« Sombre secret » CHAPITRE 6
Bonjour ! Tout d'abord, je vous souhaite à tous une bonne année, et puis surtout une bonne santé ! Je m'excuse pour mon affligeant retard, mais comme toujours, la priorité aux cours et aux devoirs (et croyez-moi, c'est pas ça qui manque…). Toujours étant que j'ai finalement réussi à vous sortir ce chapitre ! Je ne vous dis rien en ce qui concerne le chapitre d'aujourd'hui, pour une reprise en douceur, et vous laisse le découvrir…
Réponse aux reviews :
Sazawen : Merci beaucoup pour ta review ! En ce qui concerne le garçon du mail, tu sauras sous peu ce qu'il désire… ;) Pour tes questions sur ce chapitre, en tout cas, je vais te laisser découvrir ça par toi-même ! Aha et pourtant, mes chapitres font quasiment tous la même longueur à chaque fois ! x) Mais celui d'aujourd'hui est plus long que la dernière fois. Enfin j'espère que celui-ci te plaira, et qu'il te permettra de voir quel tournant je compte faire prendre à l'histoire !
Kama-chan59 : Merci ! Voici la suite, en espérant qu'elle te plaise. Et effectivement, tomber dans un piège pareil, c'est tomber en enfer. Le pire dans tout ça, c'est que ça arrive plus souvent qu'on ne peut le penser… Avoir un bourreau, un chanteur, ça peut nous tomber sans même que l'on s'en aperçoive.
Neko Tenshi : Merci beaucoup d'avoir laissé une review ! Effectivement, Kise est bien mal en point, et est psychologiquement déboussolé pour le moment. ''S'adapter'' à cette situation et en comprendre toute l'ampleur est une étape très dure pour lui. Pour ce qui est du rapprochement avec Aomine, et de si Kise parlera de ses problèmes à ce dernier, je vais te laisser voir ce qu'il en sera au fil de l'histoire… En tout cas, je suis contente que tu apprécies cette histoire, et j'espère qu'il en sera de même avec ce chapitre !
Lawiki : Merci beaucoup à toi ! Je suis vraiment contente que ce début d'histoire te plaise. Effectivement, j'attaque ici un sujet sensible. Ça me tenait à cœur, alors je tenais vraiment à l'aborder. Je suis heureuse de savoir que jusqu'ici, ça tient la route ! Encore merci à toi.
Laura-067 : Merci pour cette review. Certaines de tes interrogations auront une réponse dans peu de temps, alors je vais te laisser découvrir ça avec la suite… ;)
Bonne lecture à tous !
Il dévala les marches rapidement, manquant presque de louper la dernière et de tomber piteusement au sol. Finissant de boutonner sa chemise blanche, il entra dans la cuisine et fut directement accueilli par une odeur délicieuse qui flottait dans l'air.
L'adolescent regarda la table qui était dressée avec minutie, comme si cela était la chose la plus importante qui soit, et eut une petite moue.
– Je ne vais pas pouvoir rester manger avec toi, maman…
– Pourquoi ça, Ryouta ?
Il regarda sa montre bien accrochée à son poignet, comme pour confirmer ses pensées intérieures.
– Il est déjà tard, je ne voudrais pas être en retard et faire attendre mes amis.
Sa mère eut un petit soupir déçu, qui lui arracha une grimace. Bien entendu, lui aussi aurait aimé manger avec elle et profiter du moment. Bien qu'ils habitaient seuls tous les deux, il avait la désagréable sensation que plus le temps passait, moins ils trouvaient le temps de pouvoir manger tous les deux, comme au bon vieux temps. Si il s'était levé plus tôt, il aurait pu, mais à l'heure actuelle la question ne se posait plus…
– Tu aurais dû me réveiller, maman. Il est déjà treize heures.
Elle jeta un rapide coup d'œil à son fils, toujours debout à côté de la table dressée, avant de continuer à mélanger le repas se trouvant dans une grande casserole, encore sur le feu, à l'aide d'une cuillère en bois.
– Tu as mauvaise mine je trouve, ces temps-ci. Et encore, j'avais l'impression que c'était pire après que tu sois rentré des cours. Je voulais te laisser dormir pour reprendre des forces.
Kise eut un sourire tendre sur le visage, avant d'enjamber la courte distance qui les séparait. Arrivé à sa hauteur, il l'embrassa sur la joue, lui arrachant un rire par la même occasion.
– Merci.
Sa mère lui ébouriffa les cheveux, ce qui eut le don de le faire grogner de mécontentement.
– On avait dit pas les cheveux, maman…
– Allez, file. Ce n'est pas toi qui disait qu'il était déjà tard ?
A ces mots, il regarda une nouvelle fois sa montre, lui rappelant qu'il n'était effectivement pas le moment de discuter. Il fit un dernier sourire et un signe de main à sa mère avant de retourner précipitamment dans le couloir. Il attrapa sa veste, suspendue au porte-manteau, et l'enfila rapidement. Kise mit la main dans sa poche étant à gauche, tâtant celle-ci à la recherche de son porte-monnaie.
