Gays of thrones

Chapitre 1

Jon et Sam

Jon Snow avait une vie trépidante. Il passait ses journées à récurer les tables de la salle commune de Châteaunoir. Comme le lui avait seriné son père, c'était un grand honneur de servir au pied du Mur. C'est souvent ce que disent les gens pour vous convaincre d'aller vous enterrer dans un trou où jamais eux-mêmes ne songeraient à mettre les pieds. Mais cela, Jon Snow ne le savait pas. A vrai dire, il ne savait rien.

Fidèle comme une ombre, ou un chien, ou toute autre créature plus ou moins rassurante, Samwell Tarly lui tenait compagnie. Ce petit gros intello et gentil digne des meilleures têtes d'ampoules du petit écran suivait Jon partout où qu'il aille, parce qu'il savait que Jon ne lui taperait pas dessus, comme les autres garçons. Mieux, Jon le protégeait. Allez savoir pourquoi, personne ne comprenait Jon, d'ailleurs Jon lui-même ne savait pas forcément pourquoi il protégeait Sam. En vérité, il ne savait rien.

Ah si ! Jon savait comment récurer une table. Non que son père le lui ait appris (son père était un Stark, quand même !), mais, comme on dit, c'est en forgeant qu'on devient forgeron. Jon n'avait jamais rêvé d'être forgeron, et donc forger ne l'avait jamais intéressé. Récurer non plus, remarquez, mais bon, comme disait tonton Benjen, ici un homme reçoit ce qu'il mérite lorsqu'il le mérite, et Jon se demandait ce qu'il avait bien pu faire pour mériter ça. Il ne le savait pas, puisqu'à vrai dire… bon, on sait que vous savez, vous.

Ses réflexions passablement déprimantes (mais qui ne faisait pas de dépression à Châteaunoir, hein ?) furent interrompues par celles, autrement plus élevées, de son compagnon :

« Tu ne trouves pas ça injuste, toi, que les commandants aillent se taper des putes à La Mole pendant qu'on doit frotter les meubles ? »

Jon ne savait pas quoi répondre, rien de nouveau sous la neige.

« Non mais c'est vrai, insistait Sam, tu ne penses jamais à ça ? »

Jon pensait surtout que Sam était un peu lourd.

« Moi, rien que d'imaginer ces soldats grisonnants, nus sous leurs peaux de bête, en train de sauter la gueuse, ça me fait de ces choses, je ne te raconte pas… »

Non, ne me raconte pas, Sam, songea Jon.

« Ça ne te titille pas, toi, des fois ? », insistait Sam.

Jon botta en touche : « Pourquoi ça te dérange ? »

Sam, confus et déconfit, avoua : « Parce que… je… enfin, ce sont nos vœux, on doit rester entre hommes. »

« Peut-être qu'ils restent entre hommes lorsqu'ils le font. », dit Jon.

Sam ouvrit les yeux tout ronds. Jon sentit qu'il avait dit quelque chose d'assez maladroit.

« Je veux dire, tenta-t-il d'expliquer, peut-être qu'ils restent ensemble… dans la chambre… avec les filles, bien sûr. »

Sam soupira : « Oh ! »

Sa réaction surprit Jon. « Euh… est-ce que ça va, Sam ? »

« Non, rien, dit Sam, c'est juste que j'étais en train de les imaginer… »

« Ah ? »

Sam rougit : « Oui, j'avoue… En fait, je… les hommes me font de l'effet. »

« Comment ça ? », demanda Jon, qui n'y connaissait décidément rien.

« Eh bien, dit Sam, je… je suis de la bannière du roi Renly. »

Il y eut un silence, avant que Jon comprenne : « Ah ! C'est comme ça que tu dis, toi ? »

« Ça ne te choque pas ? »

« Non. », dit Jon, qui n'osait plus le regarder.

Un sourire illumina la face de Sam : « Oh, c'est vrai ! Je le savais ! Tu es un véritable ami, Jon ! »

« En fait… », commença le bâtard de Ned Stark, « je… je suis comme toi. »

Sam le regarda, encore plus surpris et enchanté : « Non ! Pas possible… toi ? Toi aussi, tu en es ? Oh ! Moi qui croyais que tu étais dans un autre camp ! (Jon se demanda combien de camps existaient précisément.) Oh, tu ne peux pas savoir comme ça me fait plaisir ! »

Jon lui sourit. Amicalement, bien sûr.

