Me voilà avec mon premier chapitre de cette fiction. J'ai essayé de me sortir complètement de l'histoire que j'avais fait avec la souffrance du déni (je dis bien essayer) J'espère que vous allez apprécier ce qui suit !

Merci énormément pour les derniers reviews et à Staythenight pour sa correction !

Bonne lecture !

PDV EDWARD.

-Merde Edward t'as 21 ans, pas 16, amène ton petit cul ici !

-Tanya m'attend.

-Tu la verras ce soir mec ! De toute manière, demain tu vas plus te souvenir de son nom …. C'est déjà un miracle que tu t'en rappelles ! T'es sûr que ça va ?

-Ferme-là Em !

-Toi, tu sais comment garder ton meilleur ami de ton bord ! Amène-toi faut finir le projet de socio !

-Finis le avec Jake et je le lis à soir, ok ?

Merde, il ne pouvait pas me lâcher pour trente secondes ? Il partit d'un rire tonitruant et je le regardai ahuri.

-Est bonne ! Va me chercher une bière pis amène-toi ! Oh et n'essaie même pas de t'enfuir parce que moi et Jake on va se faire une joie de te refaire le portrait.

Je fermai les yeux et pris une grande respiration. J'étais déménagé de chez mes parents pour qu'ils me foutent la paix et voilà que mes deux meilleurs amis me faisaient la morale. Je pris la direction de la cuisine. Sachant que la journée serait longue, je ne pris pas de chance et je pris la caisse complète de bouteilles de bière.

-Content ? On peut commencer ?

Il me tapa amicalement dans le dos en soupirant.

-Un jour, tu vas comprendre ce qui est important et ce qui ne l'est pas.

-Oh parce que tu crois déjà tout avoir compris à la vie ?

-Pour mon estime personnelle j'espère que j'en ai compris plus que toi.

-Merde Em, tu me laissais vivre avant ! Qu'est-ce qui t'es arrivé ?

-Écoute Rose m'a fait comprendre que ….

-Je t'arrête là, je ne veux même pas le savoir. JACOB AMÈNE-TOI.

Je passai ma main dans mes cheveux, complètement découragé par la tournure qu'avait prise ma journée. J'aurais sûrement dû prendre le temps d'avertir Tanya, mais mon cellulaire était loin et je n'avais aucunement le goût de me taper une heure d'explication.

-QUOI? Quoi ? Est-ce qu'on passe au feu, est-ce qu'on va mourir?

Jake venait juste d'arriver en trombe dans la pièce, complètement essoufflé. Em rit, mais je n'eus aucune réaction, pas même un sourire sarcastique. Tout cela me décourageait complètement.

-Non, non ! Notre petit Eddy nous fait une crise existentielle … Bon, ça ce n'est pas nouveau par contre.

Qu'avais-je fais pour me trouver deux amis si imbéciles ? Qu'est-ce que je donnerais pour foutre le camp… Nous finîmes le travail en début de soirée et dès qu'on eut fini de le relire, je m'empressai de sauter hors du divan pour aller prendre mon manteau ainsi que mes clés. Je mis la main sur la porte et l'ouvris.

-AAAH !

Alice se tenait devant moi et je crus faire une crise cardiaque tellement je ne m'attendais pas à rencontrer quelqu'un à cet endroit.

-Wow ! Belle façon d'accueillir ta sœur préférée.

Elle passa devant moi alors qu'une petite chose de pas plus de trois pommes la suivait derrière.

-Une chance que j'en ai juste une.

- Ne me fait pas de l'attitude jeune homme, tu n'as aucun talent dans cet art.

Elle se lança sur moi et, surpris, je faillis tomber à la renverse. Je la rattrapai juste à temps et Alice en profita pour m'encercler la taille à l'aide de ses jambes. Elle ne me laissa pas le temps de la repousser qu'elle m'embrassa la joue.

-Alice ! Lâche-moi ! On a plus quatre ans. Arrête je te dis!

Elle débarqua de son perchoir et passa son doigt sur ma joue, contente de la trace de rouge à lèvre qu'elle y avait laissé.

-Je t'aime petit frère.

-Tu veux quoi ?

-Bon, tu es toujours un être sans sentiment à ce que je vois.

Je me contentai de grogner ce qui la fit rire. Elle partit à l'extérieur et ramena de force son mari avec elle. Jasper était un type bien, barbant, mais bien. Je savais qu'il rendait ma sœur heureuse et c'était la seule raison pourquoi je l'aimais un peu. Par contre, lui ne semblait pas avoir une once de confiance en moi.

