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Chapitre Cinq.
Quelque chose chatouillait Zack, et il se sentait extrêmement à l'étroit dans son canapé. Pas que ce soit désagréable, absolument pas. Juste étrange.
Il sentit le bout d'un nez se frotter dans son cou tandis qu'il se trouvait encore plus repoussé contre le dossier, toujours allongé. L'intrus avait heureusement eu la délicatesse de lui laisser la couverture sur le visage, évitant qu'il ne soit ébloui par le soleil matinal. Deux bras se refermèrent sur sa taille pour s'accrocher à lui et éviter à la personne de tomber en bas du fauteuil.
Se souvenant des événements de la veille, Zack se rendit aussi compte qu'il était en boxer, ayant fini par se déshabiller presque entièrement durant la nuit, tandis que le jeune squatteur se collait de plus en plus à lui.
Et qui dit matin dit... érection matinale !
Il voulut s'éloigner, mais il n'en avait pas la place.
Il voulut se retourner, mais le jeune homme le tenait fermement.
Puis c'était tellement agréablement, ce visage niché au creux de son cou, à deux sous la couverture, ce corps qui se pressait de plus en plus contre le sien...
Oubliant toutes ses bonnes résolutions passées, il lui rendit son étreinte, le faisant basculer sous lui et s'allongeant de tout son long sur son protégé qui se laissa étonnement faire, allant même jusqu'à aimablement écarter les jambes pour plus de confort.
Seulement un hoquet de stupeur retentit quand Cloud sentit l'entrejambe plus que raide de son tuteur et chassa la couverture de leurs visages.
Zack se sentit rougir, se redressant sur les avant-bras, mais fut hypnotisé par les deux yeux bleus océan qui le regardaient avec étonnement.
« B'jour ! » fut tout ce qu'il trouva à dire.
« B... bonjour... Je... je n'arrivais pas à te réveiller... Et j'avais encore envie d'un calin comme hier soir, devant la télé... Alors je me suis dit... enfin, tu vois quoi... »
Sa petite voix timide finit de lui fendre le coeur. Mais quel idiot ! Pourquoi diable avait-il pris ça pour une invitation à une partie de jambe en l'air dès réveil ? Parce que franchement, le sexe au matin, il n'y avait presque rien de meilleur pour Zack.
Il voulut se relever complètement, et descendre du canapé, mais Cloud resserra sa prise autour de sa taille.
« Attends... Juste encore un peu, s'il te plaît... » souffla le blond timidement.
« Mais je... je... » bégaya-t-il.
« Tu bandes, je sais... »
Le rouge qui montait sur les joues adorables du jeune homme blond le faisait littéralement craquer.
« Mais, tu vois, j'ai appris il y a quelques années que la trique au matin, bein c'est tout ce qu'il y a de plus normal pour un mec, alors bon... »
Certes, pensa Zack, sauf que la sienne allait en durcissant, et non en se ramollissant comme elle aurait dû le faire comme rien d'autre n'était prévu au programme !
Une des mains qui l'enserraient se glissa le long de son dos pour finir dans sa nuque, jouant avec les mèches brunes plus courtes, puis fit une légère pression, l'invitant à se baisser.
Ce que Zack fit, se sentant rosir comme une collégienne, les yeux fixer sur les lèvres fines, mais si sensuelles de ce visage angélique. Il lécha les siennes sans même s'en rendre compte.
Le temps semblait avoir ralenti sa course.
Le First en avait rêvé toute la soirée, et surement toute la nuit, et là, Cloud l'invitait...
Ce sourire...
Mais, à la dernière seconde, son protégé détourna la tête pour retourner se blottir dans son cou et Zack crut avoir une attaque. Il l'avait fait exprès. Ce n'était pas possible autrement. Ce gamin se moquait de lui ! Pire, il l'allumait délibérément !
Un ondulement de hanche le fit couiner.
Ca c'est super sexy Zacky, applause the hotest man on Gaïa ! Bordel, il va me rendre fou...
Il était sûr de sentir les douces lèvres sourire dans son cou. O-bli-gé !
Ou alors il se faisait des idées, Cloud voulait peut-être vraiment de l'affection. Purement fraternelle s'entend, et son mouvement de bassin n'avait eu pour but que de mieux s'installer, voir de moins sentir l'érection encore plus dure et raide de son tuteur. Oui, voilà. C'était ça. Forcément.
