Chapitre 12 : Conscience.

Quand elle entendit l'adolescent raccrocher, elle soupira frustré de sa conversation avec le jeune homme. Elle ne le connaissait que depuis quelques mois mais, elle commençait à cerner l'enfant, devinant quand ce dernier lui cachait une vérités honteuse. Elle le savait par l'effroi qu'elle avait entendu dans sa voix, il avait beau parler peu, les intonations ne tromper pas.

Elle s'essuya nerveusement, à l'aide de sa manche, son front, appréhendant la discussion qu'elle aurait avec les policiers. Ils étaient furieux de la présence d'un enfant instable dans un établissement publique, pour eux, ceux comme Sasuke ne méritait aucunement de se mélanger avec les personnes dites "normales". Elle n'avait pas été en colère, trop fatigué, lasse, tellement habitué à ce méprit.

Elle soupira une nouvelle fois et tapota nerveusement le volant, ses pires craintes devenaient réelles. Elle s'était battue pendant des semaines pour garder secret son lourd passé de ses camarades. Il peinait déjà si misérablement à tirer cette immonde chaîne, elle n'imaginait pas l'horreur qu'il vivrait si ses camarades, ou le semblant de camarades qu'il avait, savaient pour lui.

Elle voyait maintenant ses efforts à Tsunade, le directeur, elle et ceux qui lui avaient sauvé la vie, suinter lentement comme une plaie se rouvrant. Ce long et éreintant combat disparaîtrait d'un simple souffle, se briserait comme un vase rafistolé peinant à tenir debout, il ne suffirait que d'un mouvement brusque pour le détruire.

Le gamin était pareil, effroyablement pareil.

Elle vit au loin l'hôpital, elle se prépara à justifier la présence de l'enfant dans ce lycée, ses mains se crispèrent, son corps se tendit, angoissé de cette soirée bien désagréable. Elle se gara sans grande difficulté, ramassa son petit sac à main et pénétra dans l'enceinte du bâtiment, ignorant sciement les quelques parasites qui agglutinaient attendant de remplir leurs panses d'immondice.

Elle marcha rapidement dans les couloirs criards, se dirigea vers le comptoir, alla interroger une infirmière quand elle entendit la voix rassurante et familière de son mentor :

- Kurenai ! Je voulais justement te parler. S'exclama une femme d'age mûre dans son dos.

L'appelé se retourna pour lui faire face :

- Tsunade, je viens d'arriver. J'ai appelé Sasuke dés que j'avais finit de parler avec les policiers. Je suis venue le chercher.

La plus âgée fronça ses sourcils blonds, ne comprenant pas elle demanda :

- Sasuke ? Que fait-il ici ?

- Que ? Tu ne sais pas qu'il est là. Je lui avais pourtant dit de venir te parler.

Elle soupira se sentant stupide, elle s'était encore leurrée :

- Il ne m'a pas écouté. Encore une fois.

Tsunade pausa une main rassurante sur l'épaule de la jeune femme, sachant que s'occuper d'un enfant comme Sasuke n'était pas de tout repos, elle la réconforta :

- Ne t"en fais pas, j'ai eu beaucoup de mal avec lui au début. Tu ne t'en sors pas si mal. Mais, dis moi, que fait-il ici ? Est ce un lien avec l'agression de la petite Hinata ?

Kurenai hocha simplement la tête pour toute réponse, elle se pinça les lèvres quand elle vit le regard curieux de la médecin. Elle savait que Sasuke serait irrité et surement en colère mais, elle ne pouvait pas taire cette situation, encore moins au pédopsychiatre attitré du jeune homme. Elle fit signe à Tsunade de s'éloigner et d'aller dans un endroit plus calme, l'aînée concéda, les amenant dans une salle vide. Tsunade se retourna, attendant que Kuranai parle, ce qu'elle fit :

- Sasuke était là quand cela c'est passé.