« Et, demanda alors Sam, tu… est-ce que tu as déjà… ? »

« Non », avoua Jon, attristé.

« Ah bon ? Pourquoi ? Tu es pourtant… très joli. »

Jon releva le compliment, mais, sans savoir pourquoi, fidèlement à lui-même, préféra se perdre dans une explication : « J'ai failli, une fois. »

« Ah bon ? »

« Il y avait ce garçon… au château de mon père… Theon, il s'appelait. »

« Il était comment ? », demanda Sam, avide de fantasmes, « ses cheveux ? »

« Roux. »

« Ooooh, gémit Sam, j'adore les cheveux roux ! Et sa… hem… sa… ? »

Il fit un geste qui n'avait rien d'implicite. Jon sourit en y repensant : « Magnifique. »

« Oh ! »

« Toute une réputation ! »

« Et alors ? Pourquoi tu n'as rien fait avec Theon ? »

« Quel est mon nom ? »

« Jon Snow. »

« Pourquoi ? »

« Parce que tu ressembles à Blanche-Neige. »

« Hein ? »

« Parce que tu es un bâtard du Nord. »

« Exactement. Je suis un bâtard. Donc je n'intéresse personne. »

Sam était tout sauf convaincu.

« Il y avait cet autre garçon à Winterfell… », dit Jon.

« Oh, encore un ? »

« Mon frère. Robb. »

« Ton frère ? Jon, tu as fait des choses avec ton frère ? »

« Mais non ! Je te parle de Theon. Theon était toujours fourré avec mon frère. Ou fourré par mon frère, si tu préfères. »

« Oh, ça a dû être dur pour toi ! », dit Sam.

« Bof… j'avais l'habitude. Tout le monde a toujours préféré Robb. Mon père, les filles, alors Theon… Theon aussi préférait Robb. »

« Mais, dit Sam, quand tu as vu la… enfin… la lance de Theon… »

« C'était plutôt une massue… »

« Oui, d'accord, une massue c'est très bien aussi. Mais quand tu as vu sa grosse massue poilue, vous… vous faisiez quoi ? »

« On dormait tous dans le même lit. Enfin, je partageais une chambre avec Theon, et Robb venait nous rejoindre… enfin, il rejoignait Theon. »

« Mais alors, dit Sam, tu voyais tout ! »

« Je voyais, j'entendais, je tanguais avec le lit… »

« Oh la la la la la ! »

Sam commençait à ressembler à une tomate. Ses cheveux se dressaient sur son crâne.

« Une fois je me suis même pris l'éjaculat de Robb dans la face ! »

« Ouh ! »

« Theon n'avait pas réussi à le rattraper ! »

Sam était partagé entre la compassion pour son ami, et un irrésistible début d'érection. Les héros ont toujours de grands dilemmes moraux, c'est connu.

« Mais, demanda-t-il, ton père… il laissait faire ? Il était au courant ? »

« Tout Winterfell était au courant, dit Jon, on les avait même surnommé Gode Stark et Theon Gay-joy. Ou Gay-toy, je ne sais plus… »

« Moi, dit Sam, on m'avait surnommé Samwell Tarlouze. »

Cela fit rire Jon.

« C'est pour ça que mon père m'a envoyé au Mur, dit Sam. Il en avait marre que je déshonore son nom… »

« Ah, c'est donc ça, la vraie raison ! »

« Oui. »

« Ne t'inquiète pas, Sam, dit alors Jon en lui frottant virilement le bras, tout le monde est venu ici avec une raison officielle et une raison cachée. C'est un lutin qui me l'a dit ! »

« Ah oui ? »

Sam se sentit un peu rassuré. Peut-être que d'autres garçons avaient eux aussi la même raison cachée…

« Et dis-moi, Jon, dit-il, est-ce qu'il y a un frère de la Garde qui te plaît plus qu'un autre ? »

Jon réfléchit un instant : « Hum… je dirais Pyp, peut-être. »

« Quoi, Pyp ? Le petit brun maigrichon qui meurt à la fin de la saison 4 ? »

« Hé ! Comment tu sais qu'il va mourir ? »

« Je l'ai lu dans un livre. Mais… qu'est-ce que tu lui trouves à Pyp ? »

