Aloa tout le monde !

Voici le premier chapitre d'une petite histoire de cinq chapitres, avec comme personnages principaux Deathmask et Mü (et un peu Kiki, vu qu'on a un peu de mal à la dégluer de son maître).

Que dire à part ça ? Que tout m'appartient...sauf les personnages qui sont à Masami Kurumada (dommage !).

Et un grand merci à ma petite abeille pour avoir corrigé mon texte XD !

Bon, j'espère que ça vous plaira !

Bonne lecture et bisous-chocolats tout le monde !

Naj ;)


Ma jolie poupée

Je ne comprends plus rien. Tout est flou autour de moi. Je n'entends plus que des cris, mais je ne sais pas à qui ils appartiennent. Je ne peux plus bouger. Je suis paralysé par quelque chose...mais quoi ? Voilà la question en or du jour. Je cligne des yeux. Les ombres prennent petit à petit forme mais je ne vois toujours pas très bien de quoi il s'agit. Je crois que je suis attaché. Mes poignets sont comme entravés. J'essaie d'activer mon cosmos mais c'est sans résultat. Et puis d'abord, pourquoi je me trouve attaché, complètement dans le gaz, sans cosmos-énergie ? J'essaie de réfléchir, mais c'est difficile avec ces cris stridents. D'où viennent-ils ceux-là ? De pas loin certainement. Mais j'ai l'impression qu'ils appellent quelqu'un. J'écoute plus attentivement. Effectivement, ils appellent quelqu'un. Angelo. Angelo ? Angelo ! Mais c'est moi, ça ! Mais...mais, qui m'appelle ? J'ouvre les yeux, mais je n'arrive pas à distinguer la personne qui hurle mon prénom. Je cligne des yeux. Les formes autour de moi se précisent. Je vois quelque chose gesticuler devant moi. On dirait un enfant car c'est petit. Un enfant...avec une touffe de cheveux roux et deux petits points bleus clairs à la place des sourcils. Kiki ? Mais qu'est-ce qu'il fout là, lui ? Mais bien sûr, cette stupide mission ! Mais alors, où est...

Kiki arrêta de crier et observait quelque chose derrière moi. Je me tournai du mieux que je pus pour me retrouver nez à nez avec le visage de Mü. Mais il n'y avait plus aucune vie dans son regard. Je le voyais respirer, mais c'était tout ce qu'il faisait. Il ne bougeait plus. Si je ne voyais pas sa poitrine se soulever doucement, j'aurais pu croire qu'il était mort. Mais il respirait toujours. Je vis quelque chose bouger légèrement au-dessus de lui. Une silhouette sombre, qui n'annonçait rien de bon. Je n'ai pas l'habitude d'avoir peur, mais son sourire me glaça le sang. Un sourire aux dents noires, pointues. Des crocs de chien dans une bouche humaine.

Kiki hurla. La silhouette qui avait emmené son maitre pour le torturer pendant des heures lui faisait peur. Et elle venait de planter un couteau de chasse dans la cage thoracique du chevalier du cancer.


Trois jours plus tôt...

Mais quelle journée de merde ! Et c'était juste le début ! On était dimanche. Il était huit heures du matin. Il faisait beau dehors, ce qui annonçait une journée farniente (peut-être une de nos dernières, vu qu'on était maintenant en début d'automne) sur la plage en compagnie d'Aphrodite et Shura, avec de la bière, des chips et un barbecue. Je ne parle évidement pas de la soirée télé qui allait suivre, sans oublier la partie de jambes en l'air que je comptais bien mettre sur pied avec ces deux-là. La journée de rêve en perspective, quoi ! Sauf que le Pope venait de tout gâcher en m'ordonnant de me présenter rapidement à son bureau. Comme si j'avais que ça à faire ! Et puis, me taper les marches de mon temple jusqu'au treizième, ça me cassait les couilles ! Et tout ça pour quoi ? Pour me confier une putain de mission à la con avec Mü du bélier, et Kiki en cadeau bonus de merde ! Ce que je pouvais détester ma vie des fois !

