Bonjour, bonsoir à tous, précieux lecteurs qui revenez peut-être ici malgré une très (trop) longue pause de ma part pour cette fiction... Je suis décidément une piètre auteur, vu le nombre de chapitres de cette histoire que vous avez eu ses derniers temps, et ce serait un miracle de réussir à vous attirez encore malgré tout. Alors, déjà, à ceux qui sont encore là (et aux nouveaux), un énorme merci ! Merci d'être encore là, pour cette nouvelle année, et de me suivre malgré tout. Cela me fait plaisir de savoir qu'il y a toujours quelques personnes pour me lire !
Résumé des derniers chapitres: Mû et Shion sont confrontés à Neel, l'apprenti de Misty, qui s'avère être un espion au service du Dieu Arès. Pire, il semble que Neel ai le soutien de son divin maître, comme le prouve l'attaque dévastatrice qu'il vient de lancer sur les deux Atlantes. Bien qu'ils aient pu répliquer, Mû a demandé à son Armure de protéger Shion et s'est donc retrouvé sans défense... Sur le champ de bataille, Aioros a réussit à organiser les soldats pour former une ligne de défense. Il reçoit pour cela l'aide des Chevaliers d'Argent, menés par Astérion, et ensuite par Milo et Camus, qui se trouvaient aux arènes. Ils ne peuvent espérer d'autres aides venant de l'intérieur: les autres Chevaliers d'Or sont bloqués derrière le Temple du Bélier où les Atlantes combattent. Cependant, Angelo et Shura, accompagnés d'Aphrodite, reviennent de la plage, à l'arrière des lignes adverses. Comment leur venir en aide ?
Je tiens aussi à dire quelques mots concernant les derniers événements qui se sont déroulés en France cette semaine. La liberté d'expression, qu'elle passe par le dessin ou l'écriture, est un droit que l'on devrait considérer comme sacré. Pour moi qui écrit, pour vous qui me lisez, nous ne devrions jamais l'oublier.
"Quand j'étais môme, je braillais quand on m'ignorait.
Quand j'étais ado, je criais quand on n'était pas d'accord avec moi.
Aujourd'hui, je hurle quand on me fait chier.
Et si tu arrives un jour à m'obliger à me taire, j'écrirais.
Ta gueule toi-même."
Je suis une Charlie. Ce chapitre est dédié à ses morts tragiques.
Bonne lecture !
Chapitre 23 : Cours, Aphrodite !
La guerre est un mal qui déshonore le genre humain.
Au fur et à mesure qu'ils approchaient de l'entrée du Sanctuaire, ils pouvaient sentir toute l'horreur de la bataille qui s'y déroulait. Ils ne pouvaient pas encore les voir, mais ils entendaient déjà bien distinctement les cris des deux camps qui s'affrontaient, ainsi que le fracas métallique des armes et armures qui s'entrechoquaient avec violence dans des attaques toujours plus féroces. Mais face à la force écrasante de leurs ennemis, les hommes de leur Déesse semblaient si dérisoires, si faibles, si... Peu nombreux. Une poignée de soldats de bases, quelques Argents et à peine trois pauvres Chevaliers d'Or qui tentaient pourtant tant bien que mal d'endiguer l'avancée des assaillants. Qu'est-ce qui empêchait donc les autres membres des Temples du Zodiaque de se joindre au combat ? Y avait-il véritablement un espoir pour eux de vaincre cette nouvelle menace ?
Et puis, il y avait un nombre écrasant d'ennemis ! Une armée entière qui se dressait entre eux et le bas du Sanctuaire où se déroulaient les attaques. Dire qu'ils allaient devoir affronter tout cela pour rejoindre les leurs... Ils savaient, en effet, que rester à l'arrière des lignes adverses serait un suicide. Ils ne pourraient compter sur aucun soutien, ni espérer un peu de repos une fois que leurs présences seraient détectés. Comment pouvaient-ils espérer résister à eux d'eux quand on s'en prendrait à eux ? Cependant, ils devaient compter Aphrodite dans le lot... Le pauvre ne semblait pas se rendre compte de tout ce qui se déroulait devant eux. Comment forcer un passage alors qu'il était sans ressources ? Comment rester ici alors qu'il serait en danger, sans défense ? Il n'y avait pas de solutions miracles car, quel que soit le choix qu'ils allaient faire, des combats les attendraient de toute manière...
- On ne peut pas passer avec lui... Chuchota Angelo.
- On ne peut pas le laisser seul pour autant.
