Ca vous dit un petit chapitre supplémentaire ? Bah de toutes façons il est là alors, j'espère qu'il vous plaira ...

petit avant-propos de l'auteur :

'Aux braves et glorieux survivants du « chapitre diabolique », je vous présente : chapitre 4. Avant que vous ne commenciez à le lire, je dois vous dire que j'aime beaucoup les chats. J'en ai trois à la maison en fait. Donc tous les mots contre les chats sont dits avec humour, et l'espèce des chats est très respectée.'

Bonne lecture.

Au sujet d'un chat ...

Sirius la sentit avant même d'ouvrir la porte. L'odeur abominable, dégoûtante, exécrable, l'odeur d'un « CHAT » !

Il cria bien sûr. Qu'aurait-il pu faire d'autre quand son Remus bien-aimé tenait contre lui quelque chose qui visiblement était UN CHAT ?

« Bonjour chéri, je ne t'avais pas entendu rentrer. » Remus lui souriait. Il lui SOURIAIT alors qu'il tenait UN CHAT dans ses bras. C'était pire que tout. C'était le malheur à l'état pur.

« Tu tiens UN CHAT ! » En temps de crise, Sirius avait tendance à se réfugier dans une réconfortante manie de débiter des évidences.

« Je le sais. On pourrait penser que trente et un ans est un âge assez avancé Sirius, mais je suis encore capable de contrôler mes membres merci beaucoup. » Remus ne souriait plus. En fait, il semblait plutôt ennuyé.

« POURQUOI est-ce que tu tiens UN CHAT ? » parvint à articuler Sirius dont la voix tremblait légèrement.

« Je l'ai trouvé sur le chemin du retour. Je pense que c'est un orphelin, il n'y avait pas de maman-chat en vue, » dit Remus tout en caressant gentiment le petit chat et en jetant des coups d'oeil à un Sirius au-delà de la colère.

« ET TU L'AS RAMENÉ À LA MAISON ! » Sirius était vraiment furieux.

« C'est un problème ? » apparemment oui c'était un problème.

« JE HAIS LES CHATS ! »

« Oh. »

« PAS DE 'OH', JE VEUX QU'IL DÉGAGE ! »

« Il est pratiquement sans défense, Padfoot. »

« DEHORS ! »

« Et tout maigre. »

« IMMEDIATEMENT ! »

« Et il ne survivra pas à l'hiver. »

« LE CHAT. DEHORS. IMMEDIATEMENT. »

Ils se firent face pendant un moment.

« Et d'abord pourquoi est-ce que tu hais les chats ? » demanda Remus prudemment.

Sirius soupira. « Ne me refais pas le coup de la psicalanise Moony, s'il-te-plaît, » Dit-il plus doucement cette fois-ci.

« C'est 'psychanalyse' et c'est bien utile. Je veux comprendre ce qui se cache derrière ta haine irrationnelle envers l'espèce féline toute entière. » Remus avait pris sa plus belle voix de psychanalyste.

« Ça n'a rien d'irrationnel. Les chats c'est le diable. » fut la manière grincheuse de Sirius de coopérer.

« Hmmmm, je vois » Remus était assez mature pour ne pas lui rire au nez mais il ne put s'empêcher de sourire.

« C'est pas drôle ! » bouda Sirius. « Ma mère avait un chat qui me suivait toujours partout dans la maison et qui me regardait d'un sale oeil. »

« Hmmmm. » Ne pas rire devenait de plus en plus difficile.

« Et il a essayé de manger ma souris apprivoisée. »

Là le rire était devenu inévitable et Remus ne s'en priva pas. Il éclata de rire. Très fort. « Je suis désolé Pads, mais tu as visiblement eu une expérience traumatisante avec un chat. Tout ce qui nous reste à faire c'est arranger ça. »

« En jetant cette chose dehors ? »

« Non en t'obligeant à vivre avec lui. »

C'était généralement au petit-déjeuner que Harry recevait une lettre . Remus, inquiet et démesurément protecteur, lui en envoyait une presque chaque jour, et Sirius ajoutait souvent ses remarques un peu moins cohérentes dans le bas (ou en plein milieu, si Remus avait tourné le dos).

Un jeudi matin pluvieux cependant, Harry reçut deux lettres.

La première venait de Sirius et disait :

Harrychou (Sirius avait un goût prononcé pour les surnoms étranges),

Peux-tu imaginer quelque chose de plus horrible ? Oui, bien sûr que tu le peux, tu as hérité de Prongs, son imagination fertile pour inventer les choses les plus horribles (je tremble encore chaque fois que je pense à cette histoire de moldus-mangeurs-de-cerveaux que tu as écrite pour l'anniversaire de Moony).

Mais ce n'est pas le problème. Le problème c'est que Moony a UN CHAT. Un CHAT manipulateur, vicieux, puant qui lui fait perdre son (pourtant très réputé) sens commun. Il aime vraiment cette créature du diable. Il m'a demandé de le laisser dormir dans NOTRE LIT ! NOTRE LIT Harry. Cette chose doit utiliser une sorte de magie noire sur notre Moony (le chat, pas le lit. Je ne pense pas que les lits puissent exercer la magie. Quoique j'ai déjà entendu parler d'un vaisselier ensorcelé. ).