Bon soit, après mon quart d'heure de « je hais tout le monde et surtout les béliers », je me suis quand même décidé à lire ce foutu dossier que j'avais en main. Alors, la mission allait se dérouler en Roumanie, en Transylvanie plus précisément. Ça, c'était cool ! J'allais devoir me rendre à ... Cheile Turzii ? À vos souhaits ! Keceksa ? Les gorges de Turda, me fit remarquer Shion. Oui, la traduction était juste à côté, j'ai vu. Pas ma faute si le machin avait un nom bizarre. Une réserve naturelle ? Mais qu'est-ce qu'on allait foutre dans une réserve naturelle ? Près d'où ? De ... Cluj-Napoca ? Mais c'était quoi, ça, pour des noms ?

Soit, la mission ! C'était quoi ? Aller dans le Che..Chie...la réserve naturelle et découvrir ce qui clochait. Ah bon, il y a un truc qui clochait ? Et c'était quoi ? Des personnes démembrées ou tordues suspendues dans les arbres... Ah, effectivement, ça ne collait pas avec le paysage ! Comme c'était charmant ! Et dire qu'il y en a qui se plaignent de ma déco... Moi, cynique ? Mais qu'est-ce qui vous fait dire ça ?

Et quoi ? On devait ... se faire passer pour une ... famille ? Une famille de biologistes ? Elle était où la caméra ? Comment ça, c'était pas une blague ! Ah non non non, désolé, je refuse ! Ça va vraiment pas être possible ! Comment ça, j'ai pas le choix ? Oh, quelle journée de merde !

Je descendais les marches jusqu'à mon temple sans saluer personne. Aphro et Shura avait fait un pas vers moi pour tenter d'établir le contact mais un regard de ma part avait suffit à les dissuader de m'ennuyer. Je devais préparer mon sac de voyage, vu que j'avais été gentiment prévenu que je partais bientôt. Génial ! Journée pourrie ! Quand je suis enfin arrivé dans mon temple, j'y trouvai Mü (c'est bien dommage que je ne maitrise pas la téléportation aussi bien que lui), assis à m'attendre devant ma porte. Qu'est-ce qu'il me voulait, lui ! Je veux pas voir sa tronche avant au moins quatre heures. Il me regardait dans les yeux, avec un air désolé qui fit augmenter ma colère. Mais qu'il me foute la paix ! Je sortis mes clés, ouvris ma porte, entrai et la refermai immédiatement, sans l'inviter à pénétrer dans mon temple. Je me fis un cappuccino vite fait bien fait pour me calmer. Mais j'entendis quelqu'un toquer à la porte tout doucement. Bon, il n'avait pas compris le message ? J'allais le lui faire rentrer dans sa petite caboche ! J'ouvris la porte violemment, faisant reculer le mouton violet qui ne souhaitait pas vraiment se prendre une porte dans la figure.

- Quoi !

- Je...je...je venais juste te dire qu'on partait dans deux heures. On se rend en Roumanie en train, puisque tu...

Il semblait hésiter à dire la suite. Qu'est-ce qu'il était craq...énervant quand il était gêné comme ça (non, mais qu'est-ce que j'allais penser, moi) ! Fallait-il que je le secoue comme un prunier pour avoir la suite ?

- Puisque je quoi ? Grognais-je, me retenant de justesse de suivre mon idée de départ.

- Puisque tu as le vertige, murmura-t-il.

Je gémis, désespéré. Mais comment il savait ça, lui ? Ses joues étaient rouges. Quoi ? J'étais si mal élevé que ça, ou alors c'était une sorte d'injure chez les Atlantes ? Bon soit, revenons à ma question principale. Je le pris par l'épaule et le forçai à entrer. Je le jetai sur mon fauteuil, lui mis une tasse de cappuccino dans les mains et m'assis sur mon sofa, juste en face de lui, une tasse en main. Il regarda le récipient avec marqué « entre crustacés, on se serre les pinces » dessus (c'est une tasse offerte par Milo à Noël, je précise. Et puis, maintenant que j'y pense, les scorpions ne sont pas des crustacés, stupide arachnide !) avec interrogation avant que ce regard ne vienne se poser sur moi. Moi, je ne préférais pas le regarder tout de suite, c'était plus amusant de le faire poireauter un moment. Et puis, boire mon cappuccino en paix allait me détendre un peu. Après, il allait falloir que je prépare ma valise en plus. Journée de merde !

