Épilogue : You're the guy who stole my heart
Héhé ! J'ai vraiment hâte à ce que vous lisiez cette fin ! J'espère qu'elle vous plaira, en tout cas, moi je l'aime assez.
Petite précision 1 : l'épilogue est en POV extérieur, je vous expliquerai pourquoi à la fin. Bref ! C'est tout ce que j'ai à dire pour le moment, le reste sera à la toute fin.
Petite précision 2 : Oui, il y a un lemon à la fin, je l'ai bien sûr signalé pour ceux qui n'aiment pas cela.
Donc, bonne lecture à tous, et merci de m'avoir suivie jusque-là, et lâchez plein de reviews !
Sur la terrasse d'un restaurant de Konoha, les lumières étaient toujours allumées malgré l'heure tardive. La nuit était tombée depuis longtemps, et la journée du lendemain promettait d'être fatigante. Et pourtant, quelques personnes étaient restées partager un bon moment entre elles. Elles animaient la rue silencieuse de leurs rires, en se remémorant certains moments de leur mission tout juste achevée, ce qu'elles avaient pu manquer en un mois d'absence, en imaginant comment se déroulerait la prochaine journée – très importante pour l'un d'entre eux.
- Alors, Sasuke, qu'est-ce que ça te fait ? demanda soudain Kiba.
L'intéressé tourna vers lui un regard interrogateur.
- T'es sûr que c'est à moi que s'adresse la question ?
Kiba sourit malicieusement. Bien sûr qu'elle s'adressait à lui !
- Évidemment ! Tu vas devoir supporter un Naruto surexcité d'avoir réalisé son rêve ! Je n'ose même pas imaginer comment il va être demain…
Le blond lança un regard assassin à son meilleur ami tandis que Sasuke souriait ironiquement. Kiba n'avait pas tort. Depuis qu'il avait appris la nouvelle, Naruto sautait dans tous les sens et partout en lâchant « Je vais être Hokage ! » à toutes les sauces. Enfin, selon son colocataire. Il est vrai que quand il s'agissait de supporter l'agitation, Sasuke Uchiwa n'était pas une référence en matière de tolérance.
Devant les têtes que tiraient ses deux vis-à-vis, Kiba éclata d'un rire sonore, ainsi que toute la tablée avec lui. La bonne humeur régnait en maîtresse en cette douce soirée d'été. Naruto laissait exploser sa joie en parlant à tout le monde, et en arborant sans cesse son sourire qui lui montait jusqu'aux oreilles. N'importe quel sujet de conversation y passait ; il éprouvait le besoin sincère de partager ce sentiment agréable qui l'étreignait depuis qu'il était revenu dans son village tôt ce matin. Tsunade n'avait pu que s'incliner : il avait mené à bien la mission qu'elle lui avait assignée, à lui, à l'équipe 7 et à l'équipe 8.
Avec un sourire triomphant, il s'était présenté devant la Hokage avec ses compagnons en prononçant bien distinctement la phrase qu'il avait imaginé et répété tout un mois durant « Pain est mort : notre mission est achevée ! ». Et bim ! il lui avait cloué le bec. Et bim ! il lui avait adressé en pensée un pied-de-nez magistral devant son air ahuri. Et bim ! il avait attrapé à la volée le titre qu'elle lui avait promis s'ils réussissaient. Et bim ! sa vie avait changé du tout au tout en une fraction de seconde.
Après que Tsunade lui ait confirmé qu'il allait bien réaliser son rêve le plus fou, mais aussi le plus cher, Naruto s'était senti attiré dans un coin sombre en sortant du bureau. Une main pâle avait accroché sa veste noire, puis l'avait saisi par la taille en faisant glisser ses bras sur son torse. Un frisson délicieux avait parcouru son dos en éveillant en lui un désir sauvage trop longtemps contenu. Un mois de mission. Un mois pendant lequel il avait toujours fallu être aux aguets. Un mois qui n'avait quasiment permis aucun repos. Un mois où Naruto s'était retenu en regardant avidement Sasuke, où Sasuke avait contenu ses envies en dévorant Naruto de ses yeux d'un noir si profond. Un mois qui venait de prendre délicieusement fin.