Cloud ne pouvait pas être aussi diabolique.
Surtout pas avec ce qu'il s'était passé la veille.
Mais là...
« Cloud... J'aimerais me lever maintenant, si tu n'y vois aucun inconvénient bien sûr... » chuchota-t-il à la tignasse blonde qui lui chatouillait le menton.
« Oh ouais, pardon... » lui répondit une toute petite voix.
Était-ce de la tristesse qu'il avait cru y déceler ? Et voilà... Il se remettait à culpabiliser.
L'étreinte fut défaite, et il prit la couverture de laine pour s'enrouler dedans et cacher ce que son protégé avait eu tout le temps de sentir pour enfiler son pantalon de lin blanc. Heureusement que ses nombreuses virées à la plage de Costa del Sol avec Angeal lui avaient fait attraper la technique pour se changer ainsi ! Quand il fut à nouveau présentable, il demanda :
« Café, thé, autre chose ? »
« Je veux bien un café... En fait je n'osais pas vraiment utiliser ta cuisine comme ça, tout seul... » avoua le petit blond, l'air affreusement gêné.
« À l'aise Cloudy, t'inquiètes, fait comme chez toi. Mais là, maintenant que je suis réveillé (voir plus se dit-il en aparté) c'est moi qui m'occupe de tout ! »
Je viens de l'appeler Cloudy ? Ouais... Bein, ça fait un peu grand frère ça, non ? Affection fraternelle, tout ça quoi... Maintenant, la chose dans mon fut, couché !
Il alla donc leur préparer leur remontant matinal (en espérant que ça ne remonte pas plus une certaine chose qui avait plutôt bien besoin de redescendre là...) profitant du comptoir séparant la cuisine du séjour pour continuer d'admirer en douce son superbe protégé. Celui-ci avait allumé la télévision et regardait des dessins animés, ce qui fit sourire le plus âgé.
Zack était heureux de voir qu'il semblait se remettre aussi vite de ce que ces deux salopards lui avaient fait, bien qu'il se doute que cet air joyeux n'était surement qu'une façade...
Perdu dans ses pensées, il n'avait finalement pas vu le jeune blond venir le rejoindre dans la cuisine tandis qu'il versait le café fumant dans les deux tasses, et sentit une main faire doucement pression au creux de ces reins, ce qui faillit lui faire tout renverser.
« Zack... »
« Oui ? »
« Je voulais juste te dire... merci. Vraiment. Pour tout. T'es pas obligé de me garder, ici toute la semaine tu sais, je veux pas trainer dans tes pieds et t'emmerder avec mon manque d'assurance et toutes ces conneries... »
Tout en déballant ce petit discours que le brun pouvait deviner avoir été répété plusieurs fois avant d'oser être dit, Cloud regardait le bout de ses chaussettes, les joues roses.
Le SOLDAT l'attira doucement contre lui, le serrant dans ses bras et caressant doucement les cheveux blonds en batailles.
« T'inquiètes Cloud, ça me fait plaisir de pouvoir être là pour toi. Si j'avais fait plus attention, rien de tout ça ne serait arrivé. Mais, tu sais, si tu ne veux pas que je te touche, je veux dire... Je comprendrais que de simples contacts physiques te rebutent pendant quelque temps. Ne te force surtout pas, ok ? » termina-t-il en lui soulevant le menton doucement.
Les grands yeux bleus brillaient d'humidité, mais sans aucune trace de tristesse.
« Merci, Zack... » souffla le garçon, et il déposa un baiser rapide sur la joue du plus grand.
Enfin, Zack supposait que le but avait été la joue, mais ce fut le coin de ses lèvres qui reçut la marque d'affection, et avant que son cerveau n'ait pris acte du geste, sa langue était déjà passée, comme si elle aurait pu récolter un peu de cette personne qui lui avait dérobé son coeur.
Cloud ne l'avait heureusement pas vu faire, s'étant détourné pour mettre du sucre dans leur café. En ayant déjà offert plusieurs fois à son tuteur au siège de la Shinra, il savait comment le brun l'aimait, et lui tendit sa tasse après y avoir aussi rajouté une dose massive de lait en souriant.
Ils retournèrent tous deux dans le canapé, s'installant confortablement et riant des idioties des personnages de cartoons que Zack n'avait jamais vus. Mais c'était surement le plus approprié pour changer les idées de son protégé.