- Bon soit, comment tu sais que j'ai le vertige ?

- En quoi est-ce important ?

- Réponds à ma question !

Le mouton se recroquevilla sous l'intonation froide de ma voix.

- C'est Shion qui a tout réservé, donc je lui ai demandé pourquoi il avait pris des billets de train et pas des billets d'avion, et il m'a dit que tu avais une peur bleue du vide et des avions.

Espèce de vieil imbécile ! Les jours où je suis de bonne humeur, je l'adore comme un père, mais là j'avais juste envie de lui montrer pourquoi mon maitre avait choisi le nom Deathmask pour moi. Je vis le bélier boire une gorgée de mon cappuccino et avoir une ravissante moustache de mousse. Il écarquilla les yeux de surprise, pas habitué. J'avais envie de rire, mais je devais garder mon masque froid et en colère. En fait, il était vraiment pas mal comme ça. Je passai sans m'en rendre compte ma langue sur mes lèvres. Je posai ma tasse sur la table basse du salon et me rapprochai de l'adorable mouton qui me regardait approcher, interloqué. Sa surprise grandit quand je pris possession de ses lèvres et que je me mis à lécher cette mousse au-dessus de cette bouche irrésistible. Il en fit tomber sa tasse qui ne se brisa pas au sol, à mon grand étonnement (solide, ce machin stupide), mais qui répandit son contenu sur ma moquette (bon ben, elle est foutue). Il chercha au début à se débattre mais dut s'apercevoir que j'avais plus de force que lui. Il aurait pu activer son cosmos et m'attaquer, mais n'aimant pas la violence et surtout ne voulant pas attirer les autres, et ainsi révéler sa position si honteuse, il ne fit rien. Il se contenta de trembler. Mais, qu'est-ce que je faisais, moi aussi ? Je n'aimais pas Mü et je n'avais vraiment pas envie de le sauter. Je le rejetai au fond du fauteuil, me reprenant. Mais qu'est-ce qui m'était passé par la tête ?

- Casse-toi ! Lui fis-je, en ramassant la tasse à terre.

Je n'eus pas besoin de me répéter. Il se leva précipitamment et courut dehors, direction son temple. Quand à moi, je soupirai. Ma pauvre moquette !


Il était presque dix heures trente et j'attendais en bas des escaliers qui menaient aux douze maisons que cet abruti de mouton et son agneau se pointent pour partir. Notre train partait dans moins d'une heure et j'en avais marre des adieux d'Aphrodite et des recommandations de Shura. Et n'oublie pas ci ! Et n'oublie pas ça ! Fais attention à bien te couvrir ! Sois poli envers les gens ! Ne fais pas peur aux enfants ! Ne drague pas tout ce qui bouge ! Et blablabla ! Mais il va me foutre la paix, le cabri ! Mais il se prenait pour ma mère ou quoi ? Et cet idiot de poiscaille qui recommençait à pleurer sur mon épaule ! Mais je devais vraiment être maudit ! Qu'est-ce qu'il racontait le manucuré ? Que je l'abandonnais, que j'allais lui manquer, que je partais en voyage de noces et qu'il n'avait même pas été invité à mon mariage, que c'était honteux... Mais qu'est-ce que...

- Mais de quoi tu parles, bon sang ?

- Ben, Shion a dit au conseil que tu allais partir avec Mü et Kiki et que vous étiez maintenant une famille...

