Me revoilà ! J'ai quelques jours de retard, mais bon, mieux vaut tard que jamais, n'est-ce pas ? :) En fait, j'ai été surchargée de boulot (Brevet Blanc demain...) et... ben, je n'ai pas pu écrire. Et mon ordi a décidé de mourir. *soupire*
JOYEUX NOEL ET BONNE ANNEE EN RETARD ! ;)
J'espère que votre Noël s'est bien passé, que vous avez été gâtés par Nord et tout et tout ! Moi, en tout cas, ç'a été le cas... Sinon, j'avais oublié de demander : avez-vous vu le trailer de Dragons 2 ? IL EST ABSOLUMENT MAGIQUE ET MAGNIFIQUE ET SUPERCALIFRAGILISTIC (oui je deviens folle, n'y prêtez aucune attention U.U)
Dans ce chapitre, je tiens à vous prévenir qu'il n'y aura pas de OC. Les personnages qui seront présents ont tous éé inventés par J.K Rowling, même si je n'ai pas présenté leur noms...
ForestGuardian : C'pas graaavve XD J'espère juste que tu vas vite le retrouver, parce que c'est quand même triste... Merci beaucoup, je te renvoie tout ça par colis postal, zou ! ;) Attends... JACK, VIENS ICI TOUT DE SUITE ET ARRETE D'EMBETER LE QUÉBEC, D'ACCORD ?
Corax : Ah ah, une bonne surprise, alors ! :D Contente que ça te plaise :) Oui oui, le Jackunzel arrivera, pas d'inquiétudes... il y en aura un peu dans ce chapitre, d'ailleurs ! :D Oui, ce doit être la p'tite souris : déjà que Jack se tape Fée aux USA, alors je n'imagine pas avec la souris XD
Mr. Insom ; Tnank youuuuuuu ! :D
Coralinda : Ooh, que tu en as, de la chance ! :O Il n'y a toujours personne chez moi... :'( Je suis ravie que ma fic te plaise, en tout cas ! :3 Pour le moment, du Jackunzel... il y en a légèrement dans ce chapitre, mais je peux t'assurer qu'un bon gros Jackunzel viendra plus tard, ne t'en fais pas. ;)
Bonne lecture à tous ! ;)
Chapitre 15 - Salive
Mérida marcha sur une branche couverte de mousse qui se rompit en deux avec un bruit particulièrement sonore, et elle grimaça pour poser le pied sur un terrain moins dangereux. Elle maudissait à moitié cette escapade nocturne, mais se réjouissait également de transgresser le règlement (bien qu'ils fassent déjà cette activité plusieurs fois par jour, mais ce n'est pas tout le temps qu'on passe sa nuit dans une forêt remplie de loups-garous et de licornes !).
Elle avait peur, aussi. Mais refusait catégoriquement ce sentiment. L'ours était parti, plus aucune raison de pleurer.
L'ours était parti avec la jambe d'Harold.
Cette pensée-là la foudroya sur place, et elle ferma les yeux et crispa sa mâchoire pour ne plus y penser.
- Harold, on est censés marcher jusqu'à trouver ton dragon ? chuchota Raiponce au garçon.
- Vu que je n'ai absolument aucune idée d'où peut bien se trouver Crocmou, oui, répondit-il sur le même ton. Et puis, la Forêt n'est pas si grande…
- Mmmh…
Elle ne semblait pas très convaincue.
- On ne voit vraiment rien… grogna Mérida.
Elle trébucha encore sur une racine et s'affala par terre, laissant tomber les cheveux de Raiponce. Mérida se retrouva soudainement nez à nez face à une flèche encore vibrante. La Gryffondor fronça les sourcils et, toujours sur le ventre, tendit la main et cueillit la flèche.
- Qu'est-ce que…
Un hurlement sauvage retentit accompagné d'un son de cor. Raiponce poussa un hurlement particulièrement sonore et se réfugia contre le torse de Jack qui, très surpris mais en même temps légèrement content, la serra contre lui, et Harold fit comme Mérida ; il tomba sur la mousse du sol avec un grognement de douleur. Il essaya ensuite de se relever, mais il entendit alors Jack, Raiponce et Mérida hurler de concert et fut soudainement plaqué contre la mousse par une masse.
L'air sortit brutalement de ses poumons et une vague de douleur déferla de son dos, et il se mordit la lèvre. Ça appuyait vraiment trop fort.
Mérida poussa un nouveau cri et tenta de se relever également, mais...
Une flèche touchait le bout de son nez, brandie par un arc, lui-même tenu par une sorte de créature humanoïde, mi-cheval, mi-humaine.
Un centaure.
