Voilà le deuxième chapitre que je republie, après une petite révision et correction des fautes d'orthographes et grammaticales.
Rien ne m'appartient, tout l'univers magique d'Harry Potter est du fait de JK Rowling.
Chapitre second : Des enfances bien différentes
3 ans plus tard
Une toute petite silhouette se faufilait dans les immenses couloirs poursuivie par une armée d'elfes de maison tenant de tout aussi petits habits, plus élégants les uns que les autres. Ils criaient : « Maître James, allez maître James, il faut vous habiller, c'est un jour spécial !
- Nan, pas envie, leur cria-t-il en se retournant vers eux tout en continuant à courir, ne pouvant alors voir l'imposante silhouette qui se dressait maintenant au milieu du couloir contre laquelle il buta. Oh, oh, des ennuis.
- On peut le dire jeune garçon.
- Grand-maman, tu vas pas me gronder, dis ? lui demanda-t-il en lui souriant de toutes ses dents.
- Pourquoi devrais-je te gronder James ?
- Rien, rien du tout.
- Que font tous ces elfes derrière toi ?
- Tu vois pas, ils s'amusent, c'est un jeu : à la poursuite du petit maître James
- Ah oui, tu ne devrais pas te changer, lui dit-elle en s'agenouillant devant lui.
- Pourquoi faire, grand-maman ? C'est ma fête, je peux pas faire ce que je veux ?
- Tu ne fais pas déjà tout ce que tu veux, le restant de l'année ?
- Ben non grand-ma', t'es toujours à me faire les gros yeux.
- Je te propose quelque chose, ça te dis ?
- C'est quoi ? demanda-t-il suspicieux.
- Ah, ah petit chenapan, tu dois d'abord donner ta réponse.
- Hum, oui.
- Alors, première chose, tu vas enfiler cette magnifique robe. Deuxième chose, tu vas me promettre d'arrêter de t'amuser à faire tourner en bourrique ces pauvres elfes de maison même si tu trouves cela très drôle. En contrepartie, je te promet deux choses, de ne plus empêcher toute tes petites farces et de jouer avec toi, te monter des petits tours de magie, par exemple.
- C'est vrai, de la vraie magie, avec ta baguette comme celle de l'école ?
- Oui.
- Trop génial, ma' Aria, t'es géniale, je t'adore lui dit-il en lui sautant dans les bras.
- Moi aussi, je t'adore mon petit James. Allez, on va aller s'habiller, dit-elle les relevant tous les deux et se dirigeant vers sa chambre.
Ils marchaient tranquillement dans le couloir se dirigeant vers la salle réception, James avait finalement revêtu la magnifique robe de sorcier que ses parents lui avaient offerte. « Grand-maman, pour mes quatre ans, je veux pas porter de robe c'est pour les filles d'abord, on peut pas s'amuser. Y aura un gâteau ?
- Oui, un très gros gâteau avec plein de chocolat.
- Du chocolat ! Ma' Aria dépêche-toi ! Y va plus avoir de chocolat ! dit-il en se mettant à courir.
- Ce petit a une énergie folle. Il me donne une énergie folle dit-elle en le poursuivant dans sa course effrénée jusque devant les portes de la salle de réception. Attends James, n'entre pas tout de suite.
- Mais, le gâteau…
- Ne vas pas se manger sans toi. J'ai quelque chose d'important à te dire.
- Tu vas pas me quitter grand'ma.
- Non, pas aujourd'hui en tout cas ma crapule. Je voulais te dire que je t'aime plus que tout au monde et quels que soient les problèmes que tu as ou tu auras, tu pourras toujours venir me voir, je serai ton indéfectible soutien. Allez, viens on entre maintenant. Tu es prêt ?
- Oui, dit-il en poussant les deux grandes portes de toutes ses forces pour les ouvrir.
Tous les invités se retournèrent vers la porte et s'écrièrent : « Joyeux Anniversaire »
- C'est qui tous ces gens, chuchota-t-il à sa grand-mère.
- Des gens très importants pour tes parents et insignifiants pour un petit garçon qui fête ses trois ans, c'est pourquoi je t'offre ceci, dit-elle en lui tendant un paquet rouge, qu'il s'empressa de déchirer.
- Oh…oh… oh…, ma'Aria, t'es trop géniale, un balai, je peux faire comme les grands, je suis un grand, maintenant, hein.
- Oui, tu es un petit grand maintenant. Allez, va t'amuser dans le jardin mais reste près de Bly.
- Oui, oui, oui, s'écria-t-il en s'attirant des regards noirs de la part des invitées, mais avec le regard bienveillant de sa grand-mère, de son père et sa mère.