« Je ne sais pas… ça doit être son prénom, il vend du rêve. »

« C'est clair ! » admit Sam, avant d'ajouter : « Gren aussi a un beau prénom. »

« Gren ? »

« Oui. Comme la petite graine, tu vois… ça aussi ça vend du rêve ! »

« Ça me rappelle plutôt celle de mon frère, mais bon… »

Sam haussa les épaules : « N'empêche ! Je préfère Gren. Il a un physique viril, avec ses belles épaules et sa petite barbe rousse… Oooooooh, j'adore les cheveux roux ! »

« Et il a arrêté de te taper dessus. »

« Ça ne me dérangeait pas tant que ça. Chez moi on m'avait surnommé S-m Tarly… »

« Ah c'est pour ça que tu n'arrêtais pas de gémir en fait ? »

« Mes gémissements te manquent ? » demanda Sam d'un ton soudain très doux.

Jon ne sut pas quoi répondre.

Sam décida de jouer cartes sur table récurée : « Franchement, Jon, regarde-nous. Tu es puceau, je suis puceau, tu es homo, je suis homo, on est seul dans une salle avec des bancs, des tables, et des fourrures sur le dos… Pourquoi on n'en profiterait pas ? »

« En profiter ? »

« On a tout ce qu'il faut pour le faire ! »

« Mais si quelqu'un… »

« Qui, Jon ? Tout le monde est parti pécho à La Moule ! Franchement, tu préfères astiquer quoi : cette table ou moi ? »

La proposition de Sam était alléchante.

« Regarde, insistait-il, complètement hystérique, elle est toute vieille, toute moche, toute rêche ! Moi je suis jeune, chaud et moelleux ! Ne me dis pas que tu hésites ! »

Jon était convaincu : il saisit Sam par la ceinture et essaya de le soulever pour le jeter sur la table.

« Oh là, tout doux ! », dit le garçon renversé, « je n'arrive déjà pas à me relever tout seul, alors me soulever… »

Il essaya de se hisser sur la table, mais comme il peinait, il dut s'y reprendre à plusieurs reprises. Ce faisant, il envoyait des coups de reins à Jon, qui, ne sachant que faire, restait planté en face de lui. A force de sentir la lance de Sam jouer à la quintaine avec la sienne, Jon finit par avoir une idée : il s'agenouilla devant Sam et entreprit de partir à l'assaut de sa braguette.

Malheureusement, comme l'hiver venait, Sam portait plusieurs épaisseurs sur lui. Jon se débattait donc avec les bas de tuniques, les braies, les hauts-de-chausses, la chemise de nuit, il se coinça une de ses splendides boucles brunes dans le nœud de la ceinture de son compagnon (il ne savait pas que ça se défaisait), et dut s'y reprendre à plusieurs reprises avant, enfin, de sentir un saucisson chaud, salé et gras, dans sa bouche. De joie il faillit le mordre.

« Oooh, gémissait Sam, doucement, mon gros loup blanc ! »

Jon faisait des choses dont Sam ignorait l'existence (pourtant il avait lu beaucoup de livres sur le sujet dans la bibliothèque de Mestre Aemon… ah, ce Mestre Aemon, quel petit coquin !), mais il avait un talent caché pour la chose, sauf qu'il ne l'avait jamais su.

Sam commençait à avoir chaud. Il défit ses vêtements, et saisit l'éponge pour s'asperger d'eau savonneuse. Jon le regarda, émerveillé. La mousse dégoulinait le long des bourrelets de Sam, c'était un spectacle encore plus excitant que les éjaculations faciales de Robb et Theon.

« Toi, dit-il à Sam, tu es… un vrai petit Sauvageon ! »

« Ah bon ? »

« Oui ! Viens là, que je te réexpédie de l'autre côté du Mur ! »

Il attrapa Sam, le retourna et commença à lui flanquer des fessées. Sam couinait de plaisir, et Jon, jurant : « Tiens, prend ça, petit Sauvageon ! », laissait sa main rebondir à plusieurs reprises sur l'arrière-train potelé de son ami.

« Oh Jon ! Jon ! Jon ! », haletait Sam.

« Sam ? Sam ? Sam ? », demandait Jon.

