Cela fait un moment, je suis désolé. Vraiment. Je compte bien terminer cette histoire. Je voulais garder 1 ou 2 chapitres d'avance par rapport à celui que j'écris (je dois écrire...). Mais au final le temps surpasse beaucoup de choses.

Je poste donc un des chapitres de réserve, qui est certes moins joyeux, voir surement dérangeant pour certain. Mais toujours chaud.
En espérant que vous allez apprécier ! Je ne suis toujours pas très confiante avec mon style, mon écriture, je suis donc ouverte à tout conseils !

Merci à The writings of Hebi, Naifu-Sasu, Luka, pilgrim67 (toujours!), miruru-sensei, NatComateen21, Ada-Diana, Angeluss (mon dieu merci!), xx-yaochan-xx (qui m'a remotivé) pour vos retours

RAR anonymes :

xx-yaochan-xx : Merci de me lire, il est vrai que ce chapitre a un peu tardé, mais sois rassurée, le voici. Je n'ai jamais trouvé encore de Real Person Slash, j'ai justement appris ce terme lorsque j'ai commencé à écrire cette histoire. Je suis ravie (vraiment) que je...cette histoire te plaise ! Hélas, je suis plutôt amatrice dans le domaine de l'écriture et n'ai rien publié d'autre. Ce chapitre saura certainement te faire frémir. Hihi. Merci encore !

Luka : Disons que tout le monde ne se ballade pas avec un tube de lubrifiant, surtout en soirée chic, haha. Mais l'empressement et le désir de se sentir comblé on précipité Daniel, et il en a souffert, sois en certain(e) ! Mais en vu de ce chapitre... je ne suis pas certaine qu'il ait retenu la leçon.

Bonne lecture et à bientôt.


Chapitre 4 : Le Désespoir

Deux mois.
Deux longs mois se sont écoulés, depuis cette soirée. Maudite.
Les secondes se sont transformées en heures.
Une vie est passée.
Les affaires n'ont jamais été à un tel point mort pour Daniel, se retrouvant invité dans des émissions de grands publics, où leurs utilités semblaient être quasi-inexistantes.
Il enchainait les séances photos, radio et émissions de divertissement.
Menant la vie d'une de ces stars en déclin.
Ce ne sont pourtant pas les propositions qui lui manquaient. Non. Il lui manquait autre chose.
Une respiration.
Il avait besoin de détendre ce muscle dans son thorax entravant insidieusement son être.
Son cœur.
- …coute, Daniel ?
Daniel détourna son regard morne du paysage défilant, notifiant les paroles de son manager.

- Apparemment pas…, je ne comprends pas ce qu'il te prend dernièrement, tu n'as plus goût à rien, bouge-toi. On a étouffé un scandale y a deux mois grâce à la production concurrente de Felton, je ne veux plus de coups comme celui-ci. Ça ne te ressemble pas. Réprimanda Carl voulant à tout prix faire réagir sa vedette.

Effectivement, lors de cette soirée les médias ont eu un malin plaisir à photographier tout ce qui pouvait paraître suspect à une quelconque rumeur enflammant les chroniques.
Dont eux.
Depuis lors, plus aucune nouvelles officielles de lui, un simple appel de son agent s'excusant pour les dommages causés par l'article qu'il a si bien sût neutraliser.

La vedette masqua un léger rictus. Ça ne lui ressemblait pas, hein ?Que pouvait-il bien en savoir ?
Il se rembrunit aussitôt.
Indubitablement, il le connaissait. C'est Carl qui le façonne, le fait bouger, lui inventant des vies, des personnalités. Il n'est qu'une vulgaire marionnette entre ses doigts.
Lui, il fait bouger les fils.
Qui est-il réellement ?
Un personnage. Sa vie est une multitude de scénario.
Mais où était-il vraiment, lui dans cette montagne de personnalités ?

- Je te disais donc que demain, ta journée sera chargée en shootings. Et tu vas me faire le plaisir de lire les trois scénarios que tu as reçus et m'en faire un résumé. Ils ont peut-être attendu jusqu'à maintenant ta réponse, mais ils n'auront aucun scrupule à te remplacer.

Assez.

- J'oubliais, dimanche prochain, tu parais en tant qu'invité au Journal Télévisé de vingt heures pour présenter le nouveau film dans lequel tu joueras. Tu sais, celui dont tu n'as pas encore lu et choisi le scénario.

Stop.

La voiture freina au feu rouge de sa résidence.
D'un signe de tête au chauffeur et à Carl, il ouvrit la portière.
- Me répondre ne te tuera pas, tu sais.
- Entendu Carl, je lirai les scénarios, j'irai au JT dimanche prochain, et je n'ai aucune idée de ce que tu pourrais offrir à ta femme pour vos cinq ans de mariage. Bonne nuit.

