Cette fiction est une traduction de la fiction de ffdrake (Song of a Northern Sorcerer), faite avec son accord, tout le mérite lui revient donc ainsi qu'à son lecteur beta, Tellmicus Sundace . Du coup pensez à aller lire l'original si vous parlez anglais ;)
Dark Nox; Seigneur Noir des Sith, Maître de la Pyramide de l'ancien savoir, membre du Conseil Noir, héritier de Tulak Hord et Kallig, maître de mort, et leader du Culte de la Lame Hurlante, grogna face à la douleur qui lui vrillait la tête. Il leva une main tremblante afin de soutenir son front, et de maitriser l'abominable migraine qui menaçait de faire exploser son cerveau.
En faisant appel à la Force, il prit connaissance de son environnement, et ce qu'il y trouva le laissa perplexe.
« Un Star-fighter à longue distance ? Que diable s'est-il passé ? » se demanda-t-il alors qu'il essayait désespérément de se souvenir de l'endroit où il se trouvait.
Lentement, il rassembla les morceaux de souvenirs que représentaient sa vie, son asservissement des mains de ses maîtres et le moment où il perdit la vue furent les premiers qui lui vinrent à l'esprit.
Il se souvenait très clairement de son asservissement des mains de ses maitres, et du jour où il avait perdu la vue. Son propriétaire avait ordonné l'exécution de sa mère, et il fut forcé d'observer avec horreur alors qu'elle fut froidement abattue d'un tir à la tête.
Mais pas avant que chacun des membres du personnel n'ait violenté sa génitrice de la pire des façons.
Ces actes odieux avaient provoqué une réaction chez Alim, car ses yeux avaient jaunies et le gardien qui avait tué sa mère s'était soudainement et inexplicablement, étranglé à mort là où il se tenait. Bien qu'il ne savait pas ce que le changement de couleur de ses pupilles signifiait à l'époque, son maître le savait. Et il n'allait pas laisser un pauvre esclave avoir l'honneur d'être envoyé à Korriban. Ainsi, son maître avait pris un fer chauffé à blanc et lui avait brûlé les yeux. Ce ne fut qu'après que sa vue lui ait été volée qu'il compris le pouvoir qui l'avait envahit. Il avait utilisé la Force. Quelque chose dont seuls les plus nobles et les meilleurs de l'Empire Sith étaient capables. Pas un esclave handicapé tel que lui. Mais malgré son handicap, ou peut-être à cause de cela, Nox s'est imposé au sein de la société du côté obscur. Il développa sa connexion de la Force par lui-même, d'abord pour se rendre compte de ses capacités. Et ensuite pour se venger de son «maître».
Au moment où les gardes de la ville arrivèrent sur la propriété de son enfance, son maître et sa maîtresse n'étaient plus que des éclaboussures de sang recouvrant les murs et le sol de leur chambre. Les autres esclaves laissèrent éclater leurs vrais visages, se retournant contre lui et le vendant immédiatement aux gardes. Mais au lieu d'être exécuté, comme il s'y attendait lui-même, il fut expédié sur Korriban. D'une certaine manière, cela revenait à une condamnation à mort, et il le savait. Un adolescent aveugle sans autre formation que ce qu'il avait lui-même appris avait peu de chances de survivre aux épreuves du monde natal des siths, et les autres acolytes veillaient à le lui rappeler tous les jours. Mais il refusa simplement de se prosterner et de mourir. Il usa de sa connexion avec la Force pour développer ses autres sens afin que sa « vision » ne se retrouve supérieure à celle de n'importe quel autre acolyte. Beaucoup l'ont même confondu avec un Miralukan, étant donné l'habitude qu'il avait prise de porter une bande de tissu autour de sa tête pour couvrir ses yeux inutiles.
Mais malgré ceux qui doutaient de lui ou se moquaient de lui, il se révéla meilleur, et tua tous ceux qui se dressaient sur son chemin dans sa quête de devenir l'apprenti de Lord Zash. Il se souvint particulièrement du plaisir qu'il ressentit en tuant son «rival» Ffon, après que Zash l'ait reconnu en tant qu'apprenti. Le souvenir des hurlements de souffrance du pur produit génétique des siths et ses appels à la miséricorde, le faisaient toujours sourire, même après toutes ces années.
Ensuite, il passa son temps sous les ordres de Zash, devenant son propre garçon de courses en traversant la galaxie, cherchant des reliques à rapporter à son maitre. Des reliques qu'elle prévoyait d'utiliser pour changer de corps alors que le sien s'était flétri avec l'âge. Mais à la fin, il avait eu le dernier mot, quand son fidèle compagnon Khem Val avait interrompu son rituel et son esprit s'était retrouvé piégé avec le dashade. Ce n'est que plus tard qu'il sera également expulsé de l'ancienne bête et piégé dans un monolithe pour l'éternité. Une fin appropriée pour son maître criminelle.
Après Zash, son prochain défi vint sous la forme de Dark Thanaton. L'arrogant Dark qui avait la tête tellement poussée dans le cul que Nox était sûr que l'homme pouvait se faire une inspection anal de lui-même. Le Sith croyait que parce que Zash avait été vaincue, la vie de Nox était également perdue. Eh bien, le concerné lui prouva le contraire. Il aurait fallu la liaison de quatre fantômes de la Force pour décimer cet idiot, mais Nox ne regretta pas une fois sa décision. Le pouvoir obtenu de ces contrats et leur libération ultérieure valaient bien l'agonie qui les liait. Et à la fin, ce fut le cadavre de Thanaton qui fut jeté hors du Temple, laissant Nox prendre place au sein du Conseil Noir.
Puis vint la bataille contre Revan. Le Jedi devenu Sith devenu Jedi était une force avec laquelle il dut compter. Il fallu les efforts combinés de Nox, Dark Marr, le grand maitre Jedi Satele Shan et le chevalier Jedi Tabris pour arrêter le fou. Bien sûr, ce fut Nox qui mis véritablement fin au combat, en aidant à fusionner les moitiés claires et sombres de l'utilisateur légendaire de la force. Une action qui s'est terminée avec Revan acceptant la mort, mais pas avant d'abandonner le chevalier Jedi Tabris, son propre sabre laser et son masque à Nox.
— Putain, jura ce dernier en retirant ledit masque. Tout en passant ses mains sur la surface de l'ancien artefact, Nox tenta de ressentir tous les dommages et les imperfections qu'il aurait pu subir. N'en trouvant aucun, il mit le masque de côté et tendit la main pour sentir son visage. Il pouvait ressentir le sang qui coulait librement de son nez, recouvrant les doigts de ses gants. Touchant soigneusement son organe olfactif cassé, il canalisa un léger flux d'énergie dans le cartilage, le fixant et endiguant la marée d'émoglobine.
Cela pris en charge, Nox se redressa dans le cockpit du chasseur et commença à effectuer une vérification du système.
— «La bataille», pensa-t-il en martelant son poing sur le dessus de la console du vaisseau tandis que les hologrammes devant lui vacillaient. «Je dois savoir si Dark Marr s'est échappé. Et Tabris aussi, je suppose. Elle est assez belle pour que la convertir ne me dérange nullement ».
