Hey ! Salut à tous et à toutes qui sont toujours présents et bienvenue aux nouveaux arrivants !
Je tiens à m'excuser, c'est la première fois que ça m'arrive, pour ce hiatus. Oui, j'ai des raisons : je n'ai plus d'ordinateur (il est parti au Paradis des computers, snif...) et j'étais en vacances, et avant cela, j'avais mes examens. Alors pour ceux qui se demandent : oui ! j'ai eu mon Brevet, mension très bien, et je vais dans le lycée de mes rêves, alors tout se passe pour le mieux ! :D
Plume1304 : thank youuu ! Contente de voir que ça amuse, c'était bien le but ! Et j'adore écrire de l'humour ^^ Pour l'autographe... attends je signe ! *empoigne mon crayon, vois qu'il est mal taillé, sors le taille-crayon, taille le crayon, le brandis ensuite en l'air en hurlant "halleluja" puis signe enfin le calepin* Voilà le chapitre !
Emmawh : De rien et merci encore pour suivre !
fifi : merci encore pour ta fidélité ^^
lili : T'inquiète, rien de grave ! ;) Et... heu... nan, je ne m'appelle pas Océane, tu as dû confondre avec une autre fanficteuse ^^ et je n'ai pas quinze ans... (niark). Sinon, raconte pas toute ta vie, hein ! merci pour suivre:)
Flicit : Merciii ! :D
FinalDaydreamer : YOUPIIIII :D Écoute, merci beaucoup pour tout ce que tu dis, ça touche vraiment :) Et oui, Harry Potter a été un de mes premiers livres, et je connais le livre par coeur... sinon j'ai le wiki HP et tous les livres sous le coude ^^ En fait, j'ai écrit Crocmou comme ça parce que, au début, je ne savais pas son ortographe. D'ailleurs, dans un journal, j'ai vu qu'ils écrivaient son nom "Croquemou" ! Ça m'a destabilisée ! :O Et voilà, je suis de retour (pour vous jouer un bon tour), après une longue attente... et j'espère que c'est à votre hauteur. Biz !
Shanlu : Merci ! Oui, en effet, j'ai le malheur de peu me relire et comme j'ai commencé cela il y a environ un an, j'étais plus jeune donc faisait plus de fautes. Mais bon, ça prouve que je ne suis pas une machine, du moins ! :) Mais NON ! Je suis là. Et j'ai répondu à la question du brevet au début de ce chap ;) bye !
feu-follet du 45 : Eh bien, la voilà ! Merci pour ta review !
Désolée si j'ai oublié quelqu'un (je n'ai pas beaucoup de temps dispo aujourd'hui et j'ai surtout hâte de lancer ce chapitre), et voici le seizième !
Enjoy ! ;)
Chapitre 16 – Le conseil du directeur
Crocmou faisait du bruit. Il avait l'air plus surexcité que jamais, encore plus que Raiponce lorsqu'elle recevait sa peinture de coquillages annuelle. D'un bond, il sautait sur un arbre, en chassant les oiseaux qui rouspétaient énormément, sautait dans une énorme flaque d'eau venant de nulle part pour bien éclabousser les quatre adolescents (évidemment, c'était Mérida qui en recevait le plus et donc qui gueulait), mais il prêtait à rire avec ses grimaces qu'on faisait passer pour des sourires. Car, oui, il était mignon. « Crocgnon » comme dirait Raiponce !
Harold jura une nouvelle fois alors que le petit-dragon-pas-si-petit-que-ça léchait sournoisement les cheveux de la rouspétarde de service, je nomme la Gryffondor. Elle cria une nouvelle fois, s'empêtra dans sa robe et tomba sur Crocmou qui eut un rire dragonien.
Jack, entre Harold et 'Ponce, aurait pu mourir de rire au moins douze fois puis ressusciter depuis qu'ils avaient retrouvés l'animal. Il se tenait les côtes en se plaignant douloureusement de n'avoir plus d'abdominaux, bien que Mérida lui avait auparavant fait remarquer qu'il n'en avait pas. Vexé, le Serpentard lui avait demandé si elle voulait voir mais elle avait rétorqué qu'une horreur pareille ne se montrait pas.
La dispute amicale hebdomadaire, quoi.
- Es-tu sûr que c'était par là, Harold ? demanda Raiponce, ses cheveux dans les bras de l'adolescent.
- Je te l'ai déjà dit : oui !
C'était qu'elle était casse-pieds avec la route à suivre. Enfin, casse-pieds, disons qu'elle lui cassait le seul pied qu'il possédait.
- J'aperçois Poudlard ! indiqua Jack en se remettant de son fou-rire.
Il pointa la tour d'Astronomie dont les flammes allumées se détachaient clairement dans la nuit.