Par contre, pouvais-je vraiment lui en vouloir ? Avec toutes les conneries que je faisais, je n'étais même pas sûr de me faire confiance moi-même.

Il me tendit la main et me regarda comme pour me donner un avertissement. Je regardai sa main un moment tentant de retenir mon fou rire, mais cela fut impossible. Il rabaissa sa main immédiatement, vexé.

Ma sœur me lança un regard et je sus qu'elle était déçue de ma réaction. Merde, pourquoi c'était seulement Alice qui était capable de me faire sentir comme un moins que rien ?

Je secouai la tête et je sentis deux petites menottes entourer ma jambe. Je baissai la tête et je vis ma nièce, la petite Carlie.

-Tonton Edarrdd !

Je détournai rapidement les yeux et me libérai de cette emprise trop affectueuse à mon gout.

-Edward, je m'appelle Edward.

J'entendis un petit sanglot étouffé venant de ma nièce et Jasper se dépêcha de la prendre dans ses bras. Je n'eus même pas le temps de fuir et de partir comme je voulais le faire depuis le début de la journée, car Alice me prit par le bras et m'amena à la cuisine sous les regards étonnés d'Em et Jake.

-TU VEUX DÉTRUIRE TA VIE ?

Elle prit une grande bouffée d'air pour se calmer et moi j'étais encore loin, comme si la situation se jouait devant mes yeux comme un film. Un film dont je n'étais pas l'acteur, mais bien le spectateur.

-Tu veux détruire ta vie ? D'accord ! Amuse-toi avec tout ça ! J'ai essayé de t'en empêcher, mais rien ne marche et je suis fatiguée. Je t'aime de tout mon cœur et jamais cela ne va changer, malgré toutes les conneries que tu peux me sortir. Par contre, je suis capable de t'aimer à distance et te laisser te détruire seul dans ton trou. Tu peux essayer de me détruire, mais je ne te laisserai pas détruire mon mari et encore moins ma petite fille. Je ne t'ai pas nommé parrain pour rien Ed ! Je sais que tu en es capable et je sais à quel point Carlie t'aime.

Elle s'approcha de moi et mit sa paume contre mon cœur.

-Et je sais que quelque part là dedans … entre une part de rancœur et de tristesse … toi aussi tu l'aimes. Écoute, je sais que papa et maman n'ont pas été présents pour nous et que cela t'as toujours blessé, mais cela nous a aussi rapproché. Je t'ai élevé, en quelque sorte, et je sais que depuis tes 18 ans ce n'est pas facile, mais je te connais comme le fond de ma poche et je sais qu'au fond, tout est pur ici.

-Tu me surestimes Alice.

- Peut-être.

J'hochai tranquillement la tête, tentant de chasser les vieux souvenirs.

-Tout ce que je sais, c'est que ce soir tu gardes ma fille. Pas longtemps … le temps d'un film. Je t'avertis que Jasper n'était pas d'accord, mais bon. C'est ta dernière chance. Si je rentre et j'apprends que ma fille a pleuré, je vais éloigner ma famille de toi jusqu'à ce que tu redeviennes quelqu'un. Je ne sais pas si je vais avoir la force de rester à distance, mais je vais garder ma fille loin. Elle va sûrement me supplier de te voir …. Elle t'adore, malgré tous les efforts que tu fais pour qu'elle ne t'aime pas.

Elle baissa lâchement sa main qui était toujours sur mon cœur et elle me lança un dernier regard d'avertissement avant de prendre la direction de sa fille et de lui chuchoter quelque chose dans l'oreille. Cela eut l'effet de redonner le sourire à la petite et celle-ci courut dans le salon en demandant à Emmett de la faire tourner dans les airs, juste après avoir embrasser et cajoler ses deux parents.

Alice retourna son regard vers Jasper et je m'accotai sur un mur pour suivre la conversation un peu en retrait.

Alice semblait expliquer la situation à Jasper, par contre, celui-ci ne semblait pas vraiment en accord avec elle. Ma sœur caressa doucement la joue de sa moitié et lui donna un baiser sur ses lèvres. La bulle d'amour qui semblait les envahir me mit mal à l'aise et je détournai la tête.

-Edward, pas une larme.

Attendez, quoi ? Ils étaient fous ! Ils me laissaient vraiment la petite ?