Lorsqu'ils eurent fini leur café, Cloud demanda à prendre une douche, et le brun l'accompagna pour lui montrer où tout se trouvait et lui déposer son sac avec les affaires qu'il avait été chercher la veille.
Il ne put s'empêcher de rougir en se souvenant de sa découverte chez le jeune aspirant SOLDAT quand il le laissa se débrouiller. Il avait dû batailler avec lui pour qu'il accepte de prendre un bain, long et décontractant, puisque chez lui il n'avait qu'une petite cabine de douche. Zack lui avait même assuré qu'il pouvait faire trempette, selon ses propres termes, toute une heure, car rien ne lui ferait plus plaisir que de le savoir à l'aise et détendu. Cloud avait donc cédé avec un sourire à faire fondre un iceberg, et le brun redescendit se faire un autre café.
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Il était encore tôt; à peine dix heures, ce qui pour un jour de congé/maladie était plus que raisonnable, si pas trop. S'asseyant au comptoir de la cuisine, il triturait le breuvage noirâtre quand la sonnette retentit.
Se demandant qui cela pouvait bien être, il passa une chemise de la même matière et couleur que son pantalon de lin blanc préféré, la laissant ouverte, et alla ouvrir pieds nus.
« Sephiroth ? »
S'il n'avait pas acquis une plutôt bonne maîtrise de lui-même grâce aux entrainements du SOLDAT, sa mâchoire aurait heurté le sol avec fracas.
« Tu n'es pas venu aujourd'hui, et nous avions une réunion importante de prévue, Fair. »
Mensonge. Mensonge éhonté pensa même Zack. Mais le grand général restait son supérieur, et il garda donc le silence.
« Tu ne m'invites pas à entrer, Zack ? »
La façon qu'il eut de susurrer son prénom déclencha un agréable frisson le long de sa colonne vertébrale dont il ne voulait absolument pas.
« C'est une mauvaise idée, après ce que toi et Genesis avez osé faire hier. »
« Alors il est ici, n'est-ce pas ? »
L'argenté le força à s'écarter, pénétrant dans le hall et allant jusque dans le salon sans lui laisser d'autre choix que de fermer la porte d'entrée et de le suivre.
« C'est pour ça que tu as pris une semaine de congé, en plus de celle que tu lui as obtenue, n'est-ce pas, Fair ? »
Finis le prénom enjôleur. Sephiroth semblait en colère.
Mais pourquoi ?
Il avait peur de savoir...
Regardant autour de lui, le First remarqua l'absence du jeune aspirant.
« Salle de bain. » Répondit Zack à sa question muette.
« Bien. Tu comptes donc vraiment te le taper ? »
Tant de vulgarité de la part du général était toujours étrange, mais pas inhabituelle lorsque ce type de sujet était abordé.
« Non. J'aurais aimé, mais il dit ne pas être homo. Point. »
« J'ai toujours aimé ta franchise, même s'il elle ne t'apporte souvent que des désagréments plus qu'inutiles, Zack. » Susurra-t-il en lui tournant autour.
Détends toi, il joue. Tu le sais, il sait que tu le sais, tout va bien.
« Tu n'es pas sans savoir que tu nous as privés d'un délicieux moment, avec ton interruption d'hier, Fair... »
« Délicieux moment ? Vous alliez le prendre de force, je ne vois pas ce qu'il y aurait eu de délicieux pour lui. » Répondit-il sèchement.
« Allons, Zack, tu me connais mieux que ça... Je ne pense pas t'avoir forcé, ce jour-là... »
« Non. Mais vu comment c'était partit, Cloud n'était absolument pas consentent. À moins que "Non, pas ça !" ait changé de signification sans que j'en sois informé, Sephiroth. »
« Influence Rhapsodos, Fair. Tu sais bien que forcé n'est pas mon genre. J'aime qu'on me supplie pour, et non l'inverse. »
La façon dont l'argenté continuait de lui tourner autour, parlant d'une voix basse et sensuelle, commençait à lui faire tourner la tête. Et il n'arrivait pas à décider si c'était désagréable ou non.