- Par le chapeau de Merlin, on y est arrivés ! s'exclama Raiponce en bondissant.
Harold sentit son estomac faire un bond dans son ventre et son anxiété monter d'un cran. Qu'allait-il donc se passer lorsque Dumbledore allait voir Crocmou... ?
- Allez, Harold, viens ! fit Mérida. Et dit à ton dragon de cesser ses câlins !
Il leva les yeux au ciel.
- Avec un « s'il te plaît », ça passerait mieux, dit-il.
Mérida plissa ses yeux bleus et fit une moue, le toisant furieusement. Son caractère de cochon faisait surface de nouveau, lui et sa manie de ne pas être polie.
- S'il te plaît, abdiqua-t-elle, dégoûtée par ce qu'elle pensait être sa défaite.
- Crocmou, relâche-la, termina Harold avec un sourire.
Le dragon regarda son plus proche ami avec sa bouille d'ange-démon, lécha une dernière fois sa victime puis la laissa partir. Horripilée, Mérida se débarbouilla avec rage.
Harold la regarda en se disant qu'elle devrait vraiment cesser tout son manège et qu'il la domptera, un jour ou l'autre.
- Viens-là, mon gros, dit-il au dragon qui, frétillant de la queue comme un chien heureux, s'approcha de lui et le colla.
Il valait mieux qu'il reste près de lui. Ne pas qu'il parte. Ne s'échappe.
- On toque ? demanda innocemment Raiponce alors qu'ils étaient arrivés devant la double-porte du château.
- Et on réveille Rusard après ? dit Jack. Pas envie de me faire toper.
- De même, surenchérit Mérida.
- Il va falloir passer par le haut, décida Harold.
- Et comment tu veux faire, gros malin ? rétorqua Mérida, le ton encore acerbe de sa prétendue défaite.
- Il a raison ! s'écria la Serdaigle. On grimpe sur le dos de Crocmou !
- Ce n'est qu'un bébé, s'interrogea Jack. Et... il sait voler, au moins ?
- Ouais, il sait voler, dit Harold. Enfin, il saurait voler s'il n'était pas né sans aileron gauche à la queue.
Un silence plana. Et...
- Merde, lâcha Mérida.
- Bien exprimé, apprécia le Serpentard.
- J't'ai pas demandé ton avis, blanc-bec.
- Ooh, agression !
- Jack, Mérida, taisez-vous ! s'énerva Raiponce. Dès qu'il y a une dispute, c'est toujours vous deux alors, pitié, taisez-vous.
Crocmou releva la tête et huma l'air, oreilles dressées.
- T'as senti quelque chose, mon vieux ?
Harold s'abaissa pour être à sa hauteur et observer le noir de la nuit autour d'eux. Il ne voyait rien.
À part peut-être...
- Les gars, ce serait peut-être le temps de fermer vos bouches, dit-il, écarquillant les yeux.
- C'est cette furie qui devrait la fermer ! dit Jack.
Mérida le foudroya du regard.
- Méri, je t'en prie, ne répond p-
- Toi, p'tit crétin, j'vais t'envoyer dire coucou à la lune ! coupa la Gryffondor en faisant craquer ses phalanges.
- Bon ben, les gars, c'était gentil de prendre mon avertissement au sérieux, mais là on est vraiment dans la poisse.
Le point lumineux qu'il avait aperçu se dirigeait maintenant vers eux. Et ils étaient presque adossés à la porte. Plus moyen de reculer. Crocmou montra soudain les crocs et grogna sourdement.
Ce qui approchait était en vérité une lanterne tenue par un homme de plus de deux mètres de haut à la barbe imposante et aux yeux d'un noir de jais.
- Mais qu'est-ce que vous fichez là, vous quatre ?! grogna Hagrid en s'approchant du petit groupe. Qu'est-ce que vous faites dehors à une heure pareille ?!
- Heuuu... fit Harold, à court de mots.
Il allait voir Crocmou, pour sûr. Il allait le voir et il allait le tuer, puis il allait être renvoyé, et alors sa vie serait un enfer, il vivrait dans la honte d'avoir conduit son meilleur ami à une mort affreuse (certainement par décapitation), il serait renié par Berk et son père, ses amis ne lui parleront plus, Mérida ne le verra plus...
- Salut Hagrid... fit timidement Raiponce en s'avançant et cachant Crocmou, la première à avoir cette présence d'esprit.
- Comment ça va ? Il fait doux ce soir... surenchérit Jack en l'accompagnant.
- Oui ! dit Mérida en les imitant. Doux pour... heu... pour s'amuser ! Pour...
Elle se trouvait vraiment à court d'arguments plausibles et Harold combattit l'envie de frapper son front avec sa paume.
