Fugacement, il se rappela s'être débattue pour tendre les doigts vers ce cri strident qui déchirait son être. Il avait été happé par une force implacable, inexplicable, le forçant de vouloir tenir dans ses bras cette petite chose qui ressemblait à un têtard. Il avait essayé.
Combattue, guidé par un instinct soudain.
Son esprit et son corps avaient pleuré ensemble pour combler ce manque. Il était devenu apathique, lourd, vaseux. Stiles n'avait rien pu faire. Le terrifiant hurlement avait été remplacé par l'insupportable son de l'électrocardiogramme.
Il n'avait que le vague souvenir de ces voix étouffés :
Que se passe-t-il ?
Une crise cardiaque...
Quoi ?
Il pourrait ne pas survivre...
Mais il doit survivre !
La vision de Lydia était-elle réelle ? Les médecins de l'horreur et Théo avaient essayé de lui sauver la vie ? Était-il en vie grâce à eux ?
Pourquoi ?
Qu'est-ce que cela pouvait leur foutre que Stiles Stilinski soit en vie ? Pourquoi s'étaient-ils autant emmerdés à récupérer un bébé et le garder pendant si longtemps ? Qu'est-ce que cela leur apportait ? En quoi Leïa était-elle si utile pour eux ?
La voix tendue de Théo fit soudain échos :
L'œil anéantira le Chaos.
Ce n'était pas la première fois qu'il entendait cet avertissement. Il savait à présent qu'il avait un lien avec ce Chaos mais il n'avait aucune idée de ce que cela signifiait. Tant de questions sans réponses, jonglaient dans sa tête : Que signifiait l'œil ? Était-ce une menace pour lui ? Ou bien pour elle ? Qu'est-ce que tout cela voulait dire ? Que savait réellement Théo ?
Putain !
Comment ce salop pouvait en savoir autant à son sujet ! C'était effrayant ! De là, a insinué qu'ils auraient dû s'enfuir tous les trois. Savait-il pour eux ? Parlait-il de Derek ?
Merde ! Qu'il aille se faire foutre !
C'était dégoutant ! Oppressant, trop de monde connaissaient ses merdes. Il redoutait le jour où tout serait révélait. Stiles n'était pas sûr qu'il en supporterait plus.
Las, il soupira. Ses entrailles lui faisaient mal, encore, son angoisse l'empoisonnant lentement. Il ne savait pas quoi faire. Il était tellement perdu. Ne pouvait-il pas avoir un peu de repos ?
Il sortit brusquement de ses pensées par le vibreur de son téléphone et le déverrouilla pour jeter un coup d'œil au destinataire.
- Reçu.
Il ricana et rangea son portable dans la poche de son jean. C'était une réponse typique « Grincheux » et monsieur osait bouder son surnom. Au moins certaines choses ne changeaient pas.
Stiles se redressa et observa quelques instants le couloir vide de l'hôpital. Il était déjà tard et son père se reposait à l'hôpital où il y séjournait encore quelques jours. Il n'avait pas envie de rentrer dans une maison vide, ne se sentant pas d'humeur à le supporter. Tant pis, Grincheux devrait le supporter. Il voulait les voir, rentrer à la maison, la leur, avec le bébé.
En quittant l'hôpital, ses yeux rencontrèrent de nouveaux uniformes. Était-ce ceux du FBI ? C'était rapide, prouvant l'état d'alerte de la ville. La sécurité avait été augmenté, la disparition d'une dizaine d'adolescents et les agressions successives montraient à quel point les forces de l'ordre étaient complétement dépassés. Finalement, c'était la logique des choses, bien qu'agaçant pour eux. Leur apparition n'arrangeait pas du tout leurs affaires. Ils s'en sortaient mieux sans eux.
Il se demanda un instant si Scott avait déjà rencontré son père ? Ou avait-il décidé de ne plus jamais se mêler des conneries surnaturelles de Beacon Hills ? Raphaël s'était forcé de garder son sang-froid quand il avait appris l'existence des créatures mais il fallait être aveugle pour ne pas apercevoir son malaise. Il n'était pas surprenant s'il préférait rester loin de cette ville maudite. Peut-être avait-il honte aussi, depuis que Scott savait pourquoi il avait quitté la maison.
Il grimaça au soudain goût métallique dans sa bouche. Un flash soudain, de sang et de bouts de cervelles étalés éclaboussant son visage, lui apparue. Stiles réprima difficilement une nausée. Il avait du mal a oublié la sensation immonde de ses cheveux poisseux et de cette odeur de mort. Une bonne semaine et trois douches par jour, avait permis d'estomper cette hideuse image. Pendant cette période, il n'avait pas pu supporter la couleur rouge. C'était un très, très mauvais souvenir !
D'une humeur plus maussade, il se dirigea vers l'ancienne voiture du Shérif. Il l'observa quelque instant avec une pointe de frustration et de mécontentement, pensant, un instant, exiger à Parrish des dommages et intérêts pour la destruction de sa bien aimé Roscoe. Ça aussi il devrait y penser. Comment allait-il faire maintenant sans véhicule ? Sa précieuse Jeep serait bientôt détruite, ne restant que ce tas de ferraille qui pouvait le lâcher à tout moment. Il devrait sérieusement réfléchir à en acheter une. Oui, mais avec quel argent ? C'était une question sans réponse. Peu importe, il y penserait plus tard. Il démarra la voiture.
Stiles roula prudemment conscient de sa main inutilisable et de son état d'épuisement et certainement encore alcoolisé. Il s'efforça à laisser son attention sur les routes de Beacon Hills, son anxiété s'apaisant par la routine rassurante de conduire. Il vit alors un nombre hallucinant de flics. Ils étaient aux aguets, leurs visages sombres, montrant un certain pessimisme. L'ambiance de la ville était plus lourde, la peur maintenant embrumé le passé jovial des habitants. C'était terrifiant comment une succession d'évènements brutales avait tout changé. Stiles ne reconnaissait plus le Beacon Hills d'antan. L'incident, de la route 208 avait été le traumatisme de trop. Il n'avait de cesse de l'entendre dans toutes les bouches et de voir des lycéens se préparé à déménager. Bon nombre des collègues de son père était encore en état de choc et une cellule psychologique avait été ouverte pour eux. Tout le monde était épuisé et apeuré, le maire avait décidé d'instaurer un couvre-feu et Stiles ne pouvait même pas leur en vouloir.
Eux-mêmes étaient complétement dépassé par les évènements.
Il pensa soudain au témoignage écrit de la route 208. Il fallait qu'il trouve qui c'était pour obtenir plus de détails, peut-être obtiendrait-il plus d'informations.
Il ne devait pas oublier Linden. En espérant que rien ne lui était arrivé.
Combien de personne qu'il connaissait avait été blessé ou pire ?
Stiles soupira. Son père allait bien, mon dieu même Scotty allait bien ! Le bébé était avec Derek ! Il pouvait se calmer et réfléchir calmement quand il serait de retour à la maison...
La maison ? Pensa Stiles en rougissant.
Venait-il sérieusement d'appeler l'appartement de Derek, la maison ? Si Grincheux l'entendait, il le mettrait sûrement à la porte définitivement. Il avait déjà eu le culot de ramener un bébé entre ses pattes de Loup-Garou. Il ne pouvait pas se sentir plus gonzesse. Il était comme ses filles en cloque qui revenaient en fleure après être partie pour balancer un morpion à son ex et se barrer en suivant.
Attend ? Ça veut dire que je suis la gonzesse ? Merde !
Devrait-il demander une pension alimentaire ? Il devrait définitivement demander une pension alimentaire ! Il aurait de l'argent pour payer une voiture digne de son nom ou mieux guérir sa Roscoe d'amour et acheter des trucs de bébé.
Merde ! Jura dans sa tête Stiles.
Grincheux n'avait pas laisser mourir de faim le gosse ? Cet idiot l'avait nourri, rassuré-le ? Il aurait peut-être dû demander des preuves qu'il était bel et bien vivant ! carrément, il devrait faire ça la prochaine fois ! Stiles l'imaginait déjà « grincheurisé » quand il exigerait des preuves !
Eclatant de rire, il se gara sur la place de parking attitré du propriétaire de l'immeuble. Au moins, c'était un bon partit. Il savait les choisir ses suggar daddy ! Ça l'inspirait pour écrire un livre pour donner des conseils aux filles : « comment avoir une bonne pension alimentaire en mettant un gosse dans les pattes d'un mec qui n'était même pas le père mais qui allait s'en occuper et lui sauvé le cul ! »
C'était tellement ridicule que s'en était hilarant. Imaginer, la tête de Grincheux en découvrant la raison de sa célébrité, il se ferait surement découper en morceau et cuit à la vapeur par la suite mais au moins, il pouvait mourir en paix après ça !
Honnêtement, Stiles payerait chère pour voir le grand balai dans le cul Derek-Hale changer une couche !
Il ferma aussi délicatement qu'il put la portière branlante de la voiture et se précipita dans les escaliers. Stiles avait hâte de rentrer et de les voir. A peine, était-il devant la porte d'entrée qu'elle s'ouvrit brusquement.
Sacré technologie ses Garous ! Même pas besoin d'utiliser les clés. Se dit Stiles avec amusement.
- Wow ! S'étouffa-t-il faussement de surprise : Je vais finir par croire que tu as une caméra de mouvements dans ce foutu couloir ! Il fit mine de chercher ladite caméra.
- Très drôle ! Ronchonna Derek : Mais je devrais y penser sérieusement avec Leïa et toi...
- Avoue que tu t'ennuierais ! Se moqua-t-il en tapotant son épaule couverte d'une serviette : Beurk ! S'écria-t-il en touchant quelques choses de poisseux et secoua de dégout sa bonne main devenue gluante : C'est quoi ça ?
- Tu veux vraiment savoir ? Demanda Derek d'un air taquin.
- Non ! Nop ! Oh mon dieu ! Non ! Absolument pas ! Stiles fit de grands gestes avec sa main, camouflant difficilement une nausée. Il courut immédiatement vers la cuisine pour se laver.
- Dada ! Gazouilla soudain une petite voix aiguë apparaissant presque par magie. Le bébé tendit immédiatement ses petites mains potelées vers lui.
- C'est un plaisir, bébé ! Roucoula Stiles : Mais d'abord laisse-moi enlever tes trucs dégouttant de bébé !
- Tu crois que tu vas échapper à la couche ? Ricana Derek qui s'appuya au comptoir de la cuisine, les bras croisés.
- Pas la couche... Gémit Stiles avec une mine déconfit.
- Si la couche et tu as intérêt à bien la mettre, sinon c'est toi qui nettoies les fuites.
- Tu es un horrible monstre ! Pleurnicha Stiles en s'essuyant les mains.
- Je suis un horrible Loup-garou. Répliqua Derek qui s'approcha.
- Définitivement le pire de tous ! Le railla Stiles avec un grand sourire. Il tendit ses lèvres de manière caricaturale pour exiger son bisou du soir.
Derek se retint de rire face à son visage ridicule et déposa ses lèvres contre les siennes gercées. C'était timide et maladroit mais il s'y ferait, il pouvait définitivement s'y habituer.
- Baba ! Répéta Leïa qui les avait suivies à quatre pattes et tiré sur le jean de Stiles exigeant son attention : Kadin ! Kadin ! Insista-t-elle.
- Kadin ? Répéta Stiles en interrogeant Derek du regard : C'est quoi ça ? Un mot de passe ?
- Câlin. Répondit Derek en haussant les épaules et se dirigea vers la buanderie.
En s'agenouillant pour répondre aux ordres du bambin, Stiles remarqua les nouveaux vêtements du bébé. Il s'attarda alors un peu plus sur l'appartement et écarquilla les yeux en apercevant tous les nouveaux achats adaptés à un bébé.
Grincheux avait acheté tout ça ? Vraiment ? C'était... C'était touchant.
- Tu as fait des courses ? Ne put-t-il s'empêcher d'exprimer sa surprise.
- Je n'allais pas la nourrir à la viande rouge indéfiniment. Ironisa Derek en les rejoignant, maintenant propre comme un sou neuf : Ni lui laisser la même couche, je tiens à mon odorat.
- Si sauvage ! Rit Stiles en laissant, le bébé grimper sur ses jambes et gesticuler dans tous les sens pour attraper, il ne savait quoi : Je n'arrive pas à croire que le grand méchant loup, Grincheux, toujours prêt à trancher des gens avec ses dents, est allé faire des courses avec un bébé ! J'ai loupé ça ! Je suis triste !
- Attention, je pourrais te donner en guise de nourriture à Leïa !
- Tu as vue comme il est cruel avec moi ! C'est un méchant ! Pleurnicha Stiles en prenant la minuscule main du bébé et la pointant vers grincheux.
- Théo ! S'égaya en réponse Leïa en approchant sa tête de la main du lycéen et commençant à la mâchouiller : Théo ! Continua-t-elle comme si elle était fière de dire ce mot.
La bonne humeur de Stiles s'évapora immédiatement. Il sentit son corps se tendre et ses mains tremblées. C'était quoi ce bordel ? Qu'est-ce que le bébé venait de dire ? Pourquoi ce nom ? Qu'est-ce qui se passait ? Comment se faisait-il qu'il disait son putain de nom ?
- Stiles... Le réveilla Derek qui venait de s'assoir à ses côtés : Je voulais t'avertir.
- Pourquoi ! Le coupa-t-il immédiatement : Pourquoi le bébé dit son putain de nom ? L'interrogea-t-il comme si Grincheux trouverait par miracle une réponse qui ne lui donnerait pas la nausée.
- Je ne sais pas. Se désola Derek en s'appuyant légèrement sur son épaule.
- C'est lui. Murmura finalement Stiles après une longue minute de silence : C'est lui qui s'est occupé d'elle...
- C'est très probable.
- Je ne comprends rien. Qu'est-ce qu'ils lui voulaient. Il effleura timidement ses petits cheveux châtains, si semblable aux siens : Pourquoi mêler un bébé à tout ça ?
- Tu n'as aucun souvenir ?
- Je ne sais pas. Je ne suis pas sûr. Après avoir lu ce fichu bouquin j'ai commencé à me rappeler de ce qui s'était passé en Mars mais… Il soupira et se pencha plus près de Grincheux : C'est si flou, même les mois qui ont suivie.
- C'est peut-être pour le mieux. Marmonna sombrement Derek.
Si Stiles n'avait pas conscience de sa véritable descente aux enfers après Mars, lui s'en rappelait...
Les souvenirs étaient si limpides. L'incompréhension et l'impuissance du Shérif qui expliquait à un médecin que son propre fils l'avait menacé d'un couteau. Les hallucinations de Stiles étaient si puissantes que la réalité et les cauchemars s'y étaient entre mêlés. Derek avait dû intervenir un jour pour empêcher le Shérif d'être blessé. Son état psychologique était si précaire, qu'il se mettait en danger. Il avait rarement vu quelqu'un d'aussi briser et instable mentalement. Combien de fois, il avait vue Stiles soudainement frapper les murs avec ses poings ou sa tête, suppliant que le cri s'arrête.
Il avait eu peur de lui, la puanteur de ses émotions l'avait écrasé et il s'était éloigné. Il ne comprenait pas ce qui arrivait à Stiles. Pourquoi il avait si soudainement changé. Derek ne revenait que les week-ends et n'arrivait plus à supporter cette autodestruction, il avait toujours haï ressentir de l'impuissance depuis la mort de Paige. Des cauchemars qu'il avait enfouit avait refait surface.
Il savait que le Shérif avait presque craqué de mettre Stiles en maison de repos. Heureusement, les nouveaux traitements du psychiatre et le temps avait permis à stabiliser son état bien que toujours fragile.
La fin du mois d'avril et jusqu'à Mai avait été un cauchemar et à part lui et le Shérif, ils étaient les seuls à savoir la déchéance dans laquelle Stiles avait été. Le début de Juin était salvateur ! Tellement plus reposant mais le Shérif resta prudent, empêchant son fils de retourner au lycée et voir ses amis. Il avait prétexté que son hospitalisation exigeait une période de convalescence plus longue que prévu.
Stiles n'avait repris le lycée qu'à la toute fin du cursus mais il avait évité le peu de ses amis, encore shooté aux médicaments. Le Shérif avait préféré les cours à domicile pour rattraper son retard et passer les examens finaux pour aller en terminal. Derek n'était pas surpris que le Directeur de l'établissement eût été indulgent et arrangeant.
- Je dois m'en souvenir. Répliqua Stiles : Je pourrais avoir des indices ! Savoir ce qu'ils ont fait au bébé ! Ou ce qu'ils essayaient de faire avec toutes ses expériences ! Ce qu'ils sont ! Peut-être que si j'étais moins... Moins comme ça ! Cracha Stiles en faisant un grand geste en sa direction : J'aurais pu aider ! Empêcher tout ça ! J'aurais pu...
- Rien changé. Le coupa abruptement Derek : On ne peut pas changer le passé, pas plus que de prévoir le futur. Il posa sa main quelques secondes sur son épaule : Viens, nous allons manger et on reparlera de ce que tu m'as envoyé après.
Défait, Stiles expira bruyamment sa frustration. Il détestait tellement ça ! Ne servir à rien, ne rien pouvoir faire alors qu'il avait les réponses dans sa putain de caboche ! C'était tellement exaspérant !
Silencieux, ses yeux noisette plongèrent dans ceux si étrangement identiques aux siens. Derek avait raison, il le savait mais la culpabilité et l'anxiété étaient ses spécialités. N'y avait-il pas une foutue créature surnaturelle qui contrôlait les souvenirs et pouvaient ouvrir sa putain de boite de pandore ? Même s'il allait avoir mal.
- Baba ! L'appela soudain le bébé. Il se mit à rire, joyeux d'atteindre enfin son objectif : Tirer ses cheveux.
- Hé ! Je ne veux pas de calvitie ! Rouspéta Stiles qui essaya de se débarrasser des doigts minuscules qui avaient une force herculéenne : Merci de laver mes cheveux ! Grimaça-t-il en sentant la bave dans ses mèches : J'ai l'impression de puer !
- Tu pues ! Répéta Derek qui venait de finir de mettre la table.
- Merci mais Tu l'as déjà dit, je te rappel !
- Je voulais m'assurer que tu n'avais pas oublié. Il sortit son plat du four et le posa sur la table.
- Je me suis lavé ! Bougonna Stiles en croisant les bras contre sa poitrine, ce qui fit rire Derek.
- Je sais de qui elle tient !
- Quoi ? Répondit-il bêtement.
Il renifla en échos avec le bébé la bonne odeur de nourriture. Décidément Grincheux était une vraie femme au foyer.
- Tu viens ou je mange tout ?
- Aucun moyen ! Rêve même pas ! Stiles se leva d'un bond et tendit les bras pour prendre le bébé mais il s'arrêta immédiatement soudain anxieux.
- Elle ne va pas te manger. Intervenu Derek qui sentie immédiatement l'humeur changeante de crainte et d'envie.
- Je n'y connais rien... Souffla-t-il intimidé en se grattant la nuque nerveusement : Si je lui faisais du mal ?
- Tu vas la jeter par la fenêtre ? Derek lui demanda, sérieux.
- Oh mon dieu ! S'offusqua Stiles : Bien sûr que non ! Je ne suis pas au point de jeter un bébé par une putain de tes fenêtres !
- Alors, prend la. Dit simplement Derek qui tira sa chaise pour s'asseoir : Met la dans le parc à jeu.
- Tu as vraiment déplacé la moitié de ton salon vide pour installer une salle de jeux pour bébé ? S'émerveilla Stiles mais refusa toujours de s'approcher de l'asticot qui rouspétait de ne plus pouvoir jouer avec ses cheveux.