En songeant à tout cela, le jeune Uchiwa partageait la joie de Naruto. En y repensant bien, ces sept années étaient passées bien vite… Depuis qu'il était revenu à Konoha, il n'avait pas vu s'égrener les saisons. Cette constatation lui aurait presque donné le vertige. D'ailleurs, il avait un peu de mal à respirer et sentait sa tête tourner. Lentement d'abord, puis de plus en plus rapidement. La table bougeait, les visages bougeaient, le paysage bougeait. Peu à peu, il perdait le sens de l'équilibre et se sentait vaciller davantage. Comprenant immédiatement de quoi il s'agissait, il posa sa main sur l'épaule de Naruto alors que celui-ci était en train d'avaler sa petite coupe de sake. Ce dernier se tourna immédiatement vers le brun, redoutant la raison de ce geste.
- Sasuke ? Encore une fois ? demanda-t-il en constatant l'expression de son voisin de table.
La peur transparaissait dans sa voix. Ne pouvant sortir aucun son de sa gorge serrée, le brun acquiesça avec un léger « Hm. ». C'était bien ce que redoutait Naruto. Il savait comment réagir. Il savait que rien n'arrêterait ces crises. Il savait que si tous les gestes étaient bien exécutés, si le remède était bien administré, tout irait mieux dans peu de temps. Et pourtant, il ne pouvait s'empêcher de craindre pour la vie de la personne qui comptait le plus à ses yeux à chaque fois que celui-ci commençait à perdre son équilibre, et son souffle. Tout cela à cause de ce Kabuto de malheur ! La lame de son katana avait perforé un des poumons de Sasuke. « Tu feras d'autres crises comme celle-là, on ne peut rien y faire. Pour mieux connaître l'étendue de problème, il faudra faire plus d'examens. » avait déclaré Tsunade devant les yeux ébahis de Naruto, et ceux, fatigués, de son partenaire l'une des premières fois. On ne peut rien y faire. Ça fait mal de ne rien pouvoir faire.
Autour de la table, l'ambiance s'était vite refroidie. Désormais habitués à de pareilles situations, Kakashi, Sakura, Sai, Kiba, Hinata et Shino regardaient dans un silence quasiment religieux leur compagnon allonger Sasuke, desserrer sa ceinture, ouvrir largement son haut, redresser son dos en le coinçant dans ses bras, l'encourager à respirer calmement, se préparant déjà à appeler Sakura au secours si les choses venaient à mal tourner,… De semblables situations s'étaient déjà produites pendant la mission qu'ils venaient d'achever.
Si Sasuke ne supportait pas une chose, c'était bien être au centre de l'attention. Pourtant, il y avait des moments où il ne pouvait pas faire autrement. Et comme cela le dérangeait profondément d'être observé en victime par toutes ces personnes, il fit un effort pour écarter toutes les pensées qui hurlaient « Douleur ! » dans son cerveau pour se mettre en quête de volonté. Il avait la conviction qu'il pouvait y parvenir. Il savait pertinemment qu'il pouvait réfréner ces crises, qu'il en avait la force mentale. Tendant l'oreille, il s'accrocha à la voix de Naruto qui lui donnait le rythme que sa respiration devait avoir en temps normal. Il tenta de se concentrer, d'aspirer lentement, d'expirer doucement. Il oublia que l'air qui pénétrait dans sa gorge faisait un désagréable son aigu et enroué. Il éloigna la déplaisante pensée de la Terre qui tournait. Il annihila la sensation de brûlure que lui procuraient ses poumons.
