Bonjour/Bonsoir à ceux qui viennent (sans doute) du prologue^^

S'il vous a plu, je vous propose donc le premier chapitre qui, comme je l'ai dis est plus long et plus intéréssant.

N'hésitez pas à me laisser des reviews pour me dire ce que vous en pensez :)

Good reading...

Titre: Shocking Blackmail

Rating: M, pas de lemons mais toujours pour le langage.

Disclaimer: Tout est à J.K Rwoling, seul l'intrigue de l'histoire et le personnage de Jeloa Kaynie m'appartiennent.


Les rayons du soleil percèrent à travers les épais rideaux verts bouteilles de la chambre de Severus, offrant à la pièce une atmosphère froide et peu accueillante. Sirius fut le premier à s'éveiller. Il se retourna dans les draps et, l'esprit encore embrumé par le sommeil, il se colla au dos de son ami et passa ses bras autour de ses hanches, les serrant étroitement. Ils soupirèrent tout deux dans l'étreinte puis Severus fronça les sourcils, sortant de son inconscience. Il ouvrit les yeux et sembla surpris quelques instants en apercevant les bras du sang-pur autour de lui.

« 'Rius, tu r'commence… » Marmonna-t-il d'une voix pâteuse.

Ledit Sirius ouvrit à son tour les yeux mais, au lieu de se dégager il eut un grand sourire beat aux lèvres.

« Hmm Sev, je t'aime. »

« Roh arrête ! »

Severus s'extirpa des bras de son ami et se redressa avant de s'étirer dans un gémissement bruyant.

« Qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui ? » Demanda-t-il en regardant son ami par-dessus son épaule.

« Sev, il n'est que 10H34 et on est Dimanche, il est encore beaucoup trop tôt pour se poser ce genre de questions. »

« Oui mais à 18H00 il sera trop tard hein… »

Grognon, comme tous les matins, Severus alla s'enfermer dans la salle de bain et quelques minutes après Sirius y entendit l'eau couler. Il se redressa et prit ses Multiplettes posées sur la table de chevet afin de pouvoir imprimer la série de photo prise la veille. Il prit les trois meilleures qu'il posa à part et rangea le reste dans un tiroir puis décida à son tour de se lever, sortant en boxer dans la Salle Commune. Hélas, les seules personnes qu'il y trouva furent Bellatrix, sa cousine détraquée et Jeloa, une de ses amies qui fantasmait à un degré très élevé sur lui.

« Salut les filles, bien dormis ? » Demanda-t-il joyeusement en s'affalant sur le sofa de cuir vert.

« Oui, mais voir ta gueule de chien de si bon matin à le don de pourrir ma journée. » Rétorqua Bellatrix sans lui accorder le moindre regard.

« Je t'aime aussi ma cousine adorée. »

« Vas te faire voir ! »

« Avec plaisir ! »

Sirius lui lança un clin d'œil et repartit dans la chambre de son ami, criant son prénom.

« SEEEEV, Bella m'a dit d'aller me faire voir ! »

« Et elle a eut raison ! » Cria Severus pour couvrir le bruit de la douche.

Souriant, le garçon aux longs cheveux noirs entra dans la salle de bain alors que Severus poussait un cri très peut viril, se baissant dans la baignoire comme pour se cacher.

« Oh, Sevy, voyons, ne fais pas ta prude. »

« Putain Sirius, mais barre-toi ! » Gueula l'adolescent, toujours accroupit dans la baignoire.

« Hé ! Tu permets que je me fasse un brin de toilette ! »

« Fout-le-camp ! »

Souriant, Sirius revint en arrière et s'arrêta devant la cloison de verre de la baignoire.

« Oh, et n'hésite pas sur la dose de shampoing… »

« Fuck ! »

Sirius laissa échapper un rire goguenard puis retourna au lavabo, ne faisant plus attention à l'autre Serpentard et entreprit de se laver le visage, de brosser ses dents puis ses longs cheveux qu'il noua en catogan. En repassant devant la baignoire, il constata que Sev n'avait toujours pas changé de position et en fut étonné.

