24 Décembre.

Quel réveillon de merde… Attends…

Longueur : One-shot.

Univers : UA.

Pairing : Yaoi – SasuNaruSasu.

Personnages : OOC.

Genres : Romance.

Rating : K.

Disclaimer : Tous les personnages appartiennent exclusivement à Masashi Kishimoto.

Résumé : Le réveillon de Noël part d'une très mauvaise manière.

Sasuke se laissa tomber sur le canapé, démoralisé. Pourquoi tout cela n'arrivait-il qu'à lui ? Entendre les parents de Naruto s'esclaffer à l'écoute des péripéties de Jiraya ne l'aidait d'ailleurs pas à mieux vivre la situation.

— Alors ? demanda Naruto en s'asseyant à côté de lui, lui tendant un plat de petit fours. Ils sont coincés, c'est ça ?

— Ouais, coincés dans la neige… Mais c'était évident, aussi ! Pourquoi tu voudrais que la poisse me laisse enfin tranquille ? Ce serait pas drôle !

Le blond préféra se taire, enlaçant son mari pour tenter de le consoler. Sasuke soupira bruyamment pour reprendre contenance ; il n'avait aucune envie de rendre l'ambiance de la soirée aussi triste que lui. Son frère, qu'il n'avait pas vu depuis des mois, était parti pour un reportage inattendu au Chili, sa copine l'avait bien évidemment suivi, et ses parents s'étaient arrêtés dans un motel pour passer la nuit, surpris par les soudaines chutes de neige. Mais au moins, Naruto était là… Et ses parents, ainsi que son parrain, étaient des personnes que Sasuke appréciait beaucoup. Peut-être le réveillon se passerait-il divinement bien, et renverserait la tendance ?

— Tu m'aides à finir de préparer les toasts de foie gras ? demanda Naruto en sachant pertinemment que la seule manière de redonner le sourire à Sasuke était de se concentrer sur autre chose.

Le brun acquiesça en silence, et suivit son mari jusqu'à la cuisine en évitant ostensiblement de regarder la table où n'étaient plus dressés que cinq couverts.

— Alors, Sasuke ? l'alpagua Minato à peine eût-il passé les portes de la petite pièce. Naruto nous a un peu parlé de ton nouveau boulot. Ça a l'air génial !

Apparemment, son adorable blondinet avait fait passer le mot qu'il fallait lui changer les idées. Il adressa un doux sourire à ce dernier pour le remercier, puis se dirigea vers un placard pour y récupérer le pain d'épices à la figue en répondant qu'en effet, son nouveau travail lui plaisait beaucoup. Ses horaires étaient bien plus avantageux qu'avant, ses collègues étaient très accueillants, et les missions qu'on lui confiait étaient également plus intéressantes.

Il laissa à Naruto le soin de couper des tranches de pain d'épices, tandis que lui s'occupait d'y déposer un peu de foie gras, tout en discutant avec Jiraya de son prochain livre. Les conversations allaient bon train, ainsi que les préparatifs, et tout cela faisait peu à peu oublier à Sasuke qu'il avait un instant pensé passer le pire réveillon de Noël de sa vie.

Mais c'était sans compter sur le destin, cet invétéré plaisantin.

— Minato, ne me dis pas que ta vue a baissé à ce point ?!

Tous les regards se tournèrent vers Kushina, qui venait de récupérer une bouteille dans le réfrigérateur. Que s'était-il donc passé pour qu'elle ait l'air aussi déçue ?

— C'est pas le champagne que tu as pris avec nous, c'est du vin blanc !

Le père de Naruto eut soudain l'air terriblement contrit. Il rougit en se mordant la lèvre, et rentra la tête dans les épaules en prévision de l'éclat de colère qui menaçait de retentir. Fort heureusement pour lui, son fils vola à son secours en récupérant la bouteille des mains de sa mère et calma le jeu en hasardant :

— C'est pas grave, d'accord ? On s'en fout, ça a la même couleur. Et ! On a dit pas de dispute ce soir.

Sasuke observa Kushina souffler du nez en ravalant sa colère, pas tout à fait certain que la rousse parviendrait à tenir la promesse faite à son fils. Décidément, tout était voué à partir en vrille.

— Quel réveillon de merde… soupira-t-il dans un murmure. Attends…

Quelqu'un venait de toquer à la porte, il en était persuadé. Qui aurait osé braver la tempête de neige qui soufflait au dehors pour venir jusque chez eux ? Un voisin privé d'électricité ou à la recherche d'un tire-bouchon ? Il pouvait bien prendre le leur, Sasuke détestait le vin blanc. D'un air ennuyé, il traîna des pieds jusqu'à la porte, suivi de près par un Naruto curieux. Il ouvrit la porte d'un demi centimètre, peu désireux de mettre le nez dehors avec un temps pareil, mais fut accueilli par deux voix enjouées qui crièrent :

— Surprise !

Décontenancé, il ouvrit cette fois grand le battant pour laisser entrer ses parents, qui grelottaient sous l'averse de flocons.

— Mais comment…

Il n'eut même pas l'occasion de finir sa phrase ; Mikoto se jeta sur lui pour l'étreindre de toutes ses forces. Bientôt, tout le monde se pressait dans le petit vestibule de la maison pour accueillir les nouveaux venus, apparemment très fiers de leur plaisanterie. Fugaku avoua même que l'idée venait de lui. Lorsqu'il apprit cela, Sasuke renonça soudain à leur en vouloir. C'était bien la première fois que son père, de coutume si stoïque, se laissait aller à une telle badinerie. Il en était presque fier de lui… Presque, il ne fallait pas exagérer non plus. Entre quelques embrassades, Mikoto eut tout de même l'occasion de prendre Sasuke et Naruto un peu à part, leur soufflant sur le ton de la confidence :

— Fugaku et moi, on aimerait vous offrir votre cadeau tout de suite, si ça ne vous dérange pas. On l'a laissé dans la voiture, mais je vais aller le chercher. Vous voulez bien ?