Une fois certain qu'il s'y trouvait bien, il ferma son manteau qu'il ne manqua pas de resserrer autour de lui.
– Ne ferme pas la porte Ryouta, je vais manger rapidement et sortir faire des courses !
– Ça marche. Bonne journée !
– A toi aussi mon cœur.
Il ouvrit la porte, prêt à braver le froid hivernal et l'humeur maussade des passants dû aux quelques gouttes qui n'en finissaient plus de tomber. Il descendit les quelques marches du perron et se dépêcha de partir de chez lui, voyant l'heure défiler de plus en plus.
Kise ne pouvait tout de même pas se permettre d'être en retard. Aomine était celui qui était connu pour toujours l'être, alors si celui-ci était là avant lui, il pouvait très bien considérer cela comme une véritable honte. Et il était sûr que, comme par hasard, le basané ne manquerait pas de le tanner avec ça et d'en faire toute une histoire alors qu'il était bien évidemment le moins bien placé pour parler…
Une petite fille et sa mère passèrent juste à côté de Kise. La fillette parlait vivement, rayonnante de bonne humeur, et semblait raconter diverses histoires à sa mère. Celle-ci l'écoutait, semblant être habituée à son débit de parole assez conséquent. Toutefois, le blond fut interpellé quand elles le dépassèrent, puisqu'un détail sembla capter son attention.
Il se retourna et vit qu'une peluche, en forme de lapin rose, était tombée par terre. Il la ramassa et fit l'effort de l'épouster rapidement, avant de rediriger son regard vers la petite fille. Le petit sac à dos qu'elle portait était grand ouvert, si bien que la peluche avait dû glisser de celui-ci pour enfin se retrouver au sol.
Les lèvres tremblantes par le froid, il les rattrapa en quelques enjambées, jusqu'à se retrouver derrière elles.
– Excusez-moi ?
La première à se retourner fut la mère, qui regarda l'adolescent d'un air interrogatif, mais surtout méfiant. Il y avait très peu de personnes dans la rue, si bien peut-être qu'elle en venait à croire qu'il essaierait de l'attaquer, ou toute autre chose que, bien sûr, il ne ferait jamais.
– Oui ?
– Votre fille a fait tomber sa peluche. Tenez.
Sa voix déraillant à cause du froid qui avait enroué sa gorge, il tendit le fameux jouet qui était la source de cette altercation. La petite fille, qui ne prêtait pas davantage que ça à la soudaine apparition du blond, le trouva soudainement bien vite intéressant. Elle lui prit la peluche des mains, un grand sourire aux lèvres, ses joues et ses oreilles rougies par la température extérieure décidément bien basse.
– Merci infiniment, le perdre l'aurait vraiment rendu très triste. Alors ma chérie, qu'est-ce qu'on dit au garçon ?
– Merci d'avoir retrouvé mon doudou !
Attendri, Kise sourit doucement à la fillette qui serrait désormais le petit lapin entre ses bras emmitouflés dans sa doudoune.
Il les salua rapidement, ne souhaitant pas se rendre plus en retard qu'il ne l'était déjà, et reprit la même direction qu'il empruntait jusqu'alors. Il soupira, laissant un petit nuage de fumée blanche se former devant lui, jusqu'à disparaître aussi soudainement qu'il était apparu.
Kise était vraiment un adolescent normal. Il était comme les autres. Cette simplicité de vie, cette routine si habituelle pour tant de lycéens en était presque affligeante. Tout semblait si morne. Il s'était levé ce matin et était allé en cours. Comme toujours, il s'y était ennuyé. Certains l'endormaient plus que d'autres tandis que quelques cours réussissaient tout de même à capter son attention et à l'intéresser assez pour qu'il prenne même des notes au cours de ceux-ci. Mais globalement, il restait assis sur une chaise à ne pas faire grand-chose, comme tous ceux qui l'entouraient. Ensuite, à la fin de ces quelques heures de cours, il était rentré chez lui. Il avait rapidement discuté avec sa mère et s'était couché pour se reposer. Une fois réveillé, il s'était rhabillé convenablement, avait discuté quelques minutes et était sorti.
Puis, pour continuer cette journée banale de lycéen, il avait parlé à une inconnue, pour pouvoir rendre la peluche à sa fille, qu'elle avait perdu juste un peu plus tôt. Quoi de plus normal qu'un tel échange ? Qu'est-ce qui faisait que dans une journée pareille, Kise pouvait se différencier des autres ? Rien, absolument rien. Car il était comme tout le monde. Ses journées étaient rythmées d'actes tout à fait ordinaires, que d'autres pouvaient même faire au même instant que lui.
D'un point de vue extérieur, telle était sa vie. Il n'y avait de toute manière pas grand-chose d'autres à en dire. Sa vie n'aurait pas la prétention de pouvoir finir en roman. Toutefois, si un écrivain en aurait dû décrire les faits, il s'y serait pris autrement. Il aurait su, entre les lignes, livrer quelques détails qui tisseraient une histoire où, justement, les plus petits éléments avaient une importance plus grande qu'il n'y paraissait.