- Professeur Flaemont Potter, interrompit une voix le cours des pensées d'Aria.
- Albus, ou devrais-je dire Monsieur le directeur Dumbledore, cela faisait longtemps.
- Trop longtemps, beaucoup trop longtemps. Ma chère amie, tu t'es renfermée sur toi, depuis que…
- Tu peux le dire Albus, depuis la mort d'Henry il y a vingt ans.
- Tu n'as pas vieilli, d'un seul jour.
- Oh, si j'ai vieilli mais depuis la naissance de la crapule, je me sens revivre comme si le poids des années s'était envolé. Alors, comment se porte notre chère école de magie ?
- Bien, je t'ai d'ailleurs amené le professeur qui me remplace depuis ma nomination de directeur au poste de professeur de métamorphose que tu as toi aussi eu le plaisir d'occuper, tu fus selon moi l'un des meilleurs que notre chère école ait connue.
- Tu me flattes Albus, qu'est-ce que tu veux ?
- Comment ça, qu'est-ce que je veux ?
- Albus, Albus, Albus, je te connais depuis notre première année à Poudlard, depuis le 1er septembre 1892 et notre répartition à Gryffondor, donc qu'est-ce que tu veux ?
- Tu n'as pas changé, toujours à me percer à jour. Je t'en prie n'apprends pas cela à la fripouille qui te sert de petit-fils, je perdrai toute crédibilité.
- Je ne te promets rien, lui répondit-elle en lui souriant. Et donc, tu veux ?
- Je veux que tu reviennes à Poudlard, j'ai besoin de toi Aria, j'ai besoin d'un super professeur, et tu es un super professeur de…
- Non, Albus. C'est un non ferme et définitif. Je ne peux pas retourner à Poudlard, je dois veiller sur James, c'est mon devoir et mon rôle, j…
- C'est lui, n'est-ce-pas, il est revenu, l'interrompit-il.
- Tu… Comment ?
- C'est très simple, il y a deux raisons. La première, il lui ressemble comme deux gouttes d'eau, c'est d'ailleurs hallucinant. Heureusement, seules les personnes de notre promotion et encore seulement celles que tu acceptées près de toi et qui sont encore en vie pourraient remarquer que c'est le portrait de ton père, le vrai portrait de ton père, lui chuchota-t-il au creux de l'oreille. Et la deuxième, tu ne peux t'empêcher de le regarder, même si pour tout le monde, là en ce moment toute ton attention m'est accaparée, je sais que tu regardes toute les quinze secondes environ vers le jardin où tu l'as envoyé s'amuser, tu n'as jamais eu aussi peur pour Alexander Flaemont, ni fait aussi attention à lui. Tu as constamment peur qu'il s'envole et qu'il te laisse de nouveau, même si tu sais que ce n'est pas vraiment ton père.
- Albus, ne dis plus rien…
- Je vais te dire une dernière chose, je comprends. Mais viens me voir de temps en temps, quand même, 20 ans sans voir sa meilleure amie, c'est très long, d'accord ?
- C'est, d'accord, j'essaierai. Et ce nouveau professeur, tu me la présentes.
-Minerva, c'est bon tu peux venir, dit-il en se retournant vers le coin opposer de la salle vers une grande dame aux cheveux noirs serrés en un chignon sévère, qui s'avança vers eux. Minerva Mcgonagall, je te présente l'ancien professeur de métamorphose et une, non plutôt ma meilleure amie Aria Lyra Flaemont Potter, qui l'a été juste avant moi, et qui était un bien meilleur enseignant que je ne le fus jamais.
- Enchantée de vous rencontrer professeur Minerva Mcgonagall, dit-elle en lui tendant la main.
- Moi de même. C'est même un honneur, Albus est intarissable à votre sujet, je crois que vous êtes secrètement son modèle pour la discipline et les méthodes d'enseignement.
- Ah, la discipline, si vous saviez toute les règles qu'Albus et moi avons enfreintes pendant notre scolarité, enfin non pas tant que ça, on en est plutôt à l'origine.
- Aria, je t'en prie.
- Albus, Albus, j'ai besoin de quelqu'un qui puisse veiller sur l'école et sur toi, lui répondit-elle. Maintenant, si cela ne te dérange pas mon cher Albus, je vais renseigner cette chère Minerva sur toutes tes petites manies, dit-elle alors qu'elle l'entraînait vers la terrasse, vous pouvez m'appeler Aria. Et si vous avez un problème quel qu'il soit envoyez-moi un hibou, que ce soit avec Albus, ou un élève ou l'enseignement, ma porte vous sera toujours ouverte.