Derek observa un instant Stiles et Leïa. Comprenant, toujours la réticence du lycéen pour la prendre dans les bras, il décida finalement d'intervenir. Il n'allait pas l'obliger à soudainement devenir proche d'elle, sachant qu'il ne s'était jamais occupé d'un nourrisson. Il avait connu les appréhensions et les angoisses de blesser par maladresse un aussi petit être.
Il se leva et attrapa Leïa qui s'égaya d'être de nouveau dans ses bras. Elle essaya de tirer, une nouvelle fois ses narines.
Pourquoi avait-elle une obsession pour son nez ? Il n'était pas gros pourtant !
Il la déposa délicatement dans son parc et batailla avec les petits doigts boudinés toujours accroché à ses narines qu'elle écartait sans vergogne. Il finit par éternuer, faisant rire Stiles et Leïa.
- Elle est aussi agaçante que toi ! Bougonna Derek en reniflant et chercha un mouchoir dans sa poche : Aussi insupportable, vraiment.
- C'est bien bébé ! Ne te laisse pas faire !
- Tu veux que je te tranche la gorge ?
- Tout de suite les menaces de mort ! Tu devrais arrêter de grincheuriser tu sais ! Ça te fait une tête d'antagoniste !
- Je ne plaisantais pas. Grogna Derek en montrant ses dents et ses yeux de loups.
- J'ai toujours ma poudre de sorbier si tu m'embêtes !
- Moi, de la nourriture que tu ne mangeras pas.
- N'oses pas ! Couina Stiles qui se précipita vers la table : Tu ne peux pas laisser ton mari mourir de faim quand même ! Mauvaise femme au foyer !
- Ta femme au foyer ne va pas seulement te laisser mourir de faim, elle va faire un homicide et utiliser tes restes comme appâts pour chimère !
- Je vais le dire à bébé ! Elle me vengera !
- Ne lui donne pas plus d'idées stupides ! Un toi me suffit pas deux !
- Je suis génial ! J'ai toujours des supers idées et je fais les meilleurs plans ! Ne me confonds pas avec Scotty et ses plans foireux !
- Vous êtes aussi irrécupérable les uns que les autres, je passe mon temps à faire du baby siting.
- On a sauvé ton cul quand même ! On t'a aidé plus d'une fois Monsieur mauvaise fois !
- Me faire passer pour ton cousin qui vient du Mexique avec un nom si stupide que même un enfant de trois ans aurait compris la supercherie devant un agent du FBI, je n'appelle pas ça aidé.
- Oh ça a marché ! Il a vu que du feu !
- Il est rentré dans ton jeu !
- Peu importe, il ne t'a pas enfermé en prison !
- Il n'a pas eu le temps Kate m'a kidnappé en suivant.
- Ah oui ! Petit problème technique, bon tous les plans ne peuvent pas être parfait ! On a tout de même réussi à la piégé et à te trouver et te sauver ! Même si c'est vrai ça aurait été mieux si tu n'avais pas été choppé par Kate mais aussi tu ne mettais pas du tient, tu m'as menacé et j'ai bien cru que tu allais me tuer quand je voulais que tu viennes avec m..
- Tais-toi et mange ! Le coupa abruptement Derek qui prit la fourchette et la planta dans la bouche de Stiles qui s'étouffa presque avec.
- Hé ! Les joues gonflées comme un hamster, il macha rapidement la nourriture : Putain de ! C'est bon !
- De rien. Soupira de soulagement Derek, heureux d'avoir coupé ce monologue interminable.
- Tu ne l'as pas empoisonné rassure moi ? Se méfia soudain Stiles par tant de politesse de sa part.
- C'est la surprise. Sourit sournoisement Derek.
- Tu es vraiment horrible !
- Le pire de tous. Acquiesça Derek qui commença à manger, son repas était satisfaisant.
Stiles fit une vilaine grimace avant de reprendre une énorme bouchée et fit mine de manger bruyamment pour agacer grincheux. Un bruit de couinement se fit entendre et il se retourna pour voir le poupon s'agacer de ne pas pouvoir lécher ses orteils.
Vraiment, les bébés étaient tous aussi bizarre ?
- Tu as acheté quoi ? L'interrogea Stiles embarrassé que ce soit Grincheux qui ait fait les emplettes.
- Tout le nécessaire pour un enfant de son âge. Répondit simplement Derek qui gardait toujours un œil et une oreille sur la crevette hyperactive dans ses pattes.
- Ah ? C'est-à-dire ? Tu sais, tu peux être un peu plus explicatif ?
- Poussette, vêtements, laits, jouets, activités, réhausseurs, lit, couches… et j'ai contacté un ami pour la déclarer à la Mairie.
- Quoi ? Blêmit Stiles immédiatement : Comment ça ?
- Cette enfant ne va pas rester cachée indéfiniment, il faut qu'elle soit déclarée, tu sais pour qu'elle aille à l'école plus tard…
- Wow ! Wow ! Doucement ! Attend ! Quoi ? Répéta bêtement Stiles.
- C'est encore tôt et on pourra en parler plus tard mais à un moment, elle devra être déclarée pour avoir une vie normale en société.
- Je… Je ne sais pas… Secoua de la tête Stiles, pas sûr de quoi dire : Si tu la déclare c'est… A quel nom ? L'interrogea-t-il d'une petite voix.
- Au tient. Répondit Derek sans détour bien qu'il était conscient de la tension qui montait : Ça devrait être au tient.
- Je vois.
Un silence pesant étreignit l'appartement. Aucun d'eux n'osèrent engager la conversation de nouveau, l'un noyer de nouveau dans son anxiété et l'autre attendant patiemment que la nouvelle soit digérer.
- Je suppose qu'autant on en finisse avec les sujets désagréables. Soupira Derek, ce n'était pas son fort d'être délicat.
- Quoi ? Sursauta Stiles qui pâlit plus encore.
- Comment tu t'es blessé la main droite ? Demanda de but en blanc Derek qui posa les couverts.
- Je… Commença-t-il en tirant sur sa manche et réfléchissant à une excuse crédible.
- N'ose pas me mentir. Répliqua avec froideur Derek : Ne me prend pas non plus pour un idiot, je sens l'alcool même sous cette couche insupportable de déodorant.
- Derek ! Ecoute je… Paniqua Stiles qui se leva brusquement et renversa sa chaise qui fit sursauter le bébé. Il se retourna en l'entendant pleurer et sentit sa peur s'accroitre : Désolé ! Je ne voulais pas ! S'il te plait, crois-moi !
L'ignorant, Derek se leva et prit Leïa dans ses bras qui se calma immédiatement et gazouilla de contentement.
- Je t'ai dit qu'elle avait besoin de toi. Le coupa-t-il abruptement.
- Je sais. Je suis désolé ! Vraiment ! Le supplia Stiles.
- Tu ne peux pas continuer comme ça. Pas quand un bébé est en jeux. Je sais que c'est dure pour toi, je ne peux pas imaginer à quel point tu dois te sentir démunie et terrifié mais tu ne peux pas.
- Je sais… Répéta-t-il en évitant de les regarder, il avait tellement honteux.
- Tu n'es pas seul, d'accord. Continua Derek qui berça Leïa et s'approcha de la silhouette apeurée : Je t'ai dit que je t'aiderais et que je serais là et je le ferais mais tu dois te battre aussi, Stiles. Je ne peux pas le faire pour toi.
- Je suis désolé…
- Je sais. Chuchota Derek qui se mit à sa hauteur, assez proche pour que Leïa s'accroche au tee shirt de Stiles : Tu ne peux pas aller mieux du jour au lendemain mais je ne veux pas que tu caches ta douleur. Je veux que tu me parles.
- Tu ne vas pas me chasser ?
- Ne me tente pas. Ricana Derek : J'en meure d'envie mais ce ouistiti miniature aura ma peau.
Ils se regardèrent un instant avant de voir Leïa qui essayait en vain de manger le haut de Stiles. Il se mit à rire, relâchant ses nerfs à vifs.
- Ils font, tous, ça ?
- Oui mais elle est particulière tenace et vive. Elle tient ça de quelqu'un. Jaugeant rapidement qu'il était apte à être seul, il continua : Je vais la changer et la coucher.
- Je… Commença Stiles voulant l'aider mais il ne se sentait pas capable d'être plus longtemps avec le bébé. Il avait encore tellement de doutes et d'anxiété.
- Je reviens.
Pendant qu'ils quittèrent la pièce de vie, Stiles en profita pour ramasser son sac de cours. Il s'agenouilla et déposa sur le sol carrelé les documents et les synthèses de l'enquête actuelle. Au moins, ça il pouvait gérer et ça l'éloignait du capharnaüm dans sa tête. Au bout de quelques minutes, il oublia complétement son environnement et se concentra sur ses recherches à tel point qu'il fit un bond en entendant la voix de Derek.
- Du nouveau ?
- Euh pas vraiment. Enfin pas grand-chose à part ce que je t'ai envoyé.
- Tu as pu trouver qui a écrit ce témoignage ?
- Pas encore. C'est foutument crypté mais mon père va se renseigner, ça devrait vite ce savoir.
- Je vois et pour la vidéo ? L'interrogea Derek qui attrapa un cahier résumant l'enquête actuelle.
- Le témoin est Valérie, une collègue à mon père mais avec le décès de sa petite sœur, c'est compliqué.
- Laisse-moi deviner tu veux aller là-bas pour trouver des indices ?
- Ouais… Avoua Stiles.
- Seul ?
- Aussi… Répondit penaud Stiles sentant l'agacement de Derek.
- Si tu ne t'étais pas autant amoché toi-même je t'aurais frappé.
- Ouais, j'avais compris merci.
- N'y va pas seul, il y a forcément quelqu'un avec qui tu peux y aller. Insista Derek : Cette créature semble particulièrement féroce et aucune idée si le sorbier fonctionne sur elle.
- Ouais, j'y ai pensé aussi. Si c'est une chimère surpuissante alors adieu le sorbier pour sauver mes fesses…
- Le témoignage a dit que c'était un adolescent ? C'est surement un lycéen du Beacon, une idée de qui ça pourrait-être ?
- Non… Répliqua Stiles : C'est pour ça que j'attends que mon père trouve le témoin qui l'a vue et je vais aller à l'entrepôt pour trouver des indices.
- J'espère qu'il pourra être sauver. Soupira Derek avec pessimiste.
- Si c'est une chimère j'en doute. Elles sont toutes mortes.
- Et Théo, je me demande ce qu'il sait sur ce « Chaos » et cet « œil » …
- Ouais… Il se tut quelques secondes avant de se retourner vers Derek se rappelant de son message : Tu m'as dit que « l'œil » était familier, non ?
- Oui. Répondit Derek en se sentant beaucoup plus vulnérable : Mais je ne sais pas si on parle de la même chose.
- Qu'est-ce que c'est sensé vouloir dire ?
- Quelques choses que je ne veux plus jamais avoir à faire. Avoua à demi-mot Derek.
- Quoi ? Comment ça ? Un truc qui te fait peur ? Wow ! C'est carrément flippant là !
- Ca l'est. Il se tut quelques seconds, réfléchissant soigneusement aux prochains mots : Il y a des choses qui vaut mieux ne pas connaitre ou rencontrer.
Cette chose faisait partie de ses cauchemars personnels.
- Derek ?
- Stiles, s'il te plait. L'interrompit-il : Je t'en parlerais en temps voulu et si c'est vraiment lié à cette affaire.
- Je… Commença Stiles, conscient de certains secrets qui le hantait encore : Très bien, Ok. Il leva les mains en signe de reddition : Je n'insiste pas.
- Merci. Soupira soulager Derek sachant que la curiosité de Stiles était dure à réprimer : Demande à Scott de t'aider.
- Quoi ?
- Je suis sûr qu'il sera heureux que tu lui demandes de l'aide.
- Pourquoi, j'irais lui demander de l'aide ? Bouda Stiles en croisant les bras comme un enfant.
- Parce que c'est ton meilleur ami.
- On s'est battue. Bougonna Stiles ce qui fit rire Derek.
- Comme si quelques poings échangés allaient vous arrêter.
- Ouais, j'ai amélioré mon crochet droit ! Répliqua fièrement Stiles, bien évidement c'était peut-être une compétence acquise à force de prendre les murs pour des punchingball.
- Je m'en souviens merci.
- Ca va vous guérissez !
- Ca veut dire que tu n'as aucune vergogne pour frapper ta délicate femme au foyer ? Sourit sournoisement Derek.
- Je ne suis pas suicidaire ! Tes plats me manqueront trop. Il reçut en réponse un coup sur sa tête : Aie !
- Remercie moi de ne pas avoir utiliser mes dents.
- Un vrai sauvage ! Il reçut une nouvelle tape sur sa tête : Mes neurones !
- Exagère pas, ta tête est vide, elle résonne ! Se moqua gentiment Derek qui se pencha pour ramasser des pages jaunies.
- Linden. Acquiesça Stiles : Si tu veux l'éplucher, dis-moi si tu trouves quelques choses.
- Ca pourrait intéresser Deaton. Pensa à voix haute Derek tout en déchiffrant l'écriture.
- Il a trouvé quelques choses ?
- Pour Lydia oui, pour les médecins de l'horreur non, c'est plus compliqué…
- Mais ? Insista Stiles.
- Mais je lui ai parlé de ce que tu m'as dit et il va creuser le sujet voir si ça a un rapport avec ça.
- ça ? Répéta Stiles.
- Je te le dirais en temps voulu. Répondit simplement Derek coupant court à toute discussion.
Stiles soupira de frustration, encore des non-dits mais respecta sa demande. Il n'insista plus.
- Mon père va bientôt te demander de l'aide pour l'enquête et Scott aussi je suppose.
- En effet.
- Avec bébé, ça va être compliqué. Continua Stiles, conscient d'un nouveau problème pour eux.
- Oui, je ne pourrais pas la cacher indéfiniment.
- Je ne suis pas prêt pour…
- Je sais. Le coupa Derek : Je ne dirais rien sur elle à qui que ce soit tant que tu n'es pas prêt mais il va falloir que tu t'y prépare sérieusement.
- Ouais… Soupira Stiles qui gratta nerveusement sa nuque. Il avait tellement mal au crâne.
- Peut-être pourrais-tu déjà envisager de laisser Mélissa t'aider. Commença Derek prudemment.
- Je n'ai pas besoin de son aide ! Cracha immédiatement Stiles.
- Bien sûr que si ! Elle pourrait t'aider, trouver un bon professionnel pour toi, un groupe de soutien.
- Quoi ? S'étouffa presque Stiles qui se leva d'un bond : Tu veux dire quoi ?
- Ce que je veux dire, c'est que tu as besoin de parler et qu'un groupe de soutien pourrait te faire du bien. Peut-être t'aider pour l'alcool.
- Je ne suis pas un putain d'alcoolique ! Cria Stiles
- Pourquoi as-tu bu alors ? Le coupa Derek abruptement.
- Je… Baragouina Stiles se sentant juste pitoyable parce qu'il savait très bien qu'il avait un problème… Même si ça le dégoutait de le reconnaitre, il se sentait si faible…
- Tu en avais envie ? Tu en avais besoin ? Parce que sans ça tu as l'impression d'exploser ? Continua calmement Derek : C'est la preuve que tu utilises l'alcool pour taire tes émotions et c'est la définition d'une personne alcoolique.
- Je ne veux pas en parler ! Répondit finalement Stiles. C'était trop tôt, trop douloureux et il se sentait beaucoup trop comme une merde. Il avait tellement honte.
- Je ne te forcerais pas à faire quoique ce soit mais il va falloir que tu y penses. Tu n'es pas seul. Répéta Derek espérant qu'il finirait par l'intégrer.
- Je… Bafouilla Stiles, il ne savait pas quoi dire. Il ne pouvait pas encore parler, pas maintenant : Je vais y penser. Répondit-il finalement en comprenant que Derek attendait silencieusement une réponse claire de sa part.
Cette conversation lui demandait beaucoup d'énergie, il sentait toutes ses émotions désagréables hurler dans sa poitrine. Il n'avait qu'une envie, c'était de se cacher. Il se sentait ridicule d'exagérer pour si peu… Il ne devrait pas être aussi bousillé pour si peu. Un homme était fort et ne se lamentait pas sur son sort.
- D'accord. Accepta Derek, heureux d'avoir pu engager autant de sujets sensibles sans explosion.
Un petit pas après l'autre même si cela paraissait minuscule, c'était en réalité un énorme effort pour lui. Satisfait de cette discussion, il laissa Stiles vagué à ses recherches et s'occupa de ranger les ustensiles qu'il avait utilisé pour cuisiner.
Ils restèrent ainsi pendant un certain temps, dans un silence reposant, coupé par moment par les divagations de Stiles. La nuit arriva rapidement et Derek arrêta sa lecture quand il commença à ranger ses affaires.
- Tu peux rester.
- Oh mon dieu ! Stiles fit semblant d'avoir une crise cardiaque : Le solitaire grincheux m'invite à rester chez lui ? Tu ne crains pas que je t'attache au lit et fasse une demande de rançon à Peter ?
- Très drôle. Renifla Derek.
- J'ai cours demain.
- Ils n'ont pas parlé d'arrêter les cours ?
- Si, c'est en pourparlers.
- Ce ne serait pas stupide.
- Ouais mais pas sûr que ça fonctionne ! Déjà faudrait que le Coach accepte d'annuler le match et vu tout ce qui a été mis en place pour ce match ça va être compliqué.
- Tu vas jouer ?
- Aucune idée… Stiles haussa les épaules en réponse : Je n'ai pas joué depuis un bon moment j'ai dû beaucoup perdre.
- Ça te ferait du bien. Je me souviens que toi et Scott y étaient investi.
- De base c'était pour les filles. Renifla Stiles avec ironie.
- ça a été efficace en effet. Ricana également Derek.
- Oh ! Excusez-moi grand Derek ! Je suis sûr qu'avec une belle perruque, tu serais une jolie lycéenne.
- Retire moi cette horrible image ! Rouspéta Derek qui attrapa Stiles par le col de son tee shirt.
- Trop tard ! Rit-t-il plus fort malgré qu'il soit trainé par Grincheux vexé au possible, vers la porte d'entrée : Tu ne vas pas me laisser partir sans mon bisou d'aurevoir !
- Comme si tu méritais quoique ce soit…
Sa phrase fut interrompue par les lèvres brutales et abimé de Stiles qui gloussa avant de pratiquement s'enfuir de l'appartement.
Heureux et le cœur plus léger, Stiles retourna chez lui. Il se doucha pour la deuxième fois espérant se débarrasser de l'odeur de l'alcool sur sa peau et cette sensation brumeuse. Ses affaires préparées il s'endormie vite mais avant que le sommeil ne l'étreignît ses pensées se dirigèrent sur Grincheux. Aucun doute que ce dernier passerait surement une nuit agitée avec un bébé.
Le lendemain, la matinée passa rapidement.
Stiles se força d'aller en cours et d'être attentif bien que la présence d'agents de sécurité qui fouillaient les sacs, étaient une bonne raison pour être distrait. Des murmures sur les derniers évènements et le doute d'une fermeture temporaire du lycée avait fini par s'ébruiter parmi les élèves. Les professeurs avouèrent à demi-mot qu'effectivement, c'était une probabilité mais encore rien n'était décidé, ce qui inquiétait les terminales.
