Voilàààà ! Le chapitre 3 est servi sur une coupelle d'argent ! Dégustation à volonté !
Emma : Je peux prendre des sushis ?
Jack : Il y en a pas, regarde mieux le menu.
Oublions ces zozos là et concentrons-nous sur ce nouveau chapitre, qui possède moins d'action que les précédents.
Emma : Zozo ? ZOZO ?! Nan mais t'es maboule ou quoi ? Un peu plus de respect envers tes aînés !
Eya, d'un ton très bas : Je t'ignore, je t'ignore, je t'ignore...
Désolée, les amis, Les Cinq Légendes/Le Réveil des Gardiens/Rise of The Guardians ne m'appartient toujours pas... snif...
Merci à HikaruMichaels, à Momo-chan Ni, à LiviahEternal, à Ziatiti, à Clockworkangel77 et à Hinata-lou (Ouh, ça fait long !) pour me suivre, ainsi qu'aux autres lecteurs dont je ne connais pas le nom.
Emma : Viens, Jack, ce resto est nul. En plus ils ne font que des plats surgelés !
Bref... Enjoy ! N'oubliez pas les reviews, follows, favoris ou tout ce que vous voulez !
Clockworkangel77 : Un grand nombre de tes questions resteront sans réponse avant encore plus de trois chapitres ! Un complot ? Ah ah ah, peut-être... Bunny, compatissant pour Jack ? Seulement lorsque ses amis sont évanouis, c'est plus macho ! ;)
Chapitre 3 : Pleurs
Tout était noir. D'un noir profond, d'un noir d'encre. Un instant, il eut peur. Cela lui rappelait trop Pitch Black. Puis il se calma. Le noir n'avait jamais tué personne. Et ce n'était pas aujourd'hui qu'il allait mourir. Une douleur éclata alors. Lancinante, comme un couteau remuant dans une plaie ouverte. Il aurait aimé se plier de douleur, se cogner la tête contre les murs. Il essaya. Échec. Il n'arrivait pas à bouger, mais peut-être pouvait-il voir ? Il tenta d'ouvrir les yeux. Nouvel échec. La moutarde commenca à lui monter au nez. Non seulement il avait mal, mais en plus il ne pouvait pas bouger ? C'était quoi ce délire ?!
Alors, tout doucement, des sons lui parvinrent. D'abord presque éteints, puis de plus en plus présents. Il ouvrit grand les oreilles.
- ... mecs, vu's'vez quoi ? Vu m'énerv' gr'v.
Un son bruyant retentit et il tenta de grimacer, pour échouer, encore. Des reniflements se firent entendre, suivis d'une grosse voix.
- ...va r've'n, l'est 'us in'iet.
- Vi...
Hein ? Vi ? Qui était Vi ? Lentement, le toucher lui revint. Cool ! Il sentait un tissu frais sous ses doigts, pui il eut la sensation qu'un truc chaud lui couvrait le crâne. Il leva la main pour toucher mais il était trop faible et ne parvint qu'à remuer un doigt. Les personnes à côté de lui n'avaient visiblement rien remarqué mais il sentit quand même une main lui passer devant le visage. Hein ? Kesako ? Il remua une paupière, et ouvrit légèrement son oeil. Un monde trop lumineux à son goût apparut et il referma son oeil aussi sec. Il avait juste eu le temps d'apercevoir un étrange petit bonhomme doré le regarder bizarrement. Il paniqua. La grosse voix réapparut et dit :
- Quoi ?
Les sanglots s'étouffèrent légèrement.
- L'est rév'é' ?
Des bruits de pas retentirent soudain et il eut la peur de sa vie.
- JACK !
C'était une voix féminine qui avait crié. Des petites mains le saisirent par les épaules et le secouèrent.
- Aïeheu... réussit-il à proférer.
Toute sa tête irradiait de souffrance, mais les sons parvenaient beaucoup plus distinctement.
- Je t'ai fait mal ? Je suis désolée !
Les mains le lâchèrent et il retomba sur le lit en poussant un autre grognement de douleur.
- Oh la la.. je suis vraiment maladroite... je...
- Calme-toi, Fée ! fit la voix bourrue. Jack, ça va ?