« C'était une chouette journée, grand-ma', ton cadeau était génial, j'ai adoré volé, à l'école je serai dans l'équipe de Quidditch comme toi et grand-père Henry et on gagnera la coupe ! Grand-pa' Henry était comment ? demanda le petit garçon allongé dans son lit emmitouflé dans ses couvertures avec sa grand-mère qui le câlinait alors qu'il s'endormait tranquillement.
- Je te raconterai mais pas ce soir, maintenant c'est l'heure de dormir mon petit chéri.
- Reste avec moi, dit-il en l'encerclant de ses petits bras et fermant les yeux. Grand-ma', j'ai vu un petit garçon comme moi mais il ne s'amusait pas, ne souriait pas, restait près des grandes personnes sans rien dire, il avait l'air très triste…
- Dors, mon petit ange, dit-elle alors que la porte de la chambre s'ouvrait.
- Ah, vous êtes là.
- Oui, nous sommes là, Flaemont, je couchais le petit bonhomme, dit-elle en desserrant les bras du petit bonhomme de sa taille pour se lever, qui resserra sa prise sur elle.
- Je crois que mon fils t'aime beaucoup plus que nous, ses parents.
- Tu sais très bien qu'il vous aime tout autant mais il ne vous voit pas beaucoup, vous travaillez tous les deux beaucoup trop et moi je suis tout le temps présente, et quand vous le voyez, vous ne lui posez aucune barrière, et ton fils adore les barrières dans le but de les franchir.
- Il te ressemble beaucoup plus qu'à moi ou à Euphémia, c'est hallucinant : le Quidditch, voler, franchir les barrières, faire des blagues. J'ai l'impression d'assister à ton enfance, maman, toutes les histoires qu'oncle Silas me racontait. Je ne l'avais jamais vu aussi heureux, que cet après-midi sur son petit balai.
- Il avait besoin d'une petite distraction, toutes ces grandes personnes ce n'est pas encore marrant pour lui. Mais, tu verras d'ici quatre ans environ, il s'éclatera dans ce genre de réunion, dit-elle en réessayant de se lever.
- Arrêtes d'essayer de partir, il ne veut pas te lâcher, maman.
- Il faut pourtant qu'il comprenne qu'il ne peut pas tout avoir, c'est important.
- Mais, ce ne sera pas le cas ce soir, la leçon sera pour une autre fois maman. Dormez-bien, dit-il en les embrassant tous les deux avant de partir alors qu'Aria s'installait pour dormir avec son petit-fils."
C'était un bel après-midi du mois de juin, le soleil brillait répandant sa douce chaleur pour le moins assez inhabituelle dans cette région de l'Angleterre. Une petite fille jouait dans son jardin, elle se balançait, ses magnifiques cheveux roux volaient derrière elle, elle souriait le vent créé la rafraîchissait mais on pouvait cependant distinguer des larmes qui coulaient le long de ses joues brillant grâce aux rayons du soleil. Aujourd'hui, cela faisait deux ans jour pour jour qu'elle n'avait revu son père, une mission qui dure deux ans, c'est trop long. Depuis plus de 6 mois sa mère s'abrutissait dans le travail, ses gardes à l'hôpital se faisaient de plus en plus nombreuses, duraient de plus en plus longtemps, des fois elle ne rentrait pas pendant trois jours d'affilée. Sa mère lui manquait, son père lui manquait et sa sœur commençait à la trouver bizarre comme tous les autres enfants de son école, à cause des choses qu'elle pouvait faire. Elle se sentait seule, seule comme jamais.
« Lily, Lily, que fais-tu ?
- Je ne fais rien Pétunia, tu vois bien.
- Lily, descends ! Maintenant ! Les voisins pourraient te voir !
- Mais, je ne fais rien Pétunia, je joue. Je fais de la balançoire.
- Non, Lily. Tu voles. Mais maintenant, tu redescends vers la terre ferme.
- Pourquoi ? Je suis si bien là-haut, plus de problème. Le monde est si petit et si vaste de là-haut ! Viens avec moi, Pétunia, dit-elle en lui tendant la main.
- Tu es trop bizarre, trop bizarre. Je vais tout raconter à maman ou à papa !
- Papa est rentré ! s'écria-t-elle en souriant, descendant vers le sol, ses cheveux lui faisant comme un halo et s'élançant vers la maison. Arrivée sur le seuil de la porte, elle se stoppa, un homme vêtu d'un uniforme bleu, de nombreuses étoiles sur la poitrine la fixait d'un regard émeraude semblable au sien. Papa ! dit-elle en se jetant dans ses bras.