Comment allaient-ils faire pour les examens ? Déjà, que certaines évaluations étaient annulées. C'était aussi le cas, pour la rencontre parents-professeurs et les entretiens avec un conseiller d'orientation mais maintenant il y avait un risque qu'ils loupent une année à cause de ces incidents. Beaucoup de parents avaient exigés que le proviseur trouve une solution et vite au risque qu'il y ait des retombés sur lui.
C'était un vrai bazar pour tout le monde.
Stiles rangea maladroitement son casier ou plutôt empila de force ses cahiers et livres qu'il utilisait à peine et aperçu du coin de l'œil Courtney s'énervait au téléphone. Elle passa à côté de lui sans lui prêter attention, il grimaça comprenant qu'il l'avait vraiment blessé. Fatigué, il n'avait pas l'énergie d'essayer d'engager la conversation avec elle, en réalité avec personne.
Il se sentait comme un petit garçon penaud après sa grosse crise de colère...
Il soupira et referma un peu plus violemment que prévu son casier et ne put s'empêcher de chercher ses amis. Malheureusement, il semblait que personne n'était là et qu'il était bel et bien tout seul.
C'était sa faute, il en était parfaitement conscient mais ça faisait tout de même mal.
Stiles quitta le lycée. Il hésita un instant avant de choisir sa destination. L'enquête sur l'identité de la chimère ultime était prioritaire et pour ça, il devait se rendre sur les lieux des incidents et trouver le témoin de la route 208. Pour la première partie, il avait une idée quant à la deuxième… Il avait besoin d'aide. Derek s'occupait déjà de comprendre la partie « œil » et « chaos » et le mystère de ce qu'était le bébé, il aidait aussi son père et pour finir faisait le baby-sitter.
C'était horrible de sa part d'utiliser comme ça Grincheux mais il n'avait absolument pas le choix. A qui pourrait-il confier bébé ? Qui serait-là pour le protéger si les médecins de l'horreur essayaient de le tuer une nouvelle fois ?
Stiles ne faisait absolument pas confiance à Théo mais il n'allait pas risquer d'ignorer son avertissement.
Peu importe comment il le tournait, il avait besoin d'aide. Non, c'était un mensonge. Stiles voulait retrouver Scott. Comme au bon vieux temps où ils travaillaient ensemble pour arrêter ses enfoirés.
Ce dernier n'était pas en cours, certainement encore trop blessé. C'était décidé ! Après tout, Scott avait proposé son aide. Non ! Il l'avait supplié et qui était Stiles pour refusait une aide aussi précieuse que celle d'un Loup Garou ? Un Loup Garou vrai Alpha qui plus est ?
Il démarra le véhicule qui toussa quelques secondes. La route était vide, peu de personnes avaient le courage d'errer dehors.
Arrivé chez Scott, il ne prit pas le temps de sonner et entra directement dans la maison, soulagé de ne pas croiser Mélissa. Il n'était pas prêt du tout à ce qu'elle engage LA conversation avec lui.
C'était trop tôt.
Il grimpa quatre à quatre les marches, quand il entendit un gémissement de douleur à l'étage. Dans la salle de bain accolé à sa chambre, Scott nettoyait sa plaie. Il se retourna et lui fit un timide sourire.
- Salut. Engagea Stiles maladroitement la conversation. Il joua nerveusement avec ses doigts : Ça va ? Tu ne cicatrises toujours pas ?
- Parfois ça prend un peu plus de temps, c'est tout. Répondit Scott qui jeta les compresses usagées : Qu'est-ce que tu fais là ? L'interrogea-t-il ne masquant pas sa surprise.
- Euh… Soupira Stiles réfléchissant un court instant.
Oh et puis merde ! Pensa Stiles agacé, c'était Scott !
- Tu as entendu parler du type qui s'est fait tuer à l'antenne des télécommunications, non ? Je crois que je suis peut-être sur une piste.
- Et tu veux que moi je t'aide ? Lui demanda Scott qui contenait difficilement un brin d'espoir.
- Ouais… Enfin tu avais dit que tu pourrais m'aider à trouver des indices. Se justifia Stiles embarrassé. Scott acquiesça en réponse, il continua :
-Tiens regarde…
Il sortit son téléphone pour montrer la vidéo de surveillance, récupéré depuis l'ordinateur de son père.
- Le technicien arrive on voit qu'il entre puis l'officier Clark entre à son tour et ensuite on voit ce truc monstrueux sortir, puis voilà Clark encore et enfin l'ambulance qui vient chercher le corps du technicien.
- Ok, qu'est-ce qu'il faut comprendre ?
- En tout tu en as deux qui entrent et trois qui sortent. J'ai regardé toute la vidéo et il n'y a absolument personne qui soit entré dans le bâtiment avant le technicien de toute la journée. Donc d'où est-ce que cette bestiole monstrueuse, carrément flippante et très rapide pouvait venir ?
- Il y a une autre entrée. Conclue Scott.
- Surement. Affirma Stiles.
- Allons voir !
Les deux lycéens montèrent dans l'ancienne voiture du Shérif qui grinça bruyamment. Scott interrogea Stiles quelque peu dubitative quant à la capacité de ce véhicule à les transporter à bon port.
- Merci Parish ! Maugréa Stiles à la réponse muette de Scott : Elle ronchonne un peu mais elle roule quand même.
- Si tu le dis. Marmonna Scott toujours septique.
Ils arrivèrent à destination en vie et en un seul morceau. L'entrepôt avait un aspect lugubre même sous les rayons du soleil qui se baignait dans un beau ciel limpide. Stiles prit une lampe torche et se dirigea à l'entrée, ils enjambèrent la rubalise. Heureusement, pour eux la scène de crime était sans surveillance, les agents avaient estimés qu'ils n'avaient plus rien à en tirer.
- Cette odeur ! Grinça des dents Scott dès qu'ils pénétrèrent le bâtiment.
- Ouais ça sent la mort. Répliqua Stiles en cachant son nez avec sa manche.
- Le corps a été enlevé ?
- Ouais.
- Pourquoi ça sent encore comme s'il y avait des cadavres ? S'interrogea Scott qui enterra son visage dans le col de son tee shirt.
- Le témoignage de la route 208 a dit quelque chose à ce propos.
- Comment ça ?
- Il a parlé que ça sentait la mort. Expliqua Stiles qui s'agenouilla pour inspecter le sol.
- Quand tu dis « ça », tu parles de la chimère ?
- Ouais, je crois que ce truc monstrueux sent littéralement la mort.
- Super… Maugréa Scott.
- Carrément super ! Renchérit sarcastiquement Stiles qui épousseta son pantalon en se relevant : Il n'y a rien ici... Tu sens un truc bizarre ?
- Impossible à dire, ça sent partout le cadavre.
- Ok, cool ! Ca m'aurait étonné que tu sentes la rose… Allons là où ils ont trouvé le corps.
Ils continuèrent de s'enfoncer dans l'obscurité de la bâtisse. Seuls leurs pas faisaient échos dans cet enfer lugubre. Ils pouvaient presque apercevoir des esprits malveillants dans ce sombre couloir. Stiles s'arrêta soudain, sa lampe éclaira une armoire lacérée qui était renversée. Elle camouflait à peine une énorme flaque de sang.
- Tu as vu ça ?
- Quoi ? La marque de sang ? Demanda Scott.
- Regarde où elle mène. Il montra avec la torche la brèche cachée par l'armoire.
Scott s'accroupie pour la déplacer. Il essaya plusieurs fois en vain. Silencieusement, Stiles le rejoignit pour l'aider.
- Un, deux, trois. Compta-t-il.
Ensemble, ils réussirent finalement à soulever l'armoire métallique qui cachait bel et bien une autre entrée.
- Descendons voir où ça nous mène. Parla Stiles, tant dis que Scott inspecta rapidement le trou.
- Ouais. Approuva-t-il et se laissa tomber suivit de près par Stiles.
L'odeur devenait de plus en plus vive, les faisant toussés à plusieurs reprises. L'air se rarifié et se couvrait de poussières, Stiles éclaira le sol à la recherche de trace de mercure qu'il trouva presque immédiatement. Ils suivirent lentement et prudemment la piste de cette chimère, progressivement elle se couvrit de cendres. Des marques de brulures apparu sur les murs, indiquant un incendie maintenant éteint.
- C'est quoi ? Demanda Scott quand la torche infrarouge éclaira une inscription.
- Ca ressemble à du latin, non ?
- Laisse la lumière dessus, je vais prendre une photo. Scott sortie son téléphone mais il n'arrivait pas à prendre une image nette :
- Euh… Stiles ? Arrête de bouger s'il te plait.
Un cri étouffé lui répondit :
- Putain de !
Ce dernier tomba lourdement sa main couvrant une entaille qui lui rappela une sensation très désagréable mais au combien familier :
- Oh ! Pas encore ! Râla-t-il frustré de son corps qui devenait paralysé rapidement.
Il leva les yeux pour voir avec stupéfaction une Tracy plus vivante que nature qui voulait en découdre avec Scott.
C'est quoi ce bordel encore ! Pensa Stiles stupéfait.
Il y avait maintenant des putains de chimères zombies ?
- Scott derrière toi, attention ! Hurla-t-il en apercevant un autre mort vivant.
Heureusement malgré qu'il soit affaiblie par sa blessure, Scott réussi à neutraliser les autres Chimères. Josh atterrit à côté de lui, empoisonné par les propres griffes de sa partenaire.
- Ouais, tu as vue c'est chiant ça, hein ! Pas cool du tout. Se moqua Stiles.
Scott se retourna menaçant et près à attaquer celui qui s'était caché en se camouflant comme un caméléon. Il s'éloigna du mur, montrant une silhouette adolescente tremblante et complétement apeuré qu'ils reconnurent immédiatement.
- Ok, c'est bon. Intervenue Théo sortant de l'ombre avec flegme comme si c'était un simple entrainement routinier : Ils ne sont peut-être pas prêts à se mesurer à un Alpha. Surtout à un Alpha qui flaire la peur. Parla-t-il en visant clairement Corey.
- Hé ! S'offusqua-t-il : il a quand même des crocs !
- C'est quoi cette histoire. Les interrompit Scott perdue.
- Je me suis trouvé de nouveau ami. Plaisanta Théo : Je ne prends pas ça bien quand on me rejette.
Il s'avança vers Stiles en lui adressant un sourire ironique qui lui fit lever les yeux aux ciels.
- Salut, Théo. Bougonna-t-il en réponse.
- Stiles. Répliqua-t-il ne cachant pas son amusement. Les autres chimères se placèrent derrière Théo.
Il jeta un coup d'œil à chacun d'eux et Tracy lui fit un discret signe de tête. Il tourna alors son attention sur l'inscription au sol et son visage blêmit instantanément. Il écrasa immédiatement de toute ses forces le sol ne laissant plus que des morceaux de béton brisé.
- Quand je dis de ne pas t'en mêler qu'est-ce que tu ne comprends pas ? S'agaça Théo en s'adressant clairement à Stiles : N'as-tu rien appris ?
- Désolé, j'ai la tête dure. Répliqua-t-il avec froideur : Tu devrais le savoir.
- Ouais… Vous êtes pareil. Marmonna dépiter Théo : Pour le moment, ils vous ignorent mais si vous essayer de les arrêter, ils vous détruiront sans hésitation.
- Tu étais avec eux depuis le début ! Résuma Scott en contenant difficilement sa rage : Qu'est-ce qu'ils sont ? L'interrogea Scott.
- Ceux ne sont pas des chimères, ni des créatures surnaturelles, ils ont dépassé les lois de la nature et du surnaturel. En réalité, ils ne sont pas non plus vivants si c'est ta question.
- C'est censé vouloir dire quoi ?
- Ceux sont des souvenirs ? Déduisit Stiles.
- On peut dire ça. Répondit évasivement Théo : Mais vous vous leurrer si vous pensez un instant pouvoir les arrêter.
- On va les arrêter. Déclara avec assurance Scott : On va les empêcher de faire du mal à des innocents !
- Ah ! Rit Théo sans réelle joie : Oui, j'ai déjà entendu quelque chose comme ça, avant.
Il se retourna vers Tracy qui grimaça de dégout.
- Ils disent tous ça. Acquiesça-t-elle avec colère.
- Désolé de te décevoir, Scott mais tu ne pourras rien faire. Tu n'as même pas été capable d'en piéger un jusqu'à présent...
- C'est quoi cette chose monstrueuse qui ressemble à un putain de Lion ? L'interrompu Stiles.
- Si j'étais toi, je m'inquiéterais plus de ceux qui viendrons.
- Qu'est-ce que ? Le coupa Scott totalement perdu, il secoua ses interrogations pour plus tard et repris : Tu sais qui sait, n'est-ce pas ? La dernière chimère ?
- Peut-être… Répondit mystérieusement Théo : Mais peu importe, toi, tu ne pourras pas le sauver.
- Mais c'est qu'un gosse si ça se trouve. Un ado comme nous. S'horrifia Scott.
- Non plus maintenant.
- Scott ne peut pas le sauver mais il y a un moyen de le faire ? Demanda Stiles en comprenant immédiatement le sous-entendu.
- Oui mais tu n'aimerais pas la réponse. Il se tut quelques secondes et posa ses yeux vers son estomac : La meilleure chose à faire pour tout le monde est de ne rien faire. Quittez la ville quelques temps et laisser les tranquilles. Intervenir, ne ferait qu'aggraver les choses. Croyez-le ou non, ça peut-être bien pire si vous essayer de les arrêter.
- C'est ça le truc ! Répliqua Stiles sèchement : On ne te croit pas !
- Pourtant grâce à moi, ils sont là alors qu'ils devraient être morts. Dit Théo en faisant un grand signe vers les chimères : Vous êtes toujours en un seul morceau et elle est en vie.
- Oh merci alors d'avoir aidés des psychopathes tarées de torturer, tuer, transformer en monstre des personnes innocentes. Cracha Stiles sachant très bien de qui, cet enfoiré osait parler !
- Sans tout ça, tu ne serais pas là, elle ne serait pas ce qu'elle est.
- Je ne t'ai rien demandé ! Cria Stiles en sentant sa colère monter et ignorant les spectateurs.
- Seuls ceux qui ne suivent pas les lois de la nature peuvent les modifier. Cita Théo.
- Où as-tu entendu ça ? Souffla Stiles choqué.
Ces mots, il s'en souvenait très bien. C'était ceux de Meredith.
« Ton amour pour cette chose est factice, tout comme ta croyance de la sauver de ce qu'elle est, il faudrait empêcher sa naissance et personne qui suit les lois naturelles ne le peut. »
Qu'est-ce que c'était censé vouloir dire ? Qu'est-ce que ce connard savait, putain ?
- Qu'est-ce que tu sais ! Hurla Stiles qui essaya de se lever, de bouger son corps pour frapper cet enfoiré et lui faire cracher le morceau.
- Ce soir tu vas quitter cet endroit en te disant qu'il faut que tu te méfie de moi mais tu te trompes. On est à nouveau dans le même camp. Parla Théo après l'explosion de Stiles et s'adressant directement à Scott qui était resté silencieux mais observateur.
Il ne savait pas ce que ces deux-là lui cachaient mais c'était suffisamment important pour bouleverser son meilleur ami.
- Tu ne te concentres pas sur les vrais ennemis qui sont bien plus proche que tu ne l'imagines. Ta meute et la mienne, on va retourner au bahut et faire semblant d'être comme les autres mais on va devoir se battre pour rester en vie.
- Je ne comprends pas. Répliqua Scott : Je ne sais pas ce que tu essayes de me dire.
- Je te dis que les médecins de l'horreur ne sont pas vos ennemies.
- Tu penses qu'on va rester, là, sans rien faire après ce qu'ils ont fait ?
- Tu n'as aucune idée de ce dans quoi tu veux te mêler, Scott et c'est bien le problème. Le monde n'est pas blanc et noir, il n'y a pas de gentils et de méchants, juste des survivants.
- Aucun de nous n'a tuer des innocents ! Répondit calmement Scott.
- ça, c'est ce que tu crois.
- Qu'est-ce que c'est censé vouloir dire ? Répliqua irriter Stiles.
Théo les regarda quelques instant semblant réfléchir à ces mots mais Tracy s'avança et secoua sa tête. Il ricana froidement comme si elle venait de lui raconter une blague assez grotesque et se retourna les ignorant suivit par les autres chimères.
Stiles l'appela encore, voulant qu'il réponde à sa putain de question mais ce connard osait partir comme une fleur après avoir lâché ses bombes. Foi de Stilinski il le tuerait !
Scott aida Stiles à s'assoir qui continuer de pester dans sa barbe, furieux.
- Théo savait ce que ça voulait dire et j'ai oublié ce qui était écrit. Maugréa Scott avec dépit.
- Khimeira. Répondit-il : Ce qui veut dire Chimère.
- ça n'a aucun sens. Répliqua Scott : Pourquoi voudrait-il nous empêcher de voir le mot chimère ? On sait déjà qu'ils sont des chimères.
- A mon avis, ça veut dire que cette dernière chimère ne date pas d'hier. Elle vient d'un autre temps. Elle vient d'un temps ancien… Comme vraiment très ancien.
- Ils n'ont pas créé une nouvelle créature. Souffla abasourdie Scott.
- ils en ont ressuscité une.
- La Chimère.
- Ouais… D'où le lion avec des ailes, une peau sans poils, une queue bizarre, cette description me disait un truc. Nous avons donc dans la famille créature mythologique le Cerbère et maintenant la Chimère… Génial ! J'espère qu'Hercule capte bien où il est parce qu'on va avoir besoin de lui.
- Je ne suis pas sûr que Lydia puisse lui parler.
- On n'est pas dans la merde ! Ou tu trouves un putain de demi dieu ? Tu mords tout le monde en espérant un kinder surprise garou- Demi-dieu ?
- Peut-être que Deaton aura des réponses ? Espéra Scott, terrifié à l'idée de se battre contre une créature mythologique aussi destructrice.
Stiles soupira bruyamment ne cachant pas son agacement et sa frustration. Il se leva gauchement, ses muscles encore endoloris par le poison du Kanima. Il sortit son téléphone pour prévenir Grincheux de ses nouveaux rebondissements.
- C'est génial la liste des antagonistes ne fait que grandir… Les médecins de l'horreurs, Théo, les Chimères, les Chimères zombie et maintenant la Chimère comme LA putain de vrai Chimère.
- C'est Beacon Hills… Avec Parrish qui est un cerbère, ça ne me surprend même pas. Avoua Scott : Tu préviens Derek ?
- Ouais ! Répondit-il sans réfléchir : C'est dommage que je ne sois pas là pour voir sa tête quand il lira ce message. Elle doit-être aussi drôle qu'au réveil…
- J'en doute. Renchérit Scott amusez et heureux qu'ils parlent enfin sans cette maladresse.
- Je te jure ! Quand il se réveille d'une sieste il a toujours ce tic bizarre avec sa bouche. Il boude comme un bébé quand je lui dis et pense que je mens mais à chaque fois que j'essaye de le prendre en photo, comme par hasard Monsieur se réveille pour m'empêcher d'être pris en photo ! Une fois, il a voulu prendre mon téléphone et en voulant l'empêché j'ai fait tomber le sac de farine ! Tu aurais dû voir sa tête ! Il en avait partout ! Rit aux éclats Stiles : Ses menaces étaient ridicules !
- J'aurais aimé assister à la scène ! S'enthousiasma Scott : Il doit vraiment t'aimer.
Stiles se figea immédiatement à ses mots. La peur de ce qu'il penserait de lui, d'eux, de leur « nous ». Est-ce qu'il ne les trouverait pas dégoutant ? Est-ce qu'il ne penserait pas que Derek était fou de vouloir être avec quelqu'un comme lui ? Les verraient-ils différemment ? Oui, Scott n'était pas homophobe pour un sous mais entre un ami ou une connaissance et euh.. Son meilleur ami, il y avait une différence.