- Doux pour aller faire un tour en forêt ? grogna Hagrid. Ne croyez pas que je ne vois pas votre manœuvre, qu'est-ce que vous cachez là ?
Ils sentirent tous le sang dans leurs veines se glacer, et Mérida prit la parole :
- On voit pas de quoi vous voulez parler, m'sieur...
- Toi, je te connais, fit Hagrid, les yeux menaçants. Je sais très bien dans quels ennuis tu te fourre toujours, pareil pour vous autres (il pointa de la main qui ne tenait pas la lanterne). Alors je ne sais pas ce que vous fichez dehors à une heure pareille, mais il faut que je prévienne le directeur !
- Oui ! s'exclama un peu trop vite Raiponce.
Elle sentit le regard surpris d'Hagrid et ceux, qui tentaient de lui montrer de fermer sa bouche, de ses amis.
- J-je voulais dire… heu… Oui, on a fait une bêtise et… Monsieur Dumbledore pourra nous punir convenablement… non ?
- C'est désespérant… murmura Mérida.
- La ferme, roussette, siffla Jack.
- Retire-ça !
Elle se décala d'un pas pour pouvoir attraper le Serpentard au col, dévoilant Crocmou qui grognait encore sourdement. Puis, elle se rendit compte de sa boulette.
La bouche d'Hagrid s'écarquilla en un « O » parfait et tous les quatre le regardèrent avec terreur, attendant sa réaction. Mais apparemment, le gardien des clefs semblait plus fasciné qu'effrayé.
- C'est un dragon, murmura Hagrid en avançant sa main.
Crocmou cessa automatiquement de grogner et écarquilla ses énormes yeux verts de chat pour... renifler presque timidement la grosse main. Il tourna ensuite la tête vers Harold, ses yeux toujours écarquillés comme pour demander l'autorisation, puis lécha la main d'Hagrid.
Et le grand homme gloussa. Littéralement.
Les quatre amis, médusés, regardaient toujours la scène lorsque Jack se mordit la lèvre pour ne pas exploser de rire.
- Ne le dites à personne ! s'écria Raiponce, paniquée.
- De quoi ? demanda Hagrid. Que vous avez un dragon ?
- Oui... s'il vous plaît.
- Il n'a pas l'air bien méchant, dit le gardien des clefs en grattant la tête de Crocmou qui ronronna de contentement. Il est même très mignon...
Harold se lança.
- On aimerait voir Dumbledore, en fait. Pour parler de Crocmou.
- Est-ce qu'il sait ?
- Non…
- Et comment avez-vous fait pour ramener un dragon ici ?!
L'adolescent brun grimaça.
- Je l'ai planqué dans ma valise, grommela-t-il entre ses dents.
Puis il rajouta vivement :
- Je ne pensais pas que c'était un véritable œuf au début ! Juste une sorte de caillou… bizarre, mais un caillou tout de même.
Hagrid le regarda, l'air totalement interloqué, murmura dans sa barbe quelque chose qui ressemblait à « un jour, j'vous jure, ces gosses me tueront », puis il sortit de son manteau un énorme trousseau de clefs, se servit de la plus épaisse d'entre elles pour ouvrir la non moins épaisse porte d'entrée du château.
Harold posa sa main sur le flanc de Crocmou. Le dragon le regarda. Il semblait sceptique, inquiet, mais le garçon entreprit de le gratouiller entre les oreilles et il ronronna presque paisiblement.
Les quatre amis suivis du gardien des clefs entrèrent. Les portes se refermèrent derrière eux en un cliquetis et « boum » sonore.
- Allons voir Dumbledore, fit Hagrid en jetant un regard aux adolescents. Et dites au dragon qu'il faut être silencieux, je ne veux pas que Rusa…
Malheureusement, c'était trop tard.
La chatte de l'impitoyable concierge était déjà là, la queue frémissante et les moustaches dressées, puis suivirent des halètements et son maître apparut à son tour.
Puis Miss Teigne vit Crocmou. Ses yeux s'écarquillèrent et sa gueule s'ouvrit de surprise, elle poussa un miaulement particulièrement terrorisé et elle fila entre les jambes de Rusard. Ce dernier fronça les sourcils mais ne parut pas se rendre compte de la présence de la bête aux yeux verts.
- Elèves hors des dortoirs ! Elèves hors des dortoirs sans permission ! s'écria-t-il comme une comptine lancinante.
Raiponce poussa un gémissement et Mérida se prit à espérer que le concierge meurt brutalement d'une attaque cardiaque foudroyante.
- Ils sont avec moi, vieux cracmol, riposta Hagrid.
Seul un idiot n'aurait pas compris l'animosité entre les deux personnages.