Il ouvrit une paupière. La luminosité le blessa moins que tout à l'heure et il ouvrit donc l'autre oeil pour se retrouver nez à nez avec une paire de magnifiques yeux violets.
- Bonjour, Jack ! dit la fille.
- Hein ? maugréa-t-il en bougeant ses doigts.
Il regarda la pièce et vit une sorte de gros bonhomme barbu qui le regardait, l'air content, un petit être doré qui lui faisait de grands coucous de la main et une créature extraordinaire avec des plumes partout qui le contemplait, radieuse.
- Fée... ? balbutia-t-il alors que sa mémoire se remettait en place. Sab ? Nord ?
Il s'assit difficilement et toucha sa tête.
- Qu'est-ce que...
- Tu as été blessé, Jack, répondit Nord.
- Blessé... ?
Fée regarda Nord, un peu inquiète au sujet de sa santé mentale, et Jack s'écroula par terre. Le Père Noël poussa un cri et le releva aussitôt. Jack avait les yeux écarquillés de stupeur et il semblait vouloir dire quelque chose.
- Mon... mon...
- Ton ? insista Nord.
- Mon... mon bâ... bâton...
Fée, Sab et Nord se regardèrent, gênés.
- Heu... débuta le Père Noël.
Mais le Marchand de Sable le coupa dans son élan et des images virvoltèrent au-dessus de sa tête, trop rapides pour que Jack puisse les comprendre.
- Wahou, Sab... fit-il en se tenant le crâne. Arrête, j'ai le tournis, là...
Déçu, Sab arrêta de penser et Fée prit le relai.
- On ne sait pas... Ton bâton... nous pensons qu'on te l'a volé.
- On me l'a volé, dit Jack sur un ton hargneux. Juste avant que je ne m'évanouisse, j'ai vu une femme qui me le piquait.
- Une femme ?
Jack hocha la tête et s'allongea sur le lit. Les Gardiens tournaient. La chambre tournait. Le monde tournait. Tout tournait. Ça n'allait pas bien du tout.
- Mon bâton... murmura-t-il, la voix pâteuse.
- On va te le ramener, d'accord ? promit Nord.
- Je peux rien faire sans lui...
- On sait.
- Et la neige... la neige... On est en plein mois d'hiver...
Les Gardiens se regardèrent. Jack releva alors la tête et tenta d'oublier ses maux de crâne.
- Où est le kangourou ?
- Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça, bonhomme de neige.
Bunny se tenait sur le pas de la porte, un sourire mi-figue mi-raisin scotché sur la face.
- Bunny ! s'écria l'adolescent en tentant de se redresser.
Il retomba lourdement dans les draps et gémit. Le Lapin s'approcha de lui et lui murmura :
- Comment ça va, p'tit glaçon ?
Jack lui jeta un regard brouillé de larmes. Le Gardien ne pleurait jamais. Il était fort comme le roc. Bunny le prit maladroitement dans ses bras et Jack se moucha dans sa fourrure. Pour une fois, le Lapin de Pâques ne recula pas et l'Esprit continua de renifler misérablement. Fée eut un élan vers eux et les entoura de ses petits bras, Nord s'avanca également et les couvrit de ses grosses mains, puis Sab trouva un petit trou entre Bunny et Fée pour s'y loger confortablement.
- Pleurs, mon p'tit gars, murmura Bunny à Jack. Ça fait au moins trois cent ans que t'as pas pleuré, alors vas-y, lâche-toi.
L'adolescent jeta un regard bizarre et le Lapin aperçut que ses larmes gelaient doucement sur ses joues livides. Jack était redevenu l'enfant d'autrefois, timide, et doux comme un agneau. Il avait peur. Il avait eu peur pour s'être fait attaqué, de s'être fait voler son bâton, tout ce qui le représentait. Sans lui, il n'était rien, plus qu'un jeune immortel sans pouvoirs. Il ne pouvait plus faire neiger, lancer des boules de joie, ni geler les grands lacs. Il ne pouvait même plus voler. Il n'était plus qu'une coquille vide.
- Il faut le retrouver, dit soudain Jack en se détachant de ses amis.
- Hein ? fit Bunny.