Deux évidences. Le jeune homme ne pouvait décemment pas se débrouiller sans eux. Pas dans cet état. Ils ne pouvaient pas rejoindre le Sanctuaire sans lui. D'ailleurs, même s'ils arrivaient par hasard à trouver un endroit où il serait à l'abri de tout danger pour le laisser... Comment lui garantir qu'ils reviendraient vite le chercher ? Que les combats ne s'éterniseraient pas et qu'ils ne seraient pas bloqués sans possibilité de le rejoindre ? Même tout simplement qu'Aphrodite ne craindrait véritablement rien ? Ils n'étaient pas à l'abri qu'une patrouille ennemi le trouve, qu'il sorte de sa cachette malgré ce qu'ils auraient pu lui dire ou autre... Et pire... Comment pourraient-ils lui promettre qu'ils allaient survivre ? Et s'ils trépassaient, qui pourraient aider le Poisson ? Le récupérer, le soutenir, comprendre ce qui lui arrivait, l'aider à redevenir lui-même ? S'ils mourraient, rien ne prouvait qu'Aphrodite puisse être sauvé pour autant... De plus, avec ce qui lui arrivait, il avait besoin d'aide le plus rapidement possible, il ne pouvait décemment pas rester là...
- Nous ne sommes même pas sûr de pouvoir passer... Soupira l'italien.
Son regard se posa une nouvelle fois sur l'androgyne. Il était toujours si absent, comme au-delà de tout ce qui se passait auprès de lui. Lui qui avait toujours été si alerte, lui qui aimait se faire voir et qu'on le regarde, lui qui n'hésitait jamais à attirer l'attention, c'était comme s'il n'existait tout simplement plus. Il avait besoin de Shion, et rapidement. Pour qu'il puisse revenir. Parce qu'il n'y avait pas de raisons pour que ce ne soit pas possible, n'est-ce pas ? Le Grand Pope pouvait forcément l'aider !... Mais de là à foncer dans le tas alors qu'il n'avait plus de pouvoirs, alors qu'il ne pouvait se protéger, alors qu'il n'avait même plus l'esprit d'un guerrier... Il se mordit les lèvres. Oh Dieux, laissez-nous un peu de temps, juste quelques instants... Il refusait de le perdre. Il refusait tout simplement de voir disparaître l'Aphrodite qu'il avait connu et qui avait enflammé sa vie depuis leurs enfances. Il fallait qu'ils passent, coûte que coûte.
- On va le garder avec nous, décida finalement Shura pour lui et qui s'attribua, par la même occasion, le rôle de chef du petit groupe qu'ils formaient. Notre but est d'avancer jusqu'aux nôtres. On fout le bordel, on les désorganise, et on bouge le plus rapidement possible pour profiter de l'effet de surprise.
- D'accord.
- Angelo... On se fout de les tuer, il faut qu'on soit rapide, c'est tout, c'est d'accord ?
- Ouais ouais, t'inquiète pas.
Il fit craquer ses doigts, lentement, avant de reprendre:
- Je garderais Aph' près de moi.
Il sentit, sans même avoir besoin de se retourner, le regard surpris de son collègue le fixer soudainement. Après tout, il se doutait que son attitude ne collait pas vraiment à ses demandes, et surtout pas au fait qu'il s'occupe de Dite.
- Tu es sûr ?
- Tu attaques au corps-à-corps Shu'. Le garder près de toi te restreindrait tes mouvements et tu devras faire attention à ce que nos ennemis ne s'approchent pas assez pour pouvoir le toucher. Alors que moi, je peux avoir leurs âmes à distance, avant qu'ils me rejoignent. Je peux plus facilement garder Aph' contre moi sans être gêné et en limitant le danger pour eux.
- Oui... Ecoute, je chercherais à vous ouvrir la voie, alors ne reste pas trop en retrait.
- Aucun souci.
Angelo attira Aphrodite contre lui, passant un bras autour de sa taille pour s'assurer qu'il le suivrait. Il ne sentit aucune résistance de sa part et quelque chose lui disait que ce n'était pas simplement dû à une confiance aveugle qu'il pouvait lui offrir. Il n'avait même pas l'air de s'interroger sur ce qu'ils allaient faire. Même pas l'air d'être là... Sa main se crispa légèrement sur le corps fin qu'il tenait. Les hommes qui attaquaient le Sanctuaire avaient, indirectement ou non, mis le Poisson dans cet état. Ils ne méritaient que la souffrance, la peur et la mort après une longue et douloureuse agonie. Mais il ne devait pas laisser DeathMask reprendre le contrôle maintenant. C'était pour cela que Shura avait autant insisté en lui disant qu'ils n'étaient pas là pour tuer, pas pour le moment. Par contre, quand Dite serait à l'abri... Il réprima à grande peine un sourire carnassier. A ce moment-là, il ne faudra pas venir prier les Dieux pour qu'il s'arrête...
