BONSOIIIIR.
Bon, au point où on en est, plus besoin de présentation, si ? xD
Voici doc mon nouveau bébé tout chaud et corriger par ma gentille Kebeo et ses précieux conseils ^^
Cette fiction est en quelque sorte liée à Te repousser pour mieux t'aimer, mon autre fiction sur le roi Arthur. Cependant, ce n'est pas obligatoire de l'avoir lu pour comprendre l'histoire centrale qui se trouve être entre Lancelot et Morgause. Même si les autres personnages feront leur apparition mais, soit... Au pire aller lire mon autre fic et laissez-moi une belle review *_* (oui, je me fais de la pub, héhé xD)
En tout cas, voici le prologue qui, j'espère, vous plaira ;)
Oh, en passant, voici l'adresse de mon trailer sur cette fic = http (:) / www . youtube watch ?v= P8X0hzlBg1s
Bonne lecture les gens :p
Prologue.
Elle avance, le froid mordant lui brûlant chaque partie de son corps. Elle n'y prête guère attention, elle a vécu pire. Le froid n'est qu'une faible torture comparé à ce qu'elle a traversé. Comparé à ce qu'elle traverse et ressent en cet instant.
La femme sait d'instinct quand elle est arrivée. Oui, elle y est. Là, du haut de cette colline, elle sent sa présence comme jamais depuis des années. De plus, la fumée de ce feu qu'elle connaît si bien est toujours présente, tout comme que ces trous creusés dans la terre pour accueillir des corps froids et pâle comme la mort qui les a pris.
Elle s'assied délicatement, essoufflée d'avoir chevauché et couru en vain tout en remettant un mèche d'un noir de jais derrière son oreille. Comment a-t-elle pu croire que ce serait une bonne idée de revenir ici ? Comment a-t-elle pu croire qu'elle pourrait le sauver ? Elle croyait être sa perte. Finalement, elle n'a pas plus d'importance dans sa mort qu'elle n'en a eu dans le cœur de son frère.
-Qui êtes-vous ?
La jeune femme se redresse dans un sursaut pour faire face à une blonde au regard méfiant. Ce qu'elle remarque directement, ce sont ces yeux et leur couleur indéfinissable. Puis, elle distingue une souffrance qui semble identique à la sienne.
Enora fixe l'inconnue sans savoir quelle attitude adopter. Sa posture altière, son visage froid comme la glace et ses yeux verts aussi dur que la pierre l'intimide étrangement. Ses cheveux aussi noir que la nuit lui incombe une aura sombre qui n'arrange rien. Elle est belle. D'une beauté dangereuse qui ferait défaillir n'importe quel homme. Une beauté sombre qui semble aussi dure et forte qu'un rocher. Pourtant, le rocher qu'elle représente respire la souffrance et la solitude. Comme ces morceaux de pierres au milieu de l'océan que les vagues agressent et tuent avec le temps car ils sont trop à l'écart des leurs pour être protégés.
Enora sent qu'elle devrait savoir qui lui fait face. Ces yeux, cette couleur... il y a un air familier derrière la glace.
-Et toi qui es-tu ? demande finalement la femme d'une voix impérieuse.
-Enora, se présente-t-elle en haussant un sourcil, n'aimant guère le ton pris par celle qui lui fait face.
-Tu n'étais pas là avant, constate la beauté sombre en la détaillant songeusement.
-J'imagine, grommelle la blonde.
Elle ne sait de quel « avant » parle cette femme mais, elle imagine que, si elle l'avait croisée un jour, elle s'en serait souvenue. Ce n'est pas le genre de personne que l'on oublie.
Elle voit l'inconnue regarder autour d'elle en fronçant les sourcils, un air perdu sur le visage. Elle s'arrête sur le trou encore ouvert et la tristesse prend place sur ses trais, adoucissant son visage et la rendant presque humaine.
-J'ai cru arriver à temps, souffle-t-elle comme pour elle-même.
Bon, il semblerait qu'elle soit légèrement dérangée. De quoi parle-t-elle, bon sang ? Et que fait-elle là ? Comment a-t-elle réussi à entrer sans que personne ne soit prévenu ?
-Qui était à ces côtés ? poursuit l'inconnue en fixant sur elle un regard interrogatif.
-Vous connaissiez Lancelot ? réalise Enora en ignorant la douleur sourde qui se répand en elle.
-En quelque sorte, sourit la femme avec un air mélancolique.