Rectification : des centaures.
Un appuyait son lourd sabot sur le dos de Harold qui grimaçait, le nez caché dans la mousse, quatre encerclaient Jack qui tenait dans ses bras Raiponce, la tête cachée dans le sweat de l'adolescent et les cheveux éparpillés aux alentours, et un mettait en joue Mérida, tandis qu'un dernier surplombait l'assistance.
"Génial" pensa Mérida, "exactement ce qu'il nous fallait."
- Que venez vous faire chez nous, humains ? rugit le centaure qui les surplombaient tous.
- On... commença Jack.
D'un hennissement furieux, le mi-cheval, mi-humain le fit taire.
- Je ne te parle pas à toi, jeune poulain !
Il se tourna alors vers Mérida, acculée contre un arbre, et elle se raidit.
- Toi, ordonna-t-il. Que faites-vous dans notre domaine ? Nous avons signé un pacte avec Dumbledore : aucun humain dans notre foyer, aucun centaure chez les humains ! Vous le transgressez !
Il piaffait de mécontentement et ruait, ses lourds sabots s'abattant sur le sol moussu. Jack serra Raiponce encore plus fort contre lui, et Harold gémit encore alors que la pression sur son dos se faisait plus forte, et il sentit sa colonne craquer sinistrement. Mérida déglutit profondément, les yeux écarquillés de terreur.
- Je... nous... débuta-t-elle, la voix tremblante. Nous sommes venus ici pour... chercher ce qui nous appartenait.
- Rien ne vous appartiens dans notre forêt ! hennit le centaure en ruant de plus belle.
- Sauf une chose, brava la Gryffondor. Un animal...
Elle jeta un regard à Harold qui lui répondit par un léger hochement de tête. Elle remarqua qu'il avait visage rouge et la respiration affolée, et elle tenta de maîtriser la peur qui grandissait en elle.
- Un dragon, termina-t-elle en affrontant le regard du centaure.
Il piaffa de nouveau, mais ce son-là ressemblait plus à un rire inhumain. Les autres centaures l'imitèrent.
- Aucun dragon n'a jamais foulé notre sol depuis des centenaires. Les étoiles nous l'en auraient averti.
- Les étoiles ont dû avoir tort ! protesta Mérida d'une petite voix.
- Il y a bien un dragon noir dans cette forêt, dit soudain Harold, même son ton était réduit à un murmure rauque. C'est le mien.
- SACRILÈGE ! hurla le centaure en martelant le sol de ses sabots. Tu mens, c'est impossible !
Le sabot au dessus du Poufsouffle se souleva soudain et il put respirer convenablement, mais il fut automatiquement attrapé par les cheveux et fut soulevé de terre en poussant un hurlement de douleur. Le chef du troupeau des centaures le maintenait d'une poigne ferme, son visage près de celui de Harold.
- Tu mens, jeune poulain. Tu mens et les astres le savent.
- Arrêtez ! s'écria Mérida en tentant de se relever.
La flèche d'un centaure l'arrêta net et elle ne put que regarder, terrorisée, le chef pendre son meilleur ami par ses épais cheveux bruns. Harold lâcha un autre cri de douleur alors qu'il le soulevait encore.
- Tu as de la chance que le pacte signé interdise qu'on ne tue des poulains, cracha le centaure d'une voix dégoûtée.
- Je vous en prie... sanglota la rousse alors que la flèche s'appuyait maintenant contre son cou.
- Arrêtez, pitié ! répéta Jack, lui aussi affolé. Ça ne sert à rien !
Le centaure ne lui jeta même pas un seul coup d'œil et Harold se mordit la lèvre, la tête horriblement douloureuse.
Un instant, il eut une pensée bête : pouvait-on mourir pendu par les cheveux ?
Un cri le fit sursauter (si on pouvait sursauter en étant suspendu entre ciel et terre, bien évidemment) et il vit les autres centaures reculer, leurs regards figés sur une forme derrière Harold qu'il ne pouvait voir.
Le chef des centaures le lâcha soudainement, et Harold put se recevoir sur ses deux pieds, battant l'air de ses bras pour ne pas tomber et la nuque, le crâne encore douloureux. Un autre cri retentit, suivit d'un grognement menaçant, et une forme noire, plus grosse qu'une citrouille de Hagrid, s'écrasa sur le chef du troupeau, le faisant hennir de douleur et de surprise mêlés. Les autres saisirent leurs arcs et mirent en joue la bête, mais, d'un bond, elle s'était réfugiée derrière un arbre, aussi vite qu'un éclair.
Ébahis, les quatre adolescents ne firent que regarder.