« Toujours est-il que... »
Sephiroth s'était arrêté derrière lui, collant sa bouche contre son oreille droite, lui soufflant la suite d'une voix chaude et volontairement rauque :
« ... tu m'as privé d'une proie que j'avais traquée et capturée avec un partenaire. Et tu sais pertinemment que je préfère chasser seul... »
Il s'éloigna, revenant devant sa nouvelle cible, Zack l'avait bien compris.
« Je pourrais monter, et prendre ce qui me revient de droit, d'une certaine manière. Ou bien... »
La menace à peine voilée le fit frissonner. Le brun avait tout compris.
« Tu te moques de Cloud. Tu as déjà eu ce que tu voulais hier, j'en suis sur. Tu lui as surement réservé le même traitement qu'à moi. »
Le jeune homme s'approcha, s'arrêtant à quelques centimètres du corps puissant de Sephiroth, et leva lentement la main, effleurant ses lèvres du bout des doigts.
« Et tu lui as donné énormément de plaisir, pour qu'il te demande le reste, n'est-ce pas ? »
Le sourire carnassier qu'il reçut en réponse lui suffit largement.
« Mais avec Genesis, les choses ne se sont pas passées comme cela aurait dû, si tu avais été seul. Il allait falloir partager. Mais ça, tu le savais déjà, n'est-ce pas ? »
Sephiroth prit un air profondément ennuyé, peu désireux d'entendre une suite déjà connue d'eux deux.
« Je suis un homme d'action, Fair. Alors maintenant, je vais monter. »
« Fait donc... »
Ce fut à son tour de prendre un air désintéressé, se dirigeant vers la porte coulissante de son bureau et l'ouvrant. L'argenté ne lui faisait plus peur. Et son petit jeu n'avait pas pris. Le général allait donc simplement partir, et Zack s'en sentait soulagé.
« Erreur, Fair. » Souffla une voix aussi tranchante que Masamune contre sa nuque, comme s'il avait entendu ses pensées.
« Tu disais vrai, ce n'est pas le gamin qui m'intéresse. Et ce pour quoi je me déplace, je ne pars jamais sans l'avoir eu. »
Le sang du jeune homme se glaça. Il l'avait sous-estimé. Il s'était senti en sécurité, car Sephiroth ne reprenait jamais deux fois le même « jouet ». Mais les plus grands stratèges le sont grâce à leurs facultés d'adaptation et de changement.
Il se sentit violemment poussé dans son bureau et entendit les portes être coulissées et verrouillées. Zack fit volte-face.
« Je pensais que tu te refusais à prendre de force, Sephiroth. »
Sa voix tremblait plus qu'il ne l'aurait voulu.
« Certes. Mais une petite exception pour te rappeler ta place, Fair, ne pourra pas te faire de mal. »
« Non. Je veux dire, pas maintenant, alors qu'il est là... »
Pourquoi sa voix avait-elle naturellement pris cet accent suppliant ? Ça ne lui ressemblait pas. Il ne suppliait jamais un ennemi.
« C'est donc vrai, tu es amoureux de ce mioche ? » ricana le grand général en laissant sa longue veste de cuir noir glisser de ses larges épaules, et chuter au sol.
« Sephiroth... »
Son nom, dit aussi telle une supplique, alluma une lueur que Zack n'avait vue qu'une unique fois dans ses yeux félins, et il déglutit.
Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas ressenti la peur.
La véritable.
Celle qui, bien que l'on sache sa vie parfaitement en sécurité, n'empêche pas de savoir tout ce qui peut arriver d'autre.
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L'argenté retira lentement ses gants, doigt par doigt en prenant tout son temps. Il ne portait pas ses bandes de cuirs entrecroisées sur son torse, mais un débardeur en résille serrée sombre, mettant en valeur sa musculature parfaite sur son éternel pantalon de cuir.
« Le blanc et le noir... » susurra son prédateur en comparant leur tenue.
« Sephiroth, pas ici, pas maintenant... »
Mais, en deux pas, l'homme était sur lui, et lui attrapait fermement le menton entre trois doigts, l'acculant contre son bureau d'ébène.
« Nous ferions mieux de nous activer alors, si tu ne veux pas que ton protégé ne se doute de quelque chose lorsqu'il sortira enfin de la salle de bain, Zack... »
L'ironie de cette phrase le blessa bien plus que ce qui allait suivre. Il pouvait toujours se débattre, mais cela ne changerait rien. L'argenté aurait ce qu'il désirait, et Cloud ne pourrait absolument pas ignorer, ou le prétendre, s'il les entendait se battre. En espérant qu'il n'entendrait pas le reste, dans un cas comme dans l'autre...
