Bonjour tous le monde!

Voilà enfin l'ultime chapitre de cette fic. Encore un grand merci à tous pour m'avoir suivi jusqu'ici, et m'avoir encouragée à continuer à écrire lorsque j'hésitai à le faire. Je n'ai plus beaucoup le temps de me mettre devant mon ordi pour écrire d'autres histoires, donc je ne sais pas vraiment s'il y en aura d'autres, mais je vais au moins essayer de finir celles que j'ai commencé (que ce soit seule ou avec ma jumelle...)

En tout cas, j'espère que cet épilogue vous plaira et que vous n'hésiterez pas à me le faire savoir !

Bonne lecture!

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Epilogue :

J'étais assise à mon bureau finissant un rapport tout en réfléchissant aux derniers évènements. Kate avait failli mourir, encore une fois. Et encore une fois, elle n'avait dû son salut qu'à l'intervention in-extremis de son écrivain. Et pourtant, ils n'étaient toujours pas ensemble. Probablement parce que Kate avait du mal à digérer le fait que Rick ait eu quelqu'un, même si d'après ce que j'avais compris, il ne s'était rien passé de concret avec cette femme mystère. Mais quelque chose me gênait dans cette histoire, et cela m'agaçait de ne pas trouver ce que c'était. J'avais déjà vu Kate jalouse, mais là, c'était différent. Sa jalousie s'était vite apaisée, même si elle feignait d'en vouloir encore à Castle. Je la connaissais suffisamment pour savoir à quoi m'en tenir. Et je sentais qu'il y avait plus derrière cette histoire de trahison que ces deux-là ne voulaient bien l'admettre. J'avais l'habitude d'être mise à l'écart, de sentir que ma meilleure amie partageait un secret avec son partenaire, mais cette fois, je refusais d'en rester là.

Je voulais savoir ce qu'il se passait, et je comptais bien obtenir des réponses à mes questions. Et j'avais une excuse rêvée pour faire venir les deux acolytes. M'emparant de mon cellulaire, je composai ce numéro que je connaissais par cœur, et attendis que la détective daigne décrocher, ce qu'elle ne semblait pas pressée de faire. D'agacement, je me mis à pianoter sur mon bureau, alors que les sonneries s'égrenaient sans fin. Enfin, un déclic se produisit à l'autre bout de la ligne.

« Ce n'est pas trop tôt Sweety, je commençai à perdre patience ! » m'exclamai-je en me redressant sur ma chaise.

Mais seul le silence répondit à cette remarque, et je me redressai un peu plus, les sourcils froncés. Ça ne ressemblait pas à Kate de décrocher pour ne pas répondre. Si elle ne voulait pas me parler, elle se contentait de laisser le répondeur faire son office. Intriguée, je collai un peu plus l'appareil contre mon oreille, et écoutai attentivement les bruits de fond. Le bruissement de tissus, de légers halètements, des soupirs. J'écarquillai les yeux en comprenant ce qu'il se passait de l'autre côté. Visiblement, je dérangeai Kate en pleine action. La question à cent mille dollars était de savoir avec qui mon amie dansait le tango. Tendant un peu plus l'oreille dans l'espoir de surprendre un nom ou de reconnaître le propriétaire de la voix masculine dont les grognements explicites me parvenaient de façon assourdie, j'écoutai encore un peu, nullement gênée de jouer les voyeuses. Après tout, si Kate n'avait pas voulu que j'écoute, elle n'aurait pas dû prendre mon appel.

Mais rien de compromettant sur l'identité de la nouvelle conquête de Kate ne me parvint, et je me décidai finalement à raccrocher, consciente que Kate me tuerait si elle découvrait que je l'avais espionnée pendant un moment aussi intime. Lentement, perdue dans un univers de spéculation, je réfléchis à qui pouvait être l'homme qui avait réussi à se faire inviter dans le lit de la jeune femme. Josh était de l'histoire ancienne, et Kate n'avait parlé de personne depuis longtemps. En réalité, la seule chose qui était sortie de l'ordinaire dans la vie de Kate Beckett ces derniers temps, était ces messages mystérieux qu'elle recevait et qui amenaient invariablement un sourire éclatant sur ses lèvres. Au départ, j'avais cru que Kate recevait ces messages de Castle, mais vu la tête qu'avait fait ce dernier lorsque Kate en avait reçu un en sa présence, ce n'était pas le cas. Ou alors, ils méritaient tous deux un Oscar et pouvaient penser à signer à Hollywood.