-Alice je sors ce soir …

-Pour voir une fille ? Et bien tu es chanceux … Parce que tu passes ta soirée avec la plus belle fille que tu ne verras jamais. T'as de la chance d'avoir un rendez-vous avec Carlie tu sais ! Elle vise plus haut d'habitude.

-HA. HA. HA. Très drôle, mais on ne peut pas le repousser à demain … Je ne sais pas ! Merde, je ne veux pas m'occuper d'une gamine …

-Bye Edward !

Ils partirent aussi vite qu'ils étaient arrivés. Merde. Merde. Merde. J'avais du repousser mon rendez-vous une fois, mais la deuxième fois était vraiment de trop. Je me dirigeai vers ma chambre sans un regard dans le salon où Jake et Em semblaient s'amuser comme deux gosses avec la petite.

Arrivé, je pris mon cellulaire et je vis que j'avais une quinzaine d'appels manqués de Tanya, mais je les ignorai. Je devais me souvenir de ne plus jamais donner mon numéro de portable à une fille aussi collante. Je dus m'endormir, car je sentis quelque chose de chose se lover contre moi. Je rouvris les yeux difficilement et je vis Carlie qui était à un centimètre de mon visage.

-Tu zes zolie parrain. Tu fais dzes sourire quand tu fais des dodos.

Je passai ma main sur mon visage et me levai tranquillement, tentant de remettre mes idées en place.

-Parrain, peux avoir à manger ?

Je ne lui répondis pas. Je me contentai de me lever et de prendre la direction du salon. Jake et Emmett jouaient au Xbox et semblaient très concentrés. J'en profitai pour tenter de leur faire accepter un service tranquillement.

-Les gars, je sors. Vous pouvez veiller sur Carlie ?

Je priai pour qu'ils ne comprennent pas le vrai sens de ma question. L'appartement m'étouffait et j'avais l'immense besoin de sortir de ses murs. Em se leva et partit fermer la console en me souriant.

-Oh tu es réveillé! On attendait juste sa Jake et moi. On part prendre un verre, on devrait être revenu dans 1 heure.

-C'est chien les mecs.

-C'est ta filleule mon beau ! Bye ma belle Carlie d'amour ! J'ai hâte de te revoir cocotte !

Jacob rit devant ma tronche détruite et vint prendre Carlie dans ses bras.

-adiós bella princesa.

-T'es indien Black, pas espagnol.

La petite mit sa main devant sa bouche pour cacher son hilarité. Jacob lui donna un baiser sur la joue avant de me la mettre dans mes bras. Je rechignai, mais il se contenta de rire de moi.

-Edward, au lieu de chialer, t'avais juste à le demander si tu voulais un baiser sur la joue toi aussi !

- Dégage!

Em et Jake partirent en riant de ma tronche.

-Et on appelle ça des meilleurs amis.

Carlie me fit un grand sourire et je la redéposai par terre.

-Veux manger teplait !

Je pris une seconde pour essayer de comprendre comment ma soirée de débauche avait tourné en soirée de gardiennage. Je repris mes esprits lorsque la petite main de Carlie pris la mienne et me tira vers la cuisine.

-Veux céréales.

J'ouvris la porte du garde-manger et je pris une boîte de céréale.s

-Pas elllleee tonton ! Celle à droite.

Je redéposai la boîte et sortis celle plus à droite et en versai dans un bol.

-Oups … Veux l'autre te plait.

- Peux-tu te décider bon sang Carlie ?

Je vis ses petits yeux s'humidifier et je me rappelai clairement des paroles de ma sœur. Était-ce vraiment ce que je voulais ? De ne plus avoir de famille ? Je m'approchai d'elle tranquillement et pris sa main maladroitement. Mon dieu que je n'avais aucun talent dans ces choses là.

-Je vais te donner l'autre boîte d'accord ?

Elle renifla, mais aucune larme ne coula et le ton doux que j'avais pris pour lui parler m'avait sonné étrangement faux. Je rangeai les autres céréales et lui versai celles qu'elle voulait dans le bol avec du lait.

-Vas noyer les cérézale parrain !

Je lui souris et je lui apportai son bol.

-Parrain ? Peux poser question ?

-Euh oui !

-Pourquoi veux zamais me voir.

Je la regardai avec des gros yeux. Mon dieu que les nouvelles générations étaient beaucoup trop évoluées.

-Mais non !

-Vouii je t'ai entendu avec maman !

-Disons que cela me rappelle de mauvais souvenirs.

-Mais zee t'aime moi.

Je fermai les yeux. Je n'aimais vraiment pas la situation dans laquelle je me retrouvais.

