Rédemption.
NdA:
Chapitre non prévu, POV Envy.
Pas envie de relire, il est 6h du matin, je suis d'une humeur massacrante.
Voilà, je le retravaillerais peut-être plus tard.
Désolée pour la longue attente de ceux qui suivent encore cette fic, le reste arrivera plus vite.
Chapitre suivant pour la semaine prochaine, il est presque terminé.
Attention, ténèbres. Mais si vous êtes toujours là, si vois êtes arrivés jusqu'ici, ce n'est surement pas sans raison.
Subir ta souffrance.
Tout ce qui devrait compter, au moins pour commencer.
Envy souffre.
Vraiment.
Il a mal.
Et de cette douleur renait l'envie de faire mal.
Atrocement.
Pour cesser de ressentir.
Parce que c'est ainsi qu'il a toujours fonctionné.
Mais depuis qu'il a retrouvé la lumière, il ne peut plus.
Il sait ce que cela fait maintenant.
Avant aussi, il savait, mais sa folie lui permettait d'occulter, de se concentrer sur ce qu'il désirait savoir. Sentir. Avoir.
Maintenant que son soleil a chassé ces sombres nuages, il ne peut plus nier.
Il sait, et ne peut plus rien n'y changer.
Même quand il est allé punir le chien de militaire, il n'a fait que le minimum.
Juste apposé sa marque, délimiter son territoire.
Mais là il a besoin de plus.
Il voit déjà le petit corps de l'orphelin sous lui, hurlant et se tordant.
Il sent déjà la chaleur de la chair.
Il aperçoit déjà le sang qui coule.
Et il entend enfin le craquement de sa nuque au moment où l'orgasme explose.
Mais non.
Il secoue la tête.
Il ne peut pas.
Il ne peut plus.
Tout ça parce qu'enfin, il l'a trouvé.
Il pourrait, en fait. Edward n'en saurait jamais rien.
Il suffirait de prendre une autre victime que Nicolas.
Une qui ressemble à Kimblee.
Faute du vrai.
Se suicider ?
Oui.
Prendre son apparence, et utiliser une de ses vies...
Mais non.
Pas assez.
Et Envy souffre.
Parce qu'il sait que là-bas, au loin, dans le Nord, son soleil souffre.
Il sait que l'écarlate doit être en train de posséder ce jeune corps à l'innocence pécheresse.
Est-ce déjà fait ?
Sur le point de l'être ?
En train de se produire ?
Il aimerait y être, briser cette nuque si fragile et sucer la moelle de ce monstre humain.
Il voudrait le faire avant qu'il ne soit trop tard.
Tout ça pour une phrase, un prénom soupirer.
Tout cela à cause de sa faiblesse.
Il n'a jamais été digne de son soleil.
Et maintenant l'est encore moins.
Il imagine les deux disques d'or se voiler, s'effrayer.
Il voit les larmes perler, la détresse.
Les dents meurtrirent les lèvres, l'incompréhension de ce soudain intérêt inutile.
Il sent même ses doigts que lui, simple homonculus, a un jour apprécié avoir sur le corps, et qui maintenant courent sur cette peau douce et chaude.
Non.
Elle serait fraiche, car là bas, il fait froid.
Aussi froid que le coeur du monstre qui doit aller et venir dans celui qu'il aime.
De quel droit ?
POURQUOI ?
Il sent l'emprise sur lui se resserrer.
Le collier l'étrangler.
La laisse se raccourcir.
Père n'a rien dit.
Mais Père sait.
Et Père se régale de l'impuissance de son fils.
Son créateur le retient.
Oh, bien sûr, il lui a laissé assez de jeu.
S'il le souhaite vraiment, Envy n'a qu'à tirer.
Un coup sec, et la chaîne qui les relie lui et ce père stérile se briserait.
Il pourrait courir, aller rejoindre celui qu'il aime.
L'amour.
Ce mot qu'il n'avait jamais vraiment compris lui fait peur désormais.
Il l'effraie.
Il la pensé, puis dit, et enfin entendu.
Mais maintenant qu'il est réellement temps d'agir, il reste figer.
Utilisant son statut comme une excuse.
Utilisant le lien qui l'unit à Père pour ne rien faire.
Envy a peur.
Et puis il n'arriverait jamais à temps, n'est-ce pas ?
C'est surement déjà trop tard.
Alors quelle importance ?
Aucune.
Il a failli.
Il n'est plus digne de son soleil.
Il ne l'a jamais été, mais aurait pu le devenir.
Et Père sent ses doutes.
Il s'en régale, s'en repait comme du sang de sa proie.
Envy peut aussi le sentir jubiler.
Il ne peut ressentir ses émotions que quand son créateur le veut.
Et c'est encore pire.
Tel un miroir lui renvoyant sa lâcheté.
Greed aurait été.
Greed n'aurait déjà jamais laissé Kimblee le toucher.
Et si ç'avait été le cas, il serait déjà au côté de son amant.
De son amour.
Il le protégerait.
Envy ne sait pas d'où lui vient cette certitude.
Mais il sait avoir raison.
Seulement... Envy n'est que l'envie.
Il souhaite y être.
Il désire être capable de protéger son aimé.
Il a envie d'être dans près de lui.
Mais entre l'envie et le geste, il y a un monde de différence.
Un gouffre qui le ronge.
.
Alors quand finalement il part, il sait qu'il est déjà trop tard.
Parce qu'il y va non pas en voulant encore pouvoir le sauver.
Mais parce que son soleil a disparu.
Et Kimblee aussi.
La peur l'étreint.
Envy est tout de même fier.
Il n'a fait de mal à personne.
Juste à lui même.
Joli mensonge.
Son inaction à la même valeur au final.
Edward a été blessé.
Il le sait.
Il le sent.
Et pas seulement dans sa chair.
À cause de lui.
De son envie.
De sa lâcheté.
Mais Envy y va quand même.
Pour le retrouver.
Pour sauver ce qui peut encore l'être.
.
Parce qu'il n'a plus envie d'aimer.
Mais parce qu'il aime.
Enfin.
Vraiment.
Il a découvert qu'aimer, c'est souffrir.
Et aime ça.
Il a envie de souffrir parce qu'il aime.
Oui.
C'est presque pareil.
Sauf que son amour est enfin réel.
Vraiment réel.
Et sa souffrance aussi.
.
Même s'il s'est décidé trop tard, il a réussi.
Une demie-victoire.
Au goût amer.
Mais une victoire quand même.
.
Envy l'homonculus part sauver ce qu'il reste d'Edward Elric.
Pas son corps.
Ni même son âme.
Mais juste son coeur.
.
Et tant pis s'il peut entendre le rire ravi de son créateur au creux de son oreille, et son halètement de fauve sur la nuque de son bonheur.
.
Parce qu'Envy l'homonculus aime.
Et c'est tout ce qui devrait compter.
Au moins pour commencer.
Fin de cet étrange chapitre qui tranche fortement avec le reste de la fic, mais j'en avais besoin.