Voulant en avoir le cœur net, je me jetai sur mon téléphone et composai le numéro de Castle. Et mon sourire s'étira alors que les sonneries retentissaient, mais alors que je m'apprêtai à lâcher un cri de triomphe, la voix de l'écrivain retentit.

« Castle ! » lança-t-il d'une voix calme et posée, même si l'agacement se faisait sentir.

Visiblement je le dérangeai, mais cela ne signifiait pas qu'il était en pleine séance de sport intensive. Ou alors il s'était vite remis puisqu'aux soupirs perçus ils n'avaient pas encore atteint le summum de leur union. Et c'était quelques minutes plus tôt.

« Castle ? » m'enquis-je bêtement, prise de court, ne m'étant pas attendue à ce que l'écrivain décroche.

Me frappant le front, je me traitai mentalement d'idiote. J'avais l'air maline maintenant. Qu'étais-je censée lui dire au juste ? Désolée Castle, mais j'ai appelé Kate et aux bruits que j'ai surpris, j'en ai déduit qu'elle était prise dans un corps à corps torride, et je voulais juste vérifier que vous étiez son nouveau partenaire de combat. Après un truc pareil, Kate me tuerait, et ma mort serait encore plus douloureuse que toutes celles que j'avais dû identifier depuis que je bossais ici.

« Docteur Parish ? » s'assura Castle avec étonnement.

Et pour cause, je ne l'appelais jamais. C'était toujours Kate qui le faisait, où les Gars. Mais jamais moi. Et je me traitai une nouvelle fois d'imbécile. Je devais trouver une excuse et vite. L'écrivain était peut-être agaçant, mais il avait une intuition acérée, et il risquait fort de sentir que quelque chose ne tournait pas rond. Aussi décidai-je d'improviser.

« Je viens de finir une autopsie, et je me suis dit que ce cas pourrait vous intéresser » déclarai-je donc en retrouvant tout mon aplomb.

Après tout, ce n'était pas vraiment un mensonge. Je n'en avais pas cru mes yeux lorsqu'on m'avait amené le corps, et comme je savais que le dossier atterrirait sur le bureau de Kate, c'était sous ce prétexte que je comptais attirer mon amie jusqu'ici.

« Vraiment ? Ça doit vraiment être étrange pour que vous preniez la peine de m'appeler ! » nota l'écrivain avec intérêt.

« Et bien par où commencer ? Par le fait que la victime était entièrement recouverte de plumes d'oie ? Ou bien que celles-ci étaient collées à même sa peau nue ? Qu'elle présente toutes les caractéristiques d'une chute du haut d'une tour de cinquante étages, mais qu'elle n'en a aucune trace sur le corps ? Que ses organes ont implosés mais qu'elle n'a pas de marques sur le corps pouvant justifier ce type de traumatisme ? » déclarai-je sans même prendre la peine de lire mon rapport.

« Pitié dites-moi que c'est Beckett qui a héritée de cette affaire ! » me supplia l'écrivain avec excitation.

« Oui. C'est pour ça que je vous appel. J'ai essayé de la joindre, mais elle ne m'a pas répondu. Je me disais que vous pourriez peut-être savoir où elle se cache » déclarai-je l'air de rien, espérant obtenir quelques révélations.

« Désolé de vous décevoir Lanie, mais j'étais en tournée. La dernière fois que j'ai eue des nouvelles de Kate, elle menaçait une fois encore de me descendre. Mais autant que je sache elle devrait être chez elle. Je vais y passer et nous arrivons ! » déclara-t-il en réfléchissant.

