Bienvenue sur ma fanfiction Miraculous.
Elle m'a été inspirée par une toupine sur tumblr, et je la remercie ! L'histoire est assez sombre, même si elle s'allège un peu entre temps. Il se peut qu'elle passe en rating T prochainement.
On se retrouve en fin de chapitre !
Disclaimer : Miraculous Ladybug et ses personnages ne m'appartiennent pas.
Prologue
La pièce était sombre, étouffante. Ses doigts semblaient paralysés par le froid et elle ne discernait rien de plus que l'ombre de ses propres membres dans la pénombre qui l'engloutissait, l'avalait. Ses poumons semblaient irradiés d'une chaleur soudaine qu'elle tenta d'arracher à l'aide de ses ongles, dans une frénésie qui, elle même, l'effrayait.
L'air semblait lui dévorer la trachée dans un sifflement lourd.
Trop, c'était trop, beaucoup trop !
« Marinette ! »
Ce cri soudain la fit revenir à elle.
La respiration haletante, elle se redressa. Elle suait. Haletait comme un pauvre chiot apeuré. Ses cheveux collaient à son visage brûlant et les cernes sous ses yeux donnaient un air morbide à sa mine déjà pâlie et ternie par la douleur. Sa tête tournait, ses oreilles bourdonnaient, et le moindre son semblait être un coup violent dans ses tempes.
« Marinette, tout va bien ? »
Non, tout ne va pas bien, pensa-elle.
« Tout va bien » murmura-elle dans un sourire forcé.
Sa mère sa pencha vers elle et épongea les gouttes qui perlaient sur ses tempes à l'aide d'un tissu. Elle sentait bon, et cette vague de senteurs pâtissières qui envahirent les narines de Marinette à l'instant même où elle s'approcha d'elle calma son poux.
Sa mère croyait-elle seulement à ses paroles ?
« Je vais chercher une infirmière, dit elle, ne bouge pas. »
Sur ces mots, elle posa le tissu sur la table disposée à coté du lit de Marinette, et déposa un baiser sur son font avant de quitter la chambre. La sensation froide de ses lèvres la firent frissonner. Elle ne bougerait pas, non.
Ce n'est pas comme si elle le pouvait.
Lorsqu'elle se retrouva seule, Marinette reposa sa tête sur son oreiller trempé par sa transpiration et ferma les yeux. Cela faisait longtemps maintenant qu'elle n'empêchait plus sa mère d'aller chercher les infirmières par crainte de les « déranger ». Elle n'avait plus l'énergie pour protester lors des soins de tout façon. Cependant, elle continuait à se demander si la douleur de la maladie n'était pas moins insupportable que tous ces traitements qu'elle subissait.
Elle se pinça la lèvre inférieure.
Depuis toute petite, elle vivait à l'hôpital. C'était devenu un lieu de vie comme un autre, un endroit pour lequel, sans avoir d'affection grandiose, elle éprouvait une sensation d'appartenance. Elle y dormait, mangeait, vivait.
Et criait aussi.
Peut-être même qu'elle...
« Ma petite Marinette, comment vas-tu ? »
Cette voix fraîche vint tirer Marinette de ses sombres pensées.
« Alya ! » s'exclama-elle avec tout l'entrain qu'elle pouvait avoir.
Elle se tourna en direction de la jeune demoiselle avec un sourire apaisé.
Alya était une bénévole de son âge qui effectuait des stages au sein de structures hospitalières en dehors des périodes scolaires.
Elle l'avait connue grâce aux activités organisées par Alya pour divertir les enfants malades. Marinette se considérait bien trop vieille pour participer aux jeux avec les plus petits, et s'était donc portée volontaire pour lui expliquer comment rendre les activités accessibles à tous. Elles s'étaient si bien entendue qu'elles avaient gardé contact.
Quelques années plus tard, leur amitié s'était consolidée, et Alya était devenue la meilleure amie de Marinette.