« Sev, tu sais, je ne te mate pas hein… »

« Sors d'ici… ! »

Sirius haussa les sourcils devant le ton froid qu'avait adopté son ami, puis sortit de la pièce et alla s'habiller. Des fois, il ne valait mieux pas chercher, Severus pouvait avoir de drôles de comportements qu'on ne pouvait comprendre. Haussant les épaules, Sirius enfila un jean clair délavé et un tee shirt décontracté dont l'élastique semblait mort, puis lança sa cape noire par dessus. Il frotta machinalement son badge de Serpentard déjà brillant à souhait quand enfin Severus consentit à sortir de la salle d'eau, habillé lui aussi, de ses sempiternelles robes noires.

« Sev, tu sais que tu fais vraiment sinistre comme ça. »

« Ferme-là, tu veux ? »

« Hé ! Tu m'expliques ? »

« Expliquer quoi ? » S'exclama Severus en tournant son visage vers son ami.

« Ce que je t'ai fais pour que tu sois aussi énervé. Ca ne peut pas être SEULEMENT parce que je suis entré dans la salle de bain alors que tu te douchais… »

Le plus jeune des Serpentards ne répondit pas, se renfrognant. Il prit son sac à bandoulière et le hissa sur son épaule.

« Si ? » Demanda Sirius, estomaqué.

« Tu prends ou je prends les photos ? » Fit Severus pour toute réponse en montrant les images animées.

« Heuu, prends-les. Mais ! Tu ne m'as pas répondu ! »

Le Préfet souffla d'exaspération et d'un pas lourd sortit de la pièce, suivit par son meilleur ami qui continuait de lui demander la raison de son agacement.

« Alors ? »

« Alors quoi ? » répliqua Severus en rangeant les trois photos dans son sac. »

« Ne me prends pas pour un souaffle. » S'impatienta l'adolescent.

« Sirius... »

« Oui ? »

« Tait-toi. »

« Mais… ! »

Sirius fronça les sourcils et tira la langue très puérilement au dos de son ami alors que celui-ci montait les escaliers qui menaient au hall d'entrée. Décidant une fois de plus de laisser le comportement étrange de son ami de côté il ne vit pas ce dernier s'arrêter brusquement et lui rentra en plein dedans.

« Merde, Sev ! » Grogna-t-il en regardant autour de lui, espérant qu'aucuns élèves passant par là ne l'avait vu s'écraser lamentablement contre Severus.

« Ta proie est là. » Répliqua ce dernier, un mauvais rictus étirant ses lèvres.

Immédiatement, le sang-pur balaya le hall du regard et sourit lorsqu'il aperçut Remus Lupin entrer dans la Grande Salle, accompagné comme toujours de ses amis imbuvables. Impulsivement, comme à son habitude, il s'avança et se mit derrière son camarade qui semblait plus fatigué et plus malade que jamais.

« Alors ? Tu ne veux toujours pas me dévoiler ton petit secret Lupin ? » Chuchota-t-il à son oreille.

Ledit Lupin fit volte-face et Sirius fut étonné en voyant son visage. D'énormes cernes foncés, presque noir creusaient sous ses yeux mordorés, sa peau était encore plus crayeuse que celle de Sev et de toute évidence, cette nuit avait été éprouvante si l'on prenait en compte ses nouvelles et nombreuses blessures.

« Qu'est-ce que tu veux Black ! »

Sirius leva un sourcil en direction de Potter et renifla dédaigneusement avant de reporter son attention sur Lupin.

« Donc, Lupin ? »

« Qu'est-ce que tu veux ? » Redemanda Remus Lupin d'une voix atone.

« Pff, pourquoi est-ce que tu répète inlassablement les mêmes phrases idiotes de Potter. Cesse donc de le suivre comme un toutou. »

« Oh Black ferme-là et barre-toi, tu pollue l'air ! » S'exclama Potter en se positionnant devant son ami.

« Ce n'était pas à toi que je m'adressais bougre d'âne, mais à ton petit protégé dont j'aimerais connaître les propres répliques et phrases. »

« C'est pas le moment, alors lâche-le ! »

Sans lui laisser le temps d'émettre une réplique, Potter-tête-de-citrouille entraîna son ami par le bras, laissant sur place un Sirius qui ne désirait qu'une chose : que ladite tête de citrouille ne se fasse embrasser par un Détraqueur. Regardant d'un œil morne Potter et Lupin, Sirius n'entendit pas son ami arriver à ses côtés, mais il pu très bien le sentir lorsque celui-ci lui donna un grand coup dans le dos, à la manière dont on talonne un Magyar à Pointes.