Kise n'avait pas souri tendrement lorsque les paroles de sa mère avaient trahi l'attention qu'elle portait à son égard, il avait souri car il était soulagé qu'elle ne connaisse pas la vérité.
Les lèvres de Kise n'étaient pas tremblantes par le froid, mais par le stress.
Sa voix n'avait pas déraillé à cause du froid, mais par l'inquiétude que ces personnes lui veuillent du mal.
Il n'avait pas été attendri par la petite fille, mais rassuré que celle-ci et sa mère ne le connaissent pas.
Mais surtout, Kise n'était pas parti rapidement parce qu'il était en retard, laissant ainsi cette mère de famille seule alors qu'elle aurait aimé le remercier une nouvelle fois, non. Il avait fui, tout simplement.
Les gestes banals de Kise cachaient en vérité des messages bien plus profonds que ce sur quoi tout un tas de personnes ne s'arrêteraient pas. Ses sourires n'étaient plus sincères. Ils n'étaient plus rayonnants, ne transmettaient plus une joie de vivre communicative et ne parlaient plus d'eux-mêmes comme ils le faisaient avant. Chaque esquisse que formaient ses lèvres avait un but. Plus encore, tout cela n'était qu'une façade.
Quand il riait, il cachait son anxiété. Quand il souriait, il se forçait à ne pas paraître nerveux. Quand il regardait quelqu'un, il faisait tout pour que son homologue ne s'attarde pas sur les légères cernes qui bordaient ses yeux, et qu'il masquait du mieux qu'il le pouvait avec le maquillage de sa mère.
Comme si désormais, sa vie n'était plus la sienne. Le simple adolescent qu'il était avait l'impression d'être devenu, du jour au lendemain, un acteur. Avant cela, il ne se serait d'ailleurs jamais douté qu'il était aussi doué dans un domaine qu'il n'aurait jamais voulu connaître.
Sa vie était désormais un assemblage de faux semblants.
Il agissait comme cela depuis seulement quelques jours mais déjà, il avait la désagréable sensation qu'il avait désormais oublier comment agir naturellement. Comme avant.
Par ailleurs, cet ''avant'', il en rêvait jour et nuit. Il y pensait éveillé comme il y pensait endormi. Kise se revoyait avec ses amis, en train de jouer au basket, ou alors avec sa famille, pendant un repas de animé comme ils en avaient déjà fait… Ou il se voyait, dans le futur, posant pour des magasines de mode connus et dont il ne pourrait se permettre, en réalité, de rêver un jour poser pour eux.
Mais bien vite une zone d'ombre venait entacher ce tableau semblant si parfait. Quand il s'imaginait faire la une des magasines de mode, ce n'était plus lui habillé dans la dernière collection d'hiver d'un célèbre couturier. L'adolescent se voyait débraillé et dans un piteux état, apparaissant aux yeux des autres comme un garçon à ne pas côtoyer. Comme une personne qui se permettait d'exposer son corps ainsi sans en sentir aucune honte.
Comme quelqu'un qui ne connaissait pas les valeurs dictées par tout un tas de codes et d'éthiques, ce qui lui valait par conséquent entièrement le droit d'être pointé du doigt, moqué et humilié.
Ces scènes étaient les plus terrifiantes qui soient. Généralement, il ne finissait jamais ses cauchemars et se réveillait toujours avant de voir ce qui suivait tout cela. Puis il se rendormait, et finissait par être bercé de ses doux rêves plein d'illusions et de naïveté.
Pour lui, c'en était dégoûtant. Se voiler ainsi la face le révulsait, mais pour tenir le coup, il n'avait pas trouvé d'autres moyens. Feindre l'ignorance sur sa propre situation était ce qui lui permettait de se lever le matin. Kise était conscient que tout ne faisait que commencer, et que déjà son état intérieur lui semblait déplorable, mais c'était tout ce dont il était capable. Et lorsqu'il pensait à la suite, à ce que lui réservait le futur, il faisait tout pour ne plus y penser.
Car honnêtement, tout ce qu'il y voyait n'était que le noir le plus complet. Un noir si épais et profond qu'il s'y sentait étouffer sans même y être plongé.
Cette négation de sa propre situation, pour lui, n'avait pas seulement commencé lorsqu'il avait débuté son petit manège de faux sourires et autres comportements. Pour lui, cela avait commencé avec le mail.
Mail auquel il n'avait pas répondu.
Cela le frustrait beaucoup, mais il ne savait pas quoi faire. Il se sentait piégé et ne savait plus réfléchir correctement. Cependant, il n'était pas idiot, et il savait que dans cette situation, seuls deux choix s'offraient à lui. Répondre à ce garçon et prendre le risque d'envenimer la situation, ou bien alors ne pas lui répondre tout en sachant très bien qu'il possédait encore ces photos compromettantes de lui.