Alors que le vaisseau commençait à exécuter sa vérification de système, il repensa aux dernières heures. Ou les dernières dont il était capable de se souvenir. Le vaisseau de Dark Marr s'était perché au bord de l'espace connu, à la recherche de la force mystérieuse qui attaquait bêtement la République et l'Empire en même temps. Il se souvint que Tabris et son groupe de chiffes molles étaient arrivés à bord… puis le chaos s'était répandu. L'ennemi arriva et les submergea par dizaines, peut-être même centaines. La bataille, si l'on pouvait l'appeler ainsi, se changea en un massacre.
La moitié de leurs vaisseaux fut détruite dans la première attaque, tandis que l'autre moitié fut laissée brisée pour la plupart. Puis vinrent les abordages. Nox se souvenait avoir combattu le nouvel ennemi, décimant principalement des droïdes et quelques individus sensibles à la Force. Ce n'était pas important pour lui de toute façon. L'un comme l'autre furent découpés assez facilement. Après avoir tué chacun des individus sensibles à la Force, il prit le temps de récupérer leurs sabres laser et de les attacher à sa ceinture. Il ne savait pas exactement pourquoi il l'avait fait, mais quelque chose dans la Force lui avait dit qu'ils seraient importants à l'avenir. Il récupéra également les sabres laser de quelques Jedi et Sith tombés au combat qui servaient également à bord du navire.
Après avoir nettoyé quelques niveaux à l'intérieur du vaisseau, il avait presque réussi à atteindre le point d'accès à son propre moyen de transport. Cependant, avant qu'il n'y parvienne, le destroyer toucha massivement sa cible qui s'effondra son chemin. Sans autre option, Nox tailla sa route jusqu'au hangar, et réussi à réquisitionner un chasseur à longue portée. Mais au moment où il fut sur le point de rejoindre la bataille, Dark Marr l'appela sur son com et lui « ordonna » de fuir et d'avertir l'Empire de la nouvelle menace.
Voyant que la poursuite de la bataille était inutile, Nox accepta, vira son vaisseau de bord et s'apprêtait à faire un saut vers Dromund Kaas, lorsque son véhicule fut touché. La dernière chose dont il se souvenait, fut que son vaisseau se détournait de sa trajectoire, puis se précipitait sans but dans l'hyperespace. Et maintenant… maintenant il était là. Quelque soit où «ici» se trouvait.
En entendant un faible « bip » provenant de sa console, Nox parcourut les diagnostics, son humeur se calmant à chaque ligne qu'il lisait. Carburant: « 0,5% ». Moteur Hyperdrive: « hors ligne ». Moteurs sous-lumière principaux: « hors ligne ». Moteurs secondaires légers: « opérationnels ». Positionnement des propulseurs: « en ligne ». Niveaux d'oxygène: « 10% ». Armes principales: « hors ligne ». Armes secondaires: « hors ligne ». Ordinateur de navigation: « hors ligne ». Scanner longue portée: « hors ligne ». Scanner courte portée: « en ligne ».
— « Eh bien ... c'est génial, putain», jura Nox intérieurement, ne voulant pas faire l'effort de parler pour conserver le peu d'oxygène qu'il lui restait.
— «Je ne peux même pas comprendre où je suis; l'ordinateur de navigation est mort, et je n'ai aucune idée de la trajectoire dans laquelle je suis entré dans l'hyperespace… ou pendant combien de temps j'y étais pour commencer! Je doute de pouvoir survivre assez longtemps pour qu'un vaisseau passe me prendre. Putain… De toutes les façons dont je pensais claquer… flottant dans une région inconnue de l'espace et mourant lentement de suffocation… la famine ou la déshydratation n'étaient certainement pas dans mon top dix. »
Se penchant en arrière sur son siège, Nox était sur le point d'éteindre l'écran pour économiser de l'énergie quand il le sentit. Une légère perturbation dans la Force. Un sentiment de… d'obscurité. Un qu'il n'avait pas ressenti depuis son dernier passage sur Korriban. Fermant les yeux, il tendit la main à travers la Force et ressentit la perturbation. Là… juste à côté de ce côté tribord, se trouvait une planète. Une planète jardin si ses sens ne faisaient pas erreur. Un monde jardinier touché profondément par le côté obscur de la Force. Pourtant, et dans le même temps… il y avait aussi une touche légère de lumière. Plus faible que le côté obscur certes… mais toujours présente. Mais plus important encore, il pouvait sentir la vie sur cette planète: la vie intelligente.
Sortant de sa transe, il redémarra immédiatement le scanner à courte portée.
— « Ce n'est pas loin. Je devrai avoir juste assez de carburant si je fais des éclats sporadiques à partir du moteur sous-léger, » songea-t-il en lisant les résultats du scan de la planète.
— « Un monde jardinier pour sûr. Aucun satellite ou vaisseau en orbite. Les niveaux de pollution et de rayonnement semblent placer le monde comme pré-industrialisé. Merveilleux… Merci beaucoup, la Force. Tu élèves mes espoirs de survie… afin de les anéantir à l'instant suivant. Pourtant, si c'est mon choix est de mourir ici, dans ce vaisseau au milieu d'un espace vide, ou vivre le restant de mes jours dans un monde jardinier… il est vite fait. Et qui sait… peut-être qu'ils ne sont pas encore si développés, et que je peux mettre cette situation à mon avantage. Cependant, y arriver ne représentera que la moitié de la bataille. Je vais ensuite devoir faire atterrir ce tas de boulons sans le moindre logiciel de navigation, sans carburant, et avec seulement des propulseurs de positionnement pour essayer d'arrêter ma descente. Ce ne sera certainement pas l'un de mes meilleurs atterrissages. »
Saisissant manuellement ses commandes, Nox utilisa les propulseurs de positionnement pour faire tourner son vaisseau vers le monde jardinier, avant de le diriger vers son nouveau et peut-être dernier foyer.
283 Après la Conquête Bois aux loups, au Nord
Le souffle haletant et le dos plaqué contre un arbre, Jon Snow, six ans, bâtard de Lord Eddard Stark de Winterfell, tenta désespérément de reprendre son souffle, tandis que ses yeux parcouraient nerveusement la dense forêt qui l'entourait. L'air froid du Nord transformait sa respiration en brume à mesure qu'il soufflait, et pour la première fois, il maudit sa chance d'avoir aperçu l'étoile filante tombée dans le Bois aux loups une semaine plus tôt.
— «J'aurais dû écouter Mestre Luwin… ou mon père, » pensa Jon en avalant goulûment de l'air dans ses poumons. «Une seule étoile s'est écrasée au sol au cours de l'histoire, j'ai dû rêver.»
Mais indépendamment des doutes exprimés par son père, par le Mestre… ou même son propre frère Robb, Jon ne pouvait pas balayer l'idée d'être le seul à avoir découvert l'étoile déchue. Si cela avait été le cas, il aurait peut-être pû la ramener à Winterfell. Et puis Mikken aurait pu forger une nouvelle lame pour la maison Stark qui pourrait rivaliser avec Aube ! Et puis ... peut-être, peut-être, qu'on lui donnerait le nom de Stark. Et c'est avec ces pensées à l'esprit que Jon partit au milieu de la nuit pendant que tout le monde dormait pour trouver l'étoile déchue.