Sur ces sèches paroles, il claqua la portière, et se dirigea vers son entrée, ignorant les perpétuels paparazzis cachés dans le même buisson aux mêmes heures. Ils n'avaient plus rien de croquant à se mettre sous la dent.

Calme.
Trop. Il regretterait presque sa pipelette de manager.
Ce silence lui prenait la gorge, pour transpercer vicieusement tout son être.
D'un geste nerveux, il ferma sa porte à double tours et se passa une main dans les cheveux.
Il se sentait oppressé. Atrocement.
Le vide de son immense duplex n'arrangeait rien.
Il avait mal. Depuis cette matinée-là.
Matinée où le sommeil avait été leur combat. Ils avaient passé leur temps à se découvrir, se goûter. Si bien, que chaque arôme rappelait à Daniel sa saveur. Saveur qui s'estompait de jour en jour, lui glissant indéniablement entre ses doigts.
Raison pour laquelle il ne mangeait presque plus.
Il a perdu goût aux choses qui ne sont pas…Lui.
Même l'odeur des toilettes publiques lui rappelait. Ce moment-là.

Ce matin-là, Tom et Daniel avaient pris une pause après leur douche charnelle, se prélassant l'un contre l'autre en murmurant des moqueries sur les réalisateurs et personnalités de la soirée.
Carl avait débarqué, furieux, à sept heures.
Journal à la main, il avait frappé bruyamment la porte, les interrompant en pleine discussion d'oreiller.
Le blond s'était précipité sans réfléchir dans la salle de bain, pour s'y enfermer.
Ils avaient eu chaud.
Le manager, demanda à Daniel de lui expliquer la rubrique d'un quotidien qu'il jeta sur une table.
Journal qui devait à présent être en libre-service dans toutes les gares métro.
La panique s'était peu à peu infiltrée en lui, se mêlant aux dernières sensations d'extases et de chaleurs.
Merde.
Ils étaient découverts.
Gardant un maximum son calme, il lui répondit avec dédain,
- Ne cherchais-tu pas à ce qu'Harry Potter, quitte mon image ?
- Remercie ton métier, qui fait que ton corps ne t'appartienne pas, je ne sais pas ce qui m'aurait retenu de te frapper, sale gosse. Gronda Carl en sortant de sa chambre.

Nerveux, Daniel s'était laissé retomber sur le lit, les membres tremblants.
Tom sortit en entendant la porte claquer, et regarda interrogativement le brun.

- Notre jeu est trop dangereux, souffla Daniel, en pointant de son menton, le journal sur la table au milieu de la pièce.
Le blond fronça des sourcils et se mit à lire impassiblement l'article d'un certain Benjamin Delacour.
Célèbre présentateur du journal télévisé de 20h sur l'antenne 2.
Sa famille avait assez d'influence dans le milieu, l'affaire serait aisément étouffée.
Il était sept heures et demie et la réalité les avait rattrapés.
Ils s'étaient pris une claque.
Ils avaient agi comme les pires adolescents sous un surplus d'hormones sauvages.
Le silence s'était alourdi, les regards s'évitèrent.
- Bien…, je vais aller préparer mes affaires. Nous partons dans trois heures.
Ainsi, Tom était reparti aussi vite que sa venue s'était faite.
Lui était resté la demi-heure suivante, inerte sur ce lit, le regard rivé sur la porte. Fermé.

Cette journée s'était terminée sur le parking de l'hôtel, où chacun avait pris une voiture, sans un regard.
Cette journée se prolonge encore maintenant, et deux mois après, le dos tourné de Tom le hantait. Continuellement.

L'église du coin sonnait ses neufs coups du soir.
Il soupira en reprenant conscience du présent.
Il faisait une obsession. Sur un homme.
L'aimait-il ?
Daniel tenta de se visualiser, eux deux, main dans la main, dans des scénarios clichés,
Ballade en rue, impossible sans déguisement.
Parc d'attraction, err… non
Film romantique, non. Non.
Au quotidien, à l'attendre avec un bon dîner, telle une femme au foyer.
Non mais, quelle idiotie. A quoi était-il en train de jouer.