Quel était le meilleur choix ? Et dans une situation pareille, pouvait-il vraiment parler de ''choix'' ? Il était évident que non… Mais Kise était coincé. Et il savait qu'à un moment ou à un autre, il allait devoir faire quelque chose. Attendre simplement que le temps passe n'allait rien arranger. Cela le stresserait lui en premier lieu, mais pire encore, cela énerverait peut-être l'autre garçon, ce qui motiverait ce dernier à mettre ses menaces à exécution. Car évidemment, il n'était désormais plus que question de menace. Ce mot était dangereux, et le blond en avait conscience. Il signifiait beaucoup dans un tel moment, et il se doutait bien qu'il était à manipuler avec la plus grande des précautions pour son propre bien.
Mais quand bien même il déciderait de lui répondre ce soir, en rentrant chez lui, que pourrait-il lui dire ? Dans le premier mail que Kise lui avait envoyé, il avait joué une carte qu'il lui était légitime de jouer. Il s'était défendu et lui avait ordonné de supprimer les quelques clichés pris de lui. Seulement, désormais, le ton qu'il avait employé dans ce premier courriel, il ne pouvait plus l'utiliser. L'autre homme avait inversé la situation bien rapidement. Kise qui se pensait être le chat avait soudainement réalisé qu'il était en fait la souris.
Il avait perdu toute assurance, toute confiance. Toute force.
S'il faisait quelque chose que l'autre n'aimait pas, il pourrait très bien se venger en publiant les photos. Et comme il l'avait si bien souligné, son image comptait pour tout ce qui animait sa vie. Pour sa carrière, sa famille, mais aussi pour lui. Si elles venaient vraiment à être dévoilées au grand public, il se connaissait et savait qu'il ne s'en remettrait pas… Comment pourrait-il sortir avec une chose pareille ? Comment affronter le regard des autres ? Retourner au lycée serait même inimaginable. Que ferait-il du regard de ses senpai ? De Kasamatsu…
D'Aomine également…
Et Midorima, que dirait-il, lui qui l'avait pourtant bien prévenu ? Qu'est-ce qu'on dirait de la génération des miracles après une telle honte publique… Non, définitivement, l'adolescent n'osait même pas imaginer toutes les conséquences qu'une telle chose pourrait avoir sur sa vie. Il perdrait beaucoup de choses, dont sa dignité, avec la publication de ces photos dégradantes. Coûte que coûte, les seuls à avoir vu cette photo devaient rester lui et ce garçon.
Il vivait désormais avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Prête à s'abattre sur lui au moindre faux mouvement.
Mais cette angoisse sourde qui lui perçait les entrailles, personne d'autre que lui-même ne devait la voir. Il savait que cela allait être dur, mais Kise s'était définitivement résolu à ça. Personne ne devait savoir ce qui lui arrivait en ce moment. Quitte à mentir pour le restant de ses jours, il s'en fichait, mais personne ne devait être au courant de ça. Il fallait absolument que personne ne sache. Il avait beaucoup trop honte pour ça…
C'était pour ça qu'il ne devait pas s'enfermer dans la peur et agir comme il l'avait toujours fait auparavant. Sortir avec ses amis, respirer la joie de vivre, rire avec eux… Même si cela ne serait que de la comédie, c'était tant pis. Ce n'était pas comme s'il avait le choix. Et qui sait, peut-être qu'à force, des moments passés entourés de ses proches lui permettraient d'oublier, aussi court ces moments soient-ils, la réalité et de s'en éloigner le plus possible ? Il espérait peut-être un peu trop… Mais à l'heure actuelle, c'était tout ce qu'il avait pour se rassurer, alors il se baignerait d'illusions tant que cela pouvait réussir à le soulager de ses peurs qui occupaient son esprit depuis des jours.
Kise savait pourtant quelque chose. Après tout, il avait été lui-même le premier à le dire lorsque cela ne le concernait pas.
''Il faut toujours en parler à quelqu'un.''
Cette si simple phrase, mais au sens si lourd, résonnait dans sa tête perpétuellement. Il avait tellement eu le temps d'y penser que désormais, il se trouvait bien idiot d'avoir pu penser sa auparavant.
Comment était-il possible de parler d'une chose pareille ? Comment était-ce ne serait-ce qu'imaginable ? Beaucoup de sentiments envahissaient Kise à cette pensée, mais le premier était bel et bien la honte. Annoncer ça à ses parents, ses sœurs, ses amis… Cela lui donnait envie de vomir rien que d'y penser. Faire face aux regards de ceux qu'il aimait serait la chose la plus difficile au monde, il en était désormais certain.
Mais en plus de ça, le blond avait peur de leur réaction. Il s'était imaginé cette scène, perdu dans ses pensées, une seule et unique fois. Et ce qu'il avait imaginé l'avait tellement perturbé qu'il avait préféré jusqu'alors ne plus y repenser. En annonçant quelque chose comme ça, il se doutait que les réactions chez ses proches seraient toutes différentes, mais qu'elles se ressembleraient en soi plus ou moins. La colère, la tristesse, la pitié… Il était évident que ces trois sentiments domineraient tout.
Toutefois, dans sa tête, Kise s'était imaginé un autre scénario. Un scénario auquel il était certain de ne pas réussir à faire face.