J'allais vraiment tuer ce vieux débris ! Et Shura qui riait doucement juste à côté de moi. Il m'expliqua qu'Aphro s'était endormi durant le conseil et qu'il n'avait entendu que la partie où je devenais officiellement le mari de Mü et le père de Kiki. Je soupirai. J'avais vraiment mal à la tête maintenant. Les autres arrivèrent pour nous dire au revoir. Mais comme j'étais le seul, ils attendirent pour me tenir compagnie. Trop sympa. Aldébaran me souhaita un agréable voyage et me dit gentiment de bien m'occuper de Mü et de Kiki. Saga menaça de me tuer si je leur faisais le moindre mal. Kanon me souhaita bonne chance pour supporter l'agneau roux (enfin quelqu'un qui comprend ma souffrance !). Aiolia me demanda de lui ramener de la vodka. Shaka me souhaita un bon voyage et me conseilla de rencontrer des personnes qui m'apprendront l'amabilité (je l'emmerde). Dokho me demanda aussi de lui ramener de la vodka. Milo aussi. Aiolos me donna de l'argent pour payer la vodka de ces trois-là (ça, c'est un pote) et me souhaita un bon voyage. Shura avait déjà assez joué les mères-poules et se contenta de me donner une petite tape dans le dos. Camus me donna une carte pour que j'évite de me perdre, des sous pour lui ramener des Papanaşi moldoveneşti (j'ai dû lui demander de répéter plusieurs fois avant qu'il ne l'écrive sur un bout de papier) et de la tuica (il me l'a écrit aussi) et me souhaita un bon voyage. Aphrodite pleura encore sur mon épaule en me disant d'être heureux. Et enfin Shion me serra dans ses bras, comme son propre fils, et me donna de l'argent aussi, mais pour mes dépenses sur place. Je le remerciai d'un petit sourire.

Je vis Kiki courir vers Shion pour lui sauter dans les bras et lui dire au revoir tandis que Mü descendait doucement...habillé d'une robe longue claire et d'un châle gris foncé. Il avait attaché ses cheveux en un chignon bas et avait une barrette en forme de papillon qui retenait les mèches rebelles sur sa tempe. Il portait également des petites chaussures à talon sur lesquelles il avait encore un peu de mal à tenir dessus. C'est vrai que dans le dossier, il était précisé mari, femme et enfant... Je m'avançai vers lui. Je le vis écarquiller les yeux, légèrement apeuré. Mais je ne fis que lui prendre le baluchon qu'il avait sur l'épaule pour le mettre sur la mienne et lui présenter mon bras pour qu'il ne casse pas sa jolie figure de poupée de porcelaine sur les marches. Et ce sale môme qui riait en disant qu'on ressemblait à un couple comme ça. Mü, dont les joues étaient légèrement rouges à cause de moi, vira carrément au cramoisi suite à cette remarque. Et le pire, c'est qu'il avait pas tort, ce morpion.

Bon ben, on pouvait y aller.


Finalement, je me disais que j'allais peut-être rapporter quelque chose à ce vieil abruti de Shion. Il remontait dans mon estime maintenant. Donc l'abruti était de trop. Mais le vieux pouvait rester là. Donc soit, je ne le remercierai jamais assez pour nous avoir réservé une voiture-couchettes dans ce train juste pour nous. Bon d'accord, c'était moins confortable qu'un wagon-lit, mais c'était déjà ça. Kiki s'installa sur l'une des couchettes, admirant avec émerveillement l'intérieur du train. Je sais que cet idiot de gamin avait voulu se téléporter là-bas, mais il s'était très vite rendu compte que la Roumanie rendait la cosmos-énergie très variante. Il était très difficile de l'utiliser dans un endroit pareil. C'était notamment dû à la proximité des Carpates (même s'il y avait plus de deux cents kilomètres de distance entre la réserve et ces montagnes). En résumé, c'était une très mauvaise idée de vouloir utiliser son cosmos dans un endroit pareil, donc on prenait le train ! Pigé, sale gamin ! Mais bon, il avait l'air content de voyager en train, ça devait être une première pour lui.

Mü installa ses affaires sur la couchette de Kiki. En effet, la cabine, plutôt petite, ne contenait que deux couchettes. Quoi de plus normal pour un couple et leur fils ! Sauf que je n'étais pas en couple avec Mü et, heureusement pour moi, Kiki n'était pas mon fils. Donc, je m'assis sur ma couchette en observant les gens dehors faire leurs adieux aux voyageurs. Des femmes pleurant sur l'épaule de leurs hommes qui partaient. Des enfants qui saluaient leurs parents. Des jeunes amoureux qui s'embrassaient à perdre haleine jusqu'au sifflement caractéristique du contrôleur qui disait « tout le monde en voiture ». Je me serais cru dans un film. En levant les yeux au ciel devant toute cette mièvrerie inutile et horripilante, je sortis un livre de mon sac. En italien, le livre bien sûr. Je commençai à lire que déjà le petit morpion s'asseyait à mes côtés en m'inondant de question.