« Quand est-ce… que… tu viens… visiter mon souterrain ? »

« Maintenant, Sam ? »

« Oh oui, viens, mon petit Patrouilleur, viens ! »

Jon défit alors ses vêtements, en commençant par le nœud de sa ceinture (c'était quand même idiot de ne pas y avoir pensé tout à l'heure). Puis, l'épieu brandi vers sa cible, il chargea Sam comme les cerfs gigantesques qu'il chassait autrefois avec son père, Robb, Theon et Ser Rodrick, et aussi le fils de Ser Rodrick, Jory, et, bon sang, tous ces hommes en même temps dans sa tête, ça l'excitait furieusement.

Sam, quant à lui, était presque coupé en deux à force de heurter le rebord de la table. Mais Jon le tenait fermement et l'entraînait avec lui où qu'il aille, en avant, en arrière, et même un peu vers le haut à droite. Il poussait des cris étranges, de vrais cris de loup-garou, pendant que Sam se contentait de gémir comme il en avait l'habitude.

« Attention, Sam ! » hurla soudain Jon.

« Quoi ? »

« Je vais lâcher les Marcheurs Blancs ! »

Ce fut le moment que quelqu'un choisit pour ouvrir la porte.

Ser Alliser Thorne avait fini par piquer du nez. Dans l'entrejambe d'une putain de La Mole. Ces petits cons à mater, à Châteaunoir, ça avait fini par l'épuiser. Il ne pouvait même plus mater tranquillement ceux de La Mole.

Alors que ses ronflements faisaient vibrer les poils pubiens de la fille, celle-ci commença à en avoir assez. Il faut dire qu'elle s'était calée dans l'angle du mur, les deux jambes en l'air, pour que son noble client puisse la lécher en restant confortablement allongé. Mais là, avec sa grosse tête immobile bien au centre, il la coinçait plus qu'autre chose, et elle commençait à avoir des crampes. En plus il n'avait payé que pour une heure, et l'heure, c'est comme les clients, ça tourne et ça n'aime pas attendre.

Ser Alliser fut donc réveillé sans ménagement par un immense pet sonore. Il avait oublié, en s'endormant, que les filles de La Mole sont spécialisées dans le raffinement des gaz naturels (l'une d'elle savait chanter la Belle et l'Ours en rotant, c'est dire !).

« Oh, par les sept enfers ! », s'exclama-t-il en se relevant brusquement, « c'était quoi, ça ? »

« Un coup pour la Garde de nuit ! », répondit la prostituée.

« Oh, la vache ! »

« Heureusement que tu as réagi et n'as pas fait le sauvage, dit-elle, parce que sinon… »

« Oui, bon, ça va, j'ai compris ! », dit Ser Alliser.

Comme l'odeur ne partait pas, il râla : « Bon sang, mais t'as mangé quoi ? »

« De la bouillie d'orge, répondit-elle, comme d'habitude. »

« Sérieusement, tu ne manges jamais rien d'autre ? »

« De la soupe au chou le dimanche… »

« C'est bon, arrête, je ne sais pas ce qui m'a pris de te demander ça… »

« T'as la monnaie au moins ? », demanda-t-elle.

Et en plus je dois payer pour ça, se dit-il. J'ai même pas eu le temps de la fourrer et je me suis pris son pot d'échappement dans la figure, ah la la, l'hiver arrive !

« Tiens, dit-il en lui jetant trois piécettes, garde-là, va t'acheter des roses ! »

Déconfit et dégoûté, Ser Alliser reprit le chemin de Châteaunoir, jurant qu'il en avait plein les couilles.

C'est alors que, ouvrant la porte de la salle commune, il tomba sur Jon et Sam dans une posture sans équivoque.

Le sang de Ser Alliser ne fit qu'un tour, pour aller se loger là où il aurait dû tantôt.

La mine livide, et pour cause, il referma la porte derrière lui, et défaisant lentement ses gants, avança vers les deux jeunes garçons.

« Non, dit-il à Jon qui s'apprêtait à se retirer, ne bouge pas, Snow. Allez-y, continuez, faites comme si je n'étais pas là… »

« Ser, ce n'est pas… », commença Jon.

« Ce n'est pas quoi, Snow ? Pas ce que je crois ? Tu me prends pour un bleubite ou quoi ? »

« Pardon, Ser… », commença à pleurer Sam.