Les centaures prirent alors en chasse l'animal inconnu, mais il fut rapidement décidé que la bête était championne en l'art de l'esquive. Elle tourbillonnait sans cesse, sa longue queue noire fouettant ses ennemis, sa gueule immense s'ouvrant comme pour mordre, arracher, dépecer, et, d'un coup, elle sautait sur un centaure, lui mordillait le flanc, retombait à terre et continuait son manège, aussi insaisissable qu'une volute de fumée.
Le problème, c'était que les centaures étaient têtus. Ils s'obstinaient, acharnés, à pousser des cris de guerre inhumains et à attaquer leur ennemi, alors qu'ils savaient très bien que la partie était perdue. Ce ne fut seulement lorsque l'animal bondit de nouveau sur le chef du troupeau et lui mordilla l'arrière-train et que le centaure partit au galop, son derrière l'élançant, que les autres le suivirent, non sans hurler de mécontentement.
Raiponce, soulagée de voir les centaures partir, se décolla de Jack (au grand regret de celui-ci) et scruta les alentours pour voir si la bête n'était pas partie. Un coup d'œil à droite, et un coup d'œil à gauche plus tard lui confirmèrent qu'elle n'était plus là, et elle s'avança vers Harold d'un pas bondissant.
- Tout va bien ? Tu n'es pas blessé ?
Étonnamment, le brun ne répondit pas et la repoussa gentiment mais avec fermeté. Surprise, Raiponce s'emmêla de sa chevelure et Jack se précipita pour la relever.
Harold marmonna une excuse gênée à l'intention de la blonde, puis s'avança à petits pas dans une direction imprécise.
- Crocmou ? Fit-il.
- Nan mais t'es cinglé, ou quoi ?! cria Mérida en le rattrapant. Tu veux t'faire bouffer, c'est ça ?! Regarde ce que ce truc a fait aux centaures !
- C'est pas un truc, Mérida ! riposta Harold sans la regarder. Crocmou ?! C'est moi, mon vieux, il n'y a pas de peur à avoir !
La Gryffondor marmonna un juron et, obstinée, attrapa Harold par l'épaule.
Grossière erreur.
Une forme noire surgit des arbres au-dessus d'eux, et tomba brutalement en plein sur la rousse qui poussa un hurlement strident.
- NON ! fit Harold alors que, plaquant Mérida à terre, l'animal ouvrait une gueule démesurée et se préparait à...
Le Poufsouffle débarqua comme un boulet de canon, tentant de pousser la bête sur le côté, mais la queue sournoise l'en empêcha et il fut envoyé valdinguer quelques mètres plus loin, sonné.
L'animal ouvrit de nouveau sa gueule, d'où surgit un son incroyablement aigu, Jack tira de sa poche sa baguette magique et la pointa sur la bête, Raiponce, affalée à terre, ne put que écarquiller les yeux de terreur, mais aucun ne fut aussi rapide que Harold.
- CROCMOU J'AI DIT STOP ! hurla-t-il de toute la force de ses poumons.
L'animal s'immobilisa brutalement, et il referma la gueule, le son s'éteignant automatiquement, et il darda son regard vert vers celui, similaire, de l'humain.
- Harold, fait attention ! cria Raiponce.
- Stupéfix ! s'écria Jack, mais son sort, qu'il n'avait pas exercé, s'éteignit au bout de sa baguette.
- Surtout, ne faites rien ! conseilla Harold, bien droit devant la créature.
Elle se souleva de Mérida sans aucun effort, et la rousse se releva, les jambes flageolantes. La bête avançait d'un pas mesuré vers l'adolescent, ses yeux écarquillés et ses iris réduits en deux fentes noires. Sa tête arrivait à la hauteur du torse de Harold, mais il était beaucoup plus imposant que l'adolescent.
Mais Mérida et son caractère habituel prirent le devant et elle courut, malgré son corps tremblant, pour se placer devant Harold, bras écartés, yeux fermés pour ne pas voir l'impact arriver.
L'animal eut un air étonné, et ses oreilles se dressèrent sur sa tête. D'une patte aussi grosse que la tête de Mérida, il la poussa de côté, avec force mais sans violence. La Gryffondor, estomaquée, se laissa faire et Harold demeura seul face à la créature.
Qui sortit alors une langue rose et râpeuse pour barbouiller de sa salive particulièrement gluante le visage jusqu'alors presque propre de l'adolescent. Harold poussa un grognement dégoûté, même si un sourire ornait son visage.
- Je t'avais dit que les léchouilles, fallait arrêt- eeeeûûrk !