- Reste près de moi Aph', lui demanda-t-il sans pouvoir être sûr qu'il avait bien entendu et compris sa demande.
Les deux Latinos élevèrent leur Cosmos pour appeler leurs Armures...
- Renforcer moi ce centre bon sang ! Cria une énième fois Aioros alors qu'une partie des défenseurs se faisaient repousser.
Mais il semblait vain d'espérer se faire entendre. D'un côté comme de l'autre, tout n'était que chaos. Le plus gros des deux troupes n'étaient que des jeunes hommes sans expériences et terrifiés par cette situation qu'ils ne comprenaient pas. Avec une poignée de Chevaliers d'Argent et trois pauvres Or dont celui qui tentait vainement de diriger tout ce beau petit monde. En face, ceux qui devaient guider la charge n'était pas encore visible. Mais il savait ce qui allait se passer et la stratégie qu'ils employaient. Déjà, on envoyait les « sacrifiables », de manière à faire à maximum de morts et de blessés, pour attiser un peu plus le carnage ambiant, sans se préoccuper du nombre des leurs qui mourraient dans l'attaque. Puis, enfin, les plus hauts gradés s'avanceraient dans le but de se confronter. Sauf qu'ils seraient déjà épuisés si cela continuait comme cela... Il fallait espérer que le passage du premier Temple soit dégagé avant que cet instant n'arrive, histoire qu'ils aient du renfort... Encore fallait-il que la ligne de défense tienne le coup, ce qui était clairement mal partit si personne ne l'entendait.
- Astérion ! Met-toi près de moi et relais mes ordres par télépathie !
L'actuel chef des Silvers se plaça à ses côtés pour obéir et des hommes vinrent enfin soutenir leurs collègues au centre, leur permettant de souffler un peu. Mais pas beaucoup. Les Cosmos de Shura et d'Angelo se rapprochaient, ils n'allaient pas tarder à tenter de les rejoindre. Une manœuvre délicate et quasiment suicidaire s'ils ne réagissaient pas également pour leur donner une chance d'y arriver. S'ils se retrouvaient bloquer au milieu... Il préférait ne pas y penser. Ils devaient leurs permettre de traverser ! Il observa leurs adversaires. Frapper fort et un grand coup pour les déstabiliser et créer une ouverture. Ce qui voulait dire...
- Camus...
- Je dirais la gauche. Ils seront bloqués par la falaise, cela les fera paniquer, répondit de suite le français, non loin, ayant apparemment raisonné de la même manière que lui pour permettre à leur trois compatriotes de les rejoindre.
- Met-toi en place alors. Astérion, contacte-moi le trio. Dit leur que nous allons attaquer sur notre gauche. Qu'ils tentent une percée pour nous rejoindre de ce côté-là. Et envoie deux des tiens soutenir Camus.
- Bien Seigneur.
Il étendit son esprit afin de localiser ses interlocuteurs. Vêtus de leurs Armures respectives et encadrant le Poisson, il les joignait apparemment pile à temps avant qu'ils n'attaquent. Il ne s'embarrassa ni de politesse, ni de délicatesse, et se hâta de leur transmettre le message de l'archer avant d'aller s'acquitter de son autre tâche. Néanmoins, il garda une impression négative de ce contact mental. Un léger malaise, sans qu'il ne sache exactement à quoi il était dû. Pas des deux hommes du Sud, mais par rapport à Aphrodite. Il n'avait pas pu pénétrer son esprit. C'était comme si... Une force, froide et imposante, l'avait repoussée aisément. Mais pourquoi aurait-il une barrière psychique ? Surtout qu'elle ne semblait pas être de son fait et qu'elle ne correspondait pas à son Cosmos... Il n'avait malheureusement pas le temps d'approfondir la question pour le moment. Quand ils seraient avec eux, il tenterait de trouver un instant pour éclaircir tout cela. En attendant, il devait se concentrer sur autre chose...
Sur sa gauche, Camus commençait à geler leurs ennemis.
Comme prévu, un vent de panique souffla quand ils concentrèrent leurs attaques sur un seul côté. Après avoir vu plusieurs des leurs se faire enfermer dans de la glace, certains ennemis rompirent les rangs pour s'éloigner. Une bousculade commença, et elle prit vite de l'ampleur après quelques Aiguilles Écarlates bien placées. D'autres projectiles achevèrent rapidement le semblant d'ordre qui régnait encore. Alors commença le mouvement en lui-même. Une personne tourna les talons et tenta de fuir. Quelques autres l'imitèrent. Et, de cause à effet, le mouvement s'amplifia. D'autres se décalèrent par réflexe afin de les laisser passer... Et une brèche apparue enfin.