Je m'apprêtai à protester, mais la tonalité me répondit, et en soupirant je reposai le combiné. Si jamais Castle surprenait sa muse en pleine action avec sa dernière conquête, les prochains jours allaient être infernaux. A moins que cette fois, ce soit la goutte d'eau qui ne fasse déborder le vase, et que Castle mette un terme définitif à son partenariat avec la jeune femme en comprenant que Kate avait encore une fois opté pour la fuite plutôt que d'assumer ses sentiments et donner une chance à leur histoire. Fermant les yeux à cette pensée, je me maudis pour la catastrophe imminente que j'avais provoquée. Kate allait avoir du mal à me pardonner mon intrusion dans sa vie privée cette fois, et même si c'était son incapacité à assumer ses sentiments qui en serait la cause, à ses yeux je serais la seule à blâmer. Résignée, je retournai à mes autopsies la mort dans l'âme, consciente que je n'avais pas d'autre choix que celui d'attendre.

Ce fut le bruit d'une discussion animée de l'autre côté de la porte battante de la morgue qui me détourna du corps d'un adolescent à peine pubert, et inquiète en reconnaissant la voix de la dream team du 12th, je relevai la tête et attendis de les voir apparaître pour savoir dans quel sens le vent soufflait. Quelle ne fut pas ma stupéfaction en voyant les sourires qu'arboraient lesdits concernés, et je soufflai de soulagement.

« Hey Kate ! Tu sais que tu deviens dure à joindre ? » Lançai-je en guise d'accueil, mourant d'envie d'interroger mon amie pour savoir pourquoi Castle n'était pas totalement dévasté.

« Désolée, mais j'ai égaré mon cellulaire. Impossible de remettre la main dessus. Je vais devoir lancer une localisation GPS en espérant qu'il soit allumé. » s'excusa mon amie avec une petite moue penaude.

« Il l'est ! Quand je t'ai appelée, une personne a décroché, mais n'a pas prononcé un mot » expliquai-je en comprenant ce qu'il s'était passé.

« Alors, où est notre défunt cygne ? » s'exclama soudain Castle en lançant des regards impatients autour de lui.

« Castle ! » le rappela à l'ordre Kate en lui lançant un regard noir.

« Milles excuses détective de mon cœur, je voulais dire où se trouve notre chère Odette ? » se reprit-il en adressant un grand sourire faussement repentant à sa partenaire.

« En fait dans ce cas précis, il s'agirait plutôt du prince Siegfried » rétorquai-je en me dirigeant vers une table dans le fond de la morgue.

Etrange, habituellement, Castle se faisait renvoyer dans les cordes lorsqu'il se montrait aussi familier envers Kate, mais cette fois, elle n'avait pas réagi autrement qu'en se mordillant la lèvre pour dissimuler son sourire. Pas de cris, pas de menace. Oui, il fallait vraiment que je comprenne ce qu'il se tramait derrière mon dos.

« Je vois… Terrassé d'avoir confondu sa belle avec Odile, il prend à son tour l'apparence d'un cygne et tente de s'envoler pour retrouver sa bien-aimée, et se meurt d'amour pour elle, incapable de la rejoindre… » soupira Castle en observant le corps du jeune homme, me ramenant par la même occasion à la raison de leur présence dans mon antre.

« C'est fini oui ? » soupira Kate en roulant des yeux avant de s'enquérir « Qu'est-ce que tu peux nous dire ? »

Je lui rapportai donc ce que j'avais découvert, autrement dit, pas grand-chose. Mais pendant toute la durée de mon exposé, je ne cessai de lancer des regards intrigués à Kate. Elle était rayonnante, et bien que cela me ravissait, je ne pouvais cesser de m'interroger sur les causes de cette bonne humeur évidente. Quant à Castle, il était plus que jamais survolté. Ses théories fumeuses fusaient, et Kate le rappelait de temps en temps à l'ordre, mais plus sur le ton de la tendre taquinerie que de l'agacement qu'elle affichait habituellement. Oui, décidément, quelque chose avait changé entre ces deux-là. Je devais éloigner l'écrivain afin de pouvoir interroger tranquillement Kate. Mais je devais agir subtilement pour ne pas éveiller la méfiance de mon amie.

« Dites Castle si je vous promets de vous laisser farfouiller dans ma morgue, vous iriez me chercher un thé ? » demandai-je en sachant que l'écrivain ne résisterait pas à une telle proposition.

« Sérieusement ? » s'étonna-t-il en lançant un regard à Kate, comme pour s'assurer qu'il avait bien entendu.

