Disclaimer: One Piece a été inventé par notre maître bien-aimé, Oda qui en a tous les droits possibles et imaginables. J'emprunte juste Lu-chan et Zoro pour leur faire faire des trucs pas très nets !
Rating: T (pour le moment)
Pairing: ZoLu
Le mot de l'auteur: Bonjour mes potirons chéris ! Comment allez-vous ? Heureux de me revoir ? Moi je suis bien contente ! Merci à ceux qui ont pris le temps de commenter mon premier chapitre ! (même si j'en ai payé la moitié ! -sort-) Je vous aime très fort ! Voici le deuxième, bien avant la date prévue, mais ce n'est pas plus mal finalement !
Note: Vous allez encore me détester ! (a) Huuuum... Pour ceux qui se demandent si Zoro meurt... JE SAIS PAS ! Et vous non plus, vous ne saurez pas avant un moment. Voici ce qui devait être le vrai début de ma fiction ! On peut dire que le chapitre précédent est plutôt un Prologue. Mais pas tellement en même temps ! Bref, en gros, j'ai chamboulé la chronologie ordinaire pour mieux vous captiver ! (ou pas). J'espère que vous ne me détesterez pas pour ce que je fais subir à nos personnages chéris et que vous apprécierez ce chapitre-ci !
ENJOY IT ! :D
1
Les courses effrénées au milieu des bois, les cris, les appels, se répercutant sur la cime des arbres pour mourir dans le silence de la nuit. C'était un bien triste ballet que jamais les membres de l'équipage au Chapeau de Paille ne pensaient avoir à interpréter, et encore moins lorsque cela concernait deux de leurs précieux compagnons.
Une pente plus loin, un ruisseau passé, les traces d'une lutte acharnée suivies, après des chutes dans la boue et la mousse humide, sous le regard des chouettes qui, étrangement, semblaient bien agitées, enfin ils les trouvèrent.
Ils étaient là, allongés à terre, entre les arbres dont l'écorce était imprimée de la bataille qui s'était déroulée ici. L'un servant de bouclier à l'autre, leur expression crispée sur leur visage inconscient.
Nami fut la première sur les lieux et s'écria alors:
«- Luffy ! Zoro !»
avant de se précipiter vers eux, suivie très rapidement par Usopp et Brook, et dégagea le corps lourd de Zoro d'au dessus de son capitaine.
Ils étaient vivants mais aucun des deux pirates ne bougeaient malgré les secousses vaines de leurs camarades. Les paupières closes, ils semblaient tout simplement endormis, si on omettait leur expression anormalement tendue. Sous les ordres d'une Nami tremblante d'inquiétude, qui tentait tant bien que mal de rester la plus neutre possible, les pirates ne laissèrent pas les interrogations qui fusaient dans leurs esprits prendre le dessus et les laisser bêtement à se questionner sans agir. La priorité était de les secourir. Il fallait les amener à Chopper le plus vite possible. Ils déposèrent alors les corps meurtris de leur camarades sur une civière improvisée avec quelques rondins de bois que les garçons se chargèrent de tirer.
La belle rousse sonna alors le rappel et près d'une demi-heure plus tard, tout l'équipage au Chapeau de Paille fut réuni et paré à lever l'ancre au moindre ordre de leur navigatrice. Ordre qu'elle donna, à peine le dernier de leur membre eut-il posé un pied sur le navire, et ainsi, le Thousand Sunny s'éloigna des côtes mystérieuses et dangereuses de cet îlot forestier.
Bien sûr, la priorité fut d'emmener les blessés à Chopper afin qu'il se charge du diagnostic. Et, tandis que le bâtiment voguait au travers des flots calmes, les six autres pirates attendirent dans un silence des plus pesant Brook ne joua pas un de ses fabuleux airs de violon, ni ne demanda la permission de voir la culotte des femmes, Franky ne sortit aucune de ses Super phrases, Usopp ne mentit pas, et même Nami ne pesta pas, Robin ne lit pas non plus. Seul Sanji gardait sa vieille habitude de se griller une cigarette, qu'il ne savoura étrangement pas. Tous avaient la tête basse et l'esprit plein d'interrogations, attendant enfin que Chopper ne sorte de la pièce pour peut-être leur donner de bonnes nouvelles.
Et ils patientèrent ainsi de longues minutes, qui se transformèrent en heures où chacun d'eux, tour à tour s'avança vers la porte de l'infirmerie sans oser y toquer pour demander des nouvelles. Et finalement, alors que Nami s'était décidée à s'enquérir de la situation, le local de soin s'ouvrit enfin, en un grincement que l'équipage pensait salvateur. Mais ils abandonnèrent tous leur espoir lorsqu'ils virent la mine déconfite et palote du petit renne.