C'était il y a quatre jours. Il y a deux jours, il consomma ses dernières provisions. Et hier, il avala sa dernière goutte d'eau. En plus de cela, il était complètement perdu ! La vieille Nann lui avait raconté, à Robb et à lui deux histoires d'enfants errant dans la dense forêt sans qu'ils ne furent jamais retrouvés, mais il ne l'avait pas cru. Pas vraiment. Mais maintenant… il croyait vraiment à ces histoires. Les arbres étaient si grands et si épais qu'il était incapable de voir le Soleill ! Et à cause de cela, il ne pouvait pas différencier l'Est et l'Ouest, ni même le Nord du sud à ce stade. Mais être perdu, avoir faim et soif n'était pas le premier de ses soucois. Non…. le pire s'était produit ce matin même quand il était tombé sur les braises mourantes d'un feu, pour découvrir qu'il n'était pas seul dans les bois.
— Le voilà !
— Chopez-le !
— Ses jambes sont à moi ! La meilleure viande est sur les jambes ! Même si ce n'est qu'une petite merde !
— Oh non, gémit Jon en forçant ses jambes à l'enfoncer dans la forêt.
— Des sauvageons, pensa-t-il en se précipitant plus fort que jamais pour garder ses jambes en mouvement aussi vite que possible. « Nann nous a dit une fois qu'ils aiment manger des gens… du moins, elle l'a fait jusqu'à ce que Lady Stark lui interdise de parler de telles choses à Robb… mais je n'ai jamais… jamais pensé qu'elle disait la vérité ! Qui voudrait manger une autre personne ?! C'est dégoutant ! »
— Viens là petit merde ! Nous avons installé un joli petit feu de camp juste pour te cuire ! Je connais l'exacte temps de cuisson pour m'assurer que tu seras bien cuit ! Alors arrête de courir ... et nous pourrions juste te tuer, avant de te cuisiner! "
— «Ils se rapprochent! pensa désespérément Jon en forçant ses jambes à bouger plus vite. «Je… j'ai besoin de m'enfuir! Mais… où dois-je aller ? Je ne sais même pas où je suis ! J'ai besoin de me cacher ! Peut-être que si je me cache, ils passeront sans me voir et je pourrai ... »
Une vive douleur dans sa cheville mit fin à ses pensées alors qu'il trébucha en avant, tombant tête la première au sol tandis que sa jambe gauche cessa de bouger. Poussant son corps avec ses mains, Jon se retourna et examina son corps. Ses yeux s'écarquillèrent alors qu'il aperçu la silhouette d'une tige dépassant de l'arrière de son mollet. «Je… je n'ai pas… Quand est-ce qu'ils…?
Ses questions furent interrompues alors que les sauvageons surgirent des bois. Chacun portant des manteaux de peaux d'animaux grossièrement taillés pour les garder au chaud. Leurs visages et leurs mains étaient presque noirs de saleté, et leurs cheveux étaient gras et négligés. Chacun portait une arme grossière. Le plus grand du groupe eut un sourire narquois en s'approchant de Jon, son « épée » s'agitant paresseusement d'avant en arrière devant lui alors qu'il s'approchait. Ses dents pourries jaunes se dévoilèrent à mesure qu'il souriait, il regardait le bâtard de la même manière que Sansa regardait les bonbons !
— « Dieux ! Ils veulent vraiment me manger ! »
— Te voilà ... petit lapin. C'était amusant comme petite chasse, hein? Mais maintenant elle est finit ... et notre repas commence !
Essayant de se remettre sur pied, Jon laissa échapper un cri et s'effondra en essayant de se tenir sur sa jambe gauche.
— Ça marchera pas, petit lapin, rit le plus gros des sauvageons. Ida est douée, et c'est elle a qui t'as collé cette flèche. Je doute que tu remarches de si tôt. T'en auras pas l'occasion de toute façon.
Roulant sur le dos, Jon se pencha et sortit le petit couteau que son père lui avait offert pour son cinquième anniversaire. La lame n'était pas longue… à peine la longueur de ses doigts… mais c'était tout ce qu'il avait.
— Reculez ! prévint-il.
Au lieu d'être intimidés, les sauvageons se mirent à rire.
— Sois prudent, Kor, dit l'archère en riant. Le petit lapin a des quenottes !
Le grand sauvageons avec les dents pourries élargit son sourire encore plus large alors qu'il plantait la pointe de son épée dans le sol froid.
— Joli petit couteau que tu as, gamin, dit-il d'un ton moqueur alors qu'il tendait la main vers Jon. Peut-être que je vais l'utiliser pour couper un steak de tes - putain !
Jon avait attendu que le sauvageon soit à portée de main, tout comme son père l'avait appris à lui-même et à Robb, avant de le poignarder avec le couteau, enfonçant la lame dans le bras tendu du sauvageons.
— Merde ! hurla ce dernier, en retirant le couteau. Putain… putain !
Jon essaya de courir. Mais au moment où se leva, sa jambe gauche lui rappela douloureusement qu'il avait encore une flèche dans sa chair, et il est retomba brusquement le visage le premier, sur le sol. Et avant qu'il ne puisse tenter de se relever, une paire de mains rugueuses le saisit par le cou et le souleva du sol. Le sauvageons aux dents pourries le maintint au-dessus du sol, de sorte que ses pieds pendent vainement dans les airs.
— Ce n'était pas foutrement intelligent, petit lapin, grogna le sauvageon en resserrant sa prise sur le cou de sa proie. J'allais faire ça rapidement. Mais maintenant ... maintenant je vais te cuisiner ... un membre à la fois et te faire regarder pendant que je me régalerai de ta chair !
L'obscurité commença à envahir la vision de Jon alors qu'il luttait vainement contre les mains autour de sa gorge.
— «Non…» pensa-t-il faiblement, essayant de respirer et échouant alors que la vie commençait à quitter son corps. « Je - je ne peux pas ... pas comme ça ... Père ... Robb ... Sansa ... Arya ... quelqu'un ... s'il vous plaît ... à l'aide ..."
Un cri qui ne ressemblait à rien de ce que Jon eut jamais entendu dans sa vie résonna dans la forêt. Le sauvageon qui l'étranglait le relâcha, le laissant tomber mollement au sol, la douleur lui traversant la jambe alors qu'il atterrissait dessus et ses poumons brûlant alors qu'il haletait désespérément pour reprendre son souffle ne l'empêchèrent pas de s'interroger.
— Qu'est-ce que c'était que ça ? beugla l'un des sauvageons en brandissant une sorte de massue, tandis que le reste groupe se retourna et commença à regarder dans tous les sens.
Le sauvageon aux dents pourries fixait les siens avec incrédulité.
— Où diable est Tummer ? »
Ses compagnons se regardèrent avant de chercher avec frénésie.
— Merde, grogna l'archère, Ida, en encochant une flèche. Il était ... juste derrière nous. Qu'est-ce qui l'a chopé? Un lynx ? Un Sombre-loup ?
— Y'a pas de Sombre-loup au sud du mur," dit un autre, sa voix aussi tremblante que Jon la ressentait. Un lynx, peut-être ?
— Non, grogna le sauvage aux dents pourries. Écoutez; pas d'oiseaux, pas d'animaux. Que dalle. Il y a quelqu'un d'autre là-bas.
Sans dire un mot, le sauvageon leva sa botte et écrasa durement sur la jambe de Jon, brisant la tige de la flèche et enfonçant la pointe plus profondément dans son mollet.
— Noon ! cria le bâtard alors qu'il essayait de s'asseoir, avant que le sauvageon n'accentue la pression de la douleur sur sa blessure.
— Ferme ta gueule, petite merde ! hurla-t-il une lueur folle dans les yeux. Qui d'autre est avec toi dans ces bois ?
Luttant contre la souffrance de ses jambes, Jon sentit des larmes de douleur couler sur son visage.