« Sérieusement. Je ne bois que du thé sans saveur depuis ce matin, et je me damnerais pour un Longjing de Hangzhou» déclarai-je fermement, lui faisant comprendre que j'étais sérieuse.

« J'y vais de ce pas ! » s'exclama-t-il avec un grand sourire avant de se diriger vers la porte mais avant de sortir, il marqua un arrêt et se tourna vers Kate « Un grand vanille pour toi ? » lui demanda-t-il avec un tendre sourire qui me mit aussitôt la puce à l'oreille.

« S'il te plaît. J'ai besoin de caféine pour rester éveillée » approuva Kate en étouffant un bâillement avant d'échanger un sourire complice avec son partenaire, oubliant totalement qu'ils n'étaient pas seuls dans la pièce.

Les yeux écarquillés, je fixai mon amie qui elle ne quittait pas des yeux l'endroit où se tenait son écrivain quelques secondes plus tôt, un doux sourire sur les lèvres, et les yeux pétillants de bonheur. Et la réalisation me frappa de plein fouet.

« Dis-moi, ton téléphone tu ne l'aurais pas égaré sous le lit de Castle par hasard ? » m'enquis-je avec tout le tact dont j'étais capable en pareille circonstance.

« Non, je pense que j'ai plus de chance de le retrouver sur le sol de la Limousine » répliqua-t-elle du tac-au-tac.

« Oh mon Dieu ! » m'étouffai-je alors que mes yeux s'ouvraient comme des soucoupes sous le coup de l'information « Tu planes totalement ma chérie, à croire que tu es encore pleine d'endorphine ! » constatai-je devant le sourire niait de Kate.

« Disons que tu ne nous as pas appelé au meilleur moment ! » soupira Kate d'un ton dépité en me lançant un regard lourd de reproche.

« Je le savais ! » triomphai-je avec un grand sourire, me retenant de justesse de battre des mains.

Comme si elle réalisait la portée de ce qu'elle venait d'avouer, Kate se tourna vers moi et ne put retenir ses rires devant la tête que je devais afficher.

« Respires Lanie, respires ! » se moqua-t-elle en tentant de calmer son fou rire.

« Vous n'êtes qu'une cachotière miss Beckett, je veux tous les détails, et je les veux maintenant ! » grondai-je en posant mes poings sur mes hanches en dardant un regard intransigeant sur Kate, légèrement vexée de ne pas avoir découvert le pot aux roses plus tôt.

« Il n'y a pas grand-chose à dire Lanie, si ce n'est que Rick et moi avons mis les choses à plat et qu'à présent, nous sommes en couple » déclara simplement Kate en affichant un sourire rêveur qui me tira un soupire d'envie.

« En tout cas il a l'air d'assurer l'écrivaillon, je ne t'avais jamais vu aussi épanouie » la taquinai-je en espérant obtenir quelques détails croustillants.

« Tu n'as aucune idée Lanie. Il est merveilleux » approuva Kate alors que son sourire devenait coquin.

« Dieu girl, tu veux ma mort ! » grognai-je de frustration en secouant la tête pour garder les idées froides.

« C'est toi qui as demandé » rétorqua Kate avec amusement.

« Mais alors avec qui te trompait-il ? » voulus-je savoir en me rappelant de la tête qu'avait fait Kate en apprenant l'existence de la nouvelle conquête de Castle.

« En fait… avec moi… » déclara Kate qui s'amusait follement, son regard pétillant comme jamais.

« Oh ! » m'exclamai-je quelque peu perdue avant de demander légèrement incertaine « Et toi, avec qui le trompais-tu ? »

« Avec lui » répondit Kate en riant franchement.

« Ah… » marmonnai-je en secouant la tête de dépit « parfaitement normal sur la planète caskett… » ajoutai-je en ne cherchant même pas à comprendre le fin mot de cette histoire.

Kate recommença à rire avant de se stopper sous le regard noir que je lui lançai. Même si la voir aussi heureuse me comblait, je n'appréciai que modérément qu'elle s'amuse à mes dépends. Avec un timing impeccable, Castle fit son grand retour, et immédiatement son regard capta celui de Kate, et je me sentis presque gênée d'assister à cet échange.