- Ma douce Lily, ma douce et petite Lily, psalmodiait-il contre ses cheveux qu'il caressait.
- Papa, pleurait-elle, tu es rentré, tu es rentré. Dis, tu ne vas plus repartir, maintenant ? Tu restes pour toujours ?
- Oui, je suis rentré, je suis là et pour longtemps pas pour toujours mais pour longtemps, mon petit bébé.
- Je ne suis pas un petit bébé, papa. Je suis une grande fille, j'ai huit ans, maintenant.
- D'accord, tu es grande fille mais une grande fille qui restera toujours mon petit bébé, à moi.
- Tu m'as manqué. Tu étais où ? T'as vu quoi ?
- Ça y est ma petite curieuse est de retour, dit-il en la faisant tournoyer dans les airs. »
Elle était dans les vestiaires, assise sur un banc, recroquevillée sur elle-même, sa blouse bleu ciel gisait au sol, elle ne pouvait partir. Elle n'arrivait pas à rentrer chez elle, elle aimait ses filles plus que tout, elles étaient son univers mais son mari lui manquait terriblement, elle n'arrivait plus à supporter son absence. Elle devait partir, quitter l'hôpital mais elle s'en sentait incapable. « Ir', tu devrais rentrer chez toi. Je peux te ramener si tu veux. Ne reste pas ici, une journée de plus. Tes filles ont besoin de toi. Allez, debout maintenant, on rentre.
- J'en suis incapable Lorelai. Charles n'est toujours pas rentré. Je ne peux plus affronter cette maison vide de sa présence, c'est trop dur.
- Je m'en fiche, et je t'embarque pour aller voir ma filleule, dit-elle en la tirant hors des vestiaires. »
Ils étaient installés sur le Canapé, serrés l'un contre l'autre, père et fille se retrouvant. « La France est magnifique, la principale base de l'aviation est située dans le sud entre terre, mer et montagne, c'est magnifique.
- Encore, encore, encore, dit-elle en sautillant sur le canapé.
- Après la France, je suis parti en Italie, juste au sud, à Rome.
- Rome, papa, tu es allé à Rome ?
- Oui, ma chérie.
- Tu as vu le Colisée ? Et la place St Pierre ?
- Oui, ma chérie, j'ai vu tout cela.
- C'était comment ? Les couleurs ?
- Alors, il y avait… commençait-il alors qu'on pouvait entendre une clef tourner dans la serrure de la porte d'entrée, il chuchota alors, je crois ta mère rentre, on va l'accueillir…
- Oui, oui, oui, dit-elle en s'élançant vers la porte alors que celle-ci s'ouvrait. Salut tante Lorelai, elle est où maman ?
- Et alors Lilynette, on ne salue pas sa marraine correcte… commença-t-elle mais en voyant la moue boudeuse de la fillette, elle lui chuchota en se décalant, juste derrière moi.
- Maman cria-t-elle se jetant sur sa mère. Tu es restée trop longtemps à l'hôpital. Il est revenu.
- Qu'est-ce que tu… c'est à ce moment-là qu'elle le vit. Charles, Charles, tu es rentré, enfin, dit-elle en se jetant dans ses bras grands ouverts et le serrant contre elle de toutes ses forces, elle l'embrassa. Elle ne pouvait pas le lâcher. Charles chuchotait-elle contre ses lèvres, ses douces lèvres qu'il lui avait tant manquées, qu'elle ne quittait que pour y revenir de plus belle, leur corps se collant de plus en plus.
- Eh, maman, papa. Stop, arrêtez, arrêtez. Je veux pas de petit frère ou petite sœur maintenant.
- Maggie, chuchota-t-il contre ses lèvres, Ir', on devrait arrêter, dit-il en ponctuant chaque mot de baisers, de s'embrasser.
- Tu m'as trop manqué, deux ans Charles, deux ans sans pouvoir te toucher, te voir, t'embrasser, tout simplement vivre avec mon mari.
- Et je compte bien te montrer combien tu m'as manqué mais pas tout de suite, ce soir dans notre chambre quand nous serons seuls tous les deux sans public qui réclame notre attention.
- Ah, ben c'est pas trop tôt, vos démonstrations d'amour, bien qu'elles soient compréhensibles, sont très dérangeantes et cela même pour moi, déclara avec ses grands airs Lorelai. Je vais vous laisser à vos retrouvailles en famille. Je suis très heureuse que tu sois de retour en entier Charles.