Et si on ne le croyait pas ? Si on pensait qu'il mentait et que ce que laissait penser une certaine photo était vrai ? Il avait peur de ça. Tellement peur qu'il ne voulait même plus concevoir cette hypothèse.
Il soupira, secouant sa tête pour dégager une mèche de cheveux blond qui lui retombait devant les yeux. Kise regarda droit devant lui, sans au fond vraiment voir ce qui se trouvait devant ses yeux, et prit une décision.
Il lui répondrait. Il allait le faire. Ce n'était désormais plus envisageable de ne pas agir.
Kise sursauta violemment en sentant son téléphone sonner dans sa poche, les battements de son sœur s'emballant follement. Il le sortit, fébrile à l'idée d'avoir reçu un nouveau mail… Mais ses épaules se décrispèrent en voyant que cela n'était qu'un message de son ami.
De : Aomine Daiki
A : Kise Ryota
Satsu m'a forcé à me lever pour qu'on arrive en avance alors bouge-toi Kise, il caille dehors !
Un sourire se glissa sur ses lèvres alors qu'inconsciemment, il se mit à marcher bien plus vite dans le froid de l'hiver.
– Ah bah quand même hein !
Kise, essoufflé, avait fini par rejoindre ses amis en courant devant le magasin de décoration. Il les salua rapidement, reprenant son souffle, bien que le froid qui lui mordait la gorge ne l'aidait pas vraiment à retrouver un rythme de respiration régulier.
– Allez les garçons, c'est parti !
Momoi, toute excitée, entra rapidement dans le magasin, laissant le blond et le bleu en plan. Ils la suivirent cependant de près, le froid se trouvant être bien agressif aujourd'hui.
Tout de suite entré dans le grand bâtiment, Kise soupira d'aise. Ici au moins, il y avait le chauffage, et il pouvait laisser ses mains rougies par la température extérieure se réchauffer doucement.
– Hey.
Kise tourna la tête en direction d'Aomine, le fixant de ses yeux dorés. Il s'apprêtait à lui demander ce qu'il y avait, mais celui-ci le devança. Il n'entendit même pas la voix fluette de Momoi qui leur demandait d'avancer plus vite, celle-ci zigzaguant d'un pas rapide et expert entre les différents rayons.
– T'as pas répondu à mon message y a deux jours, sur Facebook.
Étonné, Kise eut presque du mal à répondre à sa remarque.
– Ça fait bizarre de t'entendre dire ça, Aominecchi !
Celui-ci soupira fortement avant de détourner sa tête, ne permettant plus à Kise de plonger ses yeux dans les siens. Certes, il devait bien avouer que le basané n'était pas le plus expressif du monde au niveau de son regard, mais tout de même…
Étrangement, il trouvait ça un peu frustrant.
– D'habitude tu me bassines tout le temps pour que je te réponde. Alors c'est bizarre quand tu dis rien comme ça.
– Ah… Désolé Aominecchi, j'ai été assez occupé ces derniers temps.
Le blond sentit les yeux de son ami peser sur lui, mais il fit comme si il n'en était rien.
Il ne fallait pas qu'il sous-estime Aomine. Il l'avait déjà dit, et cela se confirmait facilement, mais il était loin d'être un idiot. Lui aussi pouvait voir certains détails et comprendre certaines choses. S'il n'avait pas le même comportement qu'il avait d'habitude avec lui, il remarquerait tout de suite que quelque chose n'allait pas. Kise ne savait pas si cela l'intéresserait de savoir ou s'il en aurait la curiosité, mais toujours étant qu'une personne qui remarquerait quelque chose de différent chez lui serait la personne de trop.
De toute manière, il ne le voyait pas s'inquiéter pour lui. Il était évident qu'il ne le ferait pas, alors cela le rassurait un peu. Bien que de façon tout à fait contradictoire, cela lui pinçait le cœur…
– Oh, regarde Aominecchi, Momoicchi nous fait de grands signes là-bas ! Allez viens !
Kise se mit à trottiner en direction de la jeune fille, suivi d'un Aomine râleur qui continuait à traîner des pieds sur le sol.
Arrivé à hauteur de la rose, il put constater à quel point celle-ci avait les yeux qui brillaient, tournant sur elle-même sans savoir où donner de la tête.
– Tu es vraiment contente de faire la décoration de la fête d'anniversaire d'Akashicchi !
– Oh que oui, Ki-chan. Regarde-moi tout ça !
En effet, le nombre de décorations était affolant.
Il devait avouer que la rose avait bien choisi le magasin. Celui-ci était très grand et possédait par conséquent un vaste rayon où guirlandes, rubans, bougies, et de multiples petits paquets remplis de paillettes s'étalaient devant leurs yeux. Il y en avait pour tous les goûts tant les couleurs étaient nombreuses.
– Bon allez, on prend deux trois trucs au passage et on se taille.
A l'entente de ces mots, l'adolescente se retourna brusquement vers Aomine. Offusquée, Momoi porta une main à sa bouche.