Peu à peu, il reprenait constance. Son souffle se rasséréna, et il ouvrit les yeux sur les nombreux regards qui le fixaient, attendant la sentence finale. Si seulement il avait pu savoir ce que toutes ces personnes pensaient… Peu importait. Il se sentait oppressé, observé ainsi de tous côtés. Redressant une jambe, il tenta de se lever, mais Naruto le retint en le réprimandant. Il attendrait un peu pour se lever ! Mais Sasuke ne voulait pas attendre. Sasuke ne voulait pas rester assis, détaillé comme un objet de curiosité. Il voulait laisser Kakashi avec Iruka, Sakura avec Sai, Kiba avec Tenten, et Hinata avec… Shino ! Puisque ces deux-là étaient toujours tous seuls, il fallait bien leur trouver quelqu'un. Chassant ces pensées idiotes de sa tête, Sasuke accrocha la veste de Naruto avec le peu de force qu'il parvint à trouver dans son corps toujours engourdi, en levant vers lui un regard qui se voulait suppliant.
- Naruto, je veux rentrer à la maison. susurra-t-il au blond, qui était encore à l'affût du moindre signe qui lui annoncerait que la crise n'était finalement pas passée.
Quand il entendit cette demande à forme de supplication, Naruto laissa son sourire réapparaître. Sans faire attention aux regards lourds des passants qui glissaient sur eux avec une lueur de désapprobation, le jeune Uzumaki posa ses lèvres sur celles de Sasuke, puis se redressa.
- D'accord. accepta-t-il en aidant le brun à se relever.
Il s'excusa auprès de ses amis pour la soirée écourtée, puis partit s'enfoncer dans le noir des ruelles du village en soutenant son ami sur son épaule. Quand ils parvinrent enfin à l'appartement qu'ils partageaient, Sasuke se laissa tomber sur le lit dans un soupir. Il avait encore envie de s'excuser, de dire « Désolé. » au blond, sincèrement, les yeux dans les yeux. Mais il savait que ça ne servirait à rien. Naruto avait la tête plus dure que le roc, et refusait toujours ses excuses en lui jurant que ce n'était pas de sa faute. Ils n'étaient jamais en accord sur ce point-là. L'un s'accusait d'être parti, et d'avoir causé du souci ; l'autre accusait les anciens dirigeants de Konoha. Leurs désaccords ne duraient jamais bien longtemps, et se terminaient la plupart du temps par un fou rire complice. Mais c'était parce qu'ils n'évoquaient jamais l'argument qui casserait toutes leurs théories. Ces crises qui secouaient Sasuke sans préavis avaient des conséquences inquiétantes à long terme. Elles fragilisaient ses poumons à chaque fois. Seule une opération-miracle, faite au bon moment, pourrait résoudre le problème. Pour le moment, ils ne pouvaient rien faire. À part regarder la vie du jeune Uchiwa s'écourter un peu plus à chaque nouvelle secousse. Doucement. Sans bruit.
Naruto chassa ces pensées noires de sa tête en la secouant énergiquement. Il fallait qu'il se concentre sur autre chose. Le lendemain ! Le lendemain, il allait enfin réaliser son rêve ! Voilà une pensée agréable ! Il récupéra les deux cachets qu'il venait de sortir du placard, remplit un verre d'eau, se dirigea vers la chambre avec un sourire à nouveau éclatant, et tendit à Sasuke le remède qu'il avala en grimaçant. Cette sensation âpre du cachet fondant sur sa langue qu'il devait supporter tous les jours, il en avait assez. S'il avait été tout seul, il aurait arrêté tout, tout simplement. Mais il n'était pas seul. Il y avait les quelques amis qu'il avait réussi à se faire malgré son statut de « déserteur » qui lui collait malgré lui à la peau. Et surtout, il y avait Naruto. C'était uniquement pour Naruto qu'il résistait à la tentation de tout foutre en l'air.
Ce dernier s'assit aux côtés de Sasuke, posant la tête sur son épaule en lui demandant s'il allait mieux. Dans un geste rassurant, le jeune Uchiwa passa son bras autour de celles du blond en lui assurant que tout allait bien. Et même si aucun des deux ne le pensait vraiment, dire ces mots valait toujours mieux que de ne rien répondre, et de laisser carte blanche à l'imagination. Elle joue bien trop facilement des tours.