Jamais un dîner dans la maison des Evans ne fut aussi joyeux, les sourires ne quittaient pas les visages, les éclats de rire avaient remplacé les larmes, et même Pétunia n'aborda pas l'incident de l'après-midi. Ils rattrapaient le temps perdu : parlaient, discutaient, riaient… ils vivaient, et formaient de nouveau une famille après deux ans de séparation.
Enlacés l'un contre l'autre, leurs peaux perlaient de sueur, la respiration haletante, ils ne disaient rien, ils se regardaient, se redécouvraient. Charles faisait glisser ses mains le long des bras nus de sa femme qu'il connaissait par cœur, chaque aspérité, chaque cicatrice… « Cicatrice ? Depuis quand avait-elle cette cicatrice ? pensait-il. Magg…
- Chut, Charles, tais-toi.
- Mais, cette cica…
- C'est rien du tout, l'interrompit-elle très rapidement, trop rapidement.
- Quelque chose te tracasse Maggie, dis-le moi. Je t'en prie, tu m'inquiètes.
- C'est Lily.
- Qu'a-t-elle ? dit-il la panique montant en lui.
- Rien, enfin j'en sais rien. Pétunia n'arrête pas de dire qu'elle fait des choses bizarres, tout comme son directeur qui m'a convoquée à plusieurs reprises ces trois derniers mois. Elle leur fait peur, et elle se renferme, elle n'a aucun ami. Et, je m'inquiète, j'ai peur pour elle encore plus que pour toi quand tu es en mission. Je n'arrive plus à gérer, contenir cette peur.
- Maintenant, je suis rentré. Tu peux ouvrir les vannes, dit-il en la serrant encore plus fort contre lui. Et puis, même si Lily est bizarre comme le disent certaines personnes et Pétunia. Mais Lily reste notre parfait petit bébé, et nous l'aimons et pour l'instant c'est tout ce qui importe. »
Le mois de juin avait laissé place à juillet, la chaleur n'avait pas le moins du monde diminué. La famille Evans avait pris pour habitude de sortir se promener sur les berges du lac toutes les après-midis, ses sorties en familles les rapprochaient, les soudaient. Lily marchait en avant de la petite troupe. Depuis plusieurs jours Lily se sentait observée, espionnée, elle avait même eu l'impression de voir une ombre derrière elle, qui l'observait hier après-midi. Cela faisait plusieurs minutes qu'elle n'entendait plus les rires de son père et de sa mère ni les protestations de sa sœur, le silence l'entourait tout comme les marguerites qui voletaient dans les airs. Une brindille craqua. Elle se retourna vers la source du bruit et déclara : « Je sais qu'il y a quelqu'un, alors sortez de l'ombre. » Une ombre se déplaça et sortit de l'ombre. Il s'agissait d'un petit garçon d'environ huit ans comme elle, habillé de vêtements beaucoup trop grands pour lui. « Pourquoi tu me suis ? Réponds-moi ! »
- Tu es comme moi.
- Bien sûr que l'on est pareils ! Nous sommes des êtres humains ! Tu n'es pas futé.
- Pas dans ce sens, je peux faire les mêmes choses que toi, dit-il en faisant lui aussi léviter une marguerite.
- Toi aussi, tu fais des choses bizarres, dit-il en souriant. Je m'appelle…
- Lily… Lily… entendirent-ils au loin. Lily, où es-tu ?
- Lily, dit-une jeune fille aux cheveux blonds, avec qui tu discutes ? demanda-t-elle avec du dégoût dans la voix. Il fait des choses bizarres lui aussi.
- Va-t'en, petite moldue !
- Lily, on rejoint papa et maman, maintenant, dit-elle, autoritaire, en tirant sa sœur par le bras.
- Au revoir, à bientôt, peut-être…
- Severus, cria le garçon bizarre. Je m'appelle Severus, cria-t-il encore plus fort.
- A bientôt Severus, lui cria la petite à travers les ajoncs qui maintenant la lui cachaient.»
« Mesdames, Messieurs bonsoir, voici les titres de votre édition du soir. Entre magie et grand spectacle, le célèbre groupe de rock, The Beatles se produira ce soir à Londres. Mais aussi, le satellite canadien ISIS s'est… »
- Charles éteins-moi cette télévision, maintenant !
- Mais, Maggie…
- Non, Charles pas ce soir. Ce soir, c'est l'anniversaire de Lily, c'est un repas de famille avec un très bon gâteau, alors maintenant, tu sors de ce canapé et tu vas me chercher les filles, le repas est en train de refroidir.
- A vos ordres, mon colonel, dit-il en gravissant l'escalier. Lily, Pétunia, à table ! Le dîner est servi ! Pétunia ? Qu'est-ce que tu as ? dit-il en s'approchant et s'agenouillant devant elle.