« Embrasse-moi, Zack. »
Cette voix, si chaude, littéralement hypnotique... Il dut faire appel à tout son self-control pour ne pas lui obéir.
« J'ai dit : embrasse-moi, Zack ! »
L'ordre claqua comme un fouet cette fois-ci.
« Non ! »
La bouche du prédateur happa la sienne violemment, mais mieux valait cela que céder, et le laisser gagner.
Leurs lèvres bougeaient l'une contre l'autre, le brun ne pouvait rien faire mis à part suivre le mouvement. La langue chaude de son agresseur finit par s'introduire dans l'antre humide, le fouillant, s'enroulant de force autour de celle de son subordonné, l'obligeant à sortir pour la suivre dans la bouche de son supérieur.
Mais le pire était que Zack aimait ça.
Non.
Il adorait.
La sensation de soumission totale que ce baiser exigeait l'enivrait à elle seule.
Telle la façon dont il avait fait confiance à Sephiroth, sur le pont de cet aéronef.
Le général aurait pu le lâcher à n'importe quel moment pendant qu'il le prenait.
Sa prise sur son corps aurait pu déraper. Un accident était si vite arrivé...
Mais, pas une seconde, cette possibilité n'avait effleuré l'esprit du jeune SOLDAT.
L'adrénaline avait exacerbé toutes ses sensations.
Même s'ils étaient sur la terre ferme, il ressentait à cet instant exactement la même chose en ce moment.
Ce besoin, presque vital, d'offrir sa confiance à cet homme qui allait pourtant abuser de lui cette fois-ci.
Et c'était si bon... Trop bon...
Encore... Plus...
Zack était heureux que sa bouche soit prise d'assaut par l'argenté, sinon il aurait demandé, supplié, comme l'homme le voulait.
Mais à sentir son sourire, il devinait que celui-ci savait pertinemment ce que ressentait sa proie.
Dans un sursaut, Zack le repoussa.
« J'ai dit NON ! »
La douleur du choc fut la seule chose qu'il ressentit, il n'avait même pas vu le coup partir. Il se retrouva face contre le bureau, les mains en train d'être liée avec sa chemise que Sephiroth lui avait arrachée en le retournant d'un seul mouvement.
Il voulait crier, mais Cloud n'aurait pas pu l'aider. Personne ne l'aurait pu.
Il avait toujours su que Sephiroth était un monstre portant une peau humaine.
Et il avait voulu lui faire confiance.
Si fort.
Tellement fort.
Trop fort.
Encore plus qu'à Angeal, son meilleur ami.
Et voilà, le monstre lui glissait sa ceinture de cuir entre les dents, lui conseillant de la mordre puisqu'il ne voulait pas participer.
« Prends ça comme une faveur, pour que ton ami n'ait pas à subir tes cris de plaisirs, Zack... »
Il sentit son pantalon se faire baiser avec son boxer et avait beau tiré sur les liens que formaient sa chemise, ils étaient trop serrés pour qu'il ait assez de jeu ou espère les faire craquer.
Une main glacée se glissa entre ses cuisses.
« Tiens, tu ne bandes pas, Zack... J'aurais pourtant cru que c'était ton genre... »
Le pire est que ç'aurait pu, si seulement Cloud n'était pas juste à l'étage du dessus. Si seulement Cloud n'existait pas...
Il sentit un filet de salive couler sur le bas de son dos, tracer son chemin entre ses fesses.
Il mordit plus fort dans le cuir, sentant les fins doigts jouer autour de l'anneau de muscles de son intimité.
Il avait envie de cracher cette ceinture, de le supplier de ne pas faire ça. Mais ça n'aurait pas arrêté Sephiroth, et il n'aurait plus rien eu pour retenir les sons que le First allait forcément lui arracher.
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Un doigt le pénètre. Il se courbe à l'intérieur, touchant immédiatement cette zone qui fait pression contre le centre de son plaisir secret.
Démon...
Un deuxième, des frottements, des dents qui serrent le cuir, qui s'enfoncent dans la matière morte comme les doigts dans sa chair vivante.
Une langue qui court sur sa nuque, un rapement dur contre sa colonne, ces choses à l'intérieur qui lui donne tant de sensations qu'il se met à haïr. Il ne veut pas. Non. Mais le gémissement monte.