- C'est quoi que tu lis ? Donc tu sais lire ? Mais pourquoi je comprends pas le titre ? Tu peux pas plutôt écouter de la musique pour que j'écoute avec toi ? Ou alors, tu veux bien me lire l'histoire ?

- Pourquoi je ferai ça ?

- Parce-que tu es mon gentil papa qui m'adore et qui veut bien me lire une histoire ? Proposa le mioche.

Mü rit doucement devant ma mine déconfite. La honte ! Je crois que si je pouvais, je me jetterai du train.

- Kiki, va nous acheter des boissons ! Fit Mü en donnant un billet à son apprenti.

- Oui, maitre ! J'y cours.

Et effectivement, il se mit à courir. Tant que c'était loin de moi, je n'allais pas m'en plaindre à vrai dire. Je me replongeai dans mon livre, Il nome della rosa d'Umberto Eco. Allez, c'est parti pour dix-huit heures de trajet !


Voilà près de douze heures que l'on voyageait dans ce train. J'avais passé plus ou moins dix heures à supporter ce sale gosse fouineur qui avait trop facilement la bougeotte. Et maintenant, ça faisait deux heures que j'essayais de dormir. Je n'étais pas habitué à dormir sans les visages qui se plaignaient accrochés aux murs. Il n'y avait pas assez de bruit. C'était étrange. Si je me concentrais suffisamment, je pouvais entendre la respiration de Mü et les froissements de draps que Kiki provoquait. Il bougeait beaucoup dans son sommeil. Heureusement qu'il ne dormait pas avec moi. Mais bon, là il était une heure du matin et je voudrais bien dormir. Un peu de bruit serait le bienvenu.

Un grand « boum » se fit entendre. Je me retournai, allumant ma petite lampe de poche pour voir ce qui était tombé, et vis Kiki à terre, dormant de tout son soûl. Je remarquai avec amusement qu'un léger filet de bave coulait de ses lèvres. Bon, évitons de se laisser attendrir...

Je me levai pour soulever délicatement le petit garçon pour le recoucher à côté de son maitre qui dormait comme un bienheureux... rectification, qui ne dormait plus comme un bienheureux. Il me regardait avec des yeux surpris. Voilà, ma réputation était complètement fichue ! Il se leva en souriant gentiment pour prendre Kiki dans ses bras et me libérer de son poids (c'est qu'il pèse lourd en plus). Il le coucha du côté du mur et s'allongea à son tour. J'allais faire de même quand le bruit d'une personne qui tombe retentit de nouveau. Je me retournais pour voir Mü, interloqué, qui me fixait bêtement à terre. Son regard se tourna vers le petit Atlante qui l'avait éjecté de la couchette sans pitié. Je ne pus m'empêcher de rire. Le bélier avait l'air tellement indigné. Je me recouchai, ouvrant volontairement mes draps pour l'inviter à mes côtés. Il semblait hésiter. Il n'avait pas encore digéré le baiser imposé dans mon salon. Alors petit mouton, vas-tu venir dans les bras du loup ?

Mü, juste habillé d'un caleçon, s'avança vers moi et s'allongea sur ma couchette. Je lui entourai la taille de mes bras pour qu'il ne soit pas trop près du bord. Je le sentis se raidir, mais il posa quand même sa tête sur ma poitrine. Je me mis à caresser ses cheveux. Ils étaient doux et ils sentaient bon. Son odeur était si enivrante. Je me redressai légèrement pour pouvoir le soulever et le mettre contre le mur, à ma place. Comment résister à cet air si innocent ? J'ai vraiment envie de le croquer...le seul problème dans ce tableau idyllique est l'espèce d'énergumène à poils roux qui se trouve à moins de deux mètres de nous. Quoique s'il n'a rien senti quand je l'ai pris dans mes bras ou même quand il est tombé, ça voudrait dire qu'il n'entendrait peut-être rien. Je me mis à embrasser Mü. Partout. N'importe où. Là où sa peau était nue. Son visage. Son cou. Ses bras. Son torse. Ses jambes. Ses cuisses. À chacun de mes baisers, je le voyais se mordre les lèvres pour éviter de gémir. Tu aimes vraiment ça, hein petit mouton. Je lui retirai ce maudit bout de tissu qui m'empêchais d'accéder à l'objet de mes désirs. Il se redressa, essayant de contrecarrer mes plans. Je le plaquai contre le matelas, reprenant possession de ses lèvres. Il me mordit la mienne. Ah ! Finalement, le fier chevalier d'or se décidait enfin à se montrer. Je préfère ça au faible petit mouton soumis. Je lui attachai les mains avec ma ceinture pour éviter qu'il me gêne.