«- Je crois que c'est au delà de mes compétences.. Souffla-t-il d'un air désespéré que ses camarades ne lui connaissaient pas.»
Ce fut cet instant que Sanji choisit pour proposer un thé à tout le monde.
Dans la cuisine, la même ambiance lourde s'installa entre les pirates. Tous étaient à nouveau silencieux et contemplaient leur reflet dans l'infusion chaude que leur avait servi le cuisiner du navire. Ce fut finalement Brook qui brisa le mutisme de l'équipage en se tournant vers le médecin.
«- Alors, qu'as-tu découvert qui te mette dans un état pareil, Chopper?
- Je crois que je ne comprend même pas ce que j'ai découvert.. Avoua-t-il, accablé par son impuissance.
- Essaye de nous expliquer. Intervint Nami, avec douceur.
- Je ne trouve aucune explication logique. C'est totalement insensé!
- Dis-nous au moins ce qui t'inquiète ainsi! Qu'est ce que tu as découvert?»
Le petit renne prit une longue inspiration, avant de soupirer tout aussi longuement, son souffle venant faire vibrer la surface de sa boisson chaude à laquelle il n'avait pas le cœur de toucher.
Le docteur, et avant tout scientifique qu'il était, se retrouvait face à un épineux problème. Pour la première fois depuis qu'il avait commencé à aider les gens, Chopper n'arrivait même pas à dresser un diagnostic cohérent. Ce qu'il avait pu remarquer sur les corps de ses amis n'avait aucune explication sensée. Du moins, pas qui ne vienne soudainement à son esprit rationnel.
Mais peut-être était-ce cela le problème? Peut-être était-ce justement qu'il cherchait une cause raisonnable à l'état de ses amis. Il avait presque oublié dans quel monde il vivait. Il était un renne pouvant parler et prendre forme humaine après tout. Il avait rencontré un garçon au corps élastique, une femme faisant éclore des morceaux de corps au gré de ses envies. Il comptait dans ses connaissances un squelette parlant, coiffé d'un afro. Alors pourquoi tout ce qui se produisait autour de lui devrait être logique? Pourquoi, même quand il est question de maladie, ce monde n'offrirait pas quelques bizarreries?
Chopper chercha alors dans son esprit quelques folles fantaisies qui expliqueraient l'état de ses amis. Il savait, pour avoir bandé leurs plaies qu'ils s'étaient durement battus. La clé de leur état était peut-être là. Il s'agissait peut-être du résultat de ce combat.
Tous les regards se braquèrent sur lui, chacun attendait et redoutait les prochaines paroles de leur médecin. Était-ce si grave pour le mettre dans un tel état?
Quand le plus jeune de l'équipage releva la tête, les autres retinrent leur respiration. Alors? Questionnaient leurs yeux.
«- Vous n'avez rien remarqué de bizarre en les transportant sur le navire? Demanda-t-il finalement.»
Usopp et Brook échangèrent un regard interrogatif. C'étaient eux qui s'étaient chargés de les rapatrier sur le navire. Il fallait dire qu'en voyant leurs amis ainsi à terre, ils avaient paniqué et agit surtout dans la précipitation. Ce n'était pas tous les jours qu'ils avaient le triste privilège de trouver les deux membres les plus puissants de leur équipage sans conscience et visiblement plus qu'amochés. Cela était déjà un fait très bizarre en soi, quand on sait qu'ils n'étaient certainement pas du genre à abandonner ou perdre un combat si facilement. Chacun d'eux chercha dans ses souvenirs encore frais le moindre détail qui pourrait être utile à leur ami pour aider les deux blessés.
«- Bien... Ils avaient l'air mal en point lorsqu'on les a découvert. Commença le menteur, qui ne voyait pas où le renne voulait en venir.
- Oui. Et quand on les déplaçait, il s'est passé quelque chose de vraiment effrayant. [...] Mais cela s'est calmé quand on les a rallongé. Expliqua le squelette, sous les hochements de tête approbateur du sniper. Je n'en croyais pas mes yeux! Bien que je n'ai pas d'yeux!»
Chopper écouta le musicien de bord avec le plus grand sérieux du monde, le front plissé et la mine dubitative. Il avait fait la même découverte que lui apparemment.. Le petit renne pensa tout d'abord comme le médecin qu'il était et essaya de chercher une nouvelle cause rationnelle. Mais pour avoir mis les deux-là à terre, cela ne pouvait pas l'être. Alors il commença à chercher même la plus loufoque des explications. Dans la mesure du possible, tout de même. Après tout, il aurait été totalement impossible d'oublier en l'espace de quelques instants seulement de faire usage de sa raison, aussi rigoureusement qu'il avait appris à le faire aux côtés de Doctorine. Quand le tas d'os se mit à plaisanter stupidement -ce qui lui valut d'ailleurs les remarques de Franky-, le jeune médecin bondit sur ses pattes, les oreilles toutes dressées.