- Tu pensais vraiment que je ne savais pas ? Répondit Scott à l'angoisse soudaine de Stiles qui acquiesça muet : Je sentais son odeur sur toi, peu importe le déodorant que tu mettais et franchement Liam n'est pas le meilleur choix pour cacher quoique ce soit.
- Oh mon dieu. Grimaça Stiles pas surpris : Je n'ai pas cessé de lui dire qu'il ne sait pas garder un secret !
- Absolument pas. Rit Scott de bon cœur : J'aurais aimé que tu m'en parles. Avoua-t-il tristement se sentant un peu trahit d'une certaine façon.
- Je… Commença penaud Stiles : C'était compliqué… C'est toujours compliqué.
- J'attendrais que tu me fasses confiance. Accepta Scott sans détour, sachant qu'il avait foiré avec lui, sans réellement savoir quand ils s'étaient définitivement éloignés.
- Merci. Dit simplement Stiles. Reconnaissant que tout soit si simple, si limpide avec lui et qu'il n'insiste jamais pour quoique ce soit. Peu importe la situation, où ses sentiments, Scott restait toujours Scott et la raison pour laquelle, il l'avait toujours admiré et porté en haute estime.
C'était cette sagesse presque Christique de toujours réussir à faire la part des choses. Il respecterait son silence, même si cela le blessait, même s'il était frustré, il accepterait parce qu'il avait cette empathie fascinante de se mettre à sa place, de voir par moment le monde à travers ses yeux.
Il le détestait pour ça. Il souhaitait encore pouvoir lui donner un coup de poing.
- Mais je veux toujours vraiment te frapper. Avoua Stiles sans détour.
- Je sais. Répondit Scott avec une grimace : Je le mérite.
- Carrément putain ! Acquiesça-t-il en se baissant pour ramasser la lampe : On devrait partir, il n'y a plus rien ici.
Scott le suivit silencieusement, le retour était calme et pesant, chacun réfléchissant à ce qu'ils devraient dire ou comment engager la conversation. Une fois sortie de l'entrepôt, ils sursautèrent en entendant le téléphone de Stiles sonner.
- Oh ! S'exclama-t-il et montra à Scott le nom avant de décrocher : Ouais ?
- Crois le ou non fiston mais je sais qui a témoigné pour la route 208.
- Oh mon dieu ! C'est génial papa ! Qui sait ?
- Ce bon vieux Linden ! Il y a que lui pour écrire quelque chose comme ça sans craindre d'être prit pour un fou. Ricana le Shérif qui échangea rapidement quelques mots avec une femme : Il est à l'hôpital en ce moment, vous devriez vous dépêcher de lui parler avant son opération.
- Il est gravement blessé ?
- Des brûlures, des fractures et une commotion cérébrale rien d'inhabituel pour lui.
Stiles se retourna vers Scott et demanda silencieusement :
- Tu viens avec moi ?
Il hocha la tête en réponse.
- Ok, très bien ! Merci papa ! On va aller le voir tout de suite de toute façon, j'avais des trucs à lui demander.
- Il est à la chambre 302, faites vite, il est opéré dans une petite heure. Le Shérif raccrocha.
- Ok ! S'encouragea Stiles : Allons à l'hôpital.
Ils se dépêchèrent vers la voiture.
- Qui est ce Linden ? L'interrogea Scott qui mit sa ceinture de sécurité.
- Un viel ami à mon père. Haussa des épaules Stiles : C'est quelqu'un de bien avec pas mal de connaissances religieuses mais il est considéré comme un fou par les autres.
- Pourquoi ça ?
- Quand il avait notre âge, il était très proche de l'ancien Shérif qui est mort mystérieusement pendant une enquête tout aussi mystérieuse. Expliqua Stiles en démarrant.
- Quand tu dis mystérieux tu parles de mystérieux surnaturel ?
- Ouais, il a toujours eu une obsession pour résoudre cette affaire et venger la mort de cet homme.
- ça ressemble à l'affaire de Malia. Répondit pensivement Scott.
- C'est exactement la même chose, mais cette affaire date de cinquante ans.
- Cinquante ans ? S'étonna Scott : C'est presque impossible maintenant de pouvoir la résoudre, non ?
- Peut-être pas. Souffla dans sa barbe Stiles.
S'il y avait bien quelques choses aujourd'hui auquel il ne croyait plus c'étaient les coïncidences. Pour lui, ce n'était pas un hasard si soudainement cette vielle enquête revenait à la surface. Après tout il y avait des meurtres qui avaient été résolue des décennies plus tard. Alors pourquoi pas celle-ci ?
Il appuya sur le champignon et remercia le silence de Scott sur son léger excès de vitesse. Peut-être était-ce dû à sa soudaine lucidité ou la situation assez catastrophique qu'il était plus enclin à enfreindre quelques règles du code de la route.
A peine quinze minutes étaient passées et Stiles fut reconnaissant pour une fois que les habitants avaient décidé de rester cloitrer chez eux, le chemin pour arriver à l'hôpital était bien plus rapide.
- Chambre 302, s'il vous plait ? Demanda Stiles à l'accueil et pria pour ne pas voir Mélissa bien que Scott est insisté de passer directement par sa mère. Cependant, il ne se sentait absolument pas capable de faire face à la femme qu'il avait failli agresser plus d'une fois et qui était au courant de… Eh bien de beaucoup de choses honteuses sur lui.
Discrètement, il tira sur sa manche pour cacher le bandage que Derek lui avait fait. Il sentit les yeux scrutateurs de Scott mais il eut la bonne intelligence de ne rien dire.
Dieu merci, car Stiles aurait perdu son sang-froid.
Il dû batailler un peu pour avoir l'autorisation de voir Linden mais finalement, l'hôtesse céda. Il soupira ne cachant pas son soulagement et ils se précipitèrent dans les couloirs.
- Le FBI est là.
- Ouais et ils ne vont pas servir à grand-chose à part être de la chair à canon.
- On va l'arrêter. Répondit avec certitude Scott.
- Je doute aux vues des résultats actuel. On n'a rien pu faire.
- On a déjà réussi a trouvé une solution même quand on pensait que rien n'allait.
- On n'a pas failli perdre tout le monde. Répliqua Stiles.
- On a failli te perdre et on a perdu l'une d'entre nous. L'interrompue Scott : On a déjà été dans une situation similaire et on s'est relevé, on l'a arrêté.
- Et ça a couté la vie d'Allison. Murmura avec désespoir Stiles.
- On ne perdra personne. On ne perdra plus. L'affirma Scott. Il se le jurait sur sa vie, il se l'était promis qu'il mourrait si cela recommencé.
Stiles resta silencieux, il observa un instant son ami, il aurait vraiment aimé avoir cette assurance, cette témérité. Il se sentait tellement fatigué par tout ça, par tout ce qui s'était passé. Son unique bataille c'était eux. Le bébé, Grincheux et son père, il ne combattrait que pour eux.
Un gout amer empoisonna son cœur. Il y a un temps où il aurait répondu que c'était pour sauver des innocents, qu'il voulait être un policier comme son père, être un justicier qui bottait le cul des méchants et qu'il sauvait des vies. Autrefois, être un héros était un objectif qu'il voulait absolument atteindre, même si c'était en tant que Robin, que personnage secondaire.
Aujourd'hui, il voulait juste que tout s'arrête et dormir, se reposer, avoir un peu de quiétude et de calme. Il souhaitait les arrêter pour profiter de ceux qu'il aimait, de s'assurer qu'ils étaient en sécurité.
Quand avait-il autant changer ? C'était terrifiant.
Il appuya la poignée froide de la chambre 302. Stiles Espéra que Linden leur donnerait un début de piste.
- Bien le bonjour les gamins ! Les accueilli une voix rocailleuse et moqueuse.
- Yo, Linden ! Le salua en retour Stiles avec un grand sourire : Désolé je n'ai rien. Dit-il en levant les mains.
- Merde ! La bouffe est dégueulasse ici. Pesta Linden qui se redressa difficilement.
- Bonjour, Monsieur. Scott hésita à venir l'aider mais le regard glacial du plus âgé le convaincu de ne rien faire.
- Ouais, ouais. Vous êtes là pour arrêter cette créature.
- Ouaip ! J'ai lu ton témoignage ! Sacrée aventure ! Ricana Stiles.
- Si je n'étais pas déjà à moitié amoché, j'aurais pensé que j'étais bon pour l'asile. Renifla Linden.
- Vous voulez dire que cette créature était vraiment un lion ? L'interrogea Scott qui sursauta au rire gras qu'il eut en réponse.
- Putain ! Gamin ce que j'ai vu ce n'était pas un Lion ! C'était tout sauf un Lion, ça avait le corps et une de ses têtes aussi mais il n'avait pas de poils, pas de peau comme s'il avait été dépecé vivant ! Il avait une putain de deuxième tête de chèvre ou de bouc, avec des putains de cornes et une queue qui se finissait avec une tête de serpent ! Je ne te raconte même pas sa puanteur comme si cette chose pourrissait de l'intérieur, c'est peut-être pour ça que ce brouillard brulant est apparu ! Non vraiment gamin, c'était tout sauf un Lion. On aurait dit un monstre sorti tout droit de l'enfer, un machin radioactif sortie des pires cauchemars de Tchernobyl !
- Brûlant ? Comme dans il était chaud ? Il pouvait brûler ? Ne me dit pas que ce truc crache du feu ? Leva les yeux aux ciels Stiles.
- Brûlant pas comme un dragon qui crache des flemmes, mais comme si de la lave coulait de son corps, comme de l'acide qui s'évaporait de ces muscles à vif, ses os étaient en feu à l'intérieur.
- Charmante bestiole. Répliqua sarcastiquement Stiles.
- Attendez ! Intervenu pâle Scott atterré : Il brule ? Vraiment ?
- Ouais. Acquiesça Linden qui enleva la couverture qui cachait son corps et tendit ses bras : Il brûle. Il était recouvert de bandages qui suintait, une odeur de soufre et de chaire carbonisée embauma la pièce.
Ils grimacèrent et recouvrir leur nez.
- ça pue, hein ? Eh bien imagine cette odeur en dix fois pire. Il soupira et camoufla de nouveau son corps : Il n'y a pas grand-chose d'autres que je pourrai vous dire les gamins...
La tristesse et la douleur était si tangible sur son visage que les deux lycéens se lancèrent un regard commun. Ils n'allaient pas insister, c'était déjà un miracle que cet homme aussi gravement blessé puisse échanger normalement avec eux sur ce qu'il avait traversé. Après tout pas tout le monde sortait indemne en ce battant contre un monstre sortie tout droit des enfers et qui plus est un humain.
- C'est déjà beaucoup ce que vous venez de révéler. Vous avez sauvé des vies. Essaya de le réconforter Scott.
- Ouais ! Merci Linden ! Hocha la tête Stiles en guise de salutation et se retourna.
- Ah si ! S'écria Linden.
Ils s'arrêtèrent tous les deux.
- Cette chose ! Aussi taré que ça semble ! Je vous jure qu'elle est redevenue humaine ! C'était un adolescent, un garçon.
- Tu te souviens d'autres chose sur lui ? S'avança Scott soudain plein d'espoir : Son apparence ? Ses vêtements ?
- Il avait les cheveux courts. Tiqua-t-il par l'information inutile : Mais j'ai vu ses chaussures, il a laissé une trace là-bas.
- Une trace ? Répéta Stiles.
- Une empreinte de chaussure, elle doit toujours être là-bas… Ecoute, je ne sais pas si ce sera d'une très grande utilité mais sa pointure était du 44. C'étaient des converses claires.
- Tu as vue autre chose… Commença Stiles mais il fut interrompu par l'arrivé des médecins.
- Il est temps pour l'opération les garçons c'est terminé. Les coupa une des infirmières.
- Quoi ? Mais attendez on a encore besoin de lui parler… Insista Stiles.
- Non vous sortez maintenant où on va chercher la sécurité. Le coupa intransigeant le chirurgien.
- Allons-y. Soupira Scott vaincu.
Stiles allait le suivre mais Linden attrapa violement son bras et se pencha à son oreille.
- Je vais mourir, gamin je sais. Chuchota Linden : Ecoute moi, je sais que ça à l'air dingue mais ce dossier que je t'ai passé est maudit. Jette le et ne le lit pas ! Ou ça te tuera aussi !
- Linden, tu ne vas pas mourir. Répondit hagard Stiles mais il n'eut pas le temps de dire autre chose qu'il fut expulsé avec Scott hors de la chambre.
- On ne peut pas continuer comme ça. Souffla Scott : On va avoir besoin d'aide.
- Ouais et qu'est-ce que tu conseilles ? Faire une call à Hercule ? Pas sûr qu'il veuille taper la discute où il est.
- Je.. Commença Scott toujours horrifié par ce qu'il venait d'apprendre : Je vais contacter Deaton, Lydia et Chris. Ils auront des idées sur ce qu'on peut faire.
- J'en suis toute ouïs. Se moqua Stiles : Bon partant pour aller sur la route de l'enfer avec moi ?
- Evidemment.
Scott fit un résumé à tout le monde pendant le trajet, chacun allant à leur spéculation et cherchant des solutions. Malheureusement rien n'était concret et tout restait que des hypothèses sans fondement. La meilleure chance qu'ils avaient pour vaincre la Chimère c'était d'arrêter l'adolescent, de le réveiller avant qu'il ne soit trop tard.
Encore fallait-il qu'il trouve cet adolescent. Mélissa avait eu beau faire le tour des dossiers, tous les lycéens qui avaient été greffé avait été tué ou porté disparu. Ils misaient tous sur cette fameuse paire de converse claire de taille 44.
Le mieux serait d'obtenir une photo de cette dîtes emprunte et peut-être trouverait-il un indice, une odeur qui pourrait les aider à savoir qui c'était.
Cette route portait finalement bien son nom, malgré le soleil encore au zénith, une étrange brume opaque et nauséabonde camouflait la route. Ils arrêtèrent la voiture sur le bas-côté et dépassèrent les banderoles. C'était insupportable, Linden n'avait pas menti, le soufre et la pourriture baignaient le bitume noirci et rongé de cette départementale.
- Un vrai paradis… J'ai hâte de jouer à la dinette avec notre chimère préférée. Ronchonna Stiles.
- Pas sûr qu'elle tienne longtemps, elle va fondre comme ce béton. Répliqua Scott en tapotant le sol qui craquela.
- Fait pas ça ! Siffla Stiles : Manquerait plus qu'on finisse comme les chimères. Attend ? Ce sont des fausses chimères du coup ? On ne peut plus dire Chimère pour eux ?
- On peut dire Kimeira pour l'un et chimère pour les autres, non ?
- Kimeira mon père va s'étouffer à chaque fois qu'il dira ce nom. Rit Stiles : Il n'a déjà toujours pas intégré Kanima.
- Alors la Chimère ?
- Ouais, la Chimère ça sonne bien ! Comme un boss final. Ricana Stiles.
- Va falloir se trouver des bons équipements pour pouvoir la vaincre.
- Je ne pense pas qu'un quelconque bouclier te donne suffisamment d'XP.
- Il y a Parish. Répondit Scott : Il résiste au feu.
- Oh mon dieu ! S'esclaffa Stiles : Tu vas utiliser Parrish comme bouclier ? Ce n'est pas une mauvaise idée après tout c'est le frangin de la Chimère.
- Tu crois que c'est pour ça qu'il est là ?
- C'est une possibilité…
- Stiles ! S'arrêta soudain Scott, il s'accroupie et utilisa son téléphone pour éclairer la marque : Regarde ! C'est l'empreinte ! C'est du 44 !
- Parfait ! Bouge pas que je prenne en photo. Il se rapprocha un peu plus et avec l'aide de Scott, ils inspectèrent les alentours.
- Il n'y a rien d'autres ici. En conclue Scott qui éteignit son téléphone.
- Ouais… On a fait le tour. Cette empreinte est l'unique preuve.
- Au moins nous ne repartons pas les mains vides.
- Ouaip. Approuva Stiles :Retournons à notre auberge pour continuer l'enquête mon ami !
Sentant les yeux interrogateurs de Scott, il haussa les épaules :
- Quoi ? C'est le dialogue typique d'une enquête dans un jeux vidéo !
Ils retournèrent à la voiture, échangèrent encore quelques minutes sur leur trouvaille, leur longue journée et décidèrent finalement de se séparer. La nuit porterait conseil et Stiles se sentait fatigué, il voulait juste dormir dans un lit chaud. Il déposa Scott qui le salua toujours avec une certaine maladresse et qui s'assura encore si Stiles acceptait bien son aide. Ce qui était bien le cas même si cela n'enlever pas la rancune qu'il ressentait encore.
La nuit était là, la lune le saluait avec douceur entouré de quelques timides nuages. Il roula plusieurs longues minutes sans réel objectif ni sans trop savoir où il allait. Ce serait un mensonge, de nier son envie de retourner voir Grincheux mais il avait également peur de le déranger. Cependant, l'angoisse de se trouver seul dans la maison parentale, d'entendre les mots de Linden se répété le convainquit assez vite de retourner chez lui. Il savait qu'il ne devait pas être face à lui-même, ses pensées sombres deviendraient plus bruyantes et des envies de les taire sous l'alcool le ferait plonger.
Derek avait raison, il ne pouvait pas se battre à sa place. C'était son choix sa décision s'il voulait lutter contre toutes ses merdes et essayer de garder la tête hors de l'eau même si c'était douloureux et épuisant, c'était à lui de vouloir continuer ou de tout abandonner.
Il avait failli plus d'une fois, il avait baissé les bras et avait préféré se tuer. Stiles avait toujours se désir mais il y avait une différence assez notable, il avait une raison, un objectif de vivre. Il allait s'accrocher même si c'était difficile, il n'abonnait pas encore.
Des personnes qui l'aimait l'attendait.
Il tourna le volant brusquement et prit sa décision, il dormirait là-bas. C'était maintenant sa maison. Bébé et Grincheux le voulaient avec eux, comme une famille. Son cœur se réchauffa à cette douce pensée, il était enfin chez lui.
Il arriva devant la porte de Derek qui s'ouvrit immédiatement, il observa l'homme fatigué couvert de vomit et portant avec tendresse le bébé somnolant contre lui. Ses petits yeux clignotèrent et rencontrèrent ses jumelles, des petites mains s'accrochèrent à son tee shirt.
- Dada ! Chuchota-t-elle en baillant.
L'homme face à lui, adressa en réponse un sourire doux et accueillant.
Oui, pensa Stiles, c'est ici mon chez moi.
- Tu es venu. Parla Derek ne cachant pas sa surprise.
- Ouais. Avoua Stiles : Je peux rester pour la nuit ?
- Oui. Répondit simplement Derek qui s'écarta pour le laisser entrer : Mais ne fait pas trop de bruit, je vais coucher Leïa.
- Ok, je vais être silencieux. Répliqua maladroitement Stiles qui posa son sac de cours près du canapé et se laissa tomber dessus remarquant enfin son épuisement.
- Toi ? Silencieux ? Grincheux, haussa un sourcil dubitatif : Est-ce que tu sais ce que ça veut dire ?
- Sur ! Acquiesça-t-il en élevant la voix : C'est chanter à tue-tête des chansons de Disney ?
- Fait ça et je te jette par la fenêtre après t'avoir coupé en morceau !