Elle vit le regard d'horreur s'étendre sur le visage de Tsunade, elle continua :

- Il s'est battu contre l'agresseur, il est dans un sale état mais, tu le sais surement. Le problème est que la police pense que Sasuke est dangereux, ils m'ont dit même si, il a protégé les deux adolescentes, que le témoin à certifier qu'il les avait sauvé la vie, ils considèrent que son comportement n'était pas normal. Ils veulent s'entretenir avec lui et confirmer que Sasuke n'a rien à faire dans un établissement scolaire publique.

Elle s'arrêta de parler, sa voix étant devenu tremblante et mal assuré face à la situation dans laquelle ils étaient.

- Ils veulent le renvoyer en hôpital psychiatrique. Finit par dire Tsunade comprenant que c'était sérieux.

Elle voulu parler mais, elle fut coupé par Kurenai :

- Ils ne peuvent pas ?! N'est ce pas Tsunade ? C'est le directeur de Konoha qui peut prendre cette décision.

Tsunade secoua la tête, elle aurait aimé assuré que c'était le cas mais malheureusement.

- Ici, nous somme dans un petit village Kurenai. Ce n'est pas comme les grandes villes où la notoriété peut-être défaite par les lois, les villageois en ont cure que Sasuke soit en réhabilitation, qu'il est été une victime. Il a été dans un hôpital psychiatrique pour eux c'est une assez bonne raison pour lyncher ceux qui le défendront. Le corps enseignant fera pression sur Sarutobi, il ne pourra rien faire si les parents et professeurs boycotts les cours, il devra céder.

Kurenai s'effondra sur le mur, s'appuyant de tout son long contre celui-ci, perdant tout espoir pour l'avenir du jeune homme. Elle murmura tristement :

- Qu'allons-nous faire ?

...

Le jeune homme se dépêcha d'arriver à l'hôpital. Il avait reçut un appel de Naruto, suivit de ses parents l'avertissant de l'agression qui eut lieux, ne pouvant se libérer tous les deux, ils l'enquirent d'aller chercher son frère se qu'il accepta immédiatement. Il sortit du taxi le payant allègrement pour la rapidité du trajet il entra dans le bâtiment, jetant à peine un regards aux cafards qui s'écriaient devant la bâtisse. Il marcha et chercha une infirmière qui pourrait le renseigner, il allait demander à une vielle femme quand il entendit la voix familière d'une médecin.

- Ne t'en fais nous trouverons une solution, je vais contacter Sarutobi et l'avertir de la situation. Va le retrouver je te rejoins après.

Il se retourna pour la voir sortir d'une pièce accompagnée d'une femme d'une décennie sa cadette.

- D'accord, merci Tsunade, je ne sais pas ce que nous ferions sans toi. La remercia-t-elle avant de s'éloigner dans le couloir blanchâtre, disparaissant dans la foule.

Le jeune homme se hâta vers la médecin qu'il connaissait d'une rencontre fortuite quelques jours lors d'une conférence sur la psychiatrie. Il l'appela :

- Excusez-moi, Madame Koichi.

La femme d'une quarantaine d'année soupira semblant épuiser, elle se tourna vers lui, demandant automatiquement :

- Oui, c'est pour ?

- Sauriez-vous où je puisse trouver les témoins de l'agression, je suis un parent de Naruto Namikaze. Dit Itachi

Tsunade souleva les sourcils de surprise quand elle rencontra le visage du jeune homme qui l'avait interpellé. Impossible, pensa-t-elle tout simplement impossible ! C'est son portrait craché ce gamin ! Tsunade fut encore plus étonné par la demande du jeune homme, il était de la famille de Naruto ? Elle était pourtant sûre de les avoir tous connu.

- Oui, tu le trouvera forcément dans la salle d'attente, il est au premier étage, salle 2.

Le jeune homme allait partir quand elle l'interpella de nouveau :

- Oh ! Attendez, j'aimerais savoir quelque chose. Dit-elle.

Le plus jeune se retourna intrigué il répondit :

- Oui, que voulez-vous ?

Tsunade réfléchit un peu, essayant de trouver une manière polie de le questionner sur sa situation. Elle soupira frustré, ne voyant pas vraiment l'intérêt de parler avec des pincettes, elle était son aînée après tout, elle avait le droit de se renseigner. Elle l'interroger après quelques secondes :

- Tu as dit que tu étais de la famille du petit Naruto mais, je ne t'ai jamais vu avant.