C'est, excédé par son esprit, qu'il ôta sa veste en cuir et la jeta négligemment sur le dossier d'une chaise.
Il se servit une bière, qu'il décapsula de deux doigts experts et s'affala dans un fauteuil en velours marron accompagné de sa pile de scénarios.
Les deux premiers furent vite passés. Le second rôle d'un gentil copain ne l'intéressait pas.
Son portable sonna. Plongé dans son présent script, il ne décrocha pas.
Une histoire des rues, un groupe d'orphelins dans les années 60 vivant grâce à des activités illicites. Lui devait voler et se prostituer.
Oui. Définitivement.
Portant sa bière à bouche, il détailla une scène érotique qu'il devrait tourner avec une cliente.
Sodomisée.
Dérangé, il reposa le scénario et alla s'allonger.
Il se repassa la description de la scène en tête, il se sentait capable de jouer un garçon de passe.
« Elle a exigé l'oubli du quotidien et la passion. Je lui ai proposé la souffrance. Elle m'a choisi. »
Daniel ferma les yeux et imagina un corps féminin alangui sous lui. Un dos.
Oui. Il s'enfoncera directement en elle, et dérivera dans son plus petit orifice.
Il imagina sa souffrance.
Il connaissait sa souffrance.
Une douleur qui vous faisait crier de plaisir.

Son corps commença peu à peu à s'éveiller et sa raison inter-changea les rôles, se retrouvant à la place de cette femme.
Ces muscles se tendirent, sa main s'éleva pour se poser sur son front, et descendre mollement sur ses lèvres.
Cicatrisées.
Un soupir lui échappa rompant le silence de sa pièce. Il prit entre ses dents une fine pellicule de peau qu'il arracha.
Oui. Cette sensation. Ce gout métallique.
Il lécha avec avidité sa lèvre inférieure blessée, enroulant vivement sa langue autour de son majeur, tout en caressant de son index et annuaire le contour de ses lèvres, mimant un parfait baiser fougueux.
Pas si parfait.
Attrapant sa langue, il la pinça de ses ongles, recherchant l'empressement, la douleur, la frustration.
Tout. Rien.
Daniel se découvrit particulièrement sensible du palais, où il s'y attarda.
Et s'il se faisait percer la langue ?
L'idée de recevoir un baiser agrémenté d'une boule métallique le fit frissonner.
Ah. Non. Son corps ne lui appartenait pas.
Il n'était qu'une putain sans sexe. Une putain ratée.

Il réprima soudainement un haut le cœur, en s'étant frôlé la glotte. Surpris d'y être allé aussi profondément, il se mit à rire. Fou.
Pathétique. Il était tout ce qu'il y avait de plus pathétique.
Il avait mal. Compressé. Il avait l'impression d'étouffer, son thorax allait imploser.
Les yeux humides, il se refusa de pleurer.
Respirons. Oui, voilà.
Calmé, il se retourna sur un côté, et fixa d'un étrange regard ses doigts mouillés.
Il referma les yeux, et imagina une langue humide lui lécher les lèvres.
Il repassa son doigt sur les siennes.
Cette langue descendra lentement vers sa nuque.
De son autre main, il remonta son sweat.
Ce muscle chaud torturera ses tétons, des dents les mordront, sans douceurs.
Ses ongles pincèrent ses tétons. Il se cambra en fronçant des sourcils sous cette affliction plaisante. Serait-il masochiste ?
Ignorant la douleur de sa conquête, cette langue continuera son périple, s'arrêtant à son nombril, qu'elle cajolera quelques instants.
Un flash sonore retentit en lui,
« Assez… »
Une voix rauque, des cheveux blond éparpillés, des yeux humides.
Il griffa son ventre, inconscient des traces plutôt sérieuses qu'il laissa derrière lui.
Une larme coula.
Putain.
C'est avec rage qu'il jeta son jean, suivi de son boxer, se retrouvant en simple sweat.
Il était furieux contre lui-même. Ce n'était qu'une simple partie de jambe en l'air.
Simple. Avec un homme.
Où il avait jouit au moins quatre fois en quelques heures.
Rien de plus.
Il recula jusqu'à ses oreillers, qu'il cala derrière lui et fit courir ses doigts autour de son excitation, voyageant à la pliure de ses cuisses, de ses testicules, de ses fesses qu'il souleva.
Ce jeu dura plusieurs minute, il voulait trouver ses limite, arriver au gouffre disait-on.
Sans jamais se toucher.
Maintenant allongé sur les draps, l'empressement se fit sentir, il se griffa plus qu'autre chose, s'écartant les fesses, pour les compresser, recommençant le mouvement indéfiniment, y allant de crescendo.
Il se sentait sensible à l'air.
Avec précipitation, il se tortilla pour ôter son haut.
Enfin nu.
Il trembla et se cambra en ressentant les flux d'oxygène sur lui. Partout.
Ses sens étaient exacerbés.
Ses hanches s'agitèrent et ses jambes s'écartèrent. Il se força à enserrer un oreiller au-dessus de sa tête, qu'il tordit dans tous les sens.
Il fit rouler sa lèvre entre ses dents, qu'il mordit, suffisamment fort réveiller sa plaie endormit.
Un gémissement lui échappa au gout métallique dans sa bouche.
Un courant d'air dû à une fenêtre mal fermée le fit s'arquer violement.
- Ah… putain oui.