Sasuke se tourna soudain vers Naruto pour le bloquer, allongé sur le lit. Il n'en pouvait plus de supporter cette ambiance lourde de tristes sentiments. Un sourire plein de sous-entendus avait naquit sur son visage, et il s'amusait de l'air ahuri de son petit ami.
- Sasu ? Qu'est-ce que… ?
- Arrête de tirer cette tête d'accablé, ça te ressemble pas ! lâcha le brun en espérant faire sourire son ''prisonnier''.
Alors il sourit. Pas seulement pour lui faire plaisir ; il avait envie de sourire face au comportement de Sasuke. Il semblait voir toujours tout du bon côté depuis qu'il était revenu. Et même si la vie était parfois dure, il allait de l'avant en toute circonstance.
- Naru, je peux te demander quelque chose ?
Cette question ! Bien sûr qu'il pouvait ! Mais Sasuke hésitait encore. Lui demander ? Ne pas lui demander ? Depuis le début, tout s'était fait avec un silencieux commun accord. Aucun n'avait jamais demandé cela. Mais le brun en mourrait d'envie, alors il se lança tout de même.
- Tu veux bien… qu'on fasse l'amour ?
Les joues roses, le jeune Uchiwa se sentit quelque peu idiot, et gêné sur le moment. Quant à Naruto, il se retenait de rire. « Non, il ne faut pas. » essayait-il de se convaincre intérieurement. « Sinon, je vais me faire transformer en chipolatas façon Uchiwa. » Une autre pensée vint ensuite troubler ses drôles d'idées.
- Mais tu viens de faire une crise ! s'exclama-t-il en refoulant son désir qui lui criait d'accepter.
- Et alors ? S'il-te-plaît ! supplia Sasuke en tentant de l'amadouer avec une moue adorable.
- Si les autres te voyaient, ils n'en croiraient pas leurs yeux ! Sasuke Uchiwa le Glaçon avec un regard d'écureuil malheureux en manque de noisettes ! s'esclaffa le jeune Uzumaki.
Le pauvre petit animal redevint soudain un homme de vingt-six ans, qui déclara :
- L'écureuil malheureux en manque de noisettes attend une réponse !
[Nda : à partir de maintenant, cet épilogue devient un lemon ! Avis à ceux qui ne souhaitent pas en lire.]
Naruto n'en pouvait plus. Le désir montait en lui à une vitesse fulgurante, et lui faisait presque oublier ce qu'il avait dit quelques secondes avant. Les yeux brillants d'une envie mal dissimulée, il esquissa un sourire et acquiesça.
Le visage de Sasuke au-dessus de lui se baissa doucement, puis s'immobilisa tout près de celui de Naruto.
- Je prends ça pour un oui.
Il rompit alors la distance qui les séparait encore et se lança dans un baiser passionné. Comme s'il tentait d'y exprimer toute la joie qu'il ressentait sur le moment. Une joie immense car il l'avait retenue pendant un mois. Un mois, c'est trop long sans pouvoir se sentir vivant. Ou plutôt, se sentir vivant avec Naruto, sa moitié, celui qu'il aimait et qui l'aimait.
Ni le brun ni le blond ne pouvait se résoudre à lâcher les lèvres de l'autre. Le moindre petit bout de chair rouge était dévoré de passion. Et la température de leurs corps gravissait les échelons des degrés rapidement, et dépassa bientôt le raisonnable. Naruto passa sa main sur le haut de Sasuke, cherchant avec des gestes hasardeux le pli de l'ouverture – il ne pouvait même plus réfléchir convenablement. Quand il sentit la peau frissonnante de son amant glisser sous ses doigts tremblants, il s'empara du tissu et tira vivement d'un côté, puis de l'autre. Il voulait Sasuke. Pas Sasuke et ses vêtements. Juste Sasuke. La ceinture vola rapidement à travers la pièce, et avant qu'il n'ait pu toucher à son pantalon, le jeune brun avait déjà entrepris également de déshabiller Naruto, et tirait sur les manches de son gilet.