Carlie finit son bol de céréale, puis je vis qu'elle baillait et qu'elle se frottait les yeux avec ses petites menottes. Je fus surpris de constater que le temps avait passé relativement vite et qu'il était déjà tard.

Alice m'avait promis qu'elle ne partait que pour un film …. Peut-être avaient-ils décidés de poursuivre la soirée.

Voyant que Carlie était sur le point de tomber en bas de son siège, je la pris doucement dans mes bras et je ne pus m'empêcher de sentir sa douce odeur de bébé.

Je la déposai comme un petit trésor sur mon lit et je fus surpris de découvrir tant de douceur en moi. Je m'apprêtais à sortir lorsqu'elle me demanda une comptine. Au point où j'étais rendu ….

-Dodo, l'enfant do,
L'enfant dormira bien vite
Dodo, l'enfant do,
L'enfant dormira bientôt
Do, do, l'enfant do
L'enfant dormira bien vite
Do, do, l'enfant do
L'enfant dormira bientôt
Une poule blanche
Est là dans la grange
Qui va faire un petit coco
Pour l'enfant
Qui va faire dodo
Dors ma poulette
Dors mon poulot
Do, do, l'enfant do
L'enfant dormira tantôt
Do, do, l'enfant do
L'enfant dormira tantôt

Je vis ses petits yeux se fermer et je sus qu'elle était partie au pays des rêves et je l'enviai pendant un moment. Tout semblait si facile, si simple.

Je partis doucement pour ne pas la réveiller et je refermai la porte tranquillement.

Arrivé au salon, je vis l'heure avancer et je fus surpris de n'avoir eu aucune nouvelle d'Alice qui aurait du être revenue il y a une ou deux heures.

-Hey bro !

-Hey les gars!

-Alors la petite est partie et tu es encore vivant ... tu m'impressionne.

Je toussotai et fermai les yeux un moment.

-QUOI ? Tu lui as fait quoi à la petite …

-Je t'arrête tout de suite. Elle va bien. Elle dort, mais Alice n'a pas encore appeler.

-Elle n'a pas eu d'appel de la police lui disant que son frère avait fait une connerie alors elle a sûrement voulu allonger sa soirée …

-Tu connais Alice ! Elle est du genre à ne pas me lâcher et d'appeler à chaque deux seconde.

Le téléphone fixe sonna et je regardai Em et Jake surpris. Alice appelait toujours sur mon cellulaire et jamais sur le fixe. Qui pouvait appeler si tard un mardi soir ? Je me levai pour prendre le téléphone.

-… Allô ?

-Bonjour. Est-ce bien Monsieur Edward Cullen à l'appareil ?

Une boule se forma au niveau de mon estomac. La voix de l'homme n'envisageait rien qui vaille.

-Oui.

Je sentis ma voix se briser et cela me perturba.

-Je suis l'officier de police Paul Mcney. Votre sœur, Alice Cullen et son conjoint Jasper Withlock ont eu un accident d'auto. Ils se sont fait faucher par un chauffeur ivre et sont morts sur le coup. Toutes mes condoléances …

Je lâchai le téléphone d'un coup et je m'aperçus que mes deux amis étaient derrière moi.

J'eus un rire nerveux et je me passai les mains dans mes cheveux.

-Ma … sœur .. morte.

Je secouai la tête et fus pris du même rire que tout à l'heure.

-C'est impossible … Il m'a bien eu ! Bonne … bonne blague.

Je n'en dis pas plus et je partis à courir vers la porte. Je l'ouvris à la volée et ne pris pas la peine de la refermer. La pluie faisait rage, mais je m'en foutais. J'étouffais. Je courus jusqu'en en perde le souffle. J'étais sûr, je savais que tout cela était de la foutaise. C'était impossible. Alice cognerait chez moi dans quelques instants avec un sourire repentant et les joues rosies de joie. Bien vivante. Jasper lui serrerait la main et me lancerait un regard pour s'assurer que je n'avais pas foiré. Je leur redonnerais Carlie. Ils se serreraient comme une famille unie et heureuse. Alice me sauterait dessus en m'embrassant et me remercierait.

Tout serait normal, tout le monde serait vivant et moi je serais le même imbécile qu'au début. Fin de l'histoire.

J'espère que vous avez apprécié …. Bon la fin n'était pas très surprenante et beaucoup d'entre vous l'aviez devinée, mais j'espère que cela vous a tout de même intrigué !

Une review ? :), Merci!

Allie 3