Tu dois m'aider à le convaincre de se débarrasser de cette chose. Il me gâche la vie ! Hier matin Moony a trouvé une flaque de lait sur le sol de la cuisine et il m'a accusé moi, alors que c'était LE CHAT qui avait fait ça. Tu aurais du voir le vilain regard que cette chose m'a lancé.

Ainsi tu vois, Moony perd l'esprit et nous devons arrêter ça avant

BON SANG, LA CHOSE EST EN TRAIN D'URINER SUR MON BLOUSON DE MOTO !

Je dois y aller maintenant. À bientôt !

Ton malheureux et maltraité (dans sa propre maison !) Padfoot.

La seconde venait de Remus et disait :

Mon très cher p'tit loup,

Comment vas-tu ? Comment trouves tu l'école ? Est-ce que le professeur Snape te mène toujours la vie dure ? Tu dois me le dire si c'est le cas. J'en parlerai au professeur Dumbledore au besoin.

Nous avons un nouveau chat ! Je suis sûr que tu vas l'aimer. Je l'ai trouvé dans la rue. C'était une toute petite chose affamée, mais il va bien mieux maintenant et il fera un magnifique chat en peluche très bientôt.

Padfoot est un peu contrarié de son arrivée. A vrai dire, c'est pire que ça. Disons plutôt très contrarié en fait. Il n'aime pas beaucoup les chats apparemment. J'essaye de les faire vivre en bonne entente (les chats sentent quand quelqu'un ne les aime pas), mais c'est plus dur que tu ne pourrais croire. Hier, Padfoot a renversé un peu de lait sur le sol et a accusé le chat. Ça n'a pas aidé que je lui rappelle que les chats ne peuvent pas ouvrir les bouteilles de lait ni les transporter. Il a lancé un regard meurtrier au pauvre chat avant de claquer la porte.

J'espère que tu es heureux et que tu vas bien,

Moony.

Harry écrivait habituellement une lettre pour ses deux papas, et il fit de même en ce jeudi pluvieux. Et ainsi Remus et Padfoot reçurent une lettre qui disait :

Chers papas,

Vous vous rappelez la fois ou vous vous êtes disputés à propos de la couleur des rideaux du salon ?

Moony disait bleu et Padfoot disait rouge et les rideaux avaient fini par être d'un horrible violet.

Moi je m'en souviens. Et donc, je vous demande à tous les deux, pour l'amour de Merlin, FAITES QUE LE CHAT NE FINISSE PAS VIOLET.

Réfléchissez à ça et recommencez à ne m'écrire qu'UNE seule lettre par jour pour que Ron arrête de se payer ma tête !

Pads – Moony ne perd pas l'esprit, et je ne vais pas m'interposer sur ce sujet, même si tu me révèles comment pénétrer dans le dortoir des filles de Gryffondor (non pas que j'en aie envie bien sûr, mais c'est une bonne chose à savoir).

Moony – Snape est fidèle à lui-même, mais s'il-te-plaît ne parle pas de ça à Dumbledore. Ça serait pire si tu le faisais.

Je suis heureux, je vais bien et tout se passe très bien.

Votre très sincère (même si vous me rendez dingue),

Harry.

Remus pénétra dans la maison silencieuse, et s'arrêta un moment pour retrouver les odeurs familières. Il avait passé une semaine loin de la maison, ce qui lui avait donné l'opportunité de réaliser combien il aimait cet endroit, et les personnes qui y vivaient. Une personne pour lors en fait. Une personne qui, par extraordinaire, était à cet instant très calme.

« Sirius ? » Remus entra dans le salon et s'avança. Là, sur le divan, il trouva un Sirius endormi, avec un chat endormi sur l'estomac.

Remus se rapprocha de la paisible et surréaliste image d'un homme et d'un chat. Il s'assit sur le tapis sans faire de bruit et les contempla.

Sirius, sentant son loup-garou favori à travers son sommeil, ouvrit les yeux. « Moony, » dit-il, heureux et ensommeillé. « Tu nous as manqué. » et il embrassa Remus.

« Nous ? » demanda Remus, quand sa bouche fut à nouveau libre.

« Mitrad et moi ! » Sirius tapota gentiment la tête du chat. À la grande surprise de Remus, il ajouta : « Oui j'ai pensé que le chat aurait besoin d'un nom s'il devait rester là pas vrai ? »

« Il reste ? » Les lèvres de Remus s'incurvèrent légèrement.

« Ouais, Mitrad ici présent et moi, on a trouvé qu'on avait quelque chose en commun et nous sommes en termes plus amicaux à présent. » le sourire de Sirius était large.

« Oh et c'est quoi ? » demanda Remus.

« Toi évidemment, » répondit Sirius en l'attirant sur le divan. « On t'aime tous les deux ! »

A suivre ...