A peine avaient-ils sentit les techniques de Camus que Shura et Angelo avaient chargés à leur tour, fondant sur l'arrière-garde qui avait naïvement cru qu'ils seraient tous à l'intérieur du Sanctuaire. L'Espagnol se chargeait de créer le vide autour d'eux à grands arcs d'Excalibur. Le suivant de près avec l'androgyne, le Cancer s'occupait d'augmenter la panique en enlevant des âmes au hasard. Finalement, et contrairement à ce qu'il avait pu penser, cela ne semblait pas si difficile que cela. Il suffisait de foncer, principalement. Le trouble provoqué par les attaques du Chevalier des glaces s'accentuait par leurs présences soudaines et peu de personnes semblaient comprendre ce qui se passaient et aptes à répondre à la menace qu'ils représentaient. Les plus proches d'eux avaient le malheur de périr sous leurs coups, les plus chanceux s'écartaient de plus en plus largement, contribuant à ouvrir un peu plus leur porte de sortie. Il en vient à espérer qu'ils rejoindraient les autres sans problèmes...
A peine avait-il eu le malheur de songer cela qu'il se fit violemment percuté et qu'il bascula, lâchant Aphrodite par réflexe pour amortir sa chute. Sonné, il se redressa le plus rapidement possible. Comme dans un rêve, il voyait la situation changer avec brutalité et un cauchemar s'étaler petit à petit devant ses yeux. Shura s'était arrêté en le voyant à terre mais des ennemis revenaient combler le vide entre eux, les séparant. Il lança deux Vagues d'Hadès coup sur coup, en profitant pour achever de se mettre debout, et chercha son ami des yeux tout en repoussant quelques adversaires. Mais le cauchemar était apparemment décidé à continuer, à emporter avec lui tous ses espoirs de réussite et à lui faire perdre ce qu'il avait de plus précieux...
Car il venait de voir celui qui l'avait frappé, et un accès de rage avait soudainement bloqué sa gorge. C'était celui qui les avait enfermés. Celui qui les avait torturés. Celui qui avait souri quand les cris de douleurs d'Aph' avaient retentit. Celui qui les aurait tués s'il l'avait fallu, s'il avait pu en recevoir l'ordre. Celui qui était responsable de ce qui était arrivé au plus jeune du trio. Dana se tenait face à Aphrodite. Et Aphrodite, le pauvre Aphrodite, se retrouvait sans défense face à lui. D'ailleurs, il le regardait d'un air perdu, sans comprendre ce qui lui arrivait. Comme s'il n'avait été sauvé que pour périr de sa main, comme si son destin était inéluctable. Oh Dieux...
- Aphrodite !
Mais il était trop loin, et des hommes s'interposaient toujours entre lui et la menace qu'il détectait. Devait-il voir l'horreur se dérouler sans qu'il ne puisse intervenir ? Ne pouvait-il décidément pas l'aider ? Oh s'il vous plait...
- Et bien... Souriait justement Dana en observant le Suédois qui ne bougeait plus. Vous étiez donc des Chevaliers d'Or ? Vous ne faites vraiment pas partie des plus dégourdis...
S'il attendait une réaction ou même une remarque cinglante de la part de son ex-prisonnier qui n'avait jamais eu la langue dans sa poche tout au long de sa captivité, il fut déçu. Les yeux aussi bleus que la mer étaient vides de toutes émotions quand il le fixait. Son esprit n'était tout simplement plus là. Il était une cible facile pour leur ennemi qui ne reculerait devant rien. C'était de sa faute. S'il ne l'avait pas lâché... Bon sang, il avait promis de le protéger et que rien ne lui arriverait !
- Tu n'as décidément rien d'un guerrier...
Angelo était désespérément trop loin. Il essayait de forcer le passage avec désespoir mais ce n'était pas simple. Ses hommes n'étaient pas débutants comme ceux qu'il avait affrontés jusque-là. Eux étaient prêts à défendre Dana au péril de leurs vies malgré le chaos ambiant. Et l'arrière-garde qu'ils avaient dépassée s'approchait, se réorganisant lentement pour les prendre en tenailles. De plus, la brèche ne serait plus ouverte très longtemps. S'ils ne se dépêchaient pas, ils allaient se retrouver bloquer au milieu des lignes adverses et ils n'auraient plus la moindre chance. Tout aurait été vain... Il ne pouvait pas laisser ça se produire. Il fallait qu'il récupère Aphrodite, coûte que coûte !