Naruto interrogea Sasuke du regard, qui haussa les épaules avant de se retourner vers sa mère en acquiesçant. Il n'avait aucune idée de la raison pour laquelle elle voulait leur offrir leur cadeau de Noël plus tôt, mais soit. Elle devait sûrement avoir une bonne raison. En l'attendant, tout le monde rejoignit le salon. Jiraya et Kushina remirent deux couverts en plus, tandis que Minato posa sur la table le plateau de crevettes.

Ils étaient tous en train de discuter autour de l'âtre où un feu de bois crépitait joyeusement, lorsque la porte d'entrée s'ouvrit en faisant siffler le vent dans toute la maison. Quand elle se referma, Mikoto les interpella depuis l'entrée.

— Sasu, Naruto, venez m'aider à porter votre cadeau jusqu'au sapin !

Cette fois, même Sasuke fronça les sourcils. Il y avait anguille sous roche. Comment donc sa mère était-elle parvenue à porter quelque chose d'apparemment lourd en pleine tempête alors qu'elle leur demandait désormais de l'aider pour les malheureux quatre mètres restants ? Les garçons jetèrent un coup d'œil à l'assemblée, mais personne ne semblait être au courant du moindre détail à propos de ce mystérieux cadeau. Même Fugaku avait pris un air innocent…

Ils se levèrent donc à l'unisson pour retourner dans le vestibule, bien décidés à tirer au clair cette nébuleuse situation. Sasuke détestait lorsqu'il ne comprenait pas tous les tenants et les aboutissants de quelque chose. Mais quand il passa la porte du salon, il ne trouva non pas sa mère avec un énorme paquet, mais sa mère avec deux autres personnes ; et quelles personnes !

Itachi lui souriait, de ce sourire complice qui n'existait qu'entre eux, et Sakura, petite amie d'Itachi et meilleure amie attitrée de Naruto depuis leur plus tendre enfance, les attendait tous les deux, visiblement bien décidée à les étouffer de câlins. Lorsque Sasuke et Naruto s'arrêtèrent sur le pas de la porte, le souffle coupé et paralysés par la surprise, Sakura se précipita en effet sur le blond en hurlant à la cantonade :

— Joyeux Noël !

Quant à Itachi, qui observait calmement son petit frère, les mains dans les poches, il finit tout de même par se rapprocher de lui pour le prendre dans ses bras. Lorsqu'il réalisa que son grand frère était réellement là, à l'étreindre tendrement, Sasuke retrouva enfin ses capacités et glissa ses bras dans le dos d'Itachi pour se blottir contre lui. Six mois, c'était beaucoup trop long sans voir son grand frère qu'il aimait tant. Il n'avait aucune idée de comment Mikoto s'était débrouillée pour le faire venir, peut-être même que son soi-disant reportage au Chili était également une blague ! Mais à ce moment précis, entouré des personnes qui lui étaient chères et des bras de son frère, Sasuke s'en fichait éperdument. Les raisons n'avaient pas la moindre importance.

Itachi finit tout de même par s'écarter, et expliqua :

— Je pars quand même au Chili, mais Maman a réussi à émouvoir mon patron et à décaler mon départ à demain. C'est une génie.

Mikoto, qui s'était contenté d'observer la scène de loin, presque émue aux larmes devant un tel étalage d'amour, se mit à rougir en battant des mains pour se dédouaner, et rejoignit rapidement le reste des invités au salon pour échapper aux remerciements. Sasuke la suivit d'un regard attendri.

— Sasu, au secours… ! le supplia dans son dos une voix étouffée.

Il se retourna alors pour constater avec un effarement nuancé d'amusement que Naruto rougissait à vue d'œil, oppressé par les bras puissants de Sakura. Il tapota sur l'épaule de cette dernière, tentant d'attirer son attention en lui déclarant avec un sourire carnassier :

— Lâche-le, je pourrais encore en avoir besoin !

La réaction de la jeune femme ne se fit pas attendre ; elle laissa presque tomber ce pauvre Naruto, qui était en plus passablement vexé, pour se retourner vers Sasuke en lui envoyant une sévère claque dans l'épaule.

— Toujours aussi mordant, hein ? Alors, ce nouveau boulot ?

Tout en se massant l'épaule, le brun marmonna une réponse approximative en maudissant la force herculéenne de sa… belle-sœur ?

— C'est quoi, ces anneaux ? demanda-t-il en pointant du doigt ceux de son frère et de Sakura.

Itachi lui répondit par un sourire entendu, tandis que Sakura éclata d'enthousiasme en leur apprenant qu'ils s'étaient fiancés quelques jours auparavant.

— Alors j'ai apporté une bouteille de champagne pour fêter ça ! conclut Itachi.

— Tu pouvais pas mieux tomber. ricana Naruto.

Et voilà ! Ce calendrier était un gros défi. Beaucoup de choses ont changé dans ma vie ce mois-ci mais j'ai quand même tenu à continuer jusqu'au bout. Je vous ai emmené voyager avec moi dans les magnifiques contrées du NaruSasu, et franchement, je suis très contente d'avoir mené à bien ce projet.

Merci à ma sœurette qui me soutient toujours dans mes écrits, et merci à Yoalie et Shaleinaa, qui ont suivi tous ces OS avec tant d'assiduité et force encouragements ! Vivent les AeYoSha et vive le yaoi !

Rendez-vous demain pour l'OS qui conclura cette aventure et qui sera publié à part : Au-dessus des nuages.