Rusard plissa les yeux, mesurant l'insulte.
- Vous n'êtes pas professeur, garde-chasse, claqua-t-il, le ton venimeux. Et ces gamins font suffisamment d'embrouilles pour être une nouvelle fois punis…
Il dévisagea tour à tour les adolescents. Mérida le foudroya du regard, Raiponce serra l'épaule de son ami car elle la savait violente parfois, Jack paraissait tout simplement ennuyé et Harold pensa à lâcher Crocmou.
En parlant du dragon. Il se fondait totalement dans l'ombre, ses écailles noires étaient parfaites pour son rôle de Furie Nocturne. Toutefois, ses yeux verts immanquables brillaient dans l'obscurité et les torches suspendues au mur réfléchissaient leur flamme dans ses iris.
Crocmou dût sentir l'animosité entre le concierge et les adolescents, car il arqua brutalement le dos et grogna sourdement.
Rusard ne l'aurait pas vu s'il n'avait pas bougé.
Mais il bougea.
C'était fou comme le cracmol pouvait ressembler à sa chatte parfois : ses yeux s'écarquillèrent en deux souaffles, il perdit instantanément son air méchant et c'est tout juste si une queue lui poussa il cria.
- DRAGON DANS LES COULOOOIIIIRS !
- MAIS VAS-TU TE TAIRE, BOUGRE D'IMBECILE ?! rugit Hagrid en l'attrapant par le col et plaquant sa grosse main sur la bouche grande ouverte de Rusard.
Raiponce se dit plus tard que c'était tout à fait un miracle que le château entier ne se soit pas réveillé.
Dès qu'il fut sûr que le concierge n'allait plus hurler, Hagrid le libéra, son regard noir chargé d'orages.
- Tu te tais et tu t'en vas c'est clair ?! Sinon je lâche ce dragon sur toi et il te mange l'intérieur !
Le dragon en question s'était redressé et avait penché la tête, les oreilles redressées et l'air intéressé.
Rusard hocha du chef et partit rejoindre sa chatte sans demander son reste. Pour la première fois de sa vie, il semblait être hors d'état de nuire.
- Venez, bougonna Hagrid.
Les adolescents le suivirent sans piper mot, Crocmou suivant Harold comme un jeune chiot.
- Honeydukes, dit Hagrid aux statues devant le bureau du directeur.
Elles se décalèrent et ils purent passer, emprunter l'escalier. Le gardien des clefs leva alors sa poigne et frappa trois coups.
- Entrez, fit la voix de Dumbledore.
Il ne fut pas surpris de recevoir les Big Four, qui, soudainement gênés, restaient muets. Toutefois, sa vue perçante repéra le dragon de la taille d'un gros chien qui tentait de se cacher derrière son ami humain.
- Professeur, on peut tout vous expliquer ! fit Mérida en s'avançant.
- En fait, c'est Harold qui va devoir expliquer… grimaça Jack.
Harold n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche que Mérida ripostait à sa place :
- Et pourquoi pas toi, tête de nœuds décolorée ?
- Silence, dit simplement Dumbledore, son regard bleu rivé sur le dragon qui tentait de se faire petit.
Le directeur se tourna vers Hagrid.
- Merci de les avoir conduits ici, sourit-il. Je peux me débrouiller.
- Mais… fit le garde-chasse qui voulait regarder encore un peu le dragon.
- Hagrid, dit simplement Dumbledore.
Le grand homme bougonna.
- Très bien, monsieur.
Dès qu'Hagrid eut quitté le bureau, le vieil homme regarda les adolescents.
Et à leur grande surprise, il sourit.
- Je savais bien qu'il y en avait un dans la forêt, murmura-t-il.
Il se leva de son éternel bureau, s'avança vers Crocmou qui était intimidé et légèrement apeuré. Son regard vif le scanna.
- Un Furie Nocturne, fit-il doucement. Ils ont disparu depuis plusieurs siècles… Comment l'avez-vous retrouvé ?
Il s'adressait maintenant à Harold. Ce dernier se dandina, mal à l'aise.
- Je l'ai ramassé, souffla-t-il en baissant la tête.
- Où ?
- À l'Allée des Embrumes. Il était tout seul et ce n'était qu'un œuf, alors je l'ai ramassé et… il a éclot ici.
- Tu n'as pas pensé à l'envoyer dans un endroit où il serait protégé ?
Harold se mordit la lèvre inférieure, embarrassé, mais il ne pouvait pas mentir au directeur de Poudlard.
- Je ne voulais pas qu'il se sente seul loin de moi, avoua-t-il. Et j'avais… j'avais peur qu'il lui arrive du mal.
Dumbledore revint à son bureau.
- Il ne lui serait