- C'est Lily, dit-elle en reniflant, elle recommence. Papa, elle me fait peur. C'est ma petite sœur, et je l'aime, mais elle est bizarre. Et son ami, qui habite là-bas dans l'Impasse du Tisseur me fait peur. Il dit qu'il est un sorcier, quand il le dit il a l'air si fier, ainsi que Lily. Quand j'arrive pour ramener Lily à la maison, il me regarde comme un insecte insignifiant, et sort un « moldue ». Papa, Lily va s'éloigner de nous.
- C'est Severus, Pétunia, c'est l'ami de Lily, on n'est pas obligé de l'aimer mais c'est le seul qu'elle s'est fait. Il est important pour elle. Mais Pétunia écoute-moi bien, Lily se sent différente et d'une manière elle l'est, mais elle reste ta petite sœur que tu aimes, et jamais elle ne voudra s'éloigner de nous. Allez, descends, ta mère t'attend, je vais chercher Lily, dit-il alors qu'il la poussait vers l'escalier et se relevait, se dirigeant vers la chambre de Lily. En entrant dans la chambre, il ne vit que du désordre.
- Papa, je vais tout expliquer, dit Lily les yeux menthe à l'eau.
- Tu vas m'expliquer, quoi ? dit-il ses yeux émeraude inspectant le visage de sa fille. Je t'écoute, dit-il en s'asseyant sur le lit et tapotant la place à côté de lui, qu'elle rejoignit.
- Je vais devoir partir.
- Comment cela ?
- Toutes ces choses qui m'arrivent depuis quelques temps, elles se produisent parce que je suis capable de faire de la magie parce que je suis une sorcière. Non, pas comme les méchantes dans les dessins animés, mais plutôt comme Merlin et Morgane, des légendes arthuriennes, capables donc du bien comme du mal. Et, il existe une école pour les gens comme nous, qui est loin très loin d'ici, je devrais y rester toute l'année sauf pour les vacances. Et j'ai peur, Pétunia et maman, on a toujours été ensemble, peur de la séparation. Alors, si je …
- Lily, écoute-moi bien, tu es courageuse, forte, et pleine de bonne volonté. Tu vas y arriver. Mais ne te renfermes pas sur toi, ne te met pas en colère. Aujourd'hui, c'est ton anniversaire, alors tu descends fissa, on a un très bon gâteau et un très bon repas à déguster, et tout cela en famille. Nous ta famille, Lily, et nous t'aimons de tout notre cœur même si tu es différente. Okay ?
- Okay, on descend, alors, dit-elle en se levant le sourire aux lèvres. J'espère qu'il y a plein de chocolat, continua-t-elle rêveuse. Sa famille l'aimait et l'aimerait toujours pensa-t-elle.
Ce fut l'une des plus belles soirées d'anniversaire qu'elle connut, mais les jours heureux ne sont pas faits pour durer. Moins d'un mois plus tard, son père reparti pour une de ses missions à l'un des quatre coins du monde. Sa mère s'enferma alors de nouveau dans le train infernal de l'hôpital et des interminables gardes. Et sa sœur, même si elle essayait de veiller et de prendre soin d'elle, elle le sentait, s'éloignait peu à peu d'elle au profit de ses nouvelles amies du secondaire. Elle ne pouvait pas lui en vouloir de s'éloigner en public mais elle avait peur de quand cette attitude atteindrait le cercle privé, que Pétunia ne la considèrerait plus comme sa mère même à la maison. La seule lumière dans sa vie était Severus et son amitié, qui la préparait à l'école.
« James Henry Potter, reviens ici tout de suite !