Un élan d'affection emplit Enora. Ainsi c'est ce qui tourmente cette femme ou du moins en partie. La pauvre, quelle horreur ce doit être de rentrée et de retrouver ce à quoi on tenait détruit. Peut-être même était-elle amoureuse de Lancelot et... Non, son imagination s'emballe. Ils pouvaient tout aussi bien être ami. Et une amie de Lancelot ne peut être qu'une amie à elle également. C'est pourquoi elle se confie à elle sans trop en prendre conscience.
-C'est mon enfant, avoue-t-elle, récoltant un regard d'incompréhension. À ces côtés, ajoute-t-elle.
-Vous m'en voyez désolée, la vouvoie l'inconnue pour la première fois, comme si elle la trouvait soudain digne de son intérêt.
-Venez avec moi, vous devez être gelée, poursuit Enora sans s'attarder sur sa révélation.
-Je crois qu'il serait plus judicieux que je rentre, hésite la femme.
-Ne soyez pas stupide, grommelle Enora, se sentant une légère ressemblance avec Van pour le coup.
L'inconnue lui sourit légèrement et la suit, dans ses pensées. La blonde ne tente pas de l'en sortir, elle-même étonnée par ce qu'elle vient de faire. Elle n'est pas réputé pour sa sociabilité, c'est même plutôt le contraire. Pourtant, Enora sent qu'elle a pris la bonne initiative. Ou peut-être est-ce simplement sa curiosité maladive qui la démange de lui poser des questions. Elle ne sait presque rien sur Lancelot, au final. Enora s'entendait très bien avec et lui vouait une affection la forçant à lui pardonner toutes plaisanteries déplacés ou taquineries mal venues. Mais, elle ne le connaissait pas vraiment alors cette femme est peut-être la personne qui lui fera découvrir Lancelot sous un autre jour.
Pourtant, alors qu'elles entrent dans la pièce principale et que toutes les têtes présentent deviennent livides lorsqu'elles aperçoivent son invitée, Enora doute du bien fondé de sa décision.
Gal, Gauvain et Bors ont les mâchoires qui tombent et semblent sur le point de gober des mouches. Dagonet a les sourcils froncés tellement fort qu'il ne forme qu'une ligne d'incompréhension mais également d'une appréhension que la blonde ne saisit pas. C'est la réaction de Tristan, cependant qui retient son attention le plus longtemps. On dirait qu'un revenant vient d'apparaître. Il fixe l'inconnue comme s'il en voyait une autre. Quant à Arthur... il semble sur le point de défaillir. C'est lui qui parle en premier mais, ce n'est qu'en entendant la réponse qu'elle est totalement perdue.
-Morgause ? halète Arthur, faisant un pas en avant avant de se figer.
-Bonjour, mon frère, répond la concernée avec un sourire narquois.
La blonde écarquille les yeux. Frère ? Comment ça, frère ? Bon sang, ce n'est pas cette Morgane, la sœur d'Arthur ?Enora est d'autant plus surprise quand elle aperçoit Bors, l'ours tendre et joyeux, glisser sa main à son épée avec une expression inquiète.
-Bors, toujours la discrétion personnifiée, n'est-ce pas ? raille Morgause sans le regarder. Range donc ton jouet avant de te blesser, je ne suis pas là pour causer du tord.
-Ce serait nouveau, grommelle Bors alors que les lèvres de l'inconnue plus si inconnue s'étirent en un sourire goguenard.
-Serait-ce de la rancœur que j'entends ? susurre-t-elle avec mesquinerie, semblant s'amuser follement.
-On peut dire que tu t'y connais dans ce domaine, marmonne le concerné sans oser la regarder.
-Cela suffit, intervient Arthur, semblant reprendre le contrôle de lui-même. Comment as-tu su ? demande-t-il à l'adresse de sa sœur.
-De la même manière que j'ai toujours tout su sans que tu n'en trouves le moyen.
-Super, grommelle Enora, attirant les regards. Encore une qui parle par énigme !
Tristan semble enfin se rendre compte qu'elle est dans la pièce et s'avance jusqu'à être à ses côtés. Il croise le regard surpris de Morgause et sert les dents.
-La dernière fois que tu es venue, tu as créé le chaos, entame Arthur avec difficulté. Tu as semé la discorde, fait coulé le sang et fait naître la haine et la souffrance.
-Et tu comptes nier toute responsabilité dans cette affaire, n'est-ce pas mon frère ? raille la concernée en le fusillant du regard.
-Pourquoi être revenue en sachant que tu risquais de ne pas y survivre ?
-Cela me regarde, répond Morgause d'une voix implacable. Cette charmante jeune fille m'a proposé de me réchauffer et me reposer. L'offre tient-elle toujours ? Je promets de partir dés demain matin sans même que l'on m'aperçoive.