— S'il vous plait… implora-t-il. Il n'y a personne ! Je le jure devant les anciens dieux ! Je suis venu seul ! Je le jure !
— Il ment ! cracha un autre sauvegeon. Les genoux ne laisseraient pas un gamin comme lui se débrouiller tout seul. Quelqu'un d'autre est avec lui !
La botte relâcha la jambe du bâtard, mais avant qu'il ne puisse soupirer de soulagement, Jon fut brutalement tiré par le col par le sauvageon aux dents pourries.
— J'ai le garçon le genou ! hurla-t-il en plaquant son propre couteau à la gorge de l'enfant.
Sors maintenant ou je fais couler son sang sur la neige !
Le silence fut sa seule réponse, tandis que le reste des sauvageons commençait à reculer pour se retrouver tous dos à dos et tournés vers les ténèbres des bois.
— Putain ... cracha la sauvageonne, sa flèche encochée prête à tirer. C'est pas normal... quelque chose tourne pas rond.
Un éclair de noir suivi du craquement d'une brindille attira l'attention de Jon et des sauvageons, les faisant bouger comme une seule personne. Clignant des yeux, le bâtard pensa d'abord que ses yeux lui jouaient des tours. Mais même après les avoir cligné plusieurs fois… la chose continua d'exister. À moins de quelques pas d'eux se tenait un homme… toutefois, Jon pensait que c'en était un. Il était couvert de la tête aux pieds d'une tunique noire et d'une armure. Le bâtards pouvait voir les revêtements métalliques sur ses bottes, et ses mains et ses avant-bras étaient couverts de gantelets qui dépassaient légèrement de ses doigts, donnant l'impression qu'il avait des griffes. Le manteau ouvert qu'il portait exposait sa poitrine, montrant une sorte de poitrail en acier noir. Et son visage était couvert par la visière la plus étrange qu'il ait jamais vue, avec le capuchon noir remonté à l'arrière de sa tête.
— « Ce… ce n'est… qu'une seule pièce… Pas de fentes pour les yeux. Comment… Comment peut-il voir ? »
— Qui êtes-vous ? demanda Jon, le couteau pressant suffisamment fort contre sa peau pour qu'il puisse sentir son sang chaud couler le long de son cou.
Le nouveau venu ne dit rien. Il se tenait juste là, à les regarder. Mais il était impossible de dire exactement où il regardait avec cette visière couvrant son visage. Après plusieurs longs moments, sa tête se tourna vers Jon. Il ne savait pas comment il le savait, mais le garçon pouvait presque sentir les yeux de l'homme sur sa personne. Au moment où leurs regards se rencontrèrent, Jon sentit le souffle de ses poumons se geler. Il y avait quelque chose de… terrifiant dans le regard de l'homme. Comme s'il regardait dans les yeux de la Mort elle-même ! Mais aussi vite que le moment vint, cela passa lorsque la tête de l'homme s'écarta de Jon et revint vers les sauvageons qui le tenait.
— Huit d'entre vous pour capturer un jeune garçon. Soit c'est un guerrier accompli, soit, et beaucoup plus probablement, vous êtes tout simplement incompétents au-delà de toute croyance.
Sa voix était si étrange, déformée. Jon avait déjà entendu des hommes parler dans leurs casques et savait que la visière sur une telle protection rendait les paroles plus caverneuses. Mais ça… c'était quelque chose de complètement différent.
— Va te faire foutre ! cria le sauvageon qui le tenait , bousculant son otage retirant le couteau de sa gorge pour qu'il le pointer vers l'homme mystérieux. T'es qui putain ? Un agenouilleur de chevalier du Sud venu pour sauver ct'e ptite merde ?
La tête de l'homme pencha sur le côté sans qu'il n'avance d'un pas. Agenouilleur ? Je ne peux pas dire que j'ai déjà entendu ce terme auparavant. Mais, étant donné sa signification générale... Non, je n'ai toujours aucune idée de ce que tu veux dire par là. Et quant au titre de chevalier? Je doute que tu comprendrais, mais je préférerai m'égorger que d'être appelé ainsi. C'est un « honneur » trop restrictif à mes goûts. Quant à qui je suis, je me nomme Dark Nox. Mais comme nous sommes assez loin de chez moi, et que vous ne comprendrez jamais la signification qui se cache derrière mon titre, vous pouvez simplement m'appeler « Nox ».
— Qui diable se soucie de ce putain d'agenouilleur ! Une autre femme sauvage cria, s'avançant et baissant sa lance de façon menaçante vers le mystérieux chevalier. Je veux savoir où est ce con de Tummer !
Le Sith pencha simplement sa tête.
— Quelle moitié voulez-vous ? Son haut du corps est dans cette direction, dit-il en pointant son son index sur sa gauche avant de déplacer son pouce vers la droite. Et sa moitié inférieure est de ce côté.
— Putain de bâtar…
— Arrête Hilda, grogna le sauvageon aux dents pourries. Ce putain d'agenouilleur essaie juste de te foutre en rogne. Et si Tummer est mort, alors tant pis. Tu n'auras qu'à trouver une autre queue pour te faire plaisir."
— J'aimais bien sa queue ! hurla la femme sauvage, piquant sa lance sur l'homme étrange. Qu'est-ce qu'on attends ? Il y a nous tous contre lui seul ! Tuons cet enculé et finissons-en !
Le chevalier masqué se mit soudainement à rire.
— Amusant, vous pensez que parce que vous êtes plus nombreux que moi signifie que l'avantage est vôtre ? Quelle incroyablement stupidité. Ne reconnaissez-vous pas les sensations qui vous traversent tous ? Ou peut-être le tremblement dans vos mains ? Ou peut-être cette sueur qui coule le long de ses jambes. Savez-vous ce que c'est ? Laissez-moi vous aider: c'est la peur. C'est parce que vos corps savent maintenant que vous vous tenez devant la mort elle-même. Même si votre esprit est trop stupide pour comprendre ce que cela signifie.
Malgré sa situation, détenu au couteau par des sauvageons qui menaçaient de le cuisiner, Jon ne pouvait s'empêcher de se sentir émerveillé par l'homme mystérieux qui se tenait devant eux. Il ne semblait pas porter d'arme, ni épée, ni lance, ni arc. Pourtant, il tenait toujours debout.
—«C'est… Voilà ce qu'est un vrai chevalier. songea-t-il. Comme ce guerrier des histoires que Sansa demande toujours ! »
— Et puis merde ! grogna le sauvageons en jetant Jon sur le côté comme si il n'était rien de plus qu'une poupée. Tuons cet enculé et mangeons son cor—
Durant le temps qu'il a fallu au bâtard pour se retourner sur le dos, le mystérieux chevalier franchi la distance entre lui et les sauvageons pour enfoncer son poing dans l'estomac de l'homme pourtant bien plus grand.
Éberlué, Jon vit son assaillant s'encastrer dans un arbre à proximité, dont le tronc craqua, avant de s'abattre.
Les sauvageons, malgré la soudaineté de l'attaque, récupérèrent rapidement leurs esprits alors que le plus proche du mystérieux chevalier cria et chargea dans le dos de l'homme avec sa lance baissée et prêt à le transpercer.
— Attention ! cria Jon.