« Et toi, Tarly, ta gueule, dit Thorne. Tu crois que parce que je n'ai jamais ouvert un bouquin de ma vie, il y a des choses que je ne sais pas ? Tu crois que tu vas me duper parce que je suis un illettré ? »

« Vous êtes illettré, Ser ? », s'étonna Sam.

Jon lui donna une tape sur la fesse pour qu'il arrête de s'enfoncer.

« Vous croyez que c'est en vous entraînant entre puceaux que vous allez devenir des hommes, c'est ça ? », demanda Thorne, complètement furieux et passablement en train de délirer, ce que Jon commençait à trouver très, très inquiétant, d'autant que Ser Alliser tournait tout près de lui désormais.

« Mais attendez un peu d'être au Nord du Mur, dit Thorne. Là, vous verrez, vos bites gèleront dans vos culs, si vous êtes assez bêtes pour tirer un coup en plein cœur de l'hiver ! »

« Pourtant la Saint-Valentin c'est en hiver… », se dit Sam.

« Et toute ta graisse, Tarly, ne protègera pas la petite queue de ton Snow du froid de l'hiver au Nord du Mur », assurait Thorne, en se penchant sur Samwell, qu'il fixait avec des petits yeux vicieux.

Thorne cherchait un moyen de se venger. Il est vrai qu'il avait beaucoup de choses à régler avec ces deux-là. Il devait leur montrer qui était le maître, mais, bizarrement, après sa mésaventure à La Mole, il n'avait pas du tout envie de mener la danse en se plaçant derrière Snow.

Il eut une autre idée.

Il s'installa sur la table, et commença à défaire à son tour sa braguette. Puis il se tourna face aux deux garçons, et se servit de la bouche de Sam comme fourreau pour son arme.

Cette violence révolta Jon. Mais face à Ser Alliser, il ne sut comment réagir.

« Allez, Jon Snow, dit alors Ser Alliser, vas-y, dresse ta monture, que je la sente, moi aussi ! »

« Vous vous y prenez mal… », dit Jon, qui n'avait pas du tout envie de faire plaisir à Thorne.

« T'inquiète pas, Chon, dit Sam la bouche pleine, elle est pas chi groche que cha… »

« Hein ?, dit Thorne, tu trouves qu'elle est aussi moche qu'une chatte ? »

Malgré l'horreur de la situation, Jon réprima un sourire moqueur. Thorne s'en aperçut : « Oh, dit-il, on dirait que la situation te plaît ? Allez, vas-y, Snow, montre-nous que tu es un homme ! Allez, ouste, bande ! »

Malheureusement, avoir Thorne juste en face de lui était tout sauf pour faire bander Jon. Une lance, ce n'est pas un arc, il ne suffit pas de donner l'ordre pour que ça bande. Il le lui dit franchement : « Vous êtes trop immonde pour que ça marche ! ».

« Vas-y, dis tout de suite que c'est ma faute ! »

« A cha décharge… », commença Sam.

« C'est moi qui décides qui décharge ici ! Et ce ne sera sûrement pas toi, Tarly ! »

« Vous non plus ! », dit Jon.

Il se dégagea, puis, se rhabilla sans quitter Thorne des yeux. Celui-ci commençait à se sentir vraiment con. Quel intérêt d'avoir la queue dans la bouche de Tarly, si Snow ne jouait pas le jeu ?

Il se dégagea à son tour. Sam, lui, n'osait pas bouger de la table.

« Toi, dit Thorne furieux en pointant un doigt sur Samwell, tu ne sers à rien ! Lorsqu'on ira au Nord du Mur, je te garderai comme garde-manger ! Tu n'es bon qu'à ça ! »

Il bouscula Jon en partant, puis sortit en claquant la porte.

Jon se posa à côté de Sam : « ça va ? », dit-il.

« Je viens de me faire violer par Thorne, dit Sam, mais à part ça, ça va… »

« Je suis désolé, dit Jon. J'aurais dû te protéger… »

Sam se rhabilla. Jon, soudain, le prit dans ses bras.

« Ça va aller, dit Sam. T'en fais pas, tu as réussi à le faire fuir, et de toute façon je suis S-m Tarlouze… »

« Je ne savais pas quoi faire… » dit Jon en pleurant.

« Normal, tu ne sais rien, Jon Snow. »