- Mon bâton. Sans lui, je ne pourrai plus faire neiger. Les enfants ne s'amuseront plus. Plus de batailles de boules de neige, plus de patinage, plus de vent d'hiver. Jack Frost ne pourra plus vous mordre le nez... murmura l'Esprit en se tenant le crâne.
Il ferma les yeux un instant et se réassit sur le lit.
- Ça va pas, mais alors là, pas bien du tout, maugréa-t-il.
Il était à deux doigts de vomir.
- Dégueule pas, Jack, s'écria Bunny. Ce serait dommage de gâcher ton joli lit d'hôpital. Venez les gars, on le laisse tranquille, il a besoin de repos.
De ses deux pattes avant, il conduisit les autres hors de la chambre malgré leurs vives protestations. La porte se referma sèchement. Jack sourit. Il les aimait vraiment bien. Ils étaient sa famille. Fée était comme sa grande soeur, Bunny son grand frère, Nord le père trop attentionné et Sab comme... comme... un meilleur ami pas très bavard mais très inventif.
Lentement, l'Esprit s'allongea sur le lit en déglutissant difficilement. Ses larmes étaient restées givrées sur ses joues et il les décrocha du bout des doigts. Et qu'est-ce que ce lit pouvait être moelleux... Doucement, il s'abandonna à Morphée.
Trou de Pitch :
Bunny sauta hors du trou qui s'ouvrait brutalement sur le sol et laissa la place à Fée qui avait l'air toute retournée par son voyage dans les terriers du Lapin. Elle lui sourit, ses dents blanches resplendissantes à la faible lumière du soleil qui filtrait entre les branches des arbres alentours. À grands bonds, Bunny s'approcha d'une crevasse au milieu de la clairière ombragée.
Le trou de Pitch.
Le Lapin de Pâques eut un frisson et il plongea la patte dans le trou. Il rencontra une résistance invisible. D'un geste de la tête, il indiqua à Fée que c'était bien bouché. Pitch n'était pas le responsable de l'accident de Jack. Elle poussa un profond soupir de soulagement et se laissa tomber contre un rocher, ses ailes cessant de battre pour la première fois depuis très longtemps.
Bunny fut surpris par son geste. Jamais Fée n'aurait cessé de voler. Ou alors elle n'allait pas bien. Lentement, il s'approcha d'elle.
- Tout va bien, Fée ?
Elle releva la tête et lui fit un sourire triste. La lueur violette dans ses yeux s'était attenuée, et Bunny trouva de l'inquiétude dans les belles prunelles.
- Je me soucie pour Jack, répondit-elle en un souffle. Il a beau essayer d'être grand, je vois bien qu'il va mal.
- Il est fort, notre petit bonhomme de neige.
- Pas autant qu'il ne le pense. Il est toujours un enfant, peut-être pas dans son corps, mais du moins, dans sa tête.
- Ça pour être un enfant, il est un enfant, bougonna Bunny en s'asseyant auprès de Fée.
- Nous ne connaissons rien de lui, reprit-elle au bout d'un silence. Il a vécu trois cent ans seul, éloigné de tout. Personne ne pouvait le voir. Personne ne pouvait le toucher. Personne ne pouvait lui parler. Il a dû souffrir...
Fée se tut. Bunny la regarda longtemps. Des larmes perlaient au coin de ses yeux et ses grands cils tremblaient. Ses mains étaient enveloppées autour d'elle comme pour la réchauffer, elle le faisait toujours lorsqu'elle se sentait mal. Bunny eut soudain un élan vers elle, et passa son bras autour de la frêle épaule. Fée sursauta.
- On devrait faire quelque chose pour lui remonter le moral, fit Bunny en souriant. Ça te dirai de chercher son bâton ?
Fée le regarda, et l'espoir se mit à clignoter dans ses iris.
- Ça me va, oui !
Plus heureuse que jamais, elle bondit dans les airs et ses ailes battirent. Bunny gloussa et se remit sur pattes.
La chasse était ouverte !
La chasse est ouverte... La chasse... Ouh, j'adore ce terme ! ^^
Une question... : Je vous poste la suite demain ou dans une semaine ? Ah ah ah, le choix vous appartient !