Son avertissement ne fut cependant pas nécessaire, car juste avant que la lame n'atteigne le sombre étranger, celui-ci se retourna et esquiva l'attaque. Avant qu'un étrange sifflement, similaire au son d'une lame chauffée à blanc frappant l'eau, résonna depuis la mains de l'étranger. Et avant que Jon ne compris ce qu'il se passait, le Sith brandit une épée rouge incandescente visiblement faite de flammes ! La lame coupa net à travers la poitrine du sauvageon, le tranchant proprement en deux.
La mort rapide de deux de leurs membres, sans parler de l'apparition soudaine d'une épée démoniaque, pris les sauvageons court.
— Putain… Comment il les a tués si vite ?! Et qu'est-ce que c'est que cette… merde ?!
— On s'en fout ! cria un autre sauvageons, celui-ci tenant une épée rouillée et mal entretenue. On le bute, et on lui prends cette… épée ! Allez ! Il ne peut pas nous prendre tous en même temps ! Tuez cet enculé !
Pendant un moment, juste un instant, Jon se sentit désespéré alors que les six sauvageons restants chargeaient tous le sombre inconnu. Il était son seul espoir de survivre ce périple. Mais ce désespoir fut de courte durée alors que le mystérieux chevalier se dressa et se déchaina sur la tête du sauvageon le plus proche, son épée de feu décapitant proprement l'homme. Dès que ses pieds touchèrent le sol, l'étranger se déplaça de nouveau, glissa sur le côté pour éviter une attaque de lance et poignarda le sauvageon dans la poitrine avec son sabre laser.
Le combat, si on pouvait même l'appeler ainsi, (Jon le considérait davantage comme un authentique massacre), fut terminé avant même que le bâtard n'eut le temps de s'asseoir droit sur le sol. L'étranger semblait presque savoir exactement où et quand chaque sauvageon allait frapper, et bougea avec la fluidité de l'eau ! Un instant, il avait été à un endroit et l'instant suivant, il se pliait en arrière ou se détournerait de l'attaque d'une arme avant de la contrer sans hésitation. Au moment où Jon avait complètement réussi à s'asseoir droit, le seul sauvageon encore debout était l'archère, elle avait une flèche encochée et pointée vers lui. Mais Jon pouvait voir que ses bras tremblaient si fortement qu'il doutait qu'elle puisse parvenir à atteindre sa cible, même sur une distance de seulement quelques pas. Lorsque l'étranger se tourna vers elle, elle jeta son arme au sol avant d'y jeter sa propre face.
— Miséricorde ! S'il vous plaît, monseigneur ! Miséricorde ! Je vous en supplie !
Le sifflement de l'eau sur l'acier chaud retentit à nouveau alors que l'épée de feu disparût, ne laissant qu'une étrange poignée dans la main du mystérieux chevalier.
— Pourquoi ? demanda-t-il simplement.
La façon presque détachée avec laquelle il avait posé cette simple question fit tourner Jon sans sa direction. Et le fait qu'il tenait toujours la poignée de son arme dans sa main l'inquiéta quelque peu.
— « Il… Il va accepter sa reddition… n'est-ce pas ? Père a toujours dit qu'il n'y avait aucun honneur à tuer un ennemi qui s'est rendu… Il ne va pas lui faire de mal… n'est-ce pas ? Elle s'est rendue et elle n'a aucune arme sur elle ! Il n'y a aucune raison de lui faire quoi que ce soit ! »
La sauvageonne leva lentement la tête, les yeux écarquillés et implorants.
— S'il vous plait, m'seigneur ... ayez pitié! Je… je vous laisserai me prendre ! Je ne riposterai pas ! Je le jure! Je ... je serai à vous ... partout où tu me voudras! S'il te plaît m'seigneur ... ayez pitié !
L'étranger ne dit rien. Il se tint droit comme un « i », tout en fixant la femme suppliante, son visage indéchiffrable caché derrière son masque. Jon pouvait entendre son propre cœur battre dans sa poitrine en attendant de voir ce que le chevalier allait faire.
— « Il ne peut pas… Il ne peut pas la tuer ! Il vient ... Il ne peut pas ... C'est un guerrier ! Un ... Un homme noble. Ils ne… ils ne tuent pas ceux qui se sont rendus… même s'ils sont des sauvageons.
Le bâtard ne fut pas en mesure de calculer le temps qu'il s'écoula alors qu'ils se regardaient. Mais après un long moment, l'étranger bougea finalement et s'accroupit devant la femme.
— Dis-moi, grogna-t-il d'un ton étrange. Lorsque toi et ce tas d'incapables avez croisé une ferme sur votre chemin il y a de cela une semaine. Avez vous eu pitié de ses habitants ? Avez-vous eu pitié du père en le coupant en morceaux et en le faisant cuire un morceau à la fois ? Avez-vous fait preuve de miséricorde lorsque tes homologues masculins ont violées à plusieurs reprises les filles et la mère pendant que toi et l'autre femme de votre groupe vous contentiez de rire alors qu'elles pleuraient et imploraient pitié ? Dis-moi, pour quoi devrais-je avoir pitié de toi, alors que tu caches un poignard sous ta cuisse en espérant avoir la chance de me transpercer ?
Les yeux de Jon scintillèrent de l'étranger à la femme rampante. La sauvageonne troqua immédiatement sa figure suppliante pour un rictus abominable, et le poignard dans sa main et filla droit vers la gorge de l'étranger. Le sifflement résonna à nouveau dans la forêt alors que l'épée de feu reprit vie. La lame apparaissant de nulle part et coupant le bras de la femme au niveau du coude.
— Cela, vois-tu… dit calmement l'inconnu en pointant son arme contre la tête de la sauvageonne hurlante. … c'était ta dernière chance. Si tu avais montré une once de remords ou si tu n'avais pas essayé de me tuer. Honnêtement, j'aurais peut-être pensé à faire preuve de miséricorde. Mais maintenant ... maintenant, je ne le ferai plus. Sois simplement reconnaissante qu'un enfant soit à proximité et toujours conscient. Sinon… cela durerait beaucoup plus longtemps.
Sans un instant d'hésitation, la lame de feu fendit les airs, nettoyant le cou de la femme et séparant sa tête de ses épaules taisant jamais ses cris.
Jon ne put détacher ses yeux de la caboche au sol. Ce n'était pas la première fois qu'il voyait une décapitation. Son père s'était rendu, lui et Robb, à l'exécution d'un déserteur de la Garde de nuit moins d'une lune auparavant. C'était peut-être parce que c'était une femme au lieu d'un homme. Ou peut-être était-ce à cause de la soudaineté de son changement de comportement. Ou peut-être était-ce la manière impartiale dont l'étranger l'avait tuée sans lui donner la chance de dire ses derniers mots. Mais pour une raison quelconque… la scène entière parut plus… brutale que lorsque son père exécuta le déserteur de la Garde de nuit.
En entendant à nouveau le sifflement indubitable, Jon força ses yeux a quitter la vision de la tête sans vie gisant sur le sol, pour les poser sur l'étranger juste devant lui.
— Je m'excuse pour cette brutalité, mon garçon. Mais je n'avais pas l'opportunité de te masquer cette vue. Il est temps pour toi de dormir.
Jon voulut dire qu'il n'était pas fatigué, qu'il avait une centaine de questions pour son sauveur. Mais pour une raison quelconque, à la fin des paroles du sith, l'esprit de Jon s'assombrit tandis que ses yeux devinrent lourds.