C'était oasis de vitalité, un vent de détermination dans un lieu si calme, en somme.
« Alors, qu'est-ce que tu racontes de beau ? Ha, tiens, les infirmières m'ont demandé de te filer ça. Il faut que tu le boives et que me montre la couleur de ta langue deux minutes après. »
Elle s'installa sur une chaise libre à coté de Marinette et déposa un verre dans les mains de la demoiselle.
Marinette ne broncha pas, et but le contenu du verre.
« Pas grand chose -ça n'a pas bon goût ce truc, ajouta-elle rapidement entre deux phrases-, c'est un peu la vieille routine chaque jour. Et toi, comment ça se passe au collège ? »
Marinette prenait plaisir à entendre Alya parler de sa vie de collégienne comme les autres. Elle avait parfois l'impression d'être une de ses camarades de classe tant elle connaissait si bien les détails de ce qui se passait en cours.
Et évidemment, Alya, elle, se délectait de la possibilité de raconter ses aventures, aussi petites soient-elles.
« Tu vois Cloé, la peste dont je te parle de temps en temps ?
- Oui, la barbie blonde.
- exactement ! Et bien elle a encore essayé de rouler un patin surprise à Adrien.
- Quoi, comment ça !? »
Alya gloussa.
Puisque Marinette n'avait pas grand contact avec l'extérieur, elle regardait beaucoup la télé. Sa passion première était de suivre les actualités du grand Gabriel Agreste, un des plus grands designer du monde dont elle admirait le travail, et surtout...
De son fils Adrien.
Elle en était éperdument amoureuse, et Alya l'avait remarqué.
Ainsi donc, dès qu'elle le pouvait, elle lui faisait un compte rendu de ses moindres faits et gestes, puisqu'ils se trouvaient être dans la même école.
Un peu flippant, mais entre meilleures amies, c'était bien la moindre des choses.
« On était en train de se préparer pour le cours de sport, commença Alya, tu sais, pour le badminton. Elle a fait semblant de trébucher dans sa direction pour tomber dans ses bras, sauf que manque de chance, il a bougé au dernier moment et elle est tombé dans les bras de ce pauvre Nathaniel qui était juste derrière ! »
Marinette se mit à rire.
« Pauvre Nathaniel !
- Je te le fais pas dire ! »
Le cliquetis de l'horloge les rappela à l'ordre, et Marinette tira la langue en direction d'Alya.
« Quelle couleur ? »
« … »
Elle se tut.
« Je reviens. »
Elle quitta en vitesse la chambre sans rien ajouter d'autre.
Marinette soupira en se massant les tempes.
« Bleu. » murmura-elle pour elle même.
Deux infirmières arrivèrent à peine une minute plus tard, suivies sur les talons par sa mère. La première, au visage doux, s'approcha de son lit et débloqua ce qui empêchait les roues du lit de bouger d'un petit mouvement du pied. Lorsque les roues furent libérer, le lit se mit avancer doucement en direction de la seconde infirmière.
« Marinette, on t'emmène en soin. »
Sentir ce mouvement la rendait nauséeuse. Le lit n'était plus un lit, mais un brancard.
Et les infirmières seraient bientôt des chirurgiens.
Derrière, sa mère semblait plus pâle que jamais, tendue, se rongeant les ongles.
Le bleu, pourtant, cette couleur qui indiquait que sa maladie regagnait du terrain, elles y étaient habituées, toutes les deux. Pourquoi devait-elle cependant toujours avoir peur lorsqu'on l'envoyait au bloc ?
Lorsque le lit passa le pas de la porte, à l'entrée du couloir des soins, Marinette saisit la main de sa mère.
« Ca va aller... »
« Ca va aller. » répéta sa mère.
Elle devait y croire encore une fois.
–
Bip bip bip
Cette fois encore, ce fut le bruit de son poux qui la réveilla. Le goût de l'oxygène pur qui restait au fond de sa bouche après l'anesthésie rendait ce retour à la réalité très désagréable.