– Comment peux-tu dire une chose pareille, Dai-chan ?! Il s'agit de la fête d'anniversaire d'Akashi-kun ! Et elle se passe chez Tetsu-kun, en plus de cela ! On ne peut pas se permettre de tout faire au hasard. Chaque détail doit avoir son importance. Puis il faut que ça plaise à Akashi-kun. La décoration, c'est comme la mode Dai-chan, il faut que-
– Ouais ouais c'est bon, j'ai compris.
Il préféra couper court au monologue de sa meilleure amie, sachant par avance que celui-ci était sans fin. Décidément, quand elle était dans son élément, plus rien ne pouvait l'arrêter…
Kise regarda son ami, un air amusé peint sur le visage.
– T'en fais pas Aominecchi, avec moi sur le coup, la salon de Kurokocchi sera digne d'un magazine de décoration !
Aomine haussa un sourcil, perplexe.
– Et bah v'la la concurrence pour Ikea… Ils peuvent se faire du soucis.
– T'y connais rien Aominecchi !
– Oui, Ki-chan a raison !
Le basketteur finit par capituler, déjà fatigué des jérémiades de ses amis. Il s'appuya finalement contre le rayon derrière lui et décida de les laisser faire à leur guise. Tant pis si Tetsu faisait une syncope en voyant son salon et qu'Akashi regrettait d'être venu au monde en voyant le désastre… Ce n'était pas son problème.
Kise s'avança vers les différentes banderoles suspendues devant lui, présentant chacune un message différent. Il y en avait des grandes, comme des plus petites, la plupart dans des tons bleus, roses, ou encore rouges. Selon les événements, les couleurs changeaient, tout comme les phrases inscrites.
Momoi commença à inspecter minutieusement chacun d'entre elles, une concentration maximale pouvant se lire sur son visage.
– Je pense que pour Akashi-kun, on va quand même devoir rester sobre.
Aomine siffla, un sourire moqueur au coin des lèvres.
– J'aurais dû l'enregistrer avant que tu vois des trucs roses et mignons.
– Oh arrête Dai-chan, je ne suis pas comme ça non plus.
– Va de trois pas sur ta gauche, arrête-toi et lève la tête.
Sceptique, Kise la vit faire la moue avant de suivre les mots de son meilleur ami.
Puis, elle s'arrêta et leva la tête, avant d'avoir un tant d'arrêt. Il dura peut-être en tout et pour tout cinquante secondes. Une toute petite poignée de secondes…
Avant que la bombe ne soit définitivement lâchée.
– Kyaaaaaaah !
La jeune adolescente se mit à sautiller, les yeux pétillants et un grand sourire aux lèvres. Le blond s'avança lui aussi pour voir la source de son excitation, et eut un petit rire en voyant ce qui se trouvait devant lui.
– Je vois bien Akashicchi au milieu de tout ça !
Devant lui s'étendaient des décorations très certainement dédiées aux petites filles.
Il y avait une grande nappe blanche, recouverte de pattes de chat roses de différentes tailles, et qui semblait désormais retenir toute l'attention de Momoi. Elle prit un des paquets dans sa main, encore sous le choc de cette trouvaille inespérée, avant de se tourner vers Kise et Aomine qui la regardaient simplement sans rien dire.
– Les garçons… Je ne peux pas passer à côté de ça.
Une toute autre expression venait de prendre place sur son visage, puisqu'elle se trouvait être désormais plus sérieuse que jamais.
Le blond et le basané se regardèrent, constatant qu'ils pensaient tous les deux la même chose. Quoi qu'ils disent, elle achèterait cette nappe.
Pauvre Akashi, s'il savait.
– Mais c'est vrai qu'elle est trop mignonne, Momoicchi !
Ça, Kise devait bien l'avouer. Il fallait juste qu'il oublie que cela était pour l'anniversaire d'Akashi, et ça passait bien mieux…
La rose commença alors à parler toute seule, sortant même un calepin où elle commença à dessiner des choses dont Kise n'était pas sûr de vouloir connaître l'existence. Cependant, voir l'enthousiasme de son amie ne pouvait que lui donner le sourire. Son implication était communicative, ce qui poussa l'adolescent à lui aussi parcourir le long rayon à la recherche de quelques décorations originales et hautes en couleurs.
L'anniversaire d'Akashi… Il était vraiment content que leur plan se concrétise ! Leur ancien capitaine méritait vraiment une petite fête en son honneur. Après tout ce qu'il avait fait pour eux… Bien sûr, cela n'avait pas toujours été simple, mais cette période sombre était désormais derrière eux. Plus que jamais, maintenant, Akashi était à leur écoute et souhaitait, à sa manière, rattraper le temps perdu. Il se comportait dorénavant comme un lycéen relativement normal, bien qu'avec la génération des miracles, cela n'était pas toujours évident. Même si, parfois, ils pouvaient tous remarquer dans son comportement que le rouge regrettait ce qu'il s'était passé, tout comme son ancienne personnalité.
Mais remonter le temps était impossible, alors mieux valait laisser de côté ce qui ne pouvait pas être changé et ce qui ne valait pas la peine d'être commenté.