«- Il ne faut pas qu'ils se réveillent maintenant! S'écria-t-il en sortant précipitamment de la cuisine.»
A nouveau, des paires d'yeux emplies d'incompréhension se rencontrèrent et se questionnèrent silencieusement. Qu'avait bien pu découvrir le petit renne? Qu'est ce qui le paniquait autant? Le signal silencieux, autorisant chacun d'entre eux à se lever de sa place pour se diriger vers l'infirmerie et exiger des réponses à leurs questions, fut donné par Robin dont les yeux brillaient d'une lueur curieuse qu'on lui connaissait assez mal.
En un hochement de tête entendu, tous s'approchèrent de la salle de soin mais ce fut la belle ténébreuse qui en ouvrit la porte et qui pénétra dans la pièce la première.
Il y eut d'abord un long silence quand les membres de l'équipage virent leurs amis ainsi couverts de bandages et allongés côte à côte, le visage maintenant si impassible et pâle qu'ils auraient tous cru que leur deux compagnons étaient morts, si leurs poitrines ne se soulevaient pas à rythme régulier. Cela les changeaient d'ailleurs bien de l'expression tendue et étranges qu'ils avaient arborés quand Nami les avait retrouvés au beau milieu de ces bois sinistres. Son cœur se serra bizarrement à cette pensée et, elle se sentit le devoir de faire un pas en avant pour questionner le médecin de bord.
«- Hé Chopper... Commença-t-elle.»
Sa voix était peut-être trop douce pour elle et trahissait bien son inquiétude. Sanji ne manqua pas de le remarquer, bien évidemment et il lança un regard peiné à la belle rousse. C'est vrai que c'est elle qui les connaît le mieux sur ce fichu rafiot. Il voulut un instant s'avancer vers elle pour la réconforter avant même que le docteur-animal ne le fasse. Après tout, il devinait aisément sa peine. Lui-même, et il était certain que tous les autres aussi, se posait silencieusement la question qu'elle allait prochainement formuler à haute voix.
Chopper stoppa tout mouvement alors qu'il était en train de nouer, sans que personne ne sache pourquoi ni le lui demande, un foulard autour d'un poignet de chacun de ses camarades pour les attacher ensemble. Il se tourna vers Nami et attendit la suite de sa phrase.
«- Ils ne sont pas en danger? Je veux dire... Ils n'ont pas de blessures graves ou bien ils ne sont pas dans le coma ou une connerie du genre... hein?»
Sa phrase fit partir le cuisinier au quart de tour. Il frappa dans ses mains d'un coup et, les yeux en cœur, il tournoyait sur lui-même, comme un parfait idiot. Ce n'était pas le moment. Il le savait parfaitement. Agir ainsi ne le faisait passer que pour le dernier des abrutis, mais... L'atmosphère semblait tellement tendue, tout le monde étaient tellement sur les nerfs qu'il pouvait bien se permettre cette idiotie pour alléger un peu l'air étouffant d'inquiétude qui régnait dans l'infirmerie, non ? C'est pour cela qu'il prit sa voix niaise ordinaire pour lancer, plein -pour une fois- d'une fausse admiration:
«- Aaah, Nami-swan ! Tu es tellement belle quand tu t'inquiètes pour ces idiots!»
La réaction de la rousse ne se fit pas attendre. Gênée, elle croisa les bras sur sa poitrine et tourna la tête en un mouvement dédaigneux en essayant de dissimuler ses rougeurs. Inquiète ? Bien sûr qu'elle l'était ! Qui ne l'était pas à l'heure actuelle ? Peut-être Robin.. Quoiqu'il était toujours extrêmement difficile de savoir ce qu'il se passait derrière ce visage trop souvent neutre d'expression. Mais elle devait certainement l'être pour cette heure, quand bien même elle ne le montrerait pas. Et Nami non plus d'ailleurs, ne voulait pas le montrer. Elle aussi avait son honneur, mince !
«- C-C'est juste que Zoro me doit plein d'argent! Je n'ai pas envie qu'il meurt avant de m'avoir remboursée ! C'est tout ! »
Mais sa réponse ne fit que ricaner le reste de l'assemblée, qui trouvait plutôt mignon que la « sorcière » de l'équipage réagisse de la sorte. Celle-ci se défendit un temps face aux regards trop attendris de ses compagnons et du mémorable discours de Brook sur la valeur de l'amitié, qui prit fin grâce au poing énervé de la cartographe, qui prouva ainsi que même les squelettes pouvait voir apparaître des bosses au sommet de leur crâne.