Elle était dans une salle de réveil à part, où personne à part elle ne se trouvait. La pièce lui était réservée, si bien que même les yeux fermés, elle pouvait distinguer avec exactitude où se trouvait chaque objet, chaque machine. Elle comprit au son de la porte qui claquait que l'infirmière venait tout juste de louper son début de réveil.
Ce n'était pas plus mal.
Elle tourna sa tête sur le coté, les yeux à moitié collés, illuminés par la blancheur des luminaires, et chaque respiration de Marinette était ponctuée de bip, le son de ma machine qui vérifiait sa tension.
Soudain, alors qu'elle n'était pas encore parvenue à se tirer entièrement du sommeil, une lumière rougeoyante s'additionna à celles déjà allumées.
Hein ? Elle n'avait pas souvenir d'avoir déjà vu quelque chose de semblable après une opération.
Elle ferma ses yeux, persuadée qu'il s'agissait d'un rêve éveillé.
« Hey, ne te rendors pas ! »
Bon, ça, c'était carrément bizarre.
Marinette fronça les sourcils, et réunit toute la force qui était en elle pour ouvrir grand ses yeux.
Son cœur sursauta.
Mais c'était quoi, ça ?
La tête collée à l'oreiller, et le corps droit dans le lit, elle avait le regard rivé en l'air sur une étrange petite boule rouge qui voletait autour d'elle.
« Oh, souffla la petite bestiole, tu vas bien, je suis soulagée ! »
Les yeux plantés sur elle, Marinette resta bouche bée, hallucinée par ce qu'elle voyait.
C'était un rêve, il n'y avait pas d'autre possibilité.
« Hey Marinette, continua la créature, tu me reçois ? »
Elle volait au dessus de son visage, comme une coccinelle... À taille augmentée. Clairement, il ne pouvait s'agir que d'un rêve. Ou d'autre chose de plus triste...
Mais elle préféra ne pas penser à cette possibilité.
Amusée, et encore embrumée, elle se demanda s'il ne fallait pas se prêter au jeu.
« Cinq sur cinq. Qui es-tu ? »
La petite bête frétilla.
« Moi c'est Tikki, enchantée Marinette !
- Comment connais-tu mon prénom ?
- Je te suis depuis un moment. Tu es une personne admirable ! »
La jeune fille tenta de se redresser, en vain.
Pourquoi sentait-elle encore la douleur dans son corps, s'il s'agissait d'un rêve ?
« Ne te bouscule pas, s'affola la prénommée Tikki, tu pourrais te faire mal ! Reste allongée, d'accord ? »
Marinette ne répondit rien, et resta allongée.
« Je peux savoir ce que tu es au juste ?
- Une Kwimi.
- Une Kwimi ? »
Tikki secoua sa petite tête d'un air joyeux.
« Je suis un esprit doté du pouvoir de la chance.
Un esprit ? Ca veut dire que je suis... ?
- Oh, non, la coupa-elle, pas du tout voyons ! Tu vas très bien, ne t'en fait pas. »
L'esprit se posa sur le poitrail de Marinette.
« Je suis un kwimi, ce qui veut que je peux prêter mes pouvoirs à un être humain. Un être humain comme toi !
Je ne suis pas sûre de voir où tu veux en venir.
Où je veux en venir ? Et bien je t'ai observée pendant longtemps, et je te trouve géniale ! Tu es une personne avec un grand cœur, qui a souffert mais qui veut préserver les autres de sa douleur, c'est pourquoi je veux te prêter mes pouvoirs. »
Marinette était interloquée.
« Mais... Ca m'a l'air absurde. Et puis je ne suis qu'une fille banale.
- Une fille banale ? Ne dis pas de bêtise ! »
Tikki se releva et se mit à voler de nouveau au dessus de la tête de Marinette.