— «Mais… je ne suis même pas fatigué…» fut la dernière pensée qui lui vint à l'esprit avant que l'obscurité ne trouble sa vision et que le sol ne se précipite à sa rencontre.
Agenouillé à côté du garçon maintenant inconscient, Nox retourna soigneusement l'enfant afin qu'il puisse l'examiner correctement.
— «Petite coupure sur la gorge, pas critique. Il est clairement épuisé étant donné la rapidité avec laquelle il s'est évanoui. Je n'avais même pas besoin de mettre beaucoup d'efforts pour le convaincre. »
Se tournant vers l'endroit où la flèche avait pénétré le mollet du bâtard, il sonda doucement la chair autour de la blessure.
— «La pointe a entaillé l'os. Ça va prendre un peu de temps pour le guérir. Mais il est jeune… et puissant dans la Force. Très puissant. Assez puissant pour que sa simple présence m'informe que nous ne sommes plus dans l'espace impérial ou républicain. En aucune façon les Siths ou les Jedis permettraient à un jeune aussi prometteur de passer inaperçu s'il était dans leur domaine de contrôle. Même s'il vient d'une planète marécageuse sans technologie discernable à proprement parlé. »
Cela faisait trois jours que Nox avait atterri sur ce monde dépourvu de technologie. Ou plutôt s'était écrasé. Il savait qu'il n'avait pas le carburant pour un atterrissage correct, alors il avait prévu de se poser dans l'Océan près du littoral et de nager ensuite vers le rivage. Mais cela ne s'est pas passé comme il l'avait prévu. L'entrée dans l'atmosphère de cette planète fut très violente, et n'ayant pas d'ordinateur de navigation à proprement parlé, il a dû user de méthodes archaïques. Au moment où il était pleinement engagé, avec l'aide de la Force et pas mal de chance, il réussit à localiser un petit lac au milieu d'une forêt. Cela lui avait alors pris presque toutes ses forces, mais il réussit à user de la Force non seulement pour aligner son vaisseau, mais aussi pour se ralentir suffisamment pour que, lorsqu'il eut touché la surface du lac, son véhicule ne se soit pas plié comme du papier sur lui.
Après s'être extrait de son « star-fighter » en morceaux et du petit lac dans lequel il s'était écrasé, il commença à évaluer sa situation. Il n'avait aucun moyen de communiquer avec la grande galaxie, aucun vaisseau, et il était apparemment coincé dans un monde pré-industriel avec un seul sac de survie d'urgence et les quelques objets sur lui. Le sac n'était pas non plus prometteur. Apparemment, quelque soit le pilote responsable de ce chasseur à longue portée, il avait négligé ses tâches de préparation, car l'objet contenait moins de la moitié des fournitures qu'il était supposé avoir. Décidant d'utiliser l'espace excédentaire, il plaça la douzaine de sabres laser qu'il avait réussi à collecter auprès des attaquants étrangers ainsi que les Sith et Jedi tombés du vaisseau de Dark Marr.
Décidant qu'il avait besoin d'en savoir plus, beaucoup plus, il s'agenouilla près du bord de l'eau et entra dans une transe méditative profonde pour deux raisons. La première était qu'il voulait voir s'il y avait des signes de forces républicaines ou impériales, ce qui n'était pas le cas. Et deuxièmement, pour essayer d'en apprendre autant sur ce nouveau monde qu'il le pouvait. Ce qui malheureusement, même après avoir passé deux jours dans sa transe, n'était pas grand-chose. Pour autant qu'il puisse en juger, cette planète était un monde pré-industriel. Mais tout comme il l'avait ressenti dans l'espace, la Force y était très forte. Il pouvait sentir distinctement plusieurs présences du côté obscur dispersées à travers le monde. Cependant, aucun ne semblait appartenir à un seul individu. C'était plus comme si chaque présence représentait un collectif. Un collectif qu'il avait l'intention d'enquêter dès qu'il aurait pu le faire.
Il avait bien l'intention de plonger plus profondément dans sa transe pour essayer d'en discerner plus, mais sa concentration fut brisée par une perturbation dans la Force. Un appel à l'aide. Ce fut davantage la curiosité que le sens du devoir qui le conduisit à suivre la perturbation. Mais maintenant qu'il en avait localisé exactement les origines, il était content de l'avoir fait. Ce n'était pas tous les jours qu'un Dark pouvait trouver une personne aussi prometteuse et sans formation à former. Mais d'abord, il devait veiller à bien guérir le garçon.
— Et c'est là que vous intervenez mon malheureux ami, dit-il en se retournant lentement et se dirigeant vers le grand homme qui semblait avoir été le chef ce pauvre assortiment du « Peuple Libre », ou « Sauvageons » comme ils l'étaient aussi connu.
Ledit sauvageon essayait actuellement de se soulever du sol, mais son dos ainsi que cinq côtes cassées, suite à son impact contre le tronc de l'arbre, l'empêchaient d'y parvenir.
— Putain ... toi ... putain ... agenouillé !
— Tss tss, dit Nox en s'agenouillant à côté de sa victime. Tu aimes vraiment ce mot, on dirait? Ton ami, Tummer, c'est bien cela ? Oui, il aimait aussi ce mot. Ce n'était pas un individu très brillant, donc, heureusement pour lui, cela ne m'a pas pris très longtemps. C'est un processus très douloureux, après tout. Et un esprit faible va se plier, se briser et devenir inutile assez rapidement. Mais il a réussi à durer assez longtemps pour que je puisse rassembler quelques informations. Y compris vos récents « exploits ». Et après ce que vous avez fait il y a moins une semaine… Je peux honnêtement dire que je suis désolé de ne pas avoir prolongé son agonie.
Telle était la vérité, le premier individu qu'il avait rencontré dans sa recherche de la perturbation lui avait crié quelque chose et l'avait chargé avec une lance. C'était presque un jeu d'enfant de le désarmer et de lui casser le genou et le bras. Siphonner l'esprit était une technique très sombre, tombée en disgrâce en raison de son habitude de briser l'esprit des victimes, la rendant inutile à durant les interrogatoires. Mais c'était très utile si, disons, vous étiez dans un monde inexploré et que vous deviez acquérir une compréhension basique de la langue et de la géographie locales.
La frénésie qu'il avait rencontrée n'avait duré que quelques instants avant que son esprit ne se brise, lui laissant une boule humaine baveuse. Mais grâce à cela, Nox a pu non seulement avoir une idée du langage, ce qui lui a permis de parler un peu avec les locau, mais cela lui a également fait savoir qu'il se trouvait dans un pays appelé « le Nord », (pas très original). Et que sa victime appartenait à un groupe de personnes connues sous le nom de «Peuple Libre» ou «Sauvageons» qui sont venues d'au-delà de quelque chose appelé «Le Mur» encore plus au nord. Il a également vu ce qu'ils avaient fait dans une petite ferme quelques jours auparavant. Ce n'était pas la pire chose que Nox ait jamais entendu ou même vu se produire. Mais malgré tout, même s'il était Sith, de telles actions le remplissaient de dégoût.
— Mais toi, toi, mon grand ami, continua-t-il en appréciant de regarder le grand homme s'agiter alors qu'il tentait en vain de s'éloigner de lui. Tu n'auras pas autant de chance. Tu vois, il se trouve que j'ai besoin de toi pour deux raisons. L'une est d'aider à guérir ce jeune garçon là-bas. Et la seconde est d'essayer d'en savoir plus sur cette étrange terre.