«- J'suis pas inquiète, j'vous dis ! S'écria-t-elle.»
Puis, vexée, elle tourna le dos à ses amis en boudant. Et Sanji se mit à lui proposer mille et une choses pour se faire pardonner d'avoir cru qu'elle s'inquiétait alors que cela se voit comme le nez au milieu du visage qu'elle ne l'était absolument pas. Franky eut la malheureuse idée de s'essayer à l'humour, en rétorquant que se devait certainement être le nez de Brook dont il s'agissait.
«- Mais... Je n'ai pas de nez. Répondit bêtement le musicien de l'équipage.
- Précisément !
- … OH ! Quel humour fort subtile ! YOHOHOHO ! S'exclama vivement le squelette quand il eut enfin comprit.
- LA FERME !»
Un coup de poing bien placé de la rousse en furie fit taire les deux plaisantins, qui se massèrent leur crâne douloureux en grommelant.
«- Si ça continue comme ça, on fera pas de vieux os.. Marmonna le charpentier, une extension non programmée de son corps étant miraculeusement apparue au sommet de sa tête.
- Les miens sont déjà assez vieux comme ça! Yohohoho! Rétorqua Brook, une seconde bosse ayant poussé sur la première.
- Bon sang, vous savez pas vous calmer quand la situation est grave ?! »
Cette fois-ci, ce fut les coups de pieds terribles de Sanji qui les forcèrent au silence, alors que Nami soupirait de désespérance, en se massant les tempes. Elle se demanda même un instant si Luffy ne recrutait pas les gens en fonction de leur degré de débilité.. Quoique, ce n'était pas tellement flatteur pour elle, alors se devait être le jeu du hasard qui avait fait que des abruti pareils aient embarqué avec eux.
Lâchant finalement son front, la navigatrice frappa du pied à terre pour rappeler tout le monde à l'ordre et monopoliser l'attention.
«- Alors ! Est-ce que ce crétin sans cervelle pourra régler sa dette, oui ou non ?»
Chopper, qui avait eut le temps de nouer ensemble les poignets de l'épéiste et du capitaine du navire, pivota vers la jeune femme sa chaise de bureau et acquiesça d'un signe de tête, la mine tout à fait sérieuse.
«- Vous n'avez aucun soucis à vous faire. Ils vont parfaitement bien. En fait, leurs blessures n'étaient que superficielles. Enfin.. comparé à d'autres qu'ils ont pu recevoir. D'ailleurs, ils ne devraient normalement pas tarder à se réveiller... Expliqua le petit médecin, sans pour autant sourire à cette bonne nouvelle. »
Tout l'équipage pourtant, poussa à l'unisson un immense soupir de soulagement et s'échangèrent quelques accolades accompagnées des traditionnels «je le savais.», «ouf!», «quel soulagement». De toute façon, rien ne pouvait venir au bout de ces deux forces de la nature ou alors cela n'existait pas encore. Cela leur apparurent comme une évidence. Pourtant, c'était la même chose à chaque fois qu'un des leur se blessait. Ils avaient beau se dire qu'il en faudrait des montagnes pour les écraser, ils s'inquiétaient quand même et se rongeaient les ongles dans l'attente de leur réveil ou d'une réponse du médecin, puis, ils se disaient qu'ils étaient bien bêtes de s'être fait un sang d'encre pareil. Mais n'était-ce pas cela, l'amitié?
Cependant, Robin ne partagea pas le soulagement général qui avait gagné ses compagnons et s'approcha alors du médecin pour continuer la phrase qu'il avait semblé laisser en suspens.
«- Mais ..? Demanda-t-elle d'une voix douce et calme qui fit pourtant cesser tout mouvement autour d'elle.»
Chopper déglutit et posa son regard sur ses deux amis, qui ainsi allongés, semblaient simplement dormir, puis se tourna à nouveau face à tous ses compagnons et lâcha en un souffle:
«- Le cœur de Luffy ne bat plus.»
Vous me haïssez, hein ? Mais moi je vous aiiiiime ! Si vous voulez cracher votre haine sur moi, je vous en prie, c'est juste en bas et mes élans maso sont en plein éveil en ce moment ! (ok, c'est louche!) J'espère que mes tentatives d'humour ne vous ont pas fait fuir ! D'ailleurs, OUI ! J'ai coupé des morceaux de l'explication de Brook ! Vous les aurez une prochaine fois, ha ha ha ! -fuit loin-
A une prochaine fois mes citrouilles chéries !