Il fut bientôt recouvert des pieds à la tête de salive, tandis que l'animal n'en pouvait plus de joie. Elle se roulait maintenant par terre, avec des sortes de jappements béats, léchait encore le garçon, caressait ses mains comme pour quémander une caresse, et Harold eut une crise de rire et de larmes, à la grande surprise des trois autres.
- Ah ben merde alors, lâcha Mérida.
Le dragon cessa brutalement sa crise heureuse, et la considéra d'un œil mauvais. Harold accourut au secours de la rousse.
- Non, Crocmou ! C'est une amie, dit-il en attrapant la main de Mérida. Tu vois ? Elle est très gentille et... bon, quelquefois elle est super énervante...
- Hé !
- Mais elle est plus que tout mon amie, puis elle est très jolie, et... qu'est-ce que je dis moi ?
Harold écarquilla ses yeux verts, encore tout gluant de salive, et Mérida le regarda avec des yeux ronds.
(Règle n°1 : ne jamais embrasser un garçon.)
Elle se racla la gorge, ses pommettes et ses oreilles chauffantes tandis qu'elle pouvait presque entendre les rires étouffés de Jack et 'Ponce derrière elle.
- Merci beaucoup, Harold, fit-elle alors que son teint était maintenant carrément cramoisi.
- Heuuu... fit le brun, les yeux toujours écarquillés et sa peau semblable à celle de Mérida.
Le regard de Crocmou passa de Harold à Méri, de Méri à Harold, puis il poussa une sorte de rire grossier et sortit de nouveau sa langue. Cette fois-ci, ce ne fut pas le brun qui fut débarbouillé mais la rousse, bien malgré elle.
À la plus grande surprise de Harold, elle ne s'en offusqua pas et lâcha même un gloussement étranglé. Le dragon bondit soudain sur elle, la renversant, et il profita de sa supériorité pour lui passer encore de gros coups de langue baveuse alors qu'elle se pliait encore et encore de rire...
Ses abdos allaient exploser, elle en était sûre. Et Harold qui riait comme un damné à côté n'arrangeait rien à la situation. Finalement, ce fut Raiponce qui vint à son secours en se précipitant sur Crocmou et en passant ses bras autour du cou de l'animal.
- Qu'il est crognoooon ! s'écria-t-elle, absolument ravie. Je l'adore ! Il est vraiment fantast-héééé !
Crocmou la débarbouilla elle aussi et Jack se plia en deux, mort de rire.
- Ouh la la... fit-il en essuyant une larme. Harold, promets-moi que tu nous emmèneras plus souvent en forêt !
Le Poufsouffle, un large sourire aux lèvres, ne prit pas la peine de répondre.
- Crocmou, arrête un peu mon vieux, fit-il au dragon qui n'obtempéra pas tout de suite. En plus, tu sais très bien que ça ne se lave pas !
Raiponce poussa une exclamation dégoûtée et s'éloigna de la salive du dragon qui, tout content t'avoir ruiné les habits de ses nouveaux amis, bondit sur ses pattes et fixa Harold, la tête penchée sur le côté, un léger sourire flottant sur son visage.
Jack, le seul à ne pas avoir approché le dragon, gloussa. Mérida et Raiponce tentèrent vainement de se débarrasser de la salive qui leur collait à la peau.
- Jack, arrête de rire, se plaignit la blonde.
Elle échappa de justesse à un coup de langue et se réfugia dans les bras du Serpentard, dégoulinante. Jack, partagé entre l'envie de la repousser et de la protéger, resta figé et Raiponce en profita pour jeter de la bave sur le pauvre adolescent.
- Vraiment dégoûtant, commenta la Gryffondor en aspergeant le sol.
Malgré tout, elle avait encore les oreilles rouges.
(Elle est très jolie... qu'est-ce que je dis moi ?)
Elle sentait son cœur battre la chamade tandis que ses yeux se tournaient bien malgré elle vers Harold, recouvert de liquide gluant mais riant à pleine gorge. Ses yeux verts, ses innombrables taches de rousseur sur le nez et les joues, ses cheveux bruns en pagaille (et à moitié arrachés par le chef des centaures, aussi), ses petits dents en avant, son sourire avec une fossette, tout était... comment dire... attirant.
"Qu'est-ce que je dis, moi ?" pensa-t-elle, clignant des paupières pour tenter d'enlever l'image de son esprit.
- Hé, Méri ! fit soudain une voix guillerette en la prenant par le bras, l'aspergeant en même temps de bave visqueuse.
Elle s'extirpa difficilement de ses pensées et tenta de tourner le dos à Raiponce pour ne pas qu'elle ne voit ses joues roses, mais la blonde, rapide, s'en aperçut et eut un sourire machiavélique.