- Bah pourtant c'est ce que font les parents pour endormir leur bébé ! Bouda Stiles.
- Tu ne vas pas chanter, tu vas crier, nuance et mes oreilles sont sensibles ! Rectifia Derek qui berça gentiment Leia qui commençait à se réveiller : Peu importe tu restes là, tu ne parles pas le temps que je la couche.
- Oui mon capitaine ! Répondit Stiles en se levant du canapé et faisant un salut de militaire.
Il poussa un petit crie de peur et se cacha derrière un coussin quand il reçut un regard de glace et un sourire sarcastique plein de crocs en retour. Derek et le bébé partie, il se retrouva seul dans le salon devenue un squat de nourrisson. Il remarqua des jouets étalés un peu partout, des livres, des peluches humides de baves qui le fit grimacer. Grincheux avait dû penser à le tuer plus d'une fois aujourd'hui, sa journée semblait avoir été bien plus mouvementé.
Il soupira, déçu et frustré. C'était sa responsabilité, il devait s'occuper de lui, ramener le bébé à la maison et assumer. Pourtant, c'était trop tôt, il se sentait toujours aussi anxieux de s'imaginer avec lui, pire encore, il paniquait littéralement au moment où il devrait expliquer l'histoire… Comment il s'était retrouvé dans cette situation et pourquoi il ne voulait pas être loin de lui, même si l'idée que c'était son bébé, non, sa fille, restait très flou et étrange.
Il n'arrivait ni, a accepté qu'il était passé par cet état particulier, ni comment il en était arrivé là et encore moins son nouveau statut. Merde, il restait un lycéen qui n'avait pas fini l'école.
A son âge, il devrait s'inquiéter pour son orientation, son avenir, ses études, ce qu'il voudrait faire dans la vie et non à être un père. Comment les autres savaient quand ils étaient prêts à être parents ? Est-ce qu'ils savaient quoi faire ? Est-ce qu'il y avait des leçons à prendre ? Comment ils apprenaient à élever un enfant ?
- Tu fais exploser tes rares neurones. Intervenu Derek propre comme un sou neuf, qui tapa gentiment le dessus de sa tête avant de s'assoir à côté de lui : A quoi penses-tu ?
- C'est quoi être un père ? Pensa à voix haute Stiles.
- Je n'en sais rien. Répondit sincèrement Derek : Je suppose que ça s'apprend sur le tas.
- Sur le tas, hein… Renifla sarcastiquement Stiles : Cool, mais comment tu sais que tu ne merde pas ? Je veux dire, ceux qui choisissent d'avoir un enfant, ils en discutent, ils se préparent, ils doivent savoir ce que sait qu'être un parent.
- Tu sais, je pense que même ceux qui ont choisi d'avoir un enfant se pose cette question, tous les jours.
- Mais ils ont bien des réponses ? Ils savent quels types de parents ils veulent être, non ? Un modèle quelque chose ?
- Est-ce que ce n'est pas justement ce qui fait de toi un parent quand justement tu te poses la question de ce qu'est être un père ? L'interrogea Derek : Si tu souhaites tant que ça de savoir, demande au tient peut-être trouveras-tu un début de réponse.
- Je ne veux pas qu'il sache. Le coupa-t-il sèchement.
- Lui poser la question ne va pas lui révéler l'existence de Leia, Stiles.
- Je ne veux pas. Se braqua-t-il, il serra les poings et grimaça à la douleur sourde dans son poing blessé : Et le tient ? Le questionna soudain Stiles comprenant qu'il n'en avait jamais parlé : Comment est-on ton père ?
- Je n'ai pas envie d'en parler. Avoua Derek mais voyant les yeux si perdus de Stiles et remarquant qu'il cherchait surement des modèles, il soupira : C'était quelqu'un de bien, beaucoup trop pour son propre bien.
- Oh… Je.. Bafouilla maladroitement Stiles : Je n'étais pas sûr qu'il était décédé, je suis désolé.
- Je n'en parle pas, c'est normal. C'est, enfin c'était taboue dans ma famille. Se rectifia Derek : Je te l'ai dit il y a des choses que je n'ai pas envie de me rappeler.
- Ouais, parlé de maman a longtemps été taboue aussi. Pendant, longtemps papa se brisait quand il entendait parler d'elle ou qu'un objet, un vêtement lui rappelait maman… Même les photos il ne le supportait pas…
- ça n'a pas dû être facile, de ne pas pouvoir parler d'elle, de vouloir garder ses souvenirs d'elle alors qu'il s'effaçait dans ta mémoire. Continua Derek pour lui, trop conscient de cette blessure, de cette douleur sourde, d'avoir perdu un être cher et ne pas avoir eu le droit de faire son deuil correctement.
- Non, il buvait tout le temps et ça le rendait distant, moins patient et agressif. Il ne m'a jamais fait du mal mais j'aurais aimé qu'il me parle, je l'aurais écouté même si c'était douloureux mais je me serais souvenue d'elle autrement que… Il grimaça et tourna sa tête à l'opposé de Derek sentant les larmes lui monté aux yeux.
Il s'était détesté et avait détesté son père pendant tellement d'année pour lui laisser comme seul souvenir d'adieu, le corps froid et sans vie de sa mère. Chaque fois qu'il entendait d'autres enfants parler de leur mère, il la voyait étendu livide sur son lit, il avait été tellement en colère de ne pas pouvoir avoir ne serait-ce que la possibilité de raconter un souvenir d'elle joyeux ou simplement en famille.
- Autrement que le jour de sa mort. Finit sa phrase Derek et Stiles comprit qu'ils avaient plus en commun que ce qu'il pensait.
Les yeux embués de larmes taries, ce regard de n'avoir jamais assez pleurer, ses sanglots qui s'étaient éteints après s'être déversé pendant si longtemps. C'était la simple acceptation que son chagrin ne disparaitrait pas, cette douleur resterait gravée dans son cœur et malgré tout il avait dû continuer, se réconforter et s'endurcir pour avancer.
Silencieux, il s'approcha de lui, partageant sa peine avec la sienne. Ils restèrent l'un à côté de l'autre pendant de longues minutes et Stiles sentie Grincheux commencé à somnoler.
- Va te coucher si tu veux. Il est tard et je suppose qu'avec un bébé tu n'as pas du beaucoup dormir.
- Pas vraiment. Bailla Derek : La journée était un peu difficile pour elle.
- Ouais j'ai vue. Ricana gentiment Stiles qui se leva : Va te reposer je vais ranger les jouets.
- Très bien. Tu as des restes dans le frigo. Ca va aller ? L'interrogea Derek un instant méfiant.
- Oh mon dieu ! Je sais chauffer un plat au micro-onde ! Je te rappelle que je devais cuisiner quand j'étais gamin.
- Ouais, j'oublie que tu peux faire preuve de maturité. Se moqua Derek qui commença à partir avant d'être appelé : Quoi ?
Il eut à peine le temps de former sa question qu'il sentie les lèvres de Stiles sur lui.
- Rien je voulais mon bisou de bonne nuit, Monsieur le garou. Ria-t-il en remarquant la rougeur de Derek.
- Euh… Il se mordit la lèvre maladroitement : Tu pourras venir dormir.
- C'est une invitation ? Le taquina Stiles.
- Pas comme ça ! Maugréa-t-il terriblement embarrassé dans sa barbe : On en a déjà parlé ! Je disais dormir comme dormir rien d'autre.
- ça va je sais ! Répliqua Stiles en levant les mains en l'air pour plaider son innocence : Je me rappelle très bien la conversation je suis mineur et toi majeur.
- Parfait ! Parce que ça ne va pas changer. Il quitta le salon pour aller dormir en emmenant avec lui le baby phone.
- Et c'est moi qui suis l'immature. Soupira Stiles en levant les yeux au ciel. Il se tourna vers le salon et ramassa les jouets, rangeant du mieux qu'il pouvait.
Il mangea en suivant le plat de Derek et se mit à rapidement écrire dans son carnet les informations qu'il avait obtenu et ses hypothèses. Ils avaient à peine parlé de l'enquête et de ce que venait de lui révéler Linden. Il supposait que Grincheux avait vraiment peu dormit. Il se posa pendant quelques heures sur le canapé et continua ses recherches sur la Chimère, parcouru les légendes et surtout comment elle était morte. Il avait beau lire rien n'apaisait son anxiété.
Comment allaient-ils la vaincre ?
Ils n'étaient pas dans la merde. Il échangea rapidement avec Scott qui avait parlé avec Deaton, sa mère et Lydia. Sa belle Lydia qui quitterait enfin l'hôpital et retournerait au lycée. Ils voulaient qu'il se voie pour parler des chimères zombie, de Théo, des autres de leur groupes aussi. Apparemment, Liam avait aussi découvert que certaines chimères étaient revenues dont Hayden mais Scott avait encore quelques rancœurs envers lui. Peu importe, la réticence de Scott, si Liam et Mason avaient trouver quelques choses à propos de la Chimère, ils devaient enterrer la hache de guerre. Surtout quand cela paraissait potentiellement être encore une dangereuse crise.
Il se passa une main fatiguée dans les cheveux et décida d'aller se coucher en comprenant que la nuit avait bien été entamé. Bien, il allait dormir. Il se dirigea le plus discrètement possible dans la chambre de Derek, connaissant l'appartement par cœur, il marcha dans le noir et remercia le côté maniaque de Grincheux qui empêcha toutes malheureuses rencontres de ses orteils avec un objet inconnue. Ce qui n'était clairement pas son cas.
Il croisa rapidement la porte entrouverte de la chambre où dormait le bébé. Frustré et toujours en colère contre lui, de ne même pas pouvoir participer à l'installation de la chambre du poupon, il ignora sa curiosité et s'allongea sur le lit.
- Tu dors ? Ne put-t-il s'empêcher de demander.
- Oui, je l'étais. Ronchonna Derek.
- Oh ça va ! J'étais discret ! Bougonna Stiles en croisant les bras et dos à lui.
- Tu n'as pas réveillé Leia, je reconnais cet exploit.
- Merci, j'en suis honoré. Renifla Stiles.
Ils restèrent quelques secondes dans un silence apaisant.
- Je ne peux même pas t'aider…
- Pour ? Demanda Derek.
- Pour lui, le bébé…
- C'est elle et c'est Leia. Rectifia Derek un peu plus sérieux et réveillé.
- Euh ouais… Même ça je n'y arrive pas.
- Stiles. L'appela Derek qui attrapa son épaule pour qu'il le regarde : Ca fait combien de temps que tu as retrouvé Leia ?
- Quelques jours mais…
- ça fait combien de temps que tu as une fille ?
- Euh… Eh bien quelques jours mais…
- Tu voulais te retrouver avec cette grossesse et avoir ce bébé ? Continua de l'interroger Derek de but en blanc et lui coupant la parole.
- Oh mon dieu ! Bien sûr que non ! Qui voudrait ça ! S'offusqua Stiles. Il avait juste subi tout ça et avait fait de son mieux pour accepter sa situation horrible.
- Les femmes qui ont ce type de grossesse avorte ou font adopter le bébé.
- Je sais mais !
- Non, Stiles. Tu n'as pas eu le choix et même quand Théo t'en a donné un tu as sauvé ta fille parce que malgré tout ce que tu as vécu, tu l'as considéré comme ton enfant, ta fille. Tu aurais pu l'abandonner, l'oublier et cacher tout ça et laisser ce secret s'enterrer mais tu n'as pas pu. Tu as sauvé ta fille, ton enfant que tu ne voulais pas, que tu as porté, elle t'a volé ton corps et tu as quand même choisie de la sauver.
- Je… Bafouilla Stiles.
- Tu l'as sauvé, tu as agi comme un père. C'est exactement ce que n'importe quel parent qui aime son enfant aurait fait. Tu as sauvé ta fille que tu ne connaissais même pas, tu t'inquiètes pour elle, tu es allé chercher de l'aide pour elle et tu te demandes ce qu'est être un père. Tu as déjà la réponse à ta question.
- Mais je ne peux même pas t'aider pour quoique soit…
- Tu t'es déjà occupé d'un nourrisson ? Tu as déjà changé des couches, donné un bain, donner le biberon, éduqué ou simplement tenu un bébé dans tes bras ?
- Non, je suis enfant unique…
- Exactement, laisse-toi du temps, Stiles. Les parents apprennent à s'occuper d'un bébé mais quand ils sont laissés seuls sans les sages femmes, ils sont comme toi, perdu, anxieux et maladroit. Leia est là depuis quelques jours, ça va venir, à un moment tu te sentiras plus à l'aise. Tu l'aimes et c'est déjà le plus important, le reste viendra quand tu seras prêt.
- Mais je n'ai…
- Tais-toi maintenant je suis épuisé et si tu me réveilles encore, c'est toi qui t'occupes de Leia quand elle pleura. Marmonna Derek qui tendit le bras pour ramener Stiles près de lui : Dors.
Pour une fois, il était bien trop ému pour pouvoir parler. Il laissa sa tête se caché contre le torse de Grincheux et se laissa bercé par la respiration apaisante et rassurante de cet homme. Dieu ! Qu'il pouvait être romantique sans même s'en rendre compte.
La nuit fut effectivement courte pour eux. Leia réclama une première fois le changement de couche. Derek se leva et Stiles trop épuisé essaya de le suivre avant de tomber la tête la première contre le parquet faisant hurler de peur le bébé. Après quelques remontrances de la part de Derek sur sa maladresse, ils se réendormirent pour quelques heures avant d'être de nouveau réveillé par un cri.
- Pourquoi ça pleure autant un bébé ! Maugréa Stiles qui enfouit sa tête de désespoir dans le coussin : Ça ne dort jamais ces machins !
- C'est possible en lui donnant du whisky. Ronchonna d'épuisement Derek : Je devrais peut-être lui en donner.
- Quoi ? Sursauta Stiles en se redressant d'un bond et donnant un coup dans le nez de Derek par inadvertance : Aïe ! Rouspéta-t-il contre sa main blessée : Tu ne vas pas la droguée ?
- Si je fais ça tous les jours et toi aussi je le mets dans ton jus de citrouille. Répondit avec sérieux Derek.
- Je ne bois pas de jus de citrouille ! Bougonna Stiles en croisant les bras : Tu n'es pas drôle !
- C'est toi qui as pris la blague au sérieux. Se moqua Derek qui attendit encore quelques secondes avant de se lever.
- Il n'est même pas six heures du matin, bien sûr que je l'ai pris au sérieux ! Certains ont besoins de dix heures de sommeil !
- C'est toi qui t'es couché tard, alors qu'il y a un nourrisson dans cette maison. Lui rappela Derek qui se leva : Le sommeil c'est une denrée rare.
- Je veux dormir ! Chouina Stiles qui se laissa tomber dans le lit : Je dois me lever dans moins de deux heures.
- Je reviens la marmotte. Répliqua Derek qui prit un coussin et le lança sur la tête du lycéen avant de quitter le lit.
Stiles souffla fortement dans l'oreiller et aspira l'odeur de Grincheux. Pourquoi est-ce que ça ne puait pas le chien ?
- Me dit pas qu'il met du parfum ou une connerie de ce genre ? Pensa-t-il à voix haute.
- Contrairement à certain, je lave toute les semaines mes draps. Grimaça de dégout Derek qui entra accompagner.
- Hé ! Je lave mes draps ! Mais je ne les parfume pas ! S'offusqua-t-il avant de se taire brusquement en voyant les yeux ronds du bébé.
- Si tu les laves régulièrement, ils ne sentent pas la transpiration ! Répliqua Derek qui le rejoignit sur le lit, voyant son interrogation, il expliqua : Elle doit faire ses dents, je pense.
- Elle est toute rouge. S'inquiéta immédiatement Stiles qui effleura du bout des doigts ses petites joues : Elle est chaude !
- Je trouve aussi. Reconnu Derek qui posa sa main sur le front de Leia : Je ne sais pas ce que ça peut-être. Marmonna-t-il quelque peu alarmiste : De ce que je lis ça ressemble à un symptôme de dent mais elle aurait besoin de médicaments.
- Mais elle n'est pas déclarée à la Mairie. Comment on va faire pour la montrer à un médecin sans qu'il pose des questions ? Et s'il voulait l'enlever ?
- J'ai quelques connaissances. Avoua Derek : Ils ont l'habitudes de déclarer les enfants surnaturels.
- C'est ce que tu disais quand tu parlais de voir un Darach ?
- C'est aussi leur job, oui. Deaton étant un Darach, il sait quoi faire pour qu'un enfant surnaturel retrouvé sans parents puissent être adoptés et suivies tout en ayant des papiers.
- Ca a l'air plus compliqué que je pensais. Dit Stiles intrigué : Pourtant avec Scott il n'y avait pas tout ça…
- C'est ce que tu penses mais j'étais là, Deaton était là. Il n'a pas été laissé seul. Sinon ce serait voué à la catastrophe.
- Excuse-moi mais tu n'es pas le meilleur pour être le maitre Yoda !
- Je ne m'attendais pas à être entouré de gamins assez écervelés pour chercher un cadavre dans la forêt la nuit ! S'irrita Derek.
- Wow ! On s'occupe comme on peut ! Bouda Stiles ce qui fit rire Leia.
- Il est marrant le Ouistiti ? Ricana Derek.
- M'appelle pas comme ça ! S'agaça Stiles.
- Alors ne m'appelle pas Grincheux !
- Mais ce n'est pas ma faute si tu grincheurise tout le temps !
- Je ne Grincheurise pas ! Ce n'est même pas français !
- Normal c'est le mot qui te définit !
- Tu veux que je te donne à manger à Leia !
Le nourrisson se mit à rire plus fort encore, les interrompant dans leur dispute.
- Je n'ai pas l'impression qu'elle va encore dormir … Maugréa Derek.
- Et mes deux heures de sommeil ? Se plaignit Stiles : Ce n'est pas juste !
- Tu es un lycéen en terminal ou un bébé pour chouiner comme ça pour seulement deux heures de sommeil ?
- Un bébé ça ne se voit pas ? Se moqua avec sarcasme Stiles : Tu n'as pas arrêté de dire que j'étais un mineur qui pouvait être sous l'influence du grand Derek ?
- Le grand Derek te dit que la porte de sortie est tout droit.
- Tu vas m'abandonner ? Moi ? Le bébé ? S'offusqua Stiles : C'est d'une cruauté !
- Je suis le Grand méchant loup !
- Attend ! Je ne prends pas le rôle de la fille ! Je ne suis pas le remplacement du petit chaperon rouge !
- Tu as raison, elle est bien trop intelligente pour que tu te déguises en elle. Répliqua Derek qui remarqua le bâillement de Leia : Avec un peu de chance elle va se rendormir.
- Je ne suis pas stupide ! Sans moi vous n'auriez résolue presqu'aucune enquête ! Lui tira la langue Stiles qui eut en retour une grimace enfantine de la part de Derek : Pas de médecin ?
- Je vais surveiller et si demain, son état n'est pas meilleur, je l'emmènerais voir un pédiatre.
- Oh, d'accord. Répondit un peu septique Stiles qui observa le visage de plus en plus endormi du poupon qui mâchouillait le tee shirt de Derek : Pourquoi elle fait ça ?
- Je crois que c'est un réflexe de succion quand elle était au biberon.
- Elle a l'air d'un chaton qui ronronne. Chuchota avec fascination Stiles.
Elle était si fragile dans les bras forts de Derek, une petite poupée qui pouvait être blessé si facilement que cela en était terrifiant.
- Elle n'est pas en sucre, Stiles. L'interrompue Derek en comprenant le regard dans ses yeux : Tu ne vas pas lui faire du mal, si tu la prends dans tes bras.