Kise, son sourire ne voulant définitivement pas quitter ses lèvres, se perdit dans ses pensées, faisant tourner entre ses doigts quelques petits tubes contenant des paillettes de différentes formes à disperser sur une table comme élément décoratif. Cependant, comme entré dans sa bulle, se coupant du monde extérieur, il n'entendit pas un garçon lui adresser la parole.
Celui-ci se trouvait juste derrière lui et lui demandait simplement s'il pouvait se pousser, d'un ton gêné, voyant que le blond ne semblait pas l'écouter, ou le remarquer.
Ce garçon était un adolescent, tout ce qu'il y avait de plus normal au Japon. Il était grand, d'une corpulence normale et portait des cheveux bruns dont quelques mèches lui retombaient sur le front. Il était un peu plus grand que Kise, mais n'était pas imposant pour autant, ne possédant pas sa stature de basketteur.
Mais souhaitant finir sa commission au plus vite, il décida de réveiller l'autre adolescent de sa rêverie passagère.
– Excusez-moi, je voudrais juste prendre quelque chose ici…
Kise sentit soudainement une main se poser sur son épaule. La poigne le pétrifia soudainement alors que toutes sortes d'images défilaient devant ses yeux. Rapidement, il tourna son visage vers le jeune garçon et put constater qu'il ne le connaissait pas, et ne l'avait jamais vu auparavant.
Mais étonnamment, c'est ce qui lui tordit les entrailles et l'angoissa au plus haut point.
Les yeux écarquillés, il repoussa violemment la main de l'inconnu toujours posée sur son épaule. L'adolescent brun recula de quelques pas, secoué par la violence du geste, Kise y ayant mis toute sa force. Énervé, le garçon inconnu fronça des sourcils.
– Non mais ça va pas bien ?!
Alors qu'il allait se rapprocher du blond, dans le seul but de lui demander quel était son problème, une autre personne entra dans son champ de vision.
Kise se calma instantanément quand le grand corps d'Aomine se posta devant lui, faisant barrière entre lui et l'inconnu. Posant une main sur son cœur, qui continuait sa course folle dans sa cage thoracique, il se retourna vivement derrière lui.
Il soupira de soulagement en constatant que Momoi n'était plus là, étant très certainement partie en quête d'autres choses dans d'autres rayons. Il put ainsi se calmer, ne s'étant pas fait prendre dans son accès de panique par la rose.
Le mannequin se mordit la lèvre en pensant à ce qui venait juste de se passer. Pourquoi est-ce qu'il avait réagi comme ça quand ce garçon l'avait touché ? Il voulait certainement juste qu'il se pousse, ou simplement lui demander quelque chose… Pourquoi est-ce qu'il était si nerveux ? Il fallait qu'il se ressaisisse, il ne pouvait pas avoir peur de tout et de tout le monde maintenant que…
Maintenant que quoi ?
Qu'il était faible ? Qu'il s'était fait avoir comme l'idiot qu'il était ?
Il jura, se passant une main sur le visage. Ça n'allait pas. S'il commençait à voir le mal partout, il ne s'en sortirait pas… Pire encore, il attirerait bien trop l'attention et ses amis remarqueraient immédiatement que quelque chose ne tournait pas rond. Encore une chance que Momoi était partie ailleurs… Si elle avait assisté à ça, elle n'aurait eu de cesse de l'interroger sur ce comportement douteux qui ne lui ressemblait pas.
Toutefois, il avait oublié un peu trop vite que quelqu'un d'autre était, lui, bien présent.
– C'était quoi ça, Kise ?
Pris de court, il regarda son ami, complètement affolé. Il put constater que le jeune garçon inconnu était parti, le basané l'ayant de toute façon très certainement intimidé pour qu'il parte sans faire plus d'histoires.
– De quoi tu veux parler ?
La question posée eut le don de faire se froncer tout de suite les sourcils de l'autre adolescent.
Kise se mordit l'intérieur de la joue, ne cessant de s'insulter mentalement. Il fallait qu'il soit prudent sur les mots, avec Aomine. Il était pourtant sûr que si maintenant, il changeait de sujet rapidement, avec le sourire aux lèvres, celui-ci n'y verrait que du feu et ne lui poserait pas plus de questions que ça.
Il mit alors son plan à exécution, passant à côté de son ami.
– Où est Momoicchi ? Elle est partie par là ? Je suis sûr que oui, j'ai vu tout à l'heure que là-bas, il y avait des rubans bleus qui servaient à être accrochés aux chaises.
Il fut cependant stoppé dans sa marche, une main ferme lui agrippant le poignet.
– C'est pas ton genre d'embrouiller un mec comme ça sans raison.
Paniqué, Kise essaya de se défaire de sa prise, sans que cela ne marche. Il se retourna alors vers le basané, voulant à tout prix garder son calme. Cependant, les soucis s'accumulant et la fatigue lui tombant dessus, il sentait petit à petit ses nerfs lâcher, bien qu'il faisait tout pour qu'Aomine n'ait pas à subir sa colère.
– On s'en fiche de ça Aominecchi. Allez viens, il faut qu'on y aille.