Le sauvageon le regarda avec un regard transit de haine, un regard auquel Nox s'était habitué au fil des années.
— Va te faire foutre ! Je n'aiderai pas un putain d'agenouilleur !
Avec un sourire narquois derrière son masque, le Sith se leva et fit craquer son cou.
— Malheureusement pour toi, ta coopération dans cette affaire n'est pas nécessaire.
Tendant sa main, Nox canalisa son pouvoir dans sa paume, créant un miasme d'énergie du côté obscur qui coula autour de son bras.
— Ashara n'approuverait pas pleinement. Mais malheureusement pour toi, ma lumière m'a été retirée il y a quelque temps. Et étant donné ce que vous avez fait à ceux qui ne pouvaient pas se défendre… eh bien, disons simplement que je ne me sens pas très charitable aujourd'hui
Abaissant son bras, le miasme jaillit de sa main et enveloppa le sauvageon dans son emprise sombre. Presque immédiatement, l'homme commença à crier à l'agonie alors que Nox vida sa force vitale en deux temps pour donner au garçon afin qu'il puisse guérir, et pour siphonner également ce qu'il pouvait dans l'esprit de sa victime.
— Essayez de ne pas crier trop fort, dit-il nonchalamment, tirant de plus en plus d'énergie de l'homme qui se flétrissait à vue d'oeil. Le garçon a besoin de repos, après tout. Et ce serait terriblement impoli de votre part de le réveiller avec vos gémissements.
À genoux au sol, Lord Eddard Stark, Lord de Winterfell et Gouverneur du Nord, inspecta soigneusement la petite empreinte qui était incrustée dans une petite flaque boueuse devant lui. L'air frais de son pays natal gela son souffle alors qu'il s'échappait de ses poumons. Un rappel brutal que bien que l'hiver ait officiellement pris fin selon les normes des mestres, le froid n'a jamais vraiment quitté le Nord.
— «Et un autre rappel des raisons pour lesquelles nous devons trouver Jon rapidement. Il est des nôtres, mais même les hommes les plus robustes peuvent arriver à leurs fins dans un froid printanier. »
— Mon seigneur, avez-vous trouvé quelque chose ? Jory Cassel, neveu de Ser Rodrik Cassel et récemment nommé capitaine de la garde Winterfell, demanda en s'agenouillant à côté d'Eddard.
— Oui, acquiesça Ned en touchant légèrement l'emprunte unique. Cela n'est pas l'oeuvre d'un animal ou d'un adulte, elle est beaucoup trop petite. Non, cette piste appartient à un garçon.
— Jon, déclara le capitaine, donnant des mots aux pensées d'Eddard. La piste a l'air fraîche, monseigneur. Moins d'un jour ... peut-être une demi-journée au mieux. Nous nous rapprochons de lui.
Le Seigneur de Winterfell hocha la tête, se levant et regardant dans la direction vers laquelle se dirigeait la piste unique. Une direction qui les mènerait encore plus loin dans les profondeurs du Bois de loup.
— Il est toujours vivant, mon seigneur, déclara Jory. Nous le trouverons mon seigneur, je le jure.
Hochant la tête, Eddard resta silencieux alors qu'il fixait les profondeurs des bois pendant que son capitaine se retournait pour rassembler les hommes. Le puits de désespoir qui grandissait en lui depuis qu'il avait découvert la disparition de Jon augmentait encore plus malgré les preuves de la survie continue du garçon.
—« C'est ma faute. » pensa-t-il morose alors qu'il retournait à l'endroit où Jory donnait des ordres aux deux douzaines de gardes qui les avaient accompagnés lors de la traque. «J'aurais dû faire plus attention à Jon. Je sais que récemment, il a commencé à se sentir indigne d'être à Winterfell. À cause de cette Septa idiote, et de son explication abrupte et cruelle de ce qu'est un bâtard, et par mesure de ce que Jon était aux yeux du Sud. J'aurais dû réaliser qu'il chercherait à prouver qu'il n'était pas juste un bâtard. Et cette foutue «étoile filante» était l'occasion idéale de faire exactement cela à son sens.
Mais ce n'était pas seulement son incapacité à reconnaître le besoin de Jon de prouver sa valeur qui l'avait plongé dans un tel désespoir. Non, ce qui l'avait vraiment rendu si mal, c'était le fait qu'il avait fallu à lui et à ses proches près d'une journée entière pour découvrir que le garçon était porté disparu en premier lieu ! Après qu'il ne se soit pas présenté pour le dîner, Ned avait envoyé un serviteur le chercher, pensant qu'il avait passé son temps dans ses appartements, mais quand le serviteur a rapporté que Jon n'était pas là et que personne ne l'avait vu de toute la journée, Ned se sentit plus mal que le jour même dans la Tour quand il tenait son neveu pour la première fois dans ses bras.
Eddard avait immédiatement appelé une équipe de recherche pour partir à la poursuite du disparu. Cat avait essayé de le dissuader de mener lui-même la recherche, mais il ne l'écouta pas. Son attitude envers Jon avait toujours été un point sensible dans leur mariage pourtant plus que décent. Et pour la première fois, Ned envisagea sérieusement de lui dire la vérité. Mais, comme toujours, les mots moururent sur sa langue avant qu'il ne puisse leur donner vie.
— « Je dois le protéger. Je lui ai juré que je le ferais. Et son meilleur bouclier est son anonymat. Moins ils connaissent la vérité, mieux c'est. Il n'en résultera aucun bien si les gens apprennent qui il est vraiment. »
Sans surprise, Robb avait voulu les accompagner. Il avait même été assis sur un poney les attendant tout en ignorant ostensiblement les ordres de sa mère de descendre. Jon et Robb, à la grande joie de Ned, étaient de vrais frères, même s'ils étaient des cousins secrets. Ils ont joué ensemble, appris ensemble, combattu ensemble. Presque toutes les premières expériences que les deux garçons avaient partagées dans leurs jeunes vies étaient en présence de l'autre. Leur lien était fort… malgré les tentatives de Cat de les séparer. Il avait fallu près d'une heure à Ned pour convaincre Robb qu'il devait rester, qu'il était encore jeune et qu'ils allaient trop vite pour que son poney puisse suivre. Et qu'il avait besoin qu'il soit le Seigneur de Winterfell pendant son absence. Le garçon n'était pas content d'avoir été laissé pour compte, mais à la fin, le sens du devoir naissant de son fils l'a emporté et il resta.
Savoir où Jon était parti lui avait été facile. Il avait parlé pendant presque une journée complète de l'étoile tombée qui avait atterri dans le Bois des loups. Mais ce n'était que le début. Trouver un seul garçon dans la forêt ancienne et dense était le vrai défi. Ils avaient dû abandonner leurs chevaux après le premier jour, lorsque les preuves indiquaient que Jon quittait le sentier et se dirigeait plus profondément dans les bois que n'importe qui s'était aventuré auparavant. Et maintenant, deux jours plus tard, ils ne l'avaient pas encore retrouvé.
—« Il n'a plus de nourriture maintenant », pensa Ned en regardant ses gardes se déployer de sorte qu'une douzaine ou plus de pas les séparaient chacun afin de couvrir autant d'espace que possible mais en leur permettant de se suivre les uns les autres. «Et à moins qu'il n'ait trouvé une nouvelle source d'eau, il en sera également à court. Nous devons vite le retrouver. »
Se joignant au reste de ses hommes, Ned garda une vigilance constante sur les arbres autour de lui à la recherche de tout signe de Jon.