« Ces dames sont servies ! » déclara-t-il en me tendant mon thé avant de tendre son café à Kate avec un tendre regard.

« Merci Castle » sourit Kate en lui caressant discrètement la main lorsqu'elle s'empara de son gobelet.

« Mais c'est toujours un plaisir de vous faire plaisir lieutenant » rétorqua Castle en venant se placer à ses côtés avant de s'enquérir « De quoi parliez-vous pour que cela me donne l'occasion d'entendre le rire enchanteur de ma tendre muse ? »

« Castle » grogna Kate en plongeant le nez dans son café pour dissimuler son embarras avant de répondre « de NakedGun et de BeckHeat »

J'ignorais totalement de quoi elle parlait, mais le regard entendu qu'ils échangèrent m'appris que cela avait du sens sur leur planète. Haussant les épaules, je me contentai de poser ma hanche contre le rebord de ma table d'autopsie et d'observer leurs interactions. C'était aussi passionnant qu'une bonne série télé.

« D'ailleurs ça me fait penser que je dois filer, j'ai un rendez-vous important ce soir que je ne voudrais manquer pour rien au monde ! » s'exclama Castle en se redressant vivement.

Surprise, j'arquai les sourcils. Ce mec était suicidaire. Il flirtait avec Kate qui pour une fois participait activement au lieu de le renvoyer dans ses cordes, et il parlait d'un rendez-vous avec une autre ?

« Laisses tomber le virtuel Castle, il n'y a rien de mieux que la 3D » souffla Kate en lui renvoyant un regard de braise.

« Passes à la 4D, les sensations en plus, et je suis ton homme » négocia Castle en posant sur Kate un regard à faire fondre un iceberg.

« Dites donc vous deux, si je vous dérange dites-le moi, je vous cède la place ! » les exhortai-je alors que la température de la pièce grimpait soudainement.

« Justement nous n'osions pas te le demander » répliqua Kate sans lâcher son écrivain du regard.

Non mais je rêvais, ce n'était pas possible autrement. Kate ne pouvait pas avoir suggéré que je leur laisse la morgue pour faire des cochonneries en douce. Je devais avoir mal compris. Il faut dire que je leur avais tendu la perche, je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même. Moi qui avais voulu voir ce que ça donnerait lorsqu'ils seraient enfin en couple, j'étais servie. S'ils se comportaient comme ça tous les jours, le capitaine allait faire une crise de nerf. Ce qui pourrait être fort divertissant. Mais là je devais calmer les choses constatai-je en avisant les regards coquins qu'échangeaient les deux amoureux. Ils allaient mettre le feu au bâtiment à ce rythme-là tant l'air crépitait autour d'eux.

« Je crois qu'un petit tour dans mon frigo vous ferait le plus grand bien ! » constatai-je alors que l'espace entre eux s'amenuisait dangereusement.

« Du moment qu'il est spacieux » concéda Rick avant d'ajouter avec une moue coquine « et insonorisé »

« Surtout insonorisé, pas besoin de beaucoup d'espace Ricky… » souffla sensuellement Kate en posant ses mains sur le torse de son partenaire.

« Oh gosh » grognai-je en m'éventant avant de m'écrier fébrilement « Ok dehors maintenant, parce qu'avec la chaleur que vous dégagez vous aller créer une surchauffe ! »

Et sans plus de cérémonie, je les poussai dehors et refermai la porte derrière eux avant de m'y adosser. Des éclats de rire me parvinrent et je compris qu'ils s'étaient joués de moi. Ce constat aurait dû me mettre en colère, mais j'étais trop heureuse qu'ils soient enfin ensemble pour m'en formaliser. En secouant la tête, je me demandai si je devais prévenir les Gars, mais un sourire sadique étira mes lèvres en songeant au plaisir que je prendrais à les voir se creuser les méninges pour savoir si oui ou non papa et maman étaient enfin en couple. En riant toute seule, je me penchai de nouveau sur mon dernier compagnon de jeu, songeant que les prochaines semaines allaient être follement divertissantes. J'allais devoir trouver de bons prétextes pour traîner aussi souvent que possible dans les locaux du 12th…