- Approche-donc, espèce de lâche ! Gronda-t-il en tuant deux hommes, tentant par tous les moyens d'attirer son attention.
Mais il voyait déjà l'autre tirer un de ses fameux couteaux. La lame brilla au soleil et son éclat sembla se répercuter sur les armures qui l'entouraient, lui brûlant désagréablement les yeux. Et l'homme aux boucles bleues qui ne bougeait toujours pas. Putain de Dieux, il allait se faire tuer !
- Aphrodite ! Cria-t-il une nouvelle fois alors qu'il voyait, comme au ralentit, l'arme s'abattre sur un 'Dite totalement sans défense. Noooon !
Mais au moment de l'impact tant redouté, une silhouette dorée s'interposa. La dague de Dana mordit la chair dénudée du bras de Shura qui avait réussi à se libérer à temps pour sauver leur ami commun. Le bras tendu, ne lâchant pas son ennemi des yeux, il lança une attaque en réplique, plus destinée à dégager les alentours qu'autre chose. Il préféra ne pas accorder d'attention à sa blessure pour le moment.
- Désolé, mais c'est ma lame de la justice que tu devras affronter avant de pouvoir espérer t'en prendre à lui.
- J'ai hâte de tester sa solidité, répliqua Dana, peu impressionné, tout en se mettant en garde.
- Aph', rejoint Angelo.
- Shura...
Un simple nom, murmuré dans un souffle. Et pourtant, rien que le fait d'entendre sa douce voix malgré les circonstances, malgré son air absent, malgré tout ce qui lui arrivait même, ce simple son suffit à lui arracher un sourire. Il ne pouvait pas perdre. Pour Aphrodite, il allait éliminer à jamais celui qui avait osé sans prendre à lui et effacer à jamais son existence. Il ne perdrait pas, oh que non. Son Cosmos s'éleva un peu plus.
- Maintenant Aph'.
Il accentua ses mots en le bousculant sans douceur pour le faire réagir, sachant qu'il ne bougerait pas sans cela. Plus loin, le Cancer finissait de se débarrasser de ses adversaires. Mais ils ne pouvaient plus attendre. La brèche commençait à se refermer. Depuis combien de temps avaient-ils lancés leur attaque ? Cinq, dix minutes ? Quoi qu'il en fût, ils ne pouvaient plus se permettre d'attendre. S'ils ne passaient pas maintenant, s'en serait fini d'eux. Ils ne pourraient jamais sauver le Poisson s'ils étaient encerclés. Ils ne pouvaient pas se le permettre.
- Angelo, emmène-le en sécurité ! Ordonna-t-il.
Il bloqua sans mal une attaque de l'autre combattant et le repoussa avec force afin de protéger ses compagnons. Il n'avait jamais failli devant un ennemi du temps où il se battait pour Athéna. Même s'il se battait plus pour Saga que sa Déesse pendant cette période. Aujourd'hui, il se battait pour ses amis, et sa motivation ne pouvait être plus forte. Cet homme allait très chèrement payé pour avoir osé s'en prendre à eux, il se le jurait.
- Angelo !
L'Italien avait manifestement hésité à le rejoindre au combat bien qu'il puisse se douter qu'il n'accepterait pas de recevoir de l'aide. Il finit par prendre doucement la main du plus jeune et le tira avec lui pour le remettre en marche.
- Viens, ne t'en fais pas, le rassura-t-il.
Il lança une nouvelle attaque qui fit écho avec une Aiguille Écarlate lancée par Milo qui s'acharnait à garder la voie ouverte pour eux. Non loin de lui, Camus, protégé par deux Chevaliers d'Argent, préparait une nouvelle attaque glaciale. Il accéléra le pas, bien que désespérément conscient qu'il était en train d'abandonner Shura pour sauver Aphrodite. Conscient que Shura en était parfaitement conscient et qu'il avait fait son choix. Car même s'il tuait Dana, comment pouvait-il espérer revenir ensuite ?...
Aphrodite bien qu'avançant près de lui, tourna la tête vers l'arrière. Plusieurs émotions apparurent dans son regard pourtant si vide ses derniers temps. Peur. Angoisse. Tristesse. Résignation.
- Shura...
Ils entrèrent enfin dans le Sanctuaire grâce à leurs collègues. Et la brèche se referma derrière eux.
Merci d'avoir pris la peine de me lire !
Tiny ~