« Et bien je crois que les fameuses photos vont enfin servir. » Fit Severus en souriant narquoisement.

« Hmm… »

« Ca n'as pas l'air de t'emballer plus que ça dis-moi. Au début, pourtant, tu aimais bien l'idée, tu voulais même limite passer directement au chantage par photos plutôt que de perdre ton temps à essayer de lui faire avouer son secret. »

« Je sais, et je trouve ça toujours amusant, c'est juste Potter qui me gave. J'te jure, il me sort par les trous d'pifs ce gars. J'aimerais juste pouvoir aborder Lupin sans qu'il soit toujours là, près à le défendre. » Fit remarquer Sirius en s'asseyant à la table des Serpentards.

« C'est un Gryffondor Sirius, l'amitié, la fidélité, la loyauté, c'est ce qui le forme. »

Sirius émit un grognement avant de se servir un verre de jus de citrouille.

« Bon, maintenant, le tout est de trouver le moment opportun pour que je lui parle de mon petit chantage… Je dirais, affectif. »

Le plus jeune des deux eut un rictus malin puis plongea dans ses pensées tout en commençant à déjeuner.

« Comme je l'ai dis la dernière fois, » Commença Sirius, « il faudrait que tu t'occupe de Potter et d'Evans pendant que moi j(…) »

« On parle de moi ? »

Un jeune homme blond aux yeux bleu, le visage fin mais les traits durs, typiquement Serpentardesque malgré son grand sourire déboula devant eux.

« Non Evan, je parlais d'EvanS. » Répondit Sirius dans un sourire.

Evan Rosier lui tira la langue dans un geste totalement puéril avant de se servir copieusement en œuf et en bacon.

« Hm, alors ? De quoi vous parliez ? » Demanda Evan la bouche pleine.

« C'est d'ordre personnel abrutit. » Lança Severus, agacé.

« De quoi ? T'as découvert que tu étais un hermaphrodite ? »

« Vas ta faire mettre par un troll ! » S'exclama Severus.

« Mais, quoi ? Qu'est-ce que j'ai dis ? »

« Ta gueule Rosier… »

« C'est juste que je n'arrive pas à te coller un sexe précis… Je te vois autant avec une chatte qu'avec une que(…) »

« Je t'encule avec ma queue bien existante Rosier ! EH POTTER ! »

Surpris, Sirius leva les yeux vers son ami qui s'était levé, fixant ledit Potter à l'autre bout de la salle.

« CACHE-MOI TA GROSSE TETE ENFLEE QUE JE PUISSE VOIR LE CUL DE TA ROUSSE ! »

Un immense sourire étira instantanément les lèvres de Sirius alors qu'il comprenait que son ami faisait diversion, lui permettant ainsi d'aller parler à Lupin. Severus continua sur sa lancée, provoquant le brun qui ne mit heureusement pas longtemps à mordre à l'hameçon. D'un geste rageur il sortit sa baguette et s'avança vers la table des Serpentard, accompagné de quelques un de ses amis. Sirius attrapa rapidement les photos compromettantes dans le sac de Severus et, après s'être brièvement assuré que celui-ci ne risquait pas grand-chose entouré des autres serpents, il s'éclipsa discrètement dans le grabuge de la Grande Salle et alla rejoindre la table des lions. Furtivement, il pressa une de ses mains sur la bouche de Lupin et de l'autre il le tira hors de la salle, ayant presque pitié de la force pitoyable qu'il mettait pour se dégager. Une fois dans un coin du hall, à l'abri des regards indiscrets il poussa Lupin contre le mur et se mit devant lui, un sourire victorieux aux lèvres.

« Qu'est-ce que tu me veux Black ? » S'énerva Lupin d'une voix néanmoins faible.

« Connaître ton secret. » répondit Sirius en souriant toujours.

« Mais je n'ai pas de secret ! »

« Tss, tss… Tu sais bien que si. Ton fameux secret, celui qui te pousse à sortir quelques nuits par mois et à te glisser dans l'entrée du Saule Cogneur… Est-ce que je suppose bien en disant que le passage mène à la Cabane Hurlante ? »

Les couleurs déjà pâles du faible Gryffondor devinrent encore plus blafardes. Ses yeux couleurs miels s'assombrirent et il clos ses lèvres l'une contre l'autre dans une moue boudeuse que Sirius trouva tout à fait adorable.