Le jeune homme fut un peu surprit par les dires du médecin, ne s'attendant pas à de la curiosité déplacé mais, il ne dit rien et répondit poliment :

- Oui, je ne suis pas un Namikaze. Mon nom est Itachi Uchiwa j'ai été adopté après l'incident au sein de ma famille.

Tsunade interloqué, n'ayant pas passé beaucoup de temps à Konoha, s'étant isolé en France à partir de 2002, elle n'avait pas prit la peine de se tenir aux nouvelles. Qu'elle ne fut pas son effarement quand Itachi lui révéla sa situation, elle ne put rester silencieuse et lui demanda :

- Qu'elle incident ?

Itachi resta impassible à la question, d'une voix atone, il lui confia :

- Un meurtre.

...

L'adolescent chercha son ami disparu, il se renfrogna quand il rencontra ses camarades mais, pas celui qu'il voulait. Il soupira assez fortement, faisant haussés quelques sourcils surpris par la soudaine fatigue du jeune homme.

- Naruto, on te cherché justement ! Comment tu vas ? Demanda Sakura qui accouru vers l'adolescent maussade.

- Aussi bien qu'après une agression je suppose. Répliqua-t-il.

La jeune adolescente se pinça les lèvres et prit son ami dans les bras, donnant un piètre réconfort, elle le libéra quelques secondes après.

- Tenten nous a raconté ce qui s'est passé, vous avez eu beaucoup de chance. Lui dit Shino, tentant de soulager un peu la conscience de son ami.

- Ouais et je suis sure que Hinata s'en sortira ! C'est une battante ! Pas du genre à abandonner ! S'exclama Kiba, s'obligeant à garder le sourire malgré l'horreur de la situation.

- Oui ! Elle a toujours été courageuse ! Renchérît Lee, le pouce en l'air et les lèvres étirés.

Un petit silence se fit, l'adolescent un peu rondouillard décida de le couper :

- Tu as peut-être faim ? Ça fait bien deux heures que vous êtes ici. Dit Choji en lui tendant un paquet de gâteau.

Naruto leur fit un pâle sourire en remerciement, il resta un peu silencieux avant de leur dire d'une voix émut :

- Merci, d'être venu les gars, Hinata serait très heureuse.

- Bien sur qu'on est allé à l'hôpital dés que Tenten nous a mit au courant ! Elle est notre amie ! Lui assura Sakura.

- Pas de quoi. Dit Shikamura d'un haussement d'épaule

Les autres adolescents donnèrent quelques accolades à Naruto.

- On devrait rejoindre Tenten elle nous attend dans la salle d'attente. Rappela Sakura.

Le groupe hocha la tête en accord avec idée, ils commencèrent à se diriger vers les escaliers quand Ino intervint coupant Kiba dans ses blagues vaseuses pour consoler Naruto :

- Oh ! Naruto ne serais-tu pas où est Sasuke ?

Le groupe se tut s'apercevant de son absence, trop préoccupé par l'adolescent blond ils avaient complètement oublié celui qui avait sauvé Tenten. Ils se sentirent un peu honteux, le héro de cette journée était Sasuke et non Naruto mais, ce lycéen était trop étrange pour eux, il les mettait mal à l'aise. Seuls leur ami blond et Ino arrivaient à le supporter, les autres ne l'appréciaient pas particulièrement, ne sachant comment se comporter avec lui.

L'adolescent appelé s'arrêta de marcher et maugréa, frustré :

- Je l'ai perdu dans l'hôpital.

Ino hocha simplement la tête, ce n'était pas important si elle ne le voyait pas aujourd'hui, elle pourrait toujours lui parler demain.

- Ce n'est pas grave, il nous rejoindra plus tard. Il passera forcément dans la salle d'attente. Lui dit Sakura doucement.

Naruto secoua sa tête et dit :

- Non, mes parents ne veulent pas que je reste à l'hôpital. Je les ai appelé et ils ont envoyé Itachi me chercher. Il doit être entrain de me chercher.