Et même quand il ne resta plus rien entre eux, une chaleur torride les entourait encore. Mais cela ne les gêna pas le moins du monde. Une seule idée pouvait encore apparaître clairement à leurs esprits embués de désir : « rattraper le temps perdu ».
En passant sa main sur la nuque de Sasuke, Naruto se rappela qu'il s'agissait du point sensible de ce dernier. Il fit glisser sa main sur le dos brûlant du brun en suivant sa cambrure et, repoussant du bout du nez quelques mèches de cheveux, il posa ses lèvres juste en dessous de l'oreille. Là où la peau était la plus délicate. Doucement, juste ce qu'il fallait pour éveiller les frissons. Quand il sentit la peau trembler légèrement sous ses lèvres, il ne put s'empêcher de sourire, avant de suçoter le cou de Sasuke. Profitant de son instant d'abandon, Naruto retourna la situation, tout en continuant à susciter des légers soupirs au brun. Il se cambrait entre les bras assurés du blond, se laissait faire, et cela titillait les idées de ce dernier. Un Uchiwa qui laisse tomber ses plus secrètes défenses, cette pensée était aussi drôle qu'excitante. Il prenait un malin plaisir à dominer la situation.
Les doigts fins et experts de Sasuke effleurèrent soudain le torse du blond, qui frissonna au contact de la peau froide de son amant. D'habitude, elle ne l'était pas autant que cela. Et même si Naruto s'en inquiéta tout d'abord, il oublia bien vite ses préoccupations pour se délecter du contact des doigts qui couraient sur sa peau, appréciaient les contours des muscles, exploraient tendrement ses deux bouts de chairs rose en tournant méthodiquement autour.
Sasuke s'amusait. Il éveillait l'envie de son amant, et la sienne avec. Mais il aimait jouer avec le feu. Repousser les limites jusqu'aux frontières du supportable. Collé contre son corps, il sentait bien les battements du cœur de Naruto qui s'affolait, savourait le moment tout en le ressentant comme une parfaite torture. Une torture délicieuse contre laquelle personne ne pouvait rien. La plus horrible ; et celle qu'on désire le plus.
Il se vengeait de l'effet que les baisers de Naruto avaient sur lui. De ses lèvres mouillées qui se posaient partout en attirant doucement sa peau. Sur son torse. Sur ses épaules. Sur son cou. Juste à côté des oreilles. Cet endroit particulier, quand les lèvres du blond se posaient dessus, propageait des frissons dans tout son corps et lui faisait perdre tous ses moyens. Comme s'il ne pouvait lutter, qu'il n'avait qu'à se laisser irrésistiblement emporter dans un tourbillon sans fin, sans fond.
Quand Naruto se redressa malgré tout pour voir si Sasuke allait bien, celui-ci le regarda, surpris, avant de comprendre pourquoi son amant s'était soudain arrêté. Il le força à s'asseoir entre les draps déjà si emmêlés qu'on ne pouvait en discerner le haut ou le bas, le dessus ou le dessous, s'assit sur les cuisses de celui qui le dévisageait de son regard envoûtant désormais d'un rouge sang, passa ses jambes autour de son corps, et entreprit de dévorer sauvagement sa nuque en soupirant entre deux suçons :
- Arrête de t'inquiéter… je vais bien… je ne me suis même jamais senti aussi bien…
La voix languissante du brun acheva de rasséréner Naruto, qui l'enlaça en savourant le doux toucher de ses lèvres contre sa peau. Plongeant son nez dans ses cheveux d'un noir corbeau qu'il caressait tendrement d'une main, il huma l'odeur qui s'en dégageait. Cette odeur si particulière qu'il affectionnait tant. Qui le calmait à coup sûr. Il oublia la question qu'il n'avait pas osé poser mais que Sasuke avait devinée, et se laissa retomber sur le matelas, accompagné par le brun.
Il devina les intentions de ce dernier quand il sentit sa main descendre, doucement, mais sûrement, le long de son torse sculpté. Il avait des mains magiques. Tantôt douces, tantôt audacieuses, elles se comportaient comme si elles pouvaient deviner ses envies précises. Elles exécutaient presque toujours ses désirs inavouables.