« Je ne vois pas de quoi tu parle. » Baragouina Lupin en déviant son regard.

« Oh je crois que si. » Continua le Serpentard en posant un de ses mains contre le mur, sans cesser de regarder l'autre garçon de ce regard victorieux.

« Ecoute, ce n'est pas le moment(…) »

« Encore une phrase de Potter. » Coupa narquoisement Sirius.

« Je ne suis pas en super forme comme tu peux le remarquer. » Acheva le Gryffondor.

« Oui, et ton état plus que laborieux touche de très près à ton secret, n'est-ce pas Lupin ? »

Voyant que l'adolescent semblait avoir des difficultés même à cligner des yeux, il se redressa et proposa :

« Tu veux que je t'emmène à l'infirmerie ? On peut continuer à parler en route. »

Et sans même attendre de réponse, Sirius prit Lupin par le bras et le tira à travers les couloirs en direction de l'infirmerie. Le faible jeune homme n'opposa aucune résistance. Sirius ne su pas bien si c'était parce qu'il n'en avait pas la force mais qu'importe, plus ils se rapprochaient de l'infirmerie et plus ils étaient tranquilles. A quelques pas du bureau de Pomfrey, Sirius s'arrêta et coinça à nouveau Lupin contre un mur.

« Dis-moi ton secret Lupin. »

« … »

« Dis-le-moi. »

« … »

« De toute façon je le connais déjà. Mais ça aurait été plus amusant que tu me le dises toi-même. »

Le rouge et or ne répondit rien, se contentant de fixer son camarade d'un regard vitreux. Sirius pouvait voir que ses membres tremblaient légèrement et qu'une fine pellicule de sueur glissait contre sa tempe. De toute évidence, Lupin était à bout et avait clairement besoin de soin. Mais Sirius n'abandonnerait en aucun cas maintenant.

« Tu veux que je te le dise, ton fameux secret ? »

« … »

« Tu tiens vraiment à ce que cela sorte de ma bouche ? »

« … »

« Que je te révèle que trois nuits par mois tu n'es plus toi… »

« … »

« Tu te transformes, hein Lupin ? »

« … »

« Tu te transformes grâce, ou plutôt à cause des rayons lunaires. Hmm ? C'est la lune qui t'infliges ça. La pleine lune. »

« … »

« Elle te fait te transformer en un monstre poilu et sanguinaire, dangereux pour la population de l'école. »

Un hoquet s'échappa des lèvres devenues blanches de Lupin. Il le regardait avec une sorte de désespoir, comme s'il le suppliait mentalement de ne pas continuer. Apparemment, les transformations mensuelles étaient un sujet sensible chez l'adolescent.

« Tu es un loup-garou. Un lycanthrope, une bête, un animal bref, utilise le mot que tu veux mais c'est ce que tu es, et je le sais. »

Sirius vit la pomme d'Adam de son homologue faire un vas-et-viens difficile, accompagnant un bruit peu discret de déglutition. Son front était maintenant couvert de sueur et ses cheveux fins et ambrés lui collaient à la peau, cachant ses magnifiques prunelles d'or.

« Dumbledore a sûrement dû avoir ses raisons pour t'accepter à Poudlard. Il à un grand cœur Dumbledore… Ce vieux fou. Il t'accepte comme tu es, comme c'est touchant… Mais et les autres, est-ce qu'ils le savent ? »

Remus Lupin ne répondait toujours pas, se contentant de regarder le Serpentard qui semblait à son paroxysme.

« Je me doute que Potter et Evans sont au courant, après tout, je les ai vus eux aussi près du Saule Cogneur, les fameuses nuits. Mais tous les autres, tous les autres élèves de toutes maisons confondues, ils l'ignorent, n'est-ce pas ? »

« … »

« Et je suppose que tu voudrais à tout prix protéger ton secret, jusqu'au bout… Tu ne désire pas qu'il s'ébruite ? »

La lèvre inférieure du lycanthrope se mit à trembloter, mais Sirius continua.

« Réponds-moi Lupin. »

« …Non. » Répondit-il d'une voix hachée.

« Bien, on avance. » Fit Sirius en se passant une main dans ses longs cheveux noirs.

