Et hop, voilà un tout pitit texte qui précède l'arrivée de Gokudera au Japon, donc une bonne ambiance sombre saupoudrée de quelques miettes d'espoir.
Aller, j'espère que ça vous plaira et que votre générosité m'honorera de quelques reviews~
Juste un peu d'espoir.
Il arriva enfin au quatrième étage de l'immeuble, sans avoir besoin de réfléchir à ses gestes, il sortit sa clef et ouvrit la porte, son vieux sac vola jusqu'au canapé qui lui servait accessoirement de lit, il referma le porte, laissa ses chaussures sur le sol et envoya sa veste rejoindre son sac, il s'étira.
Enfin rentré.
Il prit rapidement une cigarette de sa poche qu'il alluma et alla se poser sur le sol, assis sous la fenêtre ouverte, respirant profondément la fumée acre, il détendit progressivement chacun de ses muscles, étira ses bras et son cou.
C'était bien mieux. Seule la fatigue subsistait maintenant. Oh, et la faim aussi, un peu. Peu importe, il savait pertinemment son frigo vide et ses placards désertés par quelque nourriture que ce soit. Il allait falloir ramener de l'argent... Mais il savait parfaitement qu'aucune entreprise ni aucun magasin du coin ne l'accepterait comme employé. Il savait parfaitement qu'il allait devoir descendre, traverser quelques rues jusqu'aux abords du centre-ville et s'appuyer nonchalamment contre un mur ou une caisse pour tenter quelque passants.
Planifier ce genre de chose ne le gênait même plus à présent, mais pourquoi ça le devrait ? Il fallait qu'il mange, donc il lui fallait de l'argent, il ne lui restait que son corps, donc il s'en servait. C'était aussi simple que cela.
Mais il ne put que difficilement retenir sa mélancolie lorsqu'un filet de vent glacial passa par la fenêtre pour venir le caresser avant d'emporter la fumée grise au loin, bien loin de lui, de son appartement, de cette ville. Il ne savait plus pourquoi il continuait ainsi. De toute façon, il allait finir par mourir, alors pourquoi ne pas laisser la nature reprendre ses droits sur lui dès maintenant ?
Seules les ruines animales de son instinct de survie le poussaient encore à s'occuper des besoins de son corps, son esprit lui se réconfortait en se disant qu'avec son train de vie, il n'allait sûrement pas rester vivant très longtemps. Tant mieux, de toute façon, il était fatigué, il accueillerait la mort comme une vieille amie et la suivrait n'importe où.
Quelques heures plus tard, dans une chambre d'un grand hôtel du centre, deux hommes revêtaient leurs costumes impeccables de grandes marques en caressant de temps à autre le corps allongé qui leur avait fait éprouvé tant de plaisir.
Rien de tel qu'une sauterie après une dure journée de boulot, sourit l'un, ils laissèrent quelques billets au creux des reins exposés du jeune homme et embrayèrent la conversation sur des sujets anodins, Hayato lui ne retenu que quelques mots, les Vongola, le dixième, japon, Tsunayochi, gamin, ignorant.
Les hommes sortirent de la pièce et le bâtard des Gokudera profita de la douche de la salle de bain attenante, celle chez lui ne déversait plus que des gouttes glacées depuis des mois, il se rhabilla en s'assurant bien que l'argent était dans sa poche et sortit.
Rentré chez lui, il se laissa tomber dans le sommeil pendant que son cerveau mettait bout à bout les mots entendus plus tôt, les rumeurs qui courraient dans les rues de toute l'Italie et le souvenir de quelques rêves pleins d'espoir.
Il partirait.
Il tenterait sa chance.
Le Japon l'aidera peut être. Les Vongola l'accueilleront peut être
Il n'avait de toute façon plus rien à perdre.
A part peut être un peu d'espoir.
Fin...