- Non, non, non, criait un petit garçon courant à travers les couloirs. »
Il arriva devant la porte qui l'intéressait, il l'ouvrit et pénétra à l'intérieur de la pièce sombre refermant précipitamment la porte en un bruit sourd, en s'y adossant. Il rêvait d'explorer cette pièce qui lui était interdite. Braver l'interdit l'excitait mais cette fois, il voulait percer un secret : le mystère de la pièce interdite. Il s'éloigna de la porte, peu de lumière pénétrait dans la pièce; de lourds rideaux empêchaient la lumière du soleil d'automne d'éclairer la pièce. Il fallait qu'il soit rapide dans son inspection, dans moins de deux heures sa grand-mère aurait fini d'inspecter toute la pièce du manoir et une partie du jardin. Il se dirigea vers le rideau qui se trouvait en face de lui, pensant apporter un peu de lumière, il le tira, dévoilant d'immenses étagères remplies de livres. « C'est pas vrai, c'est une bibliothèque ! On m'a caché une bibliothèque ! ». Il se dirigea vers un autre rideau qui dévoila encore des rayonnages de livres, ainsi de suite, arrivé devant le dernier, désespéré de ne rien découvrir d'autre que des livres, il le tira sans conviction. Mais ce qu'il vit le laissa sans voix. Deux portraits lui faisaient face, mais ils ne bougeaient pas, comme ceux des moldus, sauf qu'il arrivait à sentir l'aura magique de la peinture qui permettait les mouvements, c'est juste qu'il n'y avait plus de vie ou la magie n'était plus assez forte. Pourtant, plus il les regardait, plus ils le perturbaient, plus il s'accrochait aux détails, plus ils l'avaient l'impression de se regarder dans un miroir vieillissant, sur le tableau le plus à droite. Celui-ci représentait un jeune homme aux yeux de la même nuance chocolat, aux mêmes cheveux de jais en bataille, avec un épi exactement au même endroit, le seul que sa grand-mère n'arrivait pas à domestiquer. Et ce sourire en coin, c'était celui qu'il servait à tout le monde quand il préparait quelque chose.
Cependant, le tableau voisin appelait son regard, et ce qu'il y vit le bouleversa, son cœur battait la chamade. « Qu'elle est belle ! » murmura-t-il en approchant la main du cadre, lorsqu'il le toucha une douce lumière dorée les relia. Une douce voix s'éleva du cadre : « Où suis-je, pourquoi fait-il si sombre ? Mon amour, tu es là, continua-t-elle plus calme. »
Tout à coup, il se sentit tiré en arrière, brisant le lien. Sa grand-mère se tenait face à lui, le visage inquiet, plus inquiet qu'il ne l'avait jamais vu et lui dit d'une voix calme et autoritaire : « James, écoutes-moi bien c'est très important, tu vas partir de cette pièce très vite, et vas me trouver Bly, et passe un coup de cheminée à Albus. Vite ! »
Jamais, il n'avait couru aussi vite dans les dédales du manoir à la recherche de Bly, qui apparut subitement devant lui : « Maître James, vous me cherchiez ?
- Oui, grand-ma' Aria, veut te voir dans la pièce interdite tout de suite, cria-t-il en tournant vers le salon et la cheminée. Il prit alors en vitesse de la poudre de cheminette et sans reprendre son souffle tandis qu'il la lançait dans la cheminée, il cria: "Albus Dumbledore!".
- Mon petit James, que tu as grandi, j'…
- Désolé, de vous interrompre Monsieur, mais Grand-m..
- Qu'a Aria ?
- Je sais pas, mais elle veut vous voir, c'est important. J'ai pénétré dans la pièce interdite.
- J'arrive, dit-il alors que le son diminuait et quelques secondes plus tard l'homme arrivait dans le salon des Potter. Ne t'inquiète pas petit Jamie, je m'occupe d'Aria, vas dans ta chambre et n'en sors pas, c'est bien compris?
- Oui, monsieur, dit-il en allant s'enfermer dans sa chambre.
- Alors qu'Albus pénétrait dans la pièce « interdite », Aria se retourna vers lui, les yeux rougis par le chagrin. « J'ai entendu sa voix, pour la première fois de ma très longue vie, j'ai entendu la voix de ma mère, sanglotait-elle. Oh, Albus. Comment va-t-il ?
- Il va bien. Ne t'inquiète pas, dit-il en la serrant dans ses bras, la réconfortant. Il s'inquiète pour toi.
- Je vais aller, le voir, dit-elle en sortant de la pièce. Merci, Albus. Tu pourras sceller la porte, James ne doit plus pouvoir entrer dans cette pièce avant l'heure."
Elle ouvrit doucement la porte de la chambre de son petit-fils, il était allongé sur son lit, les mains sous la nuque, réfléchissant. « A quoi tu penses, James ?
- Aux tableaux que j'ai vus dans la pièce interdite.
- Que veux-tu savoir? dit-elle en s'asseyant sur le rebord du lit.
- Qui étaient-ils ? Et ce lien d'or, qu'était-ce ?
- Ce sont mes parents, tes arrière grands parents, Lyra et John Flaemont, âgés d'environ 20 ans.
- Pourquoi ne m'as-tu jamais dit que je ressemble comme un jumeau à ton propre père, grand-ma'?
- Parce que ce n'est pas important, écoute-moi bien James, ce n'est pas important que tu lui ressembles, n'essaies pas de trouver des informations sur lui, sur eux. Ils sont morts, toi non, alors pense plutôt à ta prochaine blague.