— À quel point s'est-il enfoncé dans la forêt selon vous ? lui demanda Jory alors qu'ils continuaient à chercher. Vous les Stark, vous êtes faits solidement, mon seigneur. Mais Jon n'est qu'un garçon de six ans. Penser qu'il aurait pu aller si loin tout seul avec peu de fournitures… ça n'a pas beaucoup de sens. Même un homme adulte aurait ralenti la cadence. Mais votre fils, il semble avoir deux longueurs d'avance sur nous.
Jory n'avait pas tort. Ned s'était attendu à pouvoir rattraper Jon en une demi-journée, un jour au plus une fois qu'ils seraient partis. Mais maintenant, ils en étaient à trois jours de traque et ne semblaient pas plus près de rattraper le garçon que le jour où ils s'étaient mis en route. Si Eddard n'était pas aussi effrayé et inquiet, il aurait été fier du rythme de son «bâtard».
Près d'une demi-journée s'écoula avant de trouver leur prochaine piste. Ned était prêt à appeler à l'arrêt lorsque l'un de ses hommes l'avait appelé:
— Lord Stark ! Nous avons trouvé quelque chose !
Désespéré de tout signe de Jon, le concerné avait presque couru vers les gardes, laissant Jory et les autres à la traine derrière lui.
— « Laissez Jon. S'il vous plaît, dieux du Nord, laissez-le vivre. »
Malheureusement, ses prières tombèrent dans l'oreille d'un sourd lorsqu'il arriva à la hauteur des hommes qui l'avaient appelé. Un petit camp, non organisé et dispersé, gisait dans une petite clairière. Deux des soldats les plus proches inspectaient les tentes de fortune tandis qu'un troisième tendait sa main nue sur les restes d'un incendie.
— Les braises sont encore chaudes, Lord Stark, expliqua-t-il dès le moment où il s'arrêta.
Hochant la tête, Eddard regarda autour du camp avec un œil critique. Les petits gens n'oseraient pas s'aventurer si loin dans le Bois de loup pour camper. Aucun banneret du Nord non plus. La menace naturelle était bien trop dangereuse. Ce qui signifiait que ceux qui avaient monté ce camp ne voulait pas être près de la route. Ce qui laissa deux options, et aucune n'était attrayante.
— Disperssez-vous, ordonna Ned en se dirigeant vers les braises encore chaudes. Cherchez des traces. Quelqu'un a abandonné cet endroit à la hâte, et je veux savoir où ils sont allés.
— Oui, monseigneur ! crièrent les gardes avant de fouiller la zone voisine à la recherche du moindre signe.
— Mon Seigneur, dit Jory humblement en s'approchant d'Eddard. Il n'y a que deux types de gens qui ont installé leur camp si loin de la route. Les bandits et…
— … les sauvageons, termina Eddard pour son capitaine. Je suis bien conscient de ce fait, Jory.
Il pouvait entendre l'hésitation dans la voix de son capitaine alors qu'il continuait.
— Mon seigneur, s'ils ont repéré Jon avant nous…
— Je sais, claqua presque Eddard. Promets-moi, Ned. Mais je ne me permettrai pas de penser à cette situation. Mon fils est vivant, Jory. Je le sais."
— Monseigneur ! cria un de ses gardes, mettant fin à leur conversation. Des pistes se dirigent vers l'ouest m'seigneur ! Une petite et au moins six autres aussi ! Elles semblent avancer vite !
Un seul regard partagé avec son capitaine de garde était tout ce qu'il fallait alors que Jory sortait son épée.
— Aux armes ! Traquons ces enculés qui osent chasser un loup !
Alors que ses hommes sortaient leurs armes et exprimaient leur approbation, Ned continuait de regarder fixement les profondeurs de la forêt. Le vent à travers les arbres et le bruit des animaux qui ont fait de la forêt leur foyer disparurent alors que la voix de sa sœur résonnait dans sa tête comme un mantra. Promets-moi, Ned. Promets-moi, Ned.
Assis sur la souche d'un arbre tombé, Dark Nox, Seigneur Noir des Siths, contempla tranquillement la situation dans laquelle il se trouvait maintenant en laissant le doux bruit du petit feu qu'il avait créé le bercé dans ses réflexions. Directement en face de lui, disposé avec soin pour ne pas perturber les blessures fraîchement cicatrisées, se trouvait le jeune garçon qu'il avait sauvé des soi-disant «sauvageons», des «gens libres» comme ils préféraient être appelés, moins d'une heure auparavant. Le garçon était puissant dans la Force. Complètement inexpérimenté, mais son potentiel était pour le moins astronomique. Une rapide analyse lui indiqua qu'il n'avait rien mangé depuis des jours, mais il était tout de même parvenu à outrepasser ce qui aurait dû être les limites physiques normales pour un enfant de son âge. Ce qui signifiait qu'il se soutenait inconsciemment avec la Force. Ce qui était plus qu'impressionnant. Avec une bonne formation, il pourrait devenir incroyablement puissant, peut-être même assez puissant pour le rivaliser un jour. Donc, rester avec le garçon n'était pas le problème. Non, le problème, c'était ce qu'il était censé faire maintenant.
Il pourrait prendre le garçon et partir. Mais cette idée ne semblait pas logique. Pour commencer, il n'avait pas vraiment de base sur ce monde. Où emmènerait-il même le garçon aussi ? Non. Saisir simplement le garçon et disparaître n'était pas une option. Mais alors, quelles étaient ses options?
S'arrêtant dans sa rêverie, il regarda de nouveau le garçon à travers la Force. Même si ce monde était clairement préindustriel, et peut-être même armé de projectiles à base de poudre à canon, compte tenu des armes utilisées par les «sauvageons», le garçon avait une bonne hygiène de vie. Ses dents étaient propres, peu sales, même s'il était seul dans cette forêt depuis des jours. Les quelques callosités sur ses mains n'étaient évidemment pas dues au travail manuel, et contrairement aux fourrures dépareillées des sauvageons, ce garçon portait des vêtements taillés spécialement pour lui. Ce qui signifiait qu'il avait une enfance relativement facile jusqu'à présent et qui voulait dire qu'il venait potentiellement d'une famille puissante.
—« Cela pourrait être la solution », pensa-t-il, levant la main vers le menton. «Compte tenu de l'ère potentielle dans laquelle ce monde semble être, plus il y a d'influence, mieux c'est. Sauver un fils potentiel du «Seigneur» local pourrait m'aider à me faire une place dans ce monde à court terme. Et après mis le pied à l'étrier, je peux introduire des concepts plus modernes vers l'ingénierie, la science, l'agriculture et la philosophie. Ce n'est pas idéal et cela prendra beaucoup de temps et de patience. Mais finalement, je serai en mesure de construire une nouvelle base de puissance sur ce monde. Je pourrais même être en mesure de rassembler quelques acolytes prometteurs. Oui. C'est le meilleur plan d'action. »
Sentant un léger tremblement dans la Force, Nox tendit la main.
— « Eh bien, voilà qui tombe à point nommé », songea-t-il en étirant ses lèvres sous son masque. «Plus d'une douzaine d'hommes se rapprochent de nous. Et l'un d'eux… a… un lien familial avec le garçon. Pas direct. Mais il y a certainement un lien là-bas. Bien. Je peux l'utiliser. Eh bien, je suppose qu'il est temps de rejouer à ce petit jeu dangereux. »