Et leur baiser continuait. Leurs souffles se confondaient. Ils échangeaient leur plaisir. Faisaient glisser leurs sentiments d'une langue à l'autre, comme un dialogue muet qu'eux seuls pourraient comprendre. Ils se faisaient des promesses en silence. Des belles promesses un peu folles, et qui n'appartenaient qu'à eux. Qu'eux uniquement pouvaient se représenter. Pour un autre, elles n'auraient été que fouillis de gribouillis, alors qu'elles étaient leur paradis.
- Naruto… je… je te veux…
Un murmure, même presque inaudible, peut signifier beaucoup. Naruto ne s'interrogea pas sur pourquoi Sasuke demandait à se laisser faire, alors que d'ordinaire ils se disputaient gentiment pour distribuer les rôles du seme et du uke. Il ne se rendit compte que de ces quatre mots soupirés d'une voix pleine de sous-entendus. Comme s'ils avaient passé un accord tacite.
Il effleura de ses doigts les lèvres du brun, mais celui-ci le fixa soudainement de ses orbes onyx impénétrables, et susurra pour finir sa phrase :
- Maintenant, je t'en prie…
Ne pouvant réprimer un petit rire, Naruto s'empara des lèvres de Sasuke, et lâcha entre deux soupirs :
- Tu es pressé, dis-moi !
Et il l'était. Le blond sentit les jambes de sa moitié glisser le long de ses cuisses dans un geste significatif. Non sans s'en amuser, il laissa le brun se lover contre son corps et lui demanda s'il était sûr de vouloir faire l'amour sans aucune préparation, mais Sasuke le lui assura d'une voix où pointerait presque l'énervement s'il n'avait été submergé par le désir.
Discrètement, Naruto passa ses doigts mouillés sur son sexe avant de se recoller contre son amant en lui marmonnant quelque chose comme « Tu l'auras voulu ». Il ne savait même plus vraiment ce qu'il disait.
Se lovant confortablement entre les jambes de Sasuke, il le pénétra d'abord lentement, ne perdant pas une miette des réactions de son ami. Son corps entier se tendait, et il se raccrochait aux draps et à la peau de sa moitié dans un geste presque désespéré. « Non, Sasu-chan, tu ne resteras pas les pieds sur terre longtemps ! » pensa Naruto en son for intérieur. Il avait raison. Bientôt, le brun soupira le prénom de son amant entre chaque cri de plaisir mal contenu, et réussit laborieusement à lui demander d'aller plus vite.
Alors que le blond tentait de garder les idées claires, sentant le bonheur l'incendier à chaque son qui sortait de la gorge déployée du jeune Uchiwa, il se retira doucement, puis le pénétra à nouveau, plus rapidement. Quand il toucha la prostate, deux cris retentirent à l'unisson dans la pièce. Après tout ce temps de privations, ils redécouvraient presque des sensations extraordinaires. Le souffle court, secoués l'un et l'autre par les mouvements brusques de Naruto, ils montèrent rapidement côte-à-côte, main dans la main jusqu'au Septième Ciel.
Le village, la maison, la chambre, même le lit, avaient disparus. Seuls restaient leurs deux corps enlacés et leurs esprits qui s'étouffaient de bonheur à l'unisson. Seuls restaient les sensations et les sentiments qui se confondaient, se mélangeaient et dansaient dans leurs esprits rien que pour leur faire toucher la félicité d'un peu plus près.
Eux aussi dansaient. Dans un ballet fou et flou, certes, mais aussi sans aucun doute le plus beau de tous les ballets. Le reflet d'un accord parfait. Comme le blanc et le noir, comme le Yin et le Yang, comme le jour et la nuit. Ils se complétaient dans une étreinte passionnée.