« Mes pouvoirs seront entre de bonnes mains avec toi, fais-moi confiance !
- Je veux bien te croire, répondit la jeune fille, mais... »
Marinette fut coupée par des bruits de pas.
« Quelqu'un arrive ! » s'exclama Tikki.
La kwimi fit apparaître soudainement une paire de boucles d'oreilles rouges, sans motif, qui tombèrent sur le buste de Marinette.
« Prend-les et cache-les, tu en auras besoin bientôt ! »
Sans que Marinette ne puisse dire quoi que ce soit, elle disparut.
Elle hésita quelques secondes, se demandant si elle rêvait bel et bien...
Oh, qu'importait.
Elle n'avait pas le droit de garder des objets non stérilisés avec elle, mais cette fois, elle sentait qu'elle ne risquait rien. Elle saisit en vitesse les boucles d'oreilles et les cacha sous sa couverture.
La porte s'ouvrit une seconde plus tard sur un médecin qui entreprit un bilan général poste-opératoire.
De retour dans sa chambre à la nuit tombée, perfusée aux bras et alitée, sa mère avait du rentrer chez elle pour aider son père à la boulangerie. Ses soins coûtaient chers, il fallait donc parfois faire des concessions afin d'assurer un plein payement de ses traitements. Elle n'en était pas contrariée pour une fois, car elle doutait que sa mère ne puisse comprendre quoi que ce soit à ce qui lui était arrivé.
Des boucles d'oreilles...
Marinette les tira de sous sa couverture et les examina à la lumière de la lune. Elles fonctionnaient avec un système de clip qui ne nécessitait pas d'avoir les oreilles percées pour les mettre.
Une sensation d'adrénaline s'empara d'un coup de son corps affaiblit.
Des pouvoirs.
D'un seul coup, la Kwimi apparut une nouvelle fois, faisant sursauter Marinette. Elle voleta au niveau de son nez, manquant de faire crier la jeune fille.
« Chut, on risque de nous voir !
Désolée. »
Elle fit glisser ses yeux de Tikki aux boucles d'oreilles. La Kwimi se posa sur ses genoux.
« Pourquoi veux-tu me confier ces pouvoirs ?
Parce que j'ai confiance en toi, répondit-elle. Je sens qu'il y a au fond de ton cœur une bonté qui ne demande qu'à servir, à sortir de cette boîte dans laquelle tu es enfermée. »
Marinette resserra son emprise sur les boucles d'oreilles.
« Je veux que tu aies une chance de quitter cet endroit l'espace d'un instant pour aider les autres. »
Le cœur de Marinette fit un bon. Elle écarquilla ses yeux en regardant Tikki.
« Quitter... Cet endroit ? Aider les autres ? »
Tikkit lui sourit.
« Enfile ces boucles, et tu verras. »
Elle les regarda un instant, les détailla.
Le pouvoir de la chance ? C'était ironique. Toute sa vie, elle en avait manqué. C'était comme un petit truc qu'elle connaissait vaguement, de loin. C'était comme une légende, quelque chose qu'on lui avait raconté, comme une blague. Et maintenant, voilà qu'on lui proposait de détenir le pouvoir de la chance, et plus encore, de sortir de cette chambre.
Marinette clippa les boucles sur ses oreilles.
Ainsi, Ladybug fut.
Ca vous a plu ? J'étais tellement inspirée que j'ai bouclé ce prologue en deux heures. Je suis d'ailleurs en train de terminer le chapitre 1, mais je ne le posterai que lorsque j'en serai au moins au chapitre 2 ! Je ferais en sorte d'être rapide, ne vous inquiétez pas.
Par ailleurs, je vous préviens, dans le chapitre 1, Tikki va faire un truc assez OSS. Je trouvais ça intéressant, du coup ne pensez pas que c'est un erreur involontaire par rapport à l'oeuvre originale.
N'hésitez pas à dire ce que vous en avez pensé en review3