Daniel se re-plaqua tremblant contre le matelas, et relâcha fébrilement son oreiller, pour glisser l'extrémité de ses ongles le long de son torse, se repinçant ses boutons rougies au passage.
Descendant plus en avant, contournant toujours habilement sa hampe, il érafla durement ses bourses. Le touché propre le fit haleter et son érection tressauta.
- Assez…, se plaignit-il. Plainte qui lui renvoya l'image d'un blond éperdu sous sa propre langue.

Il se laissa aller à caresser l'ouverture entre ses jambes, largement ouvertes et y plongea un doigt.
La perception de sa propre chair étroite, chaude le fit se cambrer afin d'atteindre un point plus profond.
Dieu. Tom a dû prendre un pied d'enfer.
Il se tortilla d'inconfort en n'obtenant aucune position, lui permettant d'enfoncer plus proprement ses phalanges.
Excédé et à bout, il se releva à genoux avec difficulté, s'appuyant sur la tête de lit.
Il n'arrivait trouver aucun angle de passage.
Bordel.
Vite, quelque chose.
Il avisa la bouteille de bière vide, laissée en face de son fauteuil.

Non.
Il laissa glisser son regard le long de la bouteille.
Non, non.
Merde. A quoi pensait-il bon sang.
Il était coincé, insatisfait à tenter de s'enfoncer un doigt.
Il en aurait ris s'il n'avait pas été aussi excité.
Il retira sa phalange et se leva en titubant, pour monter nu à genou sur son fauteuil en velours et se frotter d'abord sensuellement contre le dossier, affolant tous ses sens sous la douceur de la sensation, puis de plus en plus frénétiquement.
Lorsqu'il se sentit venir, Daniel se fit violence pour se laisser retomber assis et haletant sur le fauteuil, se prenant la tête entre ses mains.
Il était fou. Mais son oppression n'en était que plus présente.
Toujours.
Combattre la douleur par la douleur.
Il plaça ses deux jambes en hauteur, sur les accoudoirs.
Oui.
Il frissonna à cette position, s'ouvrant et se découvrant complément.
L'air le frôla. Partout.
Sur lui. Sous lui. En lui.

Lui.
Blond.
Il arqua d'un coup ses hanches, et grimaça sous le sinistre craquement que son dos lui fit.
Bouillonnant, il effleura son gland, et taquina ses testicules, pour descendre vers son entrée, et y plonger cette fois-ci deux doigts.
Il voulait cette souffrance.
Il se recroquevilla légèrement, une expression douloureuse au visage.
Derrières ses paupières, se jouait une scène érotique où deux corps étaient emboîtés.
Il s'activa, donc à bouger furieusement ses doigts, n'écoutant pas les plaintes de son corps.

Ses muqueuses internes le serraient de plus en plus, se révoltant contre la brusquerie de l'intrusion.
Un troisième doigt s'inséra entre-elles et plusieurs cédèrent au supplice, lubrifiant enfin correctement les autres avec ce fluide vital.
Daniel, se recroquevilla en sentant quelque chose couler le long de ses fesses et s'aperçu de son sang.
Furieux, il laissa échapper une protestation et redoubla sa vitesse imaginant un corps viril le prendre avec autant de sauvagerie.
Blond.
C'est en croisant et décroisant ses doigts qu'il découvrit ce point si sensible, qui anesthésiait tous les muscles de ses jambes, le faisant retomber des quelques centimètres de sa suspension.
Fébrile, il retoucha ce point deux fois avant de s'arquer violement, se soulevant du fauteuil faisant un arc presque parfait, pour se décharger longuement.
Et retomber.
Au fond du gouffre.

Essoufflé, il s'enroula sur lui-même, ramenant honteusement ses jambes à lui et se balança anxieusement en les entourant.
Un froid glacial l'envahit.
D'un effort surhumain, il se releva chancelant et se laissa chuter sur son lit, s'enroulant dans sa couette.
Recroquevillé sur lui-même, honteux et sale, il imagina ce drap comme étant des bras, et un corps collé autour de lui.
Daniel craqua.
Les larmes s'accumulèrent et coulèrent, un nom au bout des lèvres.
Nom qui lui était resté en tête tout au long de son abjecte occupation.
- Tom…
Il resserra sa couette autour de lui, s'étouffant avec.
Il avait besoin de bras fort, là maintenant. De bras violent. Mais d'une bouche aux mots doux.
Il se sentait tellement perdu. Tellement sale.
Il cramponna fortement ses deux mains ensembles ignorant le sang, maintenant séché d'une entre elle, au point de faire blanchir ses jointures et nicha son nez dans la chaleur de ses draps. De son cou. A lui.