Sasuke s'accrochait désespérément aux épaules de Naruto, laissant sa trace dans la chair du jeune Uzumaki sans que celui-ci ne s'en rende vraiment compte. La douleur se noyait derrière l'extase. Le brun continuait de lui soupirer d'aller plus vite, de crier son prénom pour s'agripper au peu de raison qu'il lui restait. Bientôt son amant se déversa en lui, alors que lui-même le faisait contre son torse.
Naruto commençait à manquer d'air. Semblant s'accrocher à un réflexe vital, il chercha les lèvres de Sasuke pour y reprendre son souffle alors que le rythme de ses à-coups répétés se calmait peu à peu. Il finit par s'effondrer en tremblant contre le torse ferme du jeune Uchiwa, toujours suspendu à ses lèvres.
[Nda : lemon fini, ceux qui l'on évité peuvent reprendre leur lecture tranquillement.]
Il les lâcha progressivement en se laissant glisser sur le côté, reprenant peu à peu contenance. Le regard accroché à celui du brun, ses lèvres étirées en un sourire béat, Naruto était heureux. Il pensait, comme Sasuke, qu'il avait enfin retrouvé sa moitié, et qu'il n'avait plus envie de la quitter. Le goût du corps de l'autre contre soi, cela leur paraissait irremplaçable. L'amour est émouvant à distance, éclatant quand il n'y a aucune frontière pour le retenir. Personne ne saura jamais vraiment lequel est le plus important, mais l'un n'est rien sans l'autre.
Sasuke se redressa sur un coude, et se rapprocha du visage de Naruto. Il colla son front contre celui où perlaient des gouttes de sueur qui s'accrochaient à des mèches blondes, et vola un baiser à celui qui comptait plus que tout pour lui en contemplant ses beaux yeux redevenus bleus.
- Je t'aime, Naru. C'est comme si tu avais volé mon cœur, je suis obligé de rester avec toi pour respirer.
Se demandant où il était allé chercher de telles paroles, et ému, le jeune Uzumaki étira ses lèvres en un sourire irrésistible, et répondit :
- Je n'ai aucune idée de jolie métaphore, mais je t'aime aussi Sasu. De tout mon cœur.
Le brun, enivré par la joie, se blottit entre les bras de Naruto en fermant ses paupières pour capturer l'image de l'instant, et se délecta du baiser qui vint se poser sur son front. Enlacés et perdus au milieu des draps et du bonheur, ils se laissèrent glisser dans un sommeil calme.
҉
En contemplant d'un œil triste son manteau blanc à flammes rouges, Naruto se jura que dorénavant, avant de faire quoi que ce soit avec Sasuke dans un lit, il vérifierait à deux fois ce qu'il pourrait y avoir sur ce lit, justement. Dans leur précipitation, ils avaient oublié d'enlever le manteau de Hokage qui reposait bien repassé en attendant ce grand jour. Comment allait-il le dissimuler à Mamie Tsunade ?
Car bien sûr, quand une chose va mal, tout part de travers : il était presque en retard ! Sasuke qui lui rappelait de se presser depuis la salle de bains le réveilla de ses songes. Tant pis, il irait à la cérémonie avec un manteau froissé. Si personne ne le remarquait, tant mieux ; si cela se voyait, eh bien tant pis, il pourrait facilement trouver une excuse. Il s'empara donc de sa nouvelle tenue, du chapeau qui allait avec, et quitta la maison en compagnie de Sasuke.
Comme prévu, il se dirigea vers le bureau de Tsunade avant de se présenter officiellement aux habitants du village, non sans avoir délicieusement embrassé ''son'' brun dans quelques coins du long couloir. Avant d'entrer, il inspira profondément devant la porte, et acheva de trouver son courage quand Sasuke lui déposa un baiser papillon dans le creux du cou.
- Je ne peux pas t'accompagner plus loin, Naru. Mais je suis quand même avec toi, d'accord ? dit-il avec un sourire qui réchauffa le cœur affolé du futur Hokage. Tu sais ce que je te dis ! On se retrouve tout à l'heure ?