Il ne répondit pas, toujours perdue et hésitant. Il se sentait beaucoup trop gaucher et maladroit pour tenir une aussi petite chose. Derek respecta son silence et compris, ils attendirent sagement que Leia plonge plus profondément dans son sommeil, avant qu'elle ne soit de nouveau posé avec délicatesse dans le lit.
- Il me reste une heure. Soupira avec résiliation Stiles quand Derek le rejoignit.
- Dormons. Bailla-t-il lourdement en s'allongeant.
Ils se regardèrent pendant de longues minutes, indécis et finalement Stiles se rapprocha, il se mit dos à Derek et attrapa son bras qu'il utilisa comme oreiller.
- Et ma circulation sanguine ? S'offusqua Derek.
- Oh mon dieu ! Tu es un Loup garou ! Tu ne perdras pas ton bras comme ça !
- Quand même ma main...
- Chut ! Dodo ! Ordonna Stiles en serrant la main de Derek dans la sienne.
Sa respiration commença à ralentir et le sommeil l'enlaça, à cet instant il comprit qu'il n'avait jamais vraiment connue la paix de s'endormir dans des bras chauds. Il se sentait enfin heureux, apaiser et c'est avec un sourire aux lèvres que l'obscurité l'accueilli.
Le début des cours étaient particuliers, une atmosphère pesante et anxiogène embaumé les couloirs. Dès son entrée, il avait été fouillé, des agents du FBI vérifié la présence de chaque élève, les cartes d'identités et si l'un d'eux était absent ils alertaient immédiatement les parents. Un des murs avait été couvert de photos des huit adolescents disparus, des roses blanches et des mots en leur hommage ornait le couloir. Il avait l'impression d'être dans un enterrement plutôt qu'un lycée. Au loin, les hauts parleurs prévenaient des nouvelles règles, beaucoup d'interdit…
C'était terrifiant, chacun d'eux sentait l'ombre de la faucheuse sur leurs épaules. Comment pouvaient-ils encore vouloir accueillir un Match de cross dans ces conditions ? Cela le dépassait mais il supposait que la logique des adultes c'étaient de donner un dernier divertissement avant que les portes ne se ferment.
Il espérait seulement que la sécurité suffirait à tenir loin d'eux les médecins de l'horreur et la Chimère. Il soupira et ferma son casier et se dirigea vers la bibliothèque c'est là que Scott lui avait demandé de venir. Stiles serra d'appréhension les lanières de son sac, la douleur de ses arcades déchirées le calma un instant et le ramena à l'instant présent.
Il avait peur. C'était stupide mais il était terrifié.
Ils allaient se revoir après tout ça, ils allaient échanger sur les informations qu'ils avaient. Ce n'était rien et pourtant il était mort de trouille. Il savait que c'était idiot mais il craignait leur regard, leur jugement.
Merde, il voulait boire… Il avait vraiment soif. Malheureusement pour lui son sac était vide du thermos plein d'alcool. Derek et lui avaient consentie un accord, il devait un jour par semaine laisser son thermos à l'appartement.
Aujourd'hui était le premier jour d'essai et il avait déjà qu'une envie de le récupérer et de se noyer avec.
Il essaya vainement de ralentir son souffle pour contrôler les battements effrénés de son cœur mais il le savait c'était peine perdue.
Peu importe à quel point il se sentait merdique, il n'avait pas le choix. Il devait à un moment ou un autre faire face à tout le monde.
Il marcha à reculons jusqu'à l'ancienne bibliothèque, jeta un rapide coup à l'employé qui ne daigna même pas lever ses yeux de son gigantesque ouvrage. Il observa le bois ancien qui se plaignait de la chaleur et du poids des livres, sous l'ignorance des lycéens. Au moins certaines choses n'avaient pas changé.
- Stiles !
Il sursauta en entendant la voix de Scott qui lui fit signe de la main de le rejoindre.
- Ok, c'est partie mon pote ! Pas de crise d'angoisse ! Marmonna-t-il pour lui-même et prenant une grande inspiration.
Stiles s'approcha du groupe où il était assis avec Lydia, Liam, Mason. Pourquoi tout le monde s'était réuni ? Scott ne pouvait pas simplement lui envoyer un texto ?
- Yo… Commença-t-il avec une fausse assurance : Tout le monde ? Il hésita à finir sa phrase pas sûre de ce qu'il devait dire. Il pouvait pratiquement couper la tension au couteau.
- Salut ! Répondit Mason avec politesse et très conscient de sa maladresse. Liam se contenta de lui faire un simple signe de tête en sa direction, évitant de rencontrer les yeux de tout le monde.
Ok, ce n'est clairement pas l'ambiance « meilleur ami du monde » pensa Stiles.
- Salut, Stiles, tu as bonne mine. Répliqua Lydia en l'observa avec minutie.
- Euh ouais… Toi aussi ! Un plaisir de pouvoir te parler sans te causer d'horrible maux de tête.
- Merci à Deaton pour avoir fait taire les voix. Toujours pas une idée de pourquoi elles sont liées à toi ? Demanda faussement innocente Lydia.
- Je ne sais pas… Marmonna Stiles espérant que ce ne soit pas perçu comme un mensonge dans les oreilles des Loup-Garou. Apparemment Lydia avait la même pensée car elle se tourna vers Scott et Liam en les interrogeant d'un regard, tous les deux détournèrent simplement la tête…
Ouais, vraiment sympas l'ambiance. Pensa Stiles avec sarcasme avant de s'assoir.
- Qu'est-ce que tu as trouvé, Mason ? S'enquit-il préférant ne pas s'attarder à l'interrogatoire de Lydia qui cacha à peine son agacement.
- Euh… Commença maladroitement Mason : C'est une histoire de fréquence, à chaque fois que la Chimère apparait, Liam et Hayden quand ils l'ont vue à l'entrepôt c'était prêt des antennes relais. En ville, sur la route 208 c'était près de la station astronomique… Je crois que la Chimère apparait toujours près d'une source de transmission et si c'était comme ça que les médecins de l'horreur procédé en émettant et en utilisant des ondes hautes fréquences, qu'ils en avaient besoin pour la réveiller ?
- Ce qui veut dire qu'on a besoin de trouver les sources de transmission. Acquiesça Scott.
- Ouais c'est génial comme découverte mais je ne crois pas qu'on ait besoin de chercher bien loin… Répliqua sarcastiquement Stiles en s'enfonçant dans la chaise.
- Comment ça ? L'interrogea Liam.
- Le match de Cross prévu ce Week end. Devina Lydia.
- Les télé locales seront là, elles couvrent toujours ce type de match. Continua Mason : Il va y avoir deux ou peut-être trois camions satellites. Ils vont tous retransmettre les images.
- La Chimère va apparaitre à ce match. Conclue Scott.
- Des gens vont mourir, beaucoup de gens vont mourir. En déduisit Mason.
- Ce signal déclencherait sa transformation ? Le questionna Lydia.
- Je ne pense pas que ce soit uniquement pour ça et si les médecins essayaient de faire grossir la Chimère plus rapidement ? Lui répondit Scott.
- Avec les fréquences ? Parla Stiles sceptique.
- Non par la transformation. Expliqua Scott : La fréquence est un déclencheur le plus important c'est quand elle se transforme en Chimère.
- Comme Peter. Compris immédiatement Lydia.
- Exactement. Acquiesça Scott : Quand Peter était un Alpha il était plus fort à chaque pleine lune, ces brulures ont guéries et il est redevenu comme avant.
- Alors les Médecins ne veulent pas attendre la pleine lune ? Questionna Liam.
- Ils veulent que la Chimère soit la plus forte et la plus rapide possible. Termina Scott.
- A cause de Parrish. Approuva Liam.
- Et si ça arrive ce weekend ? Qu'est-ce qu'on fait ? Les interrogea Lydia.
- Ah ! S'exclama Stiles, il fouilla dans son sac et sortie un polaroid : On a quand même un indice ! Ça a été pris sur la route 208. Celui qui se cache sous la Chimère est un adolescent cheveux court et porte des chaussures pointures quarante-quatre de marque converse et de couleur claire.
- Converse de couleur claire ? Répéta Lydia dubitative.
- On a qu'une emprunte partielle et un témoignage mais il est inconscient. C'est tout ce qu'on a pu en tirer étant donné le carnage, de feu et de sang. Répondit Stiles.
- Combien personne chausse du quarante-quatre ? S'interrogea Scott.
- On est une bonne dizaine je pense en me comptant. Intervenue Mason qui fronça les sourcils en observant le polaroid.
- Tu les connais ? Lui demanda Scott avec espoir.
- Pas sûr. Répondit évasivement Mason : La plupart sont des sportifs.
- Donc soit on laisse le match arrivé et on pourra potentiellement trouver qui est la Chimère et l'arrêter avant qu'elle perde toute humanité en risquant une tuerie. Soit on fait annuler le match et on perd toute chance de trouver rapidement la Chimère avant qu'elle ne perde son humanité et fasse une tuerie ? Résuma Stiles : J'adore ce plan ! Ironisa-t-il.
- Alors on va essayer de faire annuler le Match ? Lui demanda Liam.
- Non, non. Le coupa Stiles avec une certaine pointe de sarcasme : On va jouer mais on va espérer très fort que cette soirée caritative ne finisse pas en boucherie.
- D'accord mais si on annule on va peut-être louper l'unique chance d'attraper cette chose. On ne sait pas qui sait mais on sait où et quand. Insista Liam.
Ils se regardèrent tous quelques secondes en silence, essayant de peser le pour et le contre.
- Il y aura beaucoup trop de monde. Insista Scott.
- Oui et après tout on n'est pas vraiment sûr de ce qui va se passer. Ça pourrait très bien se terminer comme un match de Cross normal, c'est possible, non ? Essaya d'être optimiste Lydia.
- Euh... Ouais, ça peut. Répliqua plus inquiet Mason.
- Oui c'est tout à fait possible. Se moqua Stiles bien plus pessimiste.
- Donc on va faire annuler le match. Clôtura Liam.
- On fait annuler le match.
Ils se séparèrent chacun allant à leur cours. Stiles souffla soulager et en même temps quelque peu alarmiste. D'accord ils avaient convenue de faire annuler le Match mais comment ils allaient pouvoir le faire ? Son père venait de quitter l'hôpital, il y a une heure et reprenait déjà du service... Est-ce qu'il accepterait d'empêcher l'œuvre caritative d'avoir lieu ? Il avait un petit doute, surtout que c'était un évènement très attendu et malgré la tension ambiante, tout le Beacon voulait pouvoir se détendre pendant ce Match, ne se doutant pas un instant qu'un tueur ou une bête à moitié enragé pourrait venir gâcher la fête.
- Vraiment génial comme idée… Ronchonna Stiles ne comprenant même pas comment ils pouvaient accepter d'organiser un évènement qui attirerait autant de monde.
Il devait malgré tout tenter de convaincre son père. Il envoya rapidement un message à Derek pour lui résumer la situation et attendit impatiemment la fin des cours. Il ne pouvait plus sécher librement puisque des agents du FBI lui empêcherait littéralement de sortir et passer par la sortie secrète de César était un non catégorique. La dernière fois qu'il était passé par là, trop ivre pour partir par la porte d'entrée, ça infestait, la pisse et le vomit. Il ne voulait pas savoir combien s'était shooté là-bas. Rien que d'y pensait ça lui donnait la nausée. Il sursauta en sentant son téléphone sonné.
- Grincheux ? L'interrogea-t-il.
- Ouistiti ? Répliqua Derek du même ton.
- Tu as lu mon message ?
- Oui sinon je ne serais pas là à t'appeler.
- Oh tu peux aussi m'appeler pour me demander comment c'est passé ma journée. Bouda Stiles : Très bien d'ailleurs.
- Comptez-vous annuler ce Match ? L'ignora Derek, il l'entendit parler rapidement à une caissière : Il y a de gros investissement pour un événement comme celui-là, à part si tu as des preuves concrètes je ne vois pas comment c'est possible...
- Mon père. Répondit Stiles comme si c'était une évidence : Tu fais les courses ? Elle va mieux ?
- C'est bien ce que je pensais… Ronchonna Derek : Il ne pourra pas l'annuler... Oui et oui, elle a besoin de couches et d'avoir une bonne alimentation.
- Je sais mais je tente quand même... C'est ça ou on mise sur un massacre… Ce n'est pas dangereux de sortir dehors ? Si les médecins le découvrent et…
- C'est en pleine journée et je sentirais s'il y avait un danger. Ne t'inquiète pas. Le rassura Derek qui claqua la portière de sa voiture : Je ne vois pas comment vous allez faire…
- Honnêtement moi non plus. Stiles allait continuer de parler mais il sentit des yeux sur lui, il se retourna et croisa le regard de Théo : Qu'est-ce qu'il me veut ? S'agaça-t-il à voix haute.
- Qui ça ?
- Théo… Répondit Stiles qui ne cacha pas sa frustration, ni son irritation : Je te laisse.
- Stiles s'il y a un problème appel moi.
- ça va aller. Bien qu'il n'aimât pas Théo, il était confiant qu'il ne lui ferait aucun mal. Il attendit non sans montrer son agacement que ce salop vienne à lui.
- Tu penses que je ne sais pas ce que vous essayez de faire ?
- Oh, je sais très bien que tu fouines et nous surveille. Ne nous prend pas pour des lapins de trois semaines. S'offusqua Stiles.
- Je ne t'ai pas dit que tu devais partir.
- Qu'est-ce que ça peut te foutre ? Perdit patience Stiles.
- Comment va-t-elle ? Demanda finalement Théo qui se fit attraper par le col de sa veste et plaqué contre le mur.
- N'ose pas parler d'elle.
- Tu la mets en danger ! S'énerva Théo : Vous allez vous faire tuer à vous mêler de cette histoire !
- Dit celui qui a failli tuer mon père et mes amis !
- Je n'avais pas le choix !
- Bien sûr, il y avait aucune autre solution que d'essayer de nous tuer ! Se moqua Stiles.
- Je t'ai dit que c'était plus complexe que ça ! Pourquoi perdre ton temps avec eux ? Tu te fiche de la mettre en danger ?
- Je t'ai dit de fermer ta putain de gueule ! S'écria Stiles qui leva son poing et s'apprêta à le frapper mais il fut arrêté par une poigne forte.
- Stiles arrête ! Intervenu Scott qui jeta un coup d'œil aux alentour : Tu vas avoir de gros ennuie si tu te bats.
- Rien à foutre ! Cracha-t-il furibond toute sa frustration éclata : Je veux le tuer !
- Si tu fais ça ton père aura des ennuis ! Insista Scott.
- Il a raison. Approuva Lydia : Ce serait stupide d'envenimer la situation. Bien que j'aie aussi envie de le frapper.
Stiles serra son poing toujours agrippé à Théo, il le pressa plus fortement contre le mur avant de le relâcher.
- Je ne te le répéterais pas mais tu ferais mieux de t'enfuir avec eux, ce qui va arriver n'est pas jolie et je ne parle pas des Médecins de l'horreur. Ils font ce qu'ils font pour une bonne raison. L'avertie Théo pas décontenancé de sentir du mépris autour de lui, c'était une émotion qu'il connaissait depuis très longtemps.
- C'est quoi cette bonne raison ? Demanda Lydia intrigué : La même bonne raison qui t'a poussé à tuer ta sœur ?
- Quoi ? Souffla horrifier Scott.
- Ah. Rit Théo sans humour : Le pouvoir de la Banshee évidement.
- Tu as tué ta sœur ? Répéta écœurer Scott.
- Ouais. Avoua Théo avec un sourire sardonique : Je l'ai poussé de ce pont et l'ai regardé mourir sous mes yeux.
- Je savais que tu étais un putain de taré ! Cracha Stiles.
- C'est tout ce que tu sais ? Lui demanda Théo intrigué.
Il pouvait entendre le gémissement d'agonie de sa chère sœur ainée à ses oreilles, elle l'appelait encore et encore, le suppliant de la sauver. Il resta de marbre, les yeux noyés dans une brume opaque, visqueuse et cauchemardesque. Ses pensées hurlaient dans sa tête comme les plaintes des morts dans l'antre de l'enfer. Elles chuchotaient, se superposés à ses horreurs.
Plus jamais, plus jamais…
Peu importe le sacrifice qu'il ferait, peu importe combien il deviendrait un monstre, peu importe qu'il devienne hideux, tout ce qu'il voulait, tout ce qu'il désespérait ardemment c'était : « plus jamais ».
- Pourquoi ? Le questionna Lydia : Pourquoi tu ferais quelque chose d'aussi horrible ?
- Je voulais être son monstre. Sourit Théo.
C'était un rictus qui n'avait rien de joyeux mais plein de plénitude et d'avidité. Stiles ne le comprenait pas, à quel point il fallait être fou pour tuer de sang froid en étant un gamin de dix ans ? C'était terrifiant. Il ne pouvait pas croire qu'il s'était occupé du bébé pendant tout ce temps.
- Théo tout va bien ? Les coupèrent Tracy qui apparut derrière eux, ses griffes de Kanima bien en vue.
- Ouais. Répondit Théo qui s'adoucit soudainement en entendant sa voix, il se redressa : Si l'interview est terminé.
- Qu'est-ce que tu voulais dire ? Le héla Stiles soudain : Son monstre ? Le monstre de qui ? Des médecins ?
- D'un plus gros monstre. Parla énigmatiquement Théo avant de se fondre dans la masse accompagnée de Tracy.
- Est-ce que ça va ? L'interrogea inquiet Scott.
- Très bien. Répondit sèchement Stiles : Je vais en cours.
Il s'enfuit pratiquement dans les longs couloirs du lycée, se cachant parmi les autres adolescents. Il se sentait à part, comme un fantôme qui errait entre eux, c'était une impression si étrange. Egaré et déambulant dans ce tunnel son chemin plus escarpé que les autres, ses jambes le portant faiblement, il était tellement différent… Loin, des inquiétudes de lycéens lambdas, chaque jour était un rappel de ses blessures, de ses cicatrices qui scindé son cœur et son esprit et pourtant il devait les imités, devenir comme eux.
C'était par moment vraiment insupportable de garder ce masque quand il n'avait qu'une envie c'était de hurler sa colère.
Ses cours terminés, la première chose qu'il fit était de retourner voir son père. Il eut beau le supplier pendant des jours rien y faisait. Peu importe qu'il soit le Shérif son influence était bien trop maigre pour empêcher un match qui avait tant de sponsors. Ils n'auraient pas le choix que devoir réduire au maximum le massacre de vendredi soir.
Ils planifièrent alors un plan pour trouver qui était la Chimère et la capturer. C'était clairement un plan foireux mais ils n'avaient pas mieux dans l'immédiat.
Alors que Stiles observa le terrain de cross où les joueurs se rassemblaient, il envoya un message à Derek pour demander des nouvelles du bébé. Il n'était pas retourné chez lui depuis que son père été revenu de l'hôpital. Inquiet, il avait surveillé sa santé et la culpabilité était un poison bien cruel. Tapit, elle attendait à chaque instant de se montrer, de rappeler à Stiles quel horrible fils, il était.
C'était angoissant, en plus de fuir Mélissa qui avait essayé de lui parler dès qu'elle le croisait mais il avait bien trop honte… Avec un espoir futile, il se disait qu'elle finirait par se lasser et l'oublier mais elle insistait même auprès de Scott qui n'avait de cesse de le surveillait. Il détestait ça… Vraiment c'était insupportable.
Il sursauta quand il entendit son nom :
- On va regarder les chaussures ensemble. Intervenue Lydia.