- Ne t'inquiète pas grand-mère, lui dit-il alors qu'elle quittait la chambre, cependant dès que celle-ci fut partie, il dit d'une voix rêveuse, jamais je ne pourrai oublier ces yeux d'émeraude ni ces cheveux de feu, jamais. »
La sonnette retentissait dans la maison. « Lily, veux-tu bien aller ouvrir ?
- Oui, maman, dit-elle en se dirigeant vers la porte qu'elle ouvrit. Mais ce qu'elle vit derrière la surprit au plus haut point. Une dame d'une trentaine d'année se tenait sur le seuil de la porte, habillée d'une robe vert d'eau passée de mode et hors du temps, les cheveux ramenés en un chignon serré sur la nuque.
- Bonjour mademoiselle, puis-je parler avec vous et vos parents ?
- Euh, oui, oui, entrez. Maman, il y a une dame qui veut te parler.
- Et votre père ?
- Mon mari est en mission, madame, nous ne savons pas quand il reviendra.
- Bien, installons-nous, vous avez dû remarquer que lorsque votre fille cadette ressent une émotion forte qu'elle soit bénéfique ou non, il se passe des choses étranges autour d'elle.
- Oui, bien sûr, nous avons même été convoqués de nombreuse fois à l'école à ce sujet.
- Je dois vous dire quelque chose qui vous choquera mais votre fille Lily Annabeth Evans est une sorcière, ces manifestations bizarres sont causées par son flux magique en développement non contrôlé par une baguette. Votre fille a une place dans notre école de magie, qui est faite pour elle, où elle sera encadrée et protégée. C'est le seul endroit en Grande-Bretagne où elle pourra apprendre la maîtrise de son pouvoir magique. Je sais que cela peut vous paraître difficile de vous séparer de votre fille tout au long de l'année scolaire…
- Ne vous inquiétez pas madame, nous savons depuis longtemps que notre fille n'est pas comme nous... qu'elle a quelque chose en plus. Je suis rassurée de savoir qu'elle n'est pas seule au monde, que d'autres personnes lui ressemblent.
- Bien, je vous laisse la lettre contenant la liste de toutes les fournitures et les instructions pour vous les procurer, celles-ci étant assez spéciales. Cependant, si vous avez la moindre question, envoyez-moi un courrier, je vous répondrai avec plaisir. Je vous laisse madame Evans, je vous reverrai à la gare de King's Cross, la veille de la rentrée, dit-elle en s'en allant comme elle était venue.
- Voilà, une rencontre bien étrange, dit la mère à sa fille.
- Tu veux dire très intéressante, maman, dit-elle les yeux brillants. Il faut que je le dise à Sev'. Je peux aller le voir, s'il te plaît, s'il te plaît…
- Oui, bien sûr mais ne rentre pas trop tard, lui cria sa mère alors que Lily sortait dans la rue rejoindre leur coin à Severus et elle.»
Aria Potter était dans ses pensées, assise à son bureau, James partait à Poudlard, elle ne pourrait plus veiller sur lui, mais il fallait qu'elle continue, elle ne pouvait pas le laisser partir comme cela sans être sûre qu'il serait en sécurité, que l'on veillerait sur lui. C'est alors qu'elle entendit un coup de bec sur le carreau de la vitre, c'était une chouette brune perlée de taches blanches, celle d'Albus, une lettre à l'emblème de Poudlard était attachée à une de ses pattes. Elle fit alors rentrer l'animal dans son sanctuaire et détacha avec entrain l'enveloppe de la patte. Elle tenait entre ses mains fébriles cette enveloppe. Elle détacha avec empressement la cire qui fermait l'enveloppe. Elle tira alors la lettre de son grand ami de son étau de papier. Elle n'était point longue, elle reconnut encore l'écriture en pattes de mouche d'Albus.
« Très chère Aria,
Je sais bien qu'à de multiples reprises tu as refusé le poste de professeur de défense contre les forces du mal, mais j'ai besoin de toi, Aria. La rentrée scolaire est dans moins d'une semaine et ce poste reste à pourvoir. Je t'en prie, Aria, je t'en prie rends-moi ce service.
Ton plus fidèle ami A. »
Voilà, la solution s'offrait à elle. Elle deviendrait professeur de défense contre les forces du mal, pour cette année-là seulement. Elle prit alors la plume et répondit à l'affirmative à Albus pour la première fois en dix ans qu'il lui demandait d'occuper le poste de professeur contre les forces du mal. Elle veillerait sur James pendant encore un an, et elle pourrait ainsi se rassurer pour le laisser voler seul dès l'année suivante.