- Ouuh, toi, tu pensais à je-sais-qui... ? rit-elle.
- Pas du tout ! riposta Mérida, affreusement gênée.
- Oh que si ! Je te connais très bien, Méri, alors n'essaie même pas de me cacher tes sentiments.
- J'n'essaie pas d-de cacher mes... mes...
- Dis-le !
- J'ne dirais rien du tout !
- Répète après moi : sen-ti-ments...
- Que dalle !
- Allez ! Pour me faire plaisir...
- J'n'ai aucunement envie de l'dire, c'est... purement malsain !
- Comme tout à l'heure quand tu m'as mal attrapée et que je me suis retrouvée les jambes nues ?
- C'pas la même chose.
- Sen-ti-ments...
Mérida la fixa avec une tête de tueuse, et Raiponce explosa de rire. La rousse la regarda encore quelques secondes avec une vague image de la tête d'elle-même en train de tordre le cou de son amie, puis le rire de la blonde devint contagieux et elle se surprit à glousser.
Jack donna un coup de coude trempé à Harold.
- Je crois qu'elles parlaient de toi, lui fila-t-il à l'oreille.
Harold le considéra d'un œil blasé.
- Prouve-le moi.
- Regarde-les, alors.
Le brun scruta les deux adolescentes qui riaient à pleine gorge, puis Jack qui le regardait avec un énorme sourire. Il soupira, puis se baissa pour gratouiller la tête de Crocmou.
- On va devoir partir, mon gros. Mais ne t'inquiète pas, on t'emmène jusqu'à la lisière, d'accord ?
Le dragon eut un petit gémissement.
- Mais tu dois me promettre que tu ne partiras plus. Il n'y a plus aucune grosse bestiole dans cette forêt... enfin, à part toi. Et, tu m'as fait drôlement peur quand tu es parti.
Pour toute réponse, Crocmou ouvrit grand la gueule, se léchant les babines en même temps, et Harold poussa un grognement dégoûté.
- Un jour, je te ferai prendre un bain, décida-t-il.
Un coup d'œil à ses propres vêtements lui fit penser que lui aussi avait besoin de se laver. Avec du savon. Plein de mousse. Et frotter très fort.
Parce que, quand même, Crocmou était bien gentil, mais sa bave collait beaucoup.
- On va devoir y aller, les gars ! dit-il à ses amis en se relevant, Crocmou le talonnant de près. J'ai pas trop envie que les centaures ne reviennent.
Raiponce arrêta de rire et essuya une larme au coin de son œil printemps.
- Et Crocmou ? fit-elle, inquiète.
- On l'emmène jusqu'à la lisière de la forêt. Ensuite, on...
- On ne peut pas le ramener avec nous ? demanda encore Raiponce innocemment.
- Benn...
- Ce serait vraiment génial ! On peut toujours aller voir Dumbledore, je suis sûre qu'il comprendra.
- C'est un dragon, Raiponce.
- Et alors ? On garde bien des plantes mortelles dans l'enceinte du château, alors pourquoi un dragon serait plus dangereux ?
Là, elle marquait un point. Harold se mordit la lèvre. Ce n'était pas qu'il ne voulait pas que Crocmou vienne avec eux... c'était qu'il avait peur pour lui. Mérida fut soudain à son côté, son regard plongeant dans le sien.
- Si tu veux, je peux venir témoigner, dit-elle avec un sourire.
- Allez, Harold, un peu de fun, ça ne fait pas de mal ! fit encore Jack.
- Mais c'est pas du fun, là, c'est... c'est...
Harold chercha ses mots mais n'eut pas le temps de finir sa phrase que Raiponce attrapait son bras et l'agitait furieusement. Étonné, il la regarda et l'aperçut qui tentait de lui faire les yeux doux.
- ... du suicide, finit-il.
- Personne n'en saura rien ! promit-elle. Allez, Harold, je suis sûre que tout se passera bien et puis, nous sommes là, avec toi ! Rien ne peux arriver aux "Big Four", tu te souviens ?
Harold fit une grimace. Ce que ses amis pouvaient-être énervants ! Mais... dans un sens... ils avaient raison.
- D'accord, capitula-t-il. On va bien voir.
Crocmou laissa échapper un rire et appuya ses deux pattes contre le torse de l'adolescent, le faisant tomber (encore une fois...) et le lécha sournoisement au visage en dépit de ses exclamations horrifiées.
Voilà. Et oui, ils sont suicidaires. Pauvre Crocmou, que va-t-il donc lui arriver... ?
J'espère que vous avez aimé et désolée pour les fautes éventuelles (il y en a toujours).
Salut ! :D