« Tu, tu n'as aucune preuve de ce que tu avance. »

Le Serpentard sembla surpris. Il émit un léger rire avant de répondre.

« Tu a pratiquement avoué par tes réactions ta condition Lupin. »

Néanmoins, sûrement dans une vaine tentative désespérée de garder secret son secret, l'adolescent secoua la tête de gauche à droite d'un geste faible. Sirius soupira puis fouilla dans sa poche et en ressortit un petit paquet de photographies animées, montrant à tour de rôle Lupin lui-même entrer et sortir du Saule Cogneur, puis pareil pour Potter et Evans et enfin, Mme Pomfrey.

« Ca ne prouve rien. » Fit faiblement Lupin.

Sirius souleva un sourcil ironique.

« J'aime cet arbre. »

« C'est ridicule ! Et cette photo, tu l'aime ? »

Cette fois-ci, le brun mit devant le nez du préfet une dernière photographie, montrant l'élève se transformant en loup rachitique, déchirant ses vêtements qui retombaient en lambeaux épars sur le sol poussiéreux de la Cabane Hurlante.

Cette fois-ci, Lupin émit une exclamation désespérée alors que ses yeux s'embuaient de larmes. Il rejeta sa tête en arrière, contre le mur et ferma fortement ses paupières, faisant couler ses larmes sur ses joues creuses et crayeuses.

« Ne dis rien. » Murmura-t-il, les yeux toujours fermés. « Je t'en prie, ne dis rien. »

Un plus grand sourire encore ravagea le visage de Sirius, c'était gagné !

« Mais pour qui tu me prends Lupin, je ne vais rien dire, à personne, tu peux me faire confiance. »

Légèrement surpris mais suspicieux et perplexe, les yeux du préfet de Gryffondor se rouvrirent, s'accrochant à ceux, gris de Sirius.

« Mais je veux un échange. »

Lupin mit quelques secondes à réagir. Il renifla et se redressa, fronçant ses sourcils clairs.

« Une fois par jour, tu m'offre une demie heure de ton temps libre. »

Le Gryffondor sembla surpris. C'était tout ce que désirait Black ? Une demi-heure de son temps libre chaque jour ? En échange de la garde de son secret ? C'était presque trop beau.

« Pourquoi faire ? »

Sirius eut un sourire malveillant. Il s'approcha plus de son camarade qui semblait plus mal que jamais et se colla à lui, le faisant sursauter. Il plongea son visage dans son cou et doucement se mit à lécher la jugulaire du lycanthrope. Comme l'avait prédit Sirius, Lupin avait un bon gout. Un gout vanillé, même si en cet instant la sueur salée voilait la vanille.

« Je veux m'amuser avec toi Lupin. » Susurra Sirius à l'oreille du jeune homme.

Sûrement trop abasourdi, Lupin n'avait même pas essayé de le repousser. Le silence s'installa entre eux, alors que le Serpentard continuait de faire glisser sa langue dans son cou.

« T'amuser ? » Demanda Lupin, pas sur de comprendre.

« M'amuser. » Certifia Sirius.

« Mais… Je ne comprends pas ! »

Sirius sourit avec une espèce d'indulgence puis, sans quitter le loup-garou des yeux, il fit glisser une de ses mains sur son buste avant de la plaquer contre son entre-jambe.

« Ce n'est toujours pas assez explicite pour toi ? » Demanda-t-il avec un sourire de strangulot.

A ce moment, l'héritier des Black trouvait l'expression totalement sonnée de Lupin vraiment très drôle. Sa respiration semblait s'être arrêté et il ouvrait et refermait la bouche sans cesse comme un gros poisson hors de l'eau, les yeux exorbités. S'en était trop pour Remus Lupin qui, sous le choc et sous ses membres trop faibles qui le trahirent se laissa glisser contre le mur jusqu'à être complètement au sol. La main de Sirius, qui n'avait pas bougé avait parcourue le chemin inverse sur le buste de Lupin pour arriver contre son sternum. Souriant, Sirius la passa dans les cheveux ambrés du lycanthrope, les ébouriffant au passage puis se recula.

« L'infirmerie est à vingt pas, n'hésite pas à te reposer, il faut que tu sois en forme pour demain. Passe une bonne journée Lupin. »

Et, laissant le préfet des Gryffondor seul à son grand désarroi, Sirius s'effaça dans les couloirs, d'un pas joyeux.