Alors il mord.
Puis plus rien.
Un soupir, le sien ? Celui de l'autre ?
Et ensuite, quelque chose de gros. Beaucoup trop. Il se souvient de la douleur sur cet aéronef.
Mais le monstre avait pris tout son temps pour le préparer à l'accueillir.
Pas cette fois.
Il sent cette chair poussée contre la sienne, contre ses muscles qu'il resserre, quitte à souffrir plus. Il sait que ça lui fera mal de toue façon. Une pénétration sans réelle préparation ni lubrifiant, ça fait mal aux deux parties, même avec de la salive.
Plus au pénétré qu'à l'autre, mais mal quand même. C'est sa seule arme.
Alors il sert les fesses, crispe son corps.
Un bras se glisse sous sa gorge, le force à se redresser alors que ses bras sont toujours entravés, une langue taquine son oreille alors qu'un souffle la lui agace.
« Détends-toi, où je vais aller le faire hurler, lui. Puis toi. Voir même inviter quelqu'un... Hein, Puppy ? »
Il obéit. Parce que c'est son corps, il peut encaisser. Il peut supporter. Mais pas supporter ce que celui qu'il aime devrait subir pour son insolence.
Il a joué. Il a voulu jouer. Et perdu.
Sephiroth le sent se détendre, et le rallonge presque avec tendresse.
Prends la base de son sexe, écarte les chairs, vérifie d'un doigt réhumidifié sa bonne volonté, mais ne le sors pas, s'enfonçant en le laissant à l'intérieur.
Juste la première phalange. Comme une punition.
Mais la douleur qui en résulte n'en est que plus forte pour le corps soumis sous lui.
Lui, il n'a que le plaisir d'une entrée facilité.
Il s'enfonce jusqu'au bout, soupire en y arrivant, mord doucement la nuque comme un remerciement pour cet accueil involontairement si chaud et étroit.
« Je ne te l'ai jamais dit, mais tu as un des meilleurs culs qu'il m'ait été donné d'enculer, Zack... »
Zack en a assez qu'il répète son prénom. Assez de sa façon de le susurrer de cette manière obscène, qui l'excite malgré lui.
Il a envie de bouger, de donner un coup en arrière pour s'empaler. Et ça le dégoute.
Mais son bourreau, comme la fois précédente, sent son désir.
Et reste immobile, se contentant de lécher son dos, de masser ses hanches qu'il tient fermement. De les pétrir.
Il a enlevé ce doigt gênant il y a déjà un moment, mais Zack s'en moque.
Il veut que cela cesse.
Non.
Qu'il le baise.
Les deux.
Cloud.
Cloud...
Cloud !
Qu'il termine.
Oui. Et vite.
Cloud a surement fini de se laver, ou presque...
Il manque cracher le bâillon improvisé pour lui dire de le faire, maintenant.
Mais se retient in extremis, car le premier coup de reins fait heurter son bas-ventre conte l'angle du bureau, manquant lui arracher un véritable cri de douleur.
« Ça fait mal, Zack ? »
Le salaud veut qu'il réponde, qu'il se piège lui même en laissant échapper la seule chose qui pourrait lui permettre de garder sa dignité face à son protégé. Mais seulement s'ils se dépêchent.
Alors il hoche la tête sans faire d'histoire, pour le faire reprendre plus vite.
Et ça fonctionne, le sexe en lui se met à aller et venir.
Un rythme soutenu, diabolique.
Un rythme délicieux, qui fait se dresser sa queue.
Une de ses longues mains s'est glissée jusqu'à sa nuque, l'enserrant comme la proie qu'il est.
Zack éprouve du plaisir.
Et en a honte.
Il a l'impression que ça n'augmente qu'encore plus celui de son supérieur, qui rit à son oreille, puis la lui mordille.
Cloud... Je suis tellement désolé...
Fin du Chapitre 5.
Eh oui, c'est la merde... puis oui, je sais... je suis la pire sadique de couper là le chapitre...
Mais c'était ça où vous attendiez encore perpète donc je ne regrette pas mon choix !
Si vous voulez la suite de CETTE scène, vous savez quoi faire... La suite générale viendra de toute façon, mais votre avis sur la question m'intéresse grandement !
À très bientôt !
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