Le silence se fait, les yeux naviguant entre Enora -plein de reproches- et Arthur -plein d'inquiétude. Celui-ci regarde sa sœur avec une tristesse infinie, voulant parler sans qu'aucun son ne sorte. Il voudrait lui expliquer, essayer de lui faire entendre raison dans sa rancœur et sa haine si tenace. Pourtant, il sait que tout cela serait vain. Morgause a fait son choix il y a bien longtemps, lorsque la seule personne pouvant lui faire changer d'avis vivait encore.
-Évidemment que ça tient toujours, grogne Enora, lassée de se sentir ainsi réprimander du regard. Suivez-moi.
-Elle trouvera son chemin toute seule, intervient Tristan, crispé.
-Non mais..., commence la blonde en lui envoyant un regard meurtrier.
-Il a raison, sourit Morgause en regardant la jeune femme avec un sourire presque sincère. Je connais cet endroit dans ses moindres recoins. Je me débrouillerai.
Sur ce, elle s'éloigne avec grâce, toujours aussi fière que dans le souvenir des chevaliers. Et ils se mettent à regretter, chacun à leur façon, ce qu'elle fut à une époque où la haine ne l'avait pas encore rongée complètement.
-Quelqu'un va se décider à me dire ce qui vient de se passer ?
Les chevaliers se tournent vers elle, se souvenant de sa présence.
-Où l'as-tu trouvée ? demande Arthur.
-Sur... la colline, avoue la blonde en jetant un regard hésitant à Tristan. Arthur, c'est ta sœur ?
-Oui.
-Je croyais qu'elle s'appelait Morgane ! S'énerve Enora, ne comprenant plus rien.
-Morgane... est également ma sœur, explique Arthur en soupirant. Morgause et elle sont jumelles.
La mâchoire de Enora tombe. Quels secrets lui cache-t-on encore ? Puis, son regard dérive vers un Tristan crispé. Jumelles. Voilà qui explique le comportement de ce dernier ! Celui-ci ouvre d'ailleurs la bouche, sûrement dans le but de s'expliquer mais, la blonde en sait déjà assez alors elle plaque une main sur sa bouche.
-Je ne veux même pas savoir ! grommelle-t-elle avant de s'éloigner.
Ses pas la mènent sans qu'elle ne s'en rende compte aux appartements de Lancelot. Mais, alors qu'ils sont censés être inhabité, la clarté s'échappe de la pièce. Enora regarde à l'intérieur et y trouve Morgause, assise sur le lit qu'elle caresse d'une main tout en tenant une petite sculpture en bois de l'autre. La sculpture que Enora a remis dans la chambre, comme pour combler le vide qui a envahit cette pièce depuis la mort de Lancelot.
La blonde entre lentement, pas certaine de l'attitude à adopter, une fois de plus. Morgause lève ses yeux de pierre sur elle au moment où elle songe à partir.
-Tristan ? interroge-t-elle.
-Heu..., bégaille la blonde, sa voix interne la félicitant pour son éloquence.
Morgause sourit avant de regarder autour d'elle.
-Vous le connaissiez bien ? tente Enora.
-On peut dire cela, sourit la femme. Tu sembles troublée. Est-ce l'accueil ? T'attendais-tu à des embrassades ? Oh, suis-je bête, Arthur n'a jamais dû parler de moi.
Elle s'est relevée et a fait le tour de la pièce en parlant. En entendant son intonation au prénom d'Arthur, Enora frissonne. Il y a un vrai problème entre ces deux-là. Pourtant, elle ne connaît personne incapable de s'entendre avec Arthur. Il est bon, honnête et juste. Les pictes ne l'ont pas choisi comme roi sans raison.
-Je sais ce à quoi tu penses, rétorque Morgause en lui lançant un regard condescendant, irritant la blonde de se voir traitée telle une enfant. Arthur n'est pas l'oie blanche que tu sembles voir.
-Que s'est-il passé entre vous ? s'intéresse Enora.
-C'est une longue histoire, balaie Morgause d'un mouvement de bras négligé.
Cependant, Enora ne bouge pas, la regardant d'un air obstiné. À cet instant, Morgause sourit vraiment pour la première fois et Enora lui trouve une ressemblance presque déplacé avec Guenièvre.
-Dans ce cas assieds-toi, conseille Morgause en prenant place elle-même sur une chaise. Cela risque d'être long.
Enora s'installe donc, impatiente.
-L'histoire commence réellement il y a cinq années, commence Morgause. J'étais âgée d'à peine vingt ans...
Que dire d'autre ?
Oh oui, ne me tuez pas si vous voulez la suite ? xD
Et surtout : Laissez une review ;)