Incapable d'articuler le moindre mot, Naruto acquiesça et regarda s'éloigner le brun en sentant son cœur battre la chamade. Maintenant que son rêve était tout près de lui, il avait l'impression de marcher sur le bord d'un précipice. Le moindre faux pas le ferait sombrer dans l'abîme. Et dans une situation pareille, son talent de combattant ne lui servait malheureusement pas à grand-chose. Il leva la main pour frapper à la porte en tentant de contrôler son souffle, mais n'eut pas le temps de toquer vraiment car Tsunade déclara sans attendre :
- Entre, Naruto.
Il poussa la porte, et salua la Hokage en essayant d'adopter une mine courageuse quand celle-ci lui demanda s'il n'était pas trop stressé. Il se rappela alors de sa manie de se triturer les mains quand il était angoissé, et pria pour ne pas le faire devant tout le monde.
- Dis-moi, je peux savoir à quoi tu as joué avec ton manteau ? Il est complètement froissé !
Et voilà ! Elle avait remarqué ! C'était même peut-être la première chose qu'elle avait vu ! Naruto allait désespérer quand il se persuada qu'au fond, peut-être qu'elle n'était pas si fâchée que cela. Elle n'avait pas employé un ton très autoritaire…
- Mais… tu as des traces bizarres dans le cou. C'est depuis la mission, ou bien… ?
Sa phrase resta en suspens dans l'air comme si elle craignait de la terminer. Comprenant qu'il était découvert, Naruto haussa les épaules. Il ne répondit pas quand elle demanda qui était l'auteur de ces tâches de sang mal dissimulées sous sa peau hâlée. Il pensa seulement « Si vous saviez ! »
Ou bien peut-être que finalement, il l'avait dit à voix haute…
THE END !
Je veux mon avalanche de reviews ! x (caprice~) Étouffez-moi, s'il vous plaît ! De toute façon, vous n'aurez pas grand-chose à commenter avant un bon bout de temps, alors… !
*Et je suis désolée pour le pavé qui suit !*
Alors ! Ce lemon, c'est mon bébé ! (Quatre heures de boulot !) Il n'est pas trop explicite (je n'aime pas vraiment ça), pas trop sage non plus. Pour une fois, je suis plutôt contente de ce que j'écris, et j'ai du mal à me trouver des erreurs. C'est même plutôt perturbant en fait… Bref ! Ce que je ressens, je m'en fous, j'en suis au courant. Ce que je voudrais savoir, c'est ce que VOUS vous en avez pensé ! Dites-moi tout !
Ensuite. Tout un chapitre – ou plutôt un épilogue – écrit en POV extérieur. Pourquoi ? Pour la même raison que le chapitre neuf : je devais jongler entre les pensées de Sasuke et Naruto sans les séparer, parce que justement, ils sont (enfin !) en couple. Et puis aussi parce qu'au final, je préfère cette manière d'écrire.
Et quand Sasuke dit « Je t'aime, Naru. C'est comme si tu avais volé mon cœur, je suis obligé de rester avec toi pour respirer. », cela fait bien sûr référence au titre de la fiction, The Guy who Stole my Heart. Je précise au cas où il y ait des lecteurs qui ont du mal avec l'anglais.
Ok /break-time/ –pause– Ready ? On reprend !
Sujet important : les remerciements.
Tout d'abord, je tiens à remercier mes toutes premières lectrices, trois amies formidables : ma ''petite-fille'', ma ''maman'' et mon ''arrière-petite-fille''. Elles ont été les premières à lire, à suivre et à critiquer cette fiction, et je leur dois de précieux conseils et encouragements.
Ensuite, je voudrais remercier mes amis, car ce sont eux qui m'ont inspirée souvent, et que de nombreux passages renvoient à des situations vécues, ou entendues,…
Je remercie aussi toutes les personnes qui auront lu toute cette fiction. Qui l'ont suivie, et m'ont aidée avec force conseils et encouragements. (Imōto-chan ! ) Merci beaucoup mes chers lecteurs !
P.S.: Mon prochain écrit sera un OS, qui devrait arriver courant février. À la prochaine !