Et voici le dernier drabble de ce calendrier ! L'histoire a été écrite assez tôt (elle porte le numéro 9 chez moi...), mais c'est sincèrement la plus jolie du lot alors j'ai choisi de la garder pour aujourd'hui ^^ J'espère que ce petit calendrier vous a permis de patienter jusqu'à Noël ;) Merci pour votre lecture !


Langage

Kirishima et Bakugo utilisaient le langage des signes. C'était un détail que personne ne connaissait, comme un secret entre eux, une nécessité même, qui était née lors de leur études. Quand il augmentait la fréquence de ses explosions ou leur puissance, Bakugo se retrouvait dans l'incapacité d'entendre distinctement ce qui l'entourait, tellement son ouïe était assourdie. De son côté, à partir d'un certain degré de durcissement, Kirishima n'arrivait plus à bouger correctement la mâchoire pour pouvoir parler. Et comme le premier avait un peu trop tendance à foncer dans le tas et le second à lui servir de bouclier, il leur avait vite parut nécessaire d'avoir un autre moyen de communiquer.

Oh, bien sûr, ce n'était pas si facile de signer en plein combat. La langue de signes était très… gestuelle, passant aussi bien par les mains que les bras ou les expressions du visage. Ils avaient appris les bases avec sérieux, mais ils avaient dû vite faire évoluer ça pour l'application qu'ils en faisaient. Comme les sourds-muets, ils avaient développé leur propre langage personnel, de manière à pouvoir l'utiliser quand ils combattaient.

Même une fois adulte, alors qu'ils n'intervenaient plus quotidiennement sur les mêmes affaires, certains gestes étaient restés. Les journalistes comme les fans ne comprenaient pas le signe étrange que faisait Bakugo à chaque fois qu'il finissait un combat contre un vilain, si bien que la croyance populaire y voyait un symbole de ralliement, à l'image d'All Might qui levait le poing à l'époque. En réalité, c'était un signe destiné à son compagnon, s'il devait le voir se battre à la télé.

« Ne t'inquiète pas, je vais bien. »

Leur langage des signes personnels, c'était une manière de communiquer autrement que par les mots quand la situation l'exigeait, tout simplement. Mais dans l'intimité, il y avait quand même des moments où les signes originels étaient utilisés. Souvent par le blond, qui avait du mal à s'exprimer quand cela touchait les sentiments. Alors, quand il n'arrivait pas à prononcer ces mots, il les signait.

Un poing fermé, levant l'auriculaire puis l'index avant de tendre le pouce dans un angle le plus droit possible.

Des « je t'aime » chéris par Kirishima.


Merci de m'avoir lue !

Tiny