- Non, s'il te plait Angelo, ne fais pas ça ! Je t'en supplie, ne fais pas ça !

- Et pourquoi pas ?

- Kiki dort juste à côté.

- Il est complètement et surtout profondément endormi. Même un tremblement de terre de le réveillerait pas. Donc, nous avons toute la nuit...

- Je ne veux pas être avec toi !

- Mais moi non plus, c'est juste pour...s'amuser.

- Pas quand l'une des deux personnes n'est pas consentante et je ne le suis paaaah !

Oups ! Je venais malencontreusement de donner un petit coup de langue sur le sexe dressé de cet adorable petit mouton en mon pouvoir. Malgré ses dires, il était déjà tout excité. Je le vis se mordre les lèvres pour se retenir de hurler quand je posais les miennes sur son désir.

- Je t'en prie...ne fais pas ça !

- Je te le demande : pourquoi ne le ferai-je pas ?

- ...je suis vierge.

Je stoppai mon geste de prendre possession de son intimité avant de le regarder droit dans les yeux. Il ne mentait pas. Il était vraiment vierge. Mon sourire se fit encore plus carnassier. C'était très...intéressant. Je le libérai de ses liens. Il se frotta les poignets et murmura un merci timide. Mais je le plaquai de nouveau sur la couchette. Qui a dit que je te laissai tranquille, mon joli petit agneau, si pur, si innocent ?

- S'il te plait, Angelo, ne...

- Mais je ne vais rien te faire sans ton consentement...aujourd'hui en tout cas.

- Alors, laisse-moi !

- Très bien. Je te laisse dormir par terre vu que ton apprenti n'a pas l'intention de te faire une place. Crois-moi, je te laisse faire ce que tu veux, mais...par rapport à ton érection, tu ne veux pas un peu d'aide ?

Il rougit. Et moi, je ris. Que se passe-t-il, ma jolie poupée ? Tu ne protestais pas trop quand je te couvrais de baisers... Tu imaginais peut-être que c'était quelqu'un d'autre que moi qui te donnait ce plaisir ? Qui ça pourrait bien être ?

- C'est pour Copie conforme number one que tu es resté pur ou pour Little Bouddha ? Ou quelqu'un d'autre ?

Pas de réponse. Touché ! Je ris doucement avant de prendre en bouche la partie de son corps très sensible et en plein travail. Il retint son hurlement en se mordant l'avant-bras. Surprise ? Plaisir ? Dégoût ? Que ressens-tu, Mü, quand tu sens ma langue sur ta chair ? Ma bouche sur chaque parcelle de peau ? Il ne tarda pas à jouir. J'ai avalé sa semence avant de contempler son visage en nage, complètement perdu. Je rabattis la couverture sur lui, pour éviter qu'il ait froid.

- Merci ! Murmura-t-il avant de s'endormir.

Oh mais de rien ! Mais ce n'est que partie remise. Quand nous serons seuls tous les deux, dans une vraie chambre, crois-moi, je n'abandonnerai pas si facilement. Je sais qu'une première fois est importante, c'est en partie pour ça que je ne voulais pas te dépuceler ici. Ça devait être exceptionnel. Je ris doucement. Ah, ma jolie poupée ! Comme j'ai hâte de te prendre ton innocence.

Moi aussi, je finis par m'endormir.


Voili-voilou ! Ça vous a plu ? J'espère en tout cas !

A la semaine prochaine pour la suite tout le monde (enfin, si j'ai pas trop de boulot et que j'y pense)

Bisous-chocolats

Naj ;)