- Ah ! On partira en même temps, mes parents sont pas chaud pour que je reste trop longtemps ici. Choji viendra avec moi, mon père le ramène. L'avertit Shikamaru.

- Et bien je suppose qu'on partira tous en même temps. Concéda Shino.

- Pourquoi ta mère veut pas que tu restes ? Demanda curieux Kiba.

- Elle a la phobie des hôpitaux, galère, tu peux imaginer la crise qu'elle a fait pour sa prise de sang. Répondit Shikamaru.

Choji rit de bon cœur à cette histoire, shikamaru reprit remarquant que cette petite histoire détendait un peu l'atmosphère :

- On aurait dit qu'elle est allé à l'abattoir, elle a faillit mordre l'infirmière qui lui administrait la piqûre. Mon père a du la tenir, elle était en état de choque après. Depuis, mon père se moque d'elle chaque fois qu'elle me taquine sur ma phobie, claustrophobie.

Le petit groupe s'esclaffa quelques instant à la réaction démesuré de la pauvre mère de leur amie. Ils rejoignirent rapidement Tenten où attendait déjà Itachi et quelques autres parents.

...

Il était plongé dans un horrible cauchemar, il n'entendait, ne voyait ne sentait rien mais, il avait mal, ignoblement mal. Il voulait mourir, ne pas se réveiller, s'évader dans les Abymes des âmes damnés, peut lui importait le nom où les monstres allaient, c'est là bas qu'il s'y dirigeait. Il savait qu'il avait commis un crime, il savait qu'il était immonde, il savait oui, il savait mais, il recommencerait, encore, encore, encore. Il le devait, il n'y avait pas d'autre choix, il le fallait.

Ses actions, ses douleurs, ses hurlements, ses prières, sa vie, pitoyablement vie, son âme grotesque, si, il serait jugé, il demanderait pourquoi seul le silence lui avait répondu. Il n'avait jamais cru en dieu, jamais cru qu'un monde existait pour les morts mais, maintenant il espérait, il le désirait, pathétique, pathétique personne que tu es pensa-t-il.

Il avait mal, il souffrait mais, pas son esprit, c'était sa chair, son corps. Il n'était pas mort ? Il n'était pas mort !? Il commença à s'agiter, prenant conscience des derniers événements, il n'avait pas pu mettre fin à sa misérable personne ! Non ! Non ! Non ! Il ne voulait plus, ne désirait plus vivre ! La liberté, il la chercher depuis si longtemps, la liberté.

Il avait manqué, échoué! Cet imbécile d'adolescent l'avait frapper, son corps se disloquant sous les martèlement des coups, ce fut horrible, horriblement douloureux ! Pourtant et pourtant, il avait aimé ça, aimé se faire battre, mutilé par la haine, peut lui importait, son corps avait réagit, la douleur l'avait réveillé, le fit sentir comme un être vivant enfin il était devenu un humain.

Il hurla, hurla aussi fort qu'il le pouvait, il ne voyait, n'entendait, rien mais, il sentait, il avait mal. Il tenta de se lever, ses poignets étaient figés, ses chevilles entravaient, il ne s'arrêta pas, il pouvait s'exprimer, crier son agonie, montrer à tous sa douleur, leurs douleurs !

Il continua, ne s'arrêtant pas, il hurla, sa voix accompagnant le chant des machines, appelant les voyageurs perdu, ouvraient vos yeux ! Ouvraient les ! Pauvres aveugles ! Écoutaient ! Écoutaient ! Il voulait qu'on l'entende, avertir, prévenir, pleurer les misérables.

Des sons se firent soudain sa voix se mélangea à d'autres plus pressées, on essaya de le piégé, de l'étouffer, de le cacher :

- Qu'il se taise ! Qu'il se taise ! S'horripilèrent-elles

Il se révolta, se rebella, essayant d'échapper à leurs emprises, son bras fut tenu brutalement, une douleur sourde s'empara de lui. Il devînt paralysé, sa lucidité se disloqua lentement, il ne réussit qu'à chuchoter pitoyablement dans la brume du sédatif :

- Non.