Cependant, l'autre adolescent n'en démordait pas, sa prise se resserrant même autour de lui.
– Lâche-moi, s'il-te-plaît Aominecchi…
– Pas avant que tu me dises pourquoi t'as réagi comme ça.
Serrant des dents, Kise tira d'un coup violent sur son poignet pour se dégager, étonnant Aomine d'un tel coup de force.
– C'est bon ça va, on s'en fout de ça !
Fronçant d'autant plus des sourcils, Aomine se rapprocha de lui.
– Hey, c'est bon là, pas besoin de crier.
Une vague de stress envahit Kise à l'entente des mots de son ami. Il ne s'était même pas entendu crier sous le coup de la panique. Il regarda autour de lui et put alors remarquer que quelques regards étaient tournés vers eux, le faisant rougir de honte et le mettant mal à l'aise.
Dans une situation différente, tant de regards braqués sur lui ne l'auraient pas dérangé. Mais là, c'était la peur qui le rongeait à l'idée que toutes les personnes ici, dont Aomine, remarquent à quel point il était sale.
Kise avait tout fait, ces dernières heures, pour penser à tout sauf au fait que dans le mail, l'inconnu lui avait confirmé qu'ils avaient eu un rapport sexuel. Que ce n'était qu'une blague, qu'il se moquait de lui et qu'il ne devait pas y penser.
Mais plus on le regardait, plus il avait la désagréable sensation de voir dans le regard des personnes du dégoût.
Il releva ses yeux dorés vers Aomine, qui semblait désormais plus inquiet qu'en colère. Alors quoi, ça y était ? Il lui faisait pitié ?
Sentant ses yeux s'humidifier sans rien pouvoir y faire, il se détourna rapidement de son ami, souhaitant le soustraire à cette vision. Seulement, ne sachant désormais plus quoi faire pour se justifier ou régler le problème, il préféra partir en courant, laissant derrière lui un Aomine qui avait du mal à réaliser ce qui venait de se produire.
Le temps semblait alors suspendu, et les lieux comme vides, où seul le silence régnait autour de l'adolescent laissé en plan.
Avant qu'il ne se mette à courir après Kise qui était sorti du magasin, essayant de le rattraper.
Alors que Momoi fouillait encore dans les rayons, des étoiles scintillant au fond de ses yeux roses, elle vit Aomine revenir vers elle du coin de l'œil.
– Ah, enfin, c'est pas trop tôt ! Mais où est Ki-chan ?
– Parti.
Elle fut étonnée, avant de finalement lancer un regard sévère à son ami d'enfance.
– Qu'est-ce que tu as encore fait, Dai-chan ?
– Rien !
Encore de mauvais poil, il décida de lui tourner le dos, préférant sortir son téléphone, au cas où son ami blond lui aurait envoyé un message pour s'excuser de son comportement.
Ce qui, évidemment, n'était pas le cas.
Il soupira, tout en fronçant des sourcils.
– Dis, Satsu, tu trouves pas Kise bizarre ?
– Bizarre ? Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
– Non, rien, laisse tomber…
Serrant son téléphone portable dans sa main, il hésita quelques secondes.
Peut-être qu'il se faisait juste des idées ? Après tout, ça arrivait à tout le monde d'être de mauvaise humeur. A tous les coups, avec son planning de mannequin, cet idiot était fatigué et avait du mal à récupérer. Cependant, c'était bien la première fois qu'il le voyait s'énerver ainsi… Surtout sur lui.
Laissant tomber toutes ces questions, il finit par ne plus hésiter, fouillant dans son répertoire à la recherche d'un numéro bien précis. Il prit la direction de la sortie, avant de se faire stopper par la voix de son amie résonnant dans son dos.
– Ah non, il y a déjà Ki-chan qui est parti, alors tu ne vas pas toi aussi m'abandonner !
– Je reviens, je dois juste appeler quelqu'un.
Momoi se ravisa en le voyant s'éloigner, son téléphone porté à son oreille. Elle eut une petite moue déçue sur le visage, avant de continuer son shopping spécial Akashi.
Décidément, les garçons étaient tous bien trop compliqués…
C'est ici que je m'arrête pour ce chapitre !
Alors, est-ce qu'il vous a plu ? Qu'est-ce que vous en avez pensé ? Vous comprenez le comportement de Kise ici, ou pas ? Du jour au lendemain, un inconnu lui tombe dessus dans le seul but de le faire souffrir (selon lui), et il ne sait plus à quoi il ressemble, il ne sait pas qui il est ni où il est, ni rien. Alors, évidemment, Kise commence à devenir parano, et à soupçonner tout le monde de lui vouloir du mal.
A votre avis, que va-t-il arriver par la suite ? Mais surtout, qui va appeler Aomine ?
Bon, pour ce qui est de la suite, j'ai commencé le prochain chapitre, ce qui fait qu'il sort normalement bien dimanche prochain !
Merci à tous pour votre soutien, cela me touche beaucoup, et je vous souhaite encore une fois une bonne année en espérant qu'elle soit excellente pour vous et vos proches !
On se retrouve pour le chapitre sept…