- Oh, ouais. Acquiesça Stiles se sentant gaucher en sa présence.
En réalité, il voulait aussi se cachait d'elle. Malheureusement, à part lui, elle et Mason, les autres étaient toujours inscrit à la Cross.
- Pourquoi tu n'as pas voulu y participer ? Lui demanda-t-elle alors qu'ils entrèrent dans les vestiaires où étaient disposés les vêtements des sportifs.
C'était par là qu'ils allaient commencer pendant que Mason installait un brouilleur d'onde près des antennes télévisés.
- J'adore les coulisses. Ironisa Stiles.
Elle l'observa silencieusement quelques secondes semblant réfléchir au sens de ses mots :
- C'est-à-dire ? Tu n'avais pas poussé Scott à jouer à la Cross avec toi ?
- Ouaip. Hocha-t-il de la tête et commença a cherché une converse claire pointure quarante-quatre, ce qui n'était pas une mince affaire car c'était clairement la majorité des chaussures que les lycéens portaient.
- Tu as pu parler avec Scott ? Soupira Lydia acceptant le silence de Stiles pour sa première question et grimaça en découvrant un boxer au milieu d'une paire de basquette.
Qu'est-ce que ça fichait là, même ? Pensa-t-elle dégoûté.
- Pas vraiment… Marmonna-t-il ne cachant pas son agacement à cet interrogatoire.
- Tu comptes me répondre qu'avec des onomatopées ? Perdit patience Lydia.
- Non ! Répondit Stiles qui se tourna vers elle qui haussa un sourcil clairement révélateur que c'était le cas.
Il passa une main dans ses cheveux et planta ses ongles dans sa nuque, dieu il voulait boire :
- Non... Je ne sais pas ce que tu veux entendre de moi.
- Oh trois fois rien ! Répliqua Lydia avec frustration : Peut-être des réponses comme « Qu'est-ce qui t'as pris » ? Je ne suis pas Scott, je n'ai pas son indulgence. Je ne peux pas oublier ton comportement quand je ne sais même pas pourquoi tu as agi et agis toujours de manière agressive et distante.
- Je l'ai déjà dit ! Je ne peux pas…
- Le dire ? Le coupa Lydia : Oui je sais, tu pourrais changer ton disque. Ton comportement a blessé beaucoup de monde.
- Je ne suis pas d'humeur pour ça… Marmonna Stiles nauséeux. Il était trop lucide, trop conscient de lui-même pour supporter les accusations de sa belle Lydia.
- Tu fais vraiment l'enfant ! S'exaspéra Lydia : Vraiment ! Scott essaye toujours de réparer les choses entre vous et tu continues à l'ignorer et à le repousser.
- Putain ! Hurla Stiles qui enfonça ses ongles dans les paumes de ses mains, il voulait partir, il voulait s'enfuir, il voulait qu'elle se taise :
- Putain Lydia ! S'écria-t-il encore en jetant les chaussures qu'il tenait : Pourquoi tu fais ça !
- Parce que je veux que tu me parles ! S'énerva-t-elle aussi : Tu peux te mettre à notre place ? On te voit sombrer et on peut juste te voir comme ça, sans rien faire parce que tu refuses de nous dire ce qui ne va pas ! Je ne peux pas supporter ça !
- Alors oublies moi. Parla calmement Stiles : Oublies moi Lydia. Oubliez-moi et fichez-moi la paix.
Il y avait suffisamment de personnes qui savaient, il ne supporterait pas que son « lui » du passé soit souillé par son « lui » du présent. Ils étaient son dernier espoir pour garder le souvenir de celui qu'il avait été, s'ils l'apprenaient c'était un deuil de l'image qu'était Stiles Stilinski d'il y a un an. C'était trop terrifiant pour qu'il dise adieu à ce « lui » d'avant. Grâce à eux, son reflet d'antan survivait gardant le mirage qu'il pouvait encore être le même Stiles du passé. C'était son échappatoire. Pas même Lydia ne pouvait lui enlever ça !
- C'est vraiment ce que tu veux ? Finir tout seul ? Pâlit Lydia ses yeux brillants de larmes.
- Ouais. Répondit Stiles qui vérifia la dernière paire qui restait, aucune trace de sang, ni d'usure ressemblant à l'empreinte :
- Je vais voir celles des gradins.
Il abandonna Lydia et son cœur se pinça en entendant un léger sanglot. Il venait de blesser sa belle Lydia et il se sentait comme la pire des raclures.
Peu importe, c'était trop difficile de supporter tout ça. Il s'arrêta dans la grande allé qui menait au gradin. Bien que l'obscurité de l'aurore les enlaçât, il pouvait apercevoir le début du match de Cross. Scott encore très affaiblie et blessé parlé à Liam de la stratégie à aborder et même s'ils étaient loin, Stiles pouvait pratiquement voir la tension entre eux.
Il soupira alors qu'il sortit de son sac son thermos et bu l'alcool, il grimaça un peu en vidant son contenu. Derek lui avait proposé de contrôler sa consommation, qu'il tente un sevrage en douceur et qu'il puisse comprendre qu'il avait bel et bien un problème. Il n'était pas encore prêt à chercher de l'aide et s'arrêter…
Comment pouvait-il ne pas avoir envie de se noyer dans son whisky dans cette situation ? Un plan foireux, des amis qui se parlaient à peine, des ennemis à foisons… Qui ne deviendrait pas fou ?
Il gloussa et s'essuya avec sa manche.
Qui pensaient sincèrement que tout ça n'allait pas vriller ?
Stiles rangea son thermos dans son sac de cours et se dirigea vers les gradins où il s'y faufila. Ils espéraient pouvoir trouver des chaussures, correspondant aux empreintes avant le temps impartis, soit la fin du match et avec l'espoir que Mason réussisse à bloquer les antennes de télévisions. Il sortit la photo et compara aux semelles qu'il arrivait à distinguer avec son téléphone bien que la nuit gagnât du terrain. Il commençait à faire chaud et le temps passait sans qu'il ne trouve quoique ce soit. Il jeta un coup d'œil au loin pour apercevoir les résultats du Match, ils se faisaient complétement écraser et certains supporters commençaient à montrer leur colère contre cette humiliation.
Un temps mort venait d'être demandé par Beacon Hills.
- Génial ! Manquerait plus qu'une bagarre générale éclate. Ronchonna-t-il en levant les yeux au ciel.
- Tu trouves ? Demanda la voix soudaine de Liam.
Stiles sursauta violemment et se prit en pleine tête une barre de fer :
- Putain ! Jura-t-il en fusillant le lycéen des yeux : Sûr ! Je m'éclate un max ça ne se voit pas ? J'adore regarder des semelles qui put !
Il toussa de dégout quand il remarqua une crotte de chien sur l'une d'elle :
- Bien sûr que non, idiot !
- Désolé ! Grimaça Liam qui ne le regardait pas vraiment dans les yeux : Il faut se dépêcher, Mason dit que les journalistes sont entrain de trouver une solution pour pouvoir continuer de diffuser le match.
- Je fais ce que je peux ! S'énerva Stiles qui attrapa une chaussure : Essayer de votre côté de nous éviter une émeute !
- Ce n'est pas facile, on ne fait pas le poids. Marmonna Liam penaud.
- Sérieux ! Tu es un Loup-Garou ! Vous êtes des Loup-Garou toi et Scott ! Faites vos trucs de Garou ! S'exaspéra Stiles : Si vous continuer comme ça, il va y avoir une bagarre générale et l'objectif c'est que tout le monde reparte chez soi rapidement et pas que d'autres se rappliquent pour participer à une putain de bagarre générale !
- Ouais... On fait ce qu'on peut ! Bougonna Liam qui remit son casque et se retourna quand il entendit le sifflet.
- Alors faites mieux ! Siffla Stiles qui tira sur la chaussure pour mieux voir la semelle.
Liam disparu rejoindre l'équipe et lui se prit un violent coup de pied par la dîtes chaussures qui appartenaient à une fille, il tomba au sol de douleur et se cacha rapidement avant d'être vue par les yeux bleues qui cherchaient le taré qui avait attrapé son pied.
Mon dieu pourquoi j'ai dit oui ? Pensa Stiles affaler sur l'herbe.
Il se releva et se gratta la nuque, il voulait boire mais il n'avait plus rien. Putain ! Tout lui faisait chier ! Qu'elle idée de merde ! Comme s'ils allaient par miracle trouver le coupable sérieusement ! C'était ridicule ! Il y avait combien de lycéen qui portaient des converses claires tailles quarante-quatre sérieux ? C'est une évidence qu'ils ne trouveraient pas le coupable aussi facilement et que leur effort ne servait à rien !
Il se sentait tellement impuissant et franchement inutile, tout ça c'était vraiment voué à l'échec ! Il aurait vraiment aimé que son père puisse empêcher ce foutu match où que les lycéens n'avaient pas eu l'autorisation de se rassembler pour ce match…
Il y avait eu une série de meurtre avec une créature non identifié et ses imbéciles proposaient une rencontre sportive pour une œuvre caritative médiatisée ? Même s'il y avait des policiers, et une sécurité renforcée ça ne changeait rien à la catastrophe imminente !
Il souffla bruyamment et se releva, il tituba un peu. Bon… Il était peut-être un peu ivre ? Juste un peu non ? Il avait l'habitude de boire plus que ça d'habitude, non ? Où il s'apercevait que maintenant de l'état minable dans lequel il se mettait ? Il renâcla et se gratta la nuque.
Ne pas y penser, ne pas y penser… Se répéta-t-il alors qu'il continua discrètement à regarder les semelles mais cette fois il ferait en sorte de ne pas obtenir une bosse !
Au moment, où il se prit pour la troisième fois un coup de chaussures en pleine tête un son absolument insupportable et si aigue qu'il sentit son crane imploser, retentit. Un lourd silence, de terreur et d'horreur suivit immédiatement. Quelque chose était là, quelque de sombre et de cruel venait d'apparaitre.
Ils le pressentir tous, la peur brute de l'instinct de survie se réveilla, le choc et le désespoir qu'un cauchemar commencerait. L'odeur immonde de la mort apparue, celle du sang et de la douleur. Il faisait soudain si chaud, c'était suffocant, les souffles se coupèrent, les yeux s'écarquillèrent et une brume opaque les noyèrent en quelques secondes, les emprisonnant tous dans les bras du diable.
Le silence se brisa aussi brusquement qu'il était arrivé, des cris d'épouvantes éclatèrent, la porte des enfers s'ouvrit violemment et tout le monde se mit à fuir, des sanglots, des supplications. Ils avaient peurs et comme des proies fassent à leur chasseur ils essayèrent de plaider pour leur vie. Stiles sortie de sa cachette et ne put qu'être spectateur de cette horreur.
Ça tirait, de tous les côtés dans le vide blessant des innocents. Tout le monde perdait la tête, certains étaient au sol des plaies causaient par les balles des flics jonchaient leur corps, il y avait tellement de sang qui se mélangeait à l'odeur immonde de cadavre.
- Papa ? Scott ! Hurla Stiles qui toussa et essaya de cacher son visage : Putain de merde ! Liam ? Les appela-t-il désespérément incapable de voir et de savoir ce qui s'était passé.
Il courut vers un professeur qui tentait d'arrêter l'hémorragie d'une jeune adolescente.
- Qu'est-ce qui se passe ? Demanda-t-il.
- Il faut que tu t'enfuies gamin ! Répliqua l'homme d'une quarantaine d'année, son visage était couvert de suie et de sang : Tu dois partir !
- Qu'est-ce qui s'est passé ? Insista-t-il malgré tout.
- Je n'en sais rien ! Explosa-t-il la voix tremblante : Tu as entendu ce son et ensuite ça s'est passé si vite ! Il y a eu ce gaz qui a causé des brulures soudaines et ils ont perdu la tête, ils ont commencé à tirer n'importe comment.
- Où ? Où ils ont tiré ? Vous avez vu le Shérif ? L'interrogea Stiles comprenant enfin ce qui se passait.
La chimère, c'était la Chimère et il n'avait aucune idée où était son père, Lydia, Scott, Liam… Putain ! Il pouvait se passer n'importe quoi ! Ils pouvaient leur arriver n'importe quoi !
- Je n'en sais rien ! Ils se sont regroupés au lycée ! Il faut des renforts ! Ils ne vont pas survivre ! Putain ! On n'aurait jamais dû accepter ce Match ! Je leur avais dit que c'était une mauvaise idée ! Pleura le professeur : Je suis désolé, je suis tellement désolé. Craqua-t-il en compressant plus fortement la plaie béante sur le ventre de la lycéenne dont la respiration faiblissait.
- Il faut que tu m'aide ! Il faut la sauver ! Il faut faire quelque chose ! Continua pratiquement hystérique le professeur.
Stiles resta juste là, figé et incapable de bouger, paralysé, ils virent ensemble, impuissant le souffle s'arrêtait et le corps se détendre.
- Non ! Non ! Tient bon Jessica ! Tiens bon ! Pleura le professeur.
- Elle est morte. Parla calmement Stiles sentant un vide éteindre toutes ses émotions : Elle est morte. Répéta-t-il.
C'était tout ce qu'il pouvait dire alors que l'enseignant sanglota en serrant dans ses bras l'adolescente sans vie.
Chancelant, il les abandonna. Il essuya rapidement les larmes et la morve de son visage, il ne pouvait pas rester à simplement regarder la scène il devait les rejoindre. Ils pouvaient aussi être cette fille ! Il se précipita au lycée, trébucha plusieurs fois sur les mares de sang. Il se reteint grâce au mur, le cœur battant à tout rompre et le sifflement désagréable dans ses oreilles, il n'arrivait pas à savoir où il était, ce qui s'était passé.
Comment ça avait pu virer à un tel massacre ? Est-ce qu'ils étaient vivants ? Pitié ! Par pitié faîtes que ce soit le cas !
- Papa ! Hurla-t-il encore et encore.
Le silence pesant de ses murs écrasant le rendant de plus en plus désespéré, ils allaient l'étouffer, le tué, l'écrasait.
- Papa ! Où es-tu ? Continua-t-il de crier, sa gorge le brulait et ses yeux pleuraient à cause du soufre mais il ne pouvait pas s'arrêter.
Ce corps pouvait être le sien ! Il venait à peine de le sauver ! Pitié ! S'il y avait un putain de Dieu qu'il ait pitié d'eux ! Sauve-le, protège-le !
- Je t'en supplie, réponds-moi !
Il sursauta quand il sentit des bras forts l'enlacer.
- Fiston, merci ! Merci ! Sanglota le Shérif.
- Papa ? L'interrogea Stiles complétement égaré dans sa peur : C'est toi ? Oh mon dieu, merci ! Pleura-t-il aussi de soulagement.
- J'ai eu tellement peur que quelques choses te soit arrivé. Chuchota le Shérif qui observa le visage de son enfant, indemne de brulure.
- Je vais bien et toi ? L'interrogea-t-il en remarquant le sang sur son uniforme mais pas de blessure.
- Scott m'a sauvé la vie. Lui répondit le Shérif qui l'emmena dans une salle de cours où étaient abrités une bonne quarantaine de survivants : Liam est intervenu dès qu'il a vu cette chose et Scott nous a permis d'évacuer le plus de monde possible malheureusement ceux qui étaient près des antennes télévisées n'ont pas été épargné, les forces de l'ordre ont paniqué quand ils ont commencé à être brulé par ce gaz et ils ont tiré aux hasards en pensant que c'était une attaque terroriste.
- Il faut que je les retrouve. Souffla Stiles absorbant rapidement les informations : Lydia n'est pas avec toi ? S'enquit-il très inquiet pour elle, même s'il ne sous estimait pas ses capacités, c'était la Chimère dont il s'agissait.
- Tu n'y pense pas ! S'écria immédiatement effarer le Shérif mais reconnaissant ce regard, il soupira résigner : Parish, est arrivé quelques minutes avant, il a dit qu'il devait la rejoindre. Fasse au regard interrogateur de Stiles il haussa les épaules : Un truc surnaturel, je suppose.
- Ok, d'accord. Répondit Stiles : Je sais que tu vas me détester mais je dois les rejoindre, papa !
- Tu n'es pas une créature surnaturelle !
- Je sais mais il y a d'autres personnes dehors qui ont besoins de notre aide. Insista Stiles.
- Je te dis de ne pas y aller, ne peux-tu pas écouter ton père pour une fois ! S'agaça le Shérif, ils entendirent un policier l'appeler et il se retourna pour lui répondre.
Evidement Stiles n'attendit pas une deuxième occasion pour se faufiler hors de cette salle de classe et de retourner dans l'enfer. Maintenant, il avait retrouvé ses esprits son père allait bien même s'il le tuerait pour s'être enfuie quand la Chimère était dehors et lâchait un gaz mortel. Il toussa plus fortement quand il sortit du lycée. Il ramassa une veste au sol et se couvrit le visage, il devrait traverser ce brouillard pour les rejoindre, il ne doutait pas que Scott et Liam étaient en train, surement avec Parrish, de l'affronter.
Il se précipita vers les antennes télévisées ignorant la cendre brulante qui s'échouait sur ses vêtements et sa peau. Il aurait des cloques, il le sentait mais il serra les dents, il marcha dans cette obscurité, écoutant les râles de douleur de ceux qui se battaient contre la faucheuse. Elle était là, se baignant dans les entrailles de certains corps en miettes. La Chimère avait tout détruit, l'herbe du terrain noircies, la taule des voitures rongées, tout semblait apocalyptique comme le souffle dévastateur d'une bombe nucléaire. Était-ce ainsi que Fukushima et Nagasaki ressemblaient ? Seules les plaintes de douleurs de dizaines et de dizaines de femmes et d'hommes et même d'enfants brisaient ce silence terrifiant.
Il n'aimait pas ça. Il n'aimait vraiment pas ça. C'était trop calme, beaucoup, beaucoup trop calme.
Il continua de courir même si ce nuage ne faisait que de s'épaissir et que chacun de ses pas devenaient plus lourds, plus douloureux. Il trébucha et geignit de douleur quand ses cloques s'ouvrirent sous le choc, il se rattrapa sur quelque chose de gluant, il plissa les yeux et essuya la cendre sur ses cils. Il reteint un cri d'horreur quand il vit les yeux morts écarquillés, le visage hurlant d'effroi défiguré par la chaire carbonisé, le ventre entaillé et les boyaux sortit, il se pencha et vomit. Il avait vu des choses immondes, des cadavres, du sang, des blessures mais ça, cette odeur, ce regard, c'était insoutenable.
- Je dois continuer. Se parla-t-il, s'encouragea-t-il, même s'il était épuisé, qu'il souffrait et qu'il voulait fuir.
Il ne pouvait pas, il voulait aider, les aider comme il pouvait. Il se releva et marcha plus lentement essayant de faire plus attention. Il se força de ne pas voir, ni d'entendre ce qui l'entourait, les ombres qui apparaissaient dans la brume. Il devait les trouver.
C'est avec un certain soulagement qu'il aperçut une silhouette qu'il reconnaitrait n'importe où :
- Lydia !
Ses cheveux autrefois si lumineux paraissaient si ternes, elle se retourna son beau visage couvert de suie et de sang, ses yeux étaient hantés tout comme les siens :
- Lydia !
- Stiles ? L'appela-t-elle comme s'il était un fantôme : Tu n'as rien ! Soupira-t-elle de soulagement.
- Tu étais avec Parrish ? L'interrogea-t-il en s'assurant également qu'elle n'était pas blessée.
- Il se bat avec Scott et Liam. Acquiesça-t-elle : Les voix chuchotaient, je les ai suivies…
- Je devrais les remercier pour une fois. Répliqua Sarcastiquement Stiles : Où sont-ils ? Comment ça se passe ?
- Elle est trop puissante. Souffla Lydia ls yeux dans le vague. Elle secoua sa tête et lui prit la main :
- On doit les aider.
Il hocha la tête et se laissa guider par elle. Pas sûr de ce qu'il pourrait faire mais peut-être qu'a plusieurs ça changerait les choses. Etrangement ils quittèrent cette brume soudainement, qui laissa une scène macabre.
Scott, Liam et Parrish étaient tous les trois gravement blessés, des plaies béantes, des fractures et des brulures jonchaient leur corps. Bien qu'ils souffraient, ils continuèrent de se battre contre cette chose monstrueuse tout droit sortie d'un film sur les conséquences des radiations. Linden n'avait pas menti cette créature était immonde.
- Ne vous approchez pas ! Hurla Scott.
Parrish se jeta sur elle mais il fut repoussé comme une poupée de chiffon, la chose se retourna et plongea son regard sans orbes dans les iris noisette de Stiles qui sentit son corps se figer.
Il avait déjà vu ses globes vides, qu'est-ce que ça voulait dire ?
- Elle va vous tuer ! Vous ne pouvez pas l'arrêter !
- On ne peut pas rien faire ! Répliqua Scott.
- Il a raison Scott ! On est trop faible. Répondit le Cerbère : Nous ne pouvons pas l'atteindre.
- On ne peut pas abandonner ou elle va tuer plus de monde ! Paniqua Scott qui s'agenouilla prêt de Liam qui remettait son bras en place.
- Quelque chose cloche elle joue avec nous. Souffla le Cerbère : Elle pourrait nous tuer.
- Qu'est-ce que tu veux dire ? L'interrogea Lydia.
- Elle n'essaye pas de nous tuer.
- Quoi ? Bougonna Liam qui se mit debout : Pourtant mon bras dit le contraire.
- Il a raison. Intervenu une voix auquel personne ne s'attendait : Le Cerbère a raison.
- Théo ! Cracha Stiles avec dégout : Enfoiré tu es du côté de la Chimère !
- Je ne suis d'aucun côté, Stiles, seulement le mien. Leva-t-il les yeux au ciel alors qu'il sortit de la brume : Vous n'êtes pas l'ennemis de la Chimère. Répéta-t-il.
- Tu vas la laisser tuer tout le monde ? S'horrifia Scott.
- Elle ne va tuer que ceux que ses maitres lui demandent. Ne vous mettez pas sur leur chemin et il n'y aura pas d'autres dommages collatéraux.
- Tu crois qu'on va fermer les yeux et laisser les docteurs tuer des innocents ?
Un rire froid éclata, un rire à glacer le sang même des plus courageux.
- Tu es marrant. Les coupa une voix rieuse pleine de cynisme : J'aime ton humour.
Ils sursautèrent et reculèrent instinctivement quand un des médecins apparus près de Théo.
- C'est un avertissement, nous l'emmenons avec nous et ne vous en mêler plus. Vous avez eu un aperçu de ce qu'elle peut faire sans ordre de tuer. Son visage caché sous un masque en métal s'arrêta sur le chien des enfers :
- Tes maitres ne pourront pas nous arrêter.
- Pourquoi vous faites ça ? Parla désemparer Scott.
La silhouette mit simplement sont doigt devant son casque, lui montrant que c'était un secret.
Liam essaya de saisir ce qui se passait mais quelque chose que tenait Théo le perturba et l'angoissa, pourquoi tenait-il les vêtements de Mason ? Il tourna la tête dans tous les sens et chercha à sentir son odeur, à entendre son cœur, une question pleine de peur et de désespoir franchit ses lèvres :
- Ou est Mason ?
Ils regardèrent les alentours également et aperçurent aussi les vêtements.
- Vous n'avez pas compris ? Leur demanda faussement surpris Théo alors qu'il jeta les vêtements pleins de sang au sol où des converses blanches et pleines de sang atterrit à leur pied : C'était drôle de vous voir chercher qui était la Chimère quand elle se trouvait sous vos yeux depuis le début.
- Quoi ? Blêmirent Scott et Liam.
C'était faux ! Il ne pouvait pas insinuer que…
Ils n'avaient pas besoin de se poser plus de questions qu'une brume plus épaisse noya le corps de la Chimère. Ils entendirent les craquements immondes d'os se fracturé, un hurlement aigue se déforma en cri humain et alors que le brouillard se dissipa complétement, un lycéen qu'il connaissait tous était au sol tremblant couvert de sang et d'une substance semblable au goudron. Du sang noir épais s'éclaircissant lentement brulait sa peau.
- Mason ! Hurla Liam qui voulut le rejoindre mais le Cerbère l'arrêta.
- Si tu le touche, tu mourras d'agonie.
- Quoi ?
- Au secours… Souffla Mason qui les regarda tous avec horreur : Tué moi, je vous en supplie !
- Nous l'emmenons avec nous. Il y aura plus de dommage collatéral maintenant. Le coupa le médecin qui ramassa l'adolescent comme s'ils ne pesaient rien : Ne nous arrêtez pas, sinon on lâchera la Chimère sur la ville et cette fois, elle aura comme ordre de tous vous tuer.
- Lâcher-le bande d'enfoiré ! Laissez mon meilleur ami, tranquille ! Hurla Liam qui luttait contre le Cerbère.
Il supplia encore et encore alors que le médecin tapa dans ses mains et disparu avec l'adolescent et Théo. Il se laissa tomber et frappa de toute ses forces le sol. Il se mit à pleurer de colère.
Ils restèrent tous silencieux, choqué et horrifié par les mots du médecin de l'horreur.
Qu'est-ce qui venait de se passer ?
C'était la question qui se répéta encore et encore. Ils avaient misérablement échoué et des dizaines de personnes étaient mortes et une vingtaine étaient blessés.
Ça avait été un véritable massacre.
Les jours qui suivirent étaient comme un long rêve opaque. Le lycée avait été définitivement fermé et l'état du Beacon avait organisé des funéraires publiques, le Maire avait juré de faire payer au meurtrier de cette horrible fusillade et attaque à l'arme chimique d'une peine exemplaire. Certains débats comme la peine de mort revenait, tout était devenu tellement compliqué et Stiles n'eut même pas le gout de fêter son anniversaire, ces dix-sept ans avait un gout bien amer quand un de leur ami avait été kidnappé et transformé en horrible monstre…
Depuis, ce jour ils n'avaient plus entendu parler de Mason, ni des médecins de l'horreur. Ils avaient cherché, essayer de trouver la moindre trace mais impossible, c'était comme s'il avait disparu de la surface de la terre et les médecins de l'horreur aussi. Liam était une boule de nerf, il devenait beaucoup plus violent se laissant totalement submergé par ses émotions. Les autres n'étaient pas mieux, beaucoup faisaient des cauchemars, Scott se rendait malade de trouver Mason et de ne pas avoir pu sauver tout le monde comme il s'était promis, Lydia essayait d'avoir des visions et aidait Parrish qui ne comprenait pas cet être qui n'était pas lui.
Ils étaient tous éparpillés et chacun s'évitaient, la culpabilité et l'horreur de ce cauchemar bien trop présent. Au bout de deux semaines d'enquêtes ce fut un technicien décédé pendant l'attaque de la Chimère qui fut condamné et jugeait comme espion russe, la menace d'une guerre avec la Russie et Poutine firent la une des chaines de télévision et cela ne fit qu'accroitre ce sentiment d'inutilité et de gravité dans ce qui s'était passé.
Stiles passa beaucoup de temps avec Derek, ils essayèrent de ressembler des indices, de comprendre ensemble ce qui s'était passé et cette histoire de maitre dont avait parlé le médecin de l'horreur.
Ce fut à la fin de la deuxième semaine que Scott prit une décision, ils les convoquèrent tous à la clinique vétérinaire soit lui, Liam, Lydia, Parrish, Derek.
- Il nous faut de l'aide. Parla Scott : Si Théo à sa propre meute on va avoir besoin de la nôtre aussi. Il faut qu'on ressemble les autres. On doit être ensemble à nouveau, on doit devenir de nouveau une meute.
- Les autres ? L'interrogea dubitatif Stiles : Attend, Tu veux dire Kira qui est entrain de combattre l'esprit du renard psychopathe qui est en train de prendre possession d'elle ? Malia qui a décidé de ne plus parler ni à toi ni à moi, ni à personne ?
- En d'autres mots nos meilleurs amis. Acquiesça Scott.
- Eh bien, techniquement Malia, ne parle plus à vous mais à moi, oui. Répliqua Lydia.
- Hm, hm et comment on fait ? Demanda Stiles toujours aussi septique.
- On les récupère un par un. Expliqua Scott.
- La Chimère n'a pas de meute. Intervenu Liam essayant de comprendre sa logique.
- Pas comme nous. Reconnu Scott : On peut y arriver, si on se rassemble tous, on pourra sauver Mason.
- Tu es sûr que ça va fonctionner ? Insista Parrish : La dernière fois on était ensemble et on n'a rien pu faire.
- Quand vous vous êtes battue, vous n'étiez pas une meute. Expliqua Derek : Pour qu'un Loup-Garou puisse être puissant, il lui faut sa meute au complet, surtout quand il s'agit d'un vrai Alpha.
- Donc si je comprends bien, il faut qu'on soit un groupe soudé comme une meute, pour que Scott et Liam soit plus puissant ? Dit Parrish incrédule.
- Ouaip, je sais, c'est la puissance du pouvoir de l'amitié. Se moqua Stiles.
- ça marcherait aussi pour moi, alors ? Continua intriguer Parrish.
- Aucune idée, je ne suis pas un expert en Cerbère. Répliqua Derek.
- Deaton fait ses recherches, j'ai appelé Chris Argent aussi. Les avertie Scott un peu penaud en regardant Derek qui serra les poings.
- Si tu penses qu'il peut servir à quelque chose sans me planter une de ses flèches. Maugréa Derek dans sa barbe.
- Oh ne boude pas. Le taquina Stiles : Il test tes réflexes !
- La prochaine fois je ne me retiendrais pas. L'avertie Derek.
- Il ne fera rien, il sait qu'on doit sauver Mason et arrêter la Chimère.
- Quand Deaton aura trouvé une arme contre elle ? Demanda avec impatience Liam.
- Il est dessus mais tant qu'on n'a pas ressembler tout le monde et réfléchie à un plan, personne ne les poursuit, d'accord ? C'est trop dangereux. Insista Scott.
- Ouais enfin, même si on voulait on ne pourrait pas, ils ont disparu de la surface de la planète.
- Merci Stiles de le préciser. Répliqua Derek.
- De rien, c'est un plaisir de servir la bonne cause. Répondit-il avec sarcasme.
- Donc on attend Deaton et je continue d'essayer d'avoir des visions de mon côté. Intervenu Lydia.
- C'est ça. Conclue Scott : Dès que tu trouves ou que l'un d'entre nous, entend quelque chose on prévient tout le monde.
- Ouaip ! Répondit Stiles.
Ils se séparèrent à la fin de la réunion. Il rejoignit cependant Derek qui allait déjà à sa voiture :
- Wow, Grincheux !
- Ouistiti ? Répondit-t-il faussement agacé.
- Je ne pourrais pas passer, ce soir à l'appartement. L'avertie Stiles un peu frustré.
- Ok.
- Mais je passerais demain. Continua Stiles : On pourra continuer d'enquêter ensemble et de comprendre tout ce bordel et d'essayer de trouver une solution sur ce qu'on peut faire et…
Derek jeta un coup d'œil aux alentours et embrassa Stiles interrompant son monologue :
- Je sais. Murmura-t-il contre ses lèvres : Je sais. Je dois me dépêcher avant que la baby Sister ne perde patience.
- Je suis désolé… Souffla Stiles toujours en colère contre lui.
- ça va. Répéta Derek avant de monter dans sa voiture et de démarrer mais il fut appelé par Stiles il tourna la tête et reçu un baiser en retour.
C'était leur rituel maintenant, il s'y était fait.
- A demain. Répondit Stiles son souffle se mêlant au sien. Il sourit hocha la tête simplement avant de partir.
Stiles soupira et serra les lanières de son sac dans ses mains. Il n'aimait pas pouvoir ne pas passer la nuit ou au moins la soirée avec Derek et le bébé, c'était frustrant. Il voulait être avec eux, il aimait quand ils étaient tous ensemble, c'étaient des moments qui l'apaisait. Il se retourna et se dirigea vers la vielle voiture de son père. Il soupira en pensant à sa pauvre Roscoe qui lui manquait terriblement. Il n'avait toujours pas signé les papiers pour la casse, il allait bientôt être obligé puisque la date limite était presque passé, il n'aurait plus le choix.
Il conduisit vers la maison de son père, il n'avait pas passé une soirée avec lui depuis un moment et il savait qu'il était submergé par son travail. Une soirée ensemble leur ferait beaucoup de bien. Il ramassa son sac où le poids de son thermos se fit sentir.
Bon, il avait moins bu qu'il y a trois jours, c'était un petit exploit, non ?
Il marcha et entra dans le hall.
- Papa, je t'ai acheté une salade, je sais que tu n'aimes pas mais tu vas aimer celle-là…
Il s'arrêta à la salle à manger quand il vit que Mélissa était à la maison avec son père assit et livide :
- Qu'est-ce qui se passe ? Demanda-t-il inquiet.
Il avait tout fait pour ne pas la croiser et voilà qu'elle venait de débarquer chez eux ? Pourquoi ?
- C'est vrai ce qu'elle me dit ? L'interrogea son père qui leva des yeux vides.
- Quoi ? Répliqua Stiles perdu.
- L'école m'a appelé, tu pensais que je ne saurais pas ? Continua son père.
- Je ne sais pas de quoi tu parles… Blêmit Stiles, son anxiété l'étouffant pratiquement.
- Tu vas me dire la vérité, Stiles. L'interrompit son père avec une voix plate.
Il se leva et attrapa son sac de cours qu'il renversa, son thermos tomba lourdement au sol :
- Tu vas me dire la vérité. Répéta-t-il sa voix devenant brusquement tremblante :
- C'est vrai que tu bois, que tu as tenté de te suicider et que tu as été violé ?
Avis de l'auteur :
Recoucou parlons un peu chapitre ^^.
Eh oui ce n'est pas la bête qui sera le grand monstre à abattre mais bien la Chimère du mythe Grec. Pourquoi ? Parce que je ne trouvais pas d'intérêt d'utiliser l'histoire la bête dans ma fanfiction. Je comprend que ça ajoutait un back ground aux Argent mais bien que l'idée était bonne clairement le fond était vraiment mou et pas terrible. Pourquoi réveillé un viel ami qui te tue juste après ? Pourquoi est-ce les deux suivent bêtement ? Tout ça pour ça ? J'ai été extrêment déçu pour mon cas du dénouement des DD donc j'ai repris ses derniers mais avec une histoires de vengeance, un objectif précis à atteindre et une raison pour laquelle chacun d'entre eux font ce qu'ils font (eh oui vous aurez le récit de leur passé et j'espère que vous aimerez).
Donc pourquoi la Chimère ? Eh bien j'aime l'idée qu'un Cerbère n'est pas apparu de nulle part qu'il y a une raison précise de SA présence et c'est pour cela (même si il y a un sous entend dans ce chapitre, qui amène à d'autre raison qu'il soit là, appelé par ses "maitres" ;)) que j'ai choisi la Chimère et puis après tout ils ont expérimenté et créé des chimères alors ce seraient logiques que l'ultime réussite soit la grande Chimère ^^.
Théo, Théo et oui, vous comprenez que son rôle est bien complexe que prévu ^^, je ne peux pas concevoir qu'on explique ses actions envers sa sœur et son meurtre par juste de la curiosité. Ca n'a pas de sens avec son caractère dans la saison 6. Encore une fois je trouve que ce personnage aurait pu être tellement intéressant si les producteurs avaient développé ce perso de manière cohérente (ils auraient pu nous un Murphy de the 100 ou un Negan de The Walking Dead). Mais non, ils en ont un perso vide de sens et de cohérence bourré de contradiction et je trouve ça hyper dommage. Donc oui, moi il y a des raisons une suite logique des décisions qu'a prit Théo et du pourquoi du comment il a fait ce qu'il a fait.
Je sais que la fin de ce chapitre va peut-être vous choquer ou vous perturber et vous n'allez pas savoir ou si la reaction du Shérif est positif ou négatif pou Stiles. Ca malheureusement pour vous ce sera au prochain chapitre. Par contre, non ce n'est pas si surprenant que Mélissa est tout révélé au Shérif, imaginé vous un instant à sa place. Vous avez l'enfant d'un de vos plus proche ami qui vous dit qu'il a essayé de se suicider mais qu'en plus il a subit une agression sexuel et cet enfant vous fuit, vous le voyez noyer dans l'alcool et s'isoler la terreur dans laquelle devait être Mélissa de ne pas pouvoir Stiles et par désespoir a préféré tout révéler au Shérif (bien qu'il y a un élément déclencheur mais vous l'aurez peut-être compris dans le dialogue ou alors au chapitre prochain ^^). Donc non Mélissa n'a pas voulu faire du mal à Stiles elle a agit en tant qu'adulte et mère.
Pour Derek, je pense que vous commencez à comprendre que son passé ne nous a pas été entièrement divulgué et qu'il a encore des choses à nous dire et révéler. Des choses qui semblent pas jolie jolie ^^. Et qui pourrait expliquer certaines de ses réactions vis à vis de Stiles avec qui il commence à avoir une relation qui évolue de manière plus stable et équilibré. C'est long mais j'aime les développement lent et progressif ou tout ce met lentement en place, ça permet d'éviter les incohérences et surtout de bien développer son propos, ses personnages et leur histoires.
Stiles et ses questions sur c'est quoi être un parent. Ses doutes, sa maladresse. Ne pas oublié qu'il est un ado de 17ans qui a vécu beaucoup de traumas et qu'il se retrouve encore une fois dans une situation compliqué dont il a même pas eu le temps de réellement réfléchir à ses actions. S'il avait pu prendre du recul peut-être aurait-il fait des choix différents ? Après tout, il a sauver un bébé qui est la preuve de son cauchemar et qu'il ne peut plus fuir malgré tous ses efforts.
Sa relation avec les autres est encore extrêmement fragile et maladroitement, mais comme il l'explique ses amis son la dernière image de l'ancien lui avant qu'il soit une victime d'un traumatisme qu'il n'a pas encore affronter. La preuve en est avec son problème d'alcool et la fuite de Mélissa.
Je sais que ça parait long le parcours de Stiles mais ce qu'il a vécu est un crime et il faut beaucoup de temps pour qu'il l'accepte et avance. Après ça ne fait que un an et demi, ce n'est pas si long quand on y pense.
Qu'en avez vous pensé ? Est-ce que la relation de Derek et Stiles devient plus stable ? Est-ce que Stiles va-t-il réussir à dépasser sa peur d'être père ? Que va-t-il se passer avec son père maintenant qu'il sait ? Est-ce que Stiles va encore fuir ? Qui sont les maitres de Parrish/Cerbère ? Qui sont les vrais ennemis ? Pourquoi Stiles a été sauvé ? Pourquoi Théo a tué sa sœur ? Qui sont les DD ? En quoi est lié Leia ?
Et encore plein d'autres questions haha.
J'espère en tout cas que toutes ses intrigues et le chemin qu'on prend ensemble, vous aimez ^^.
A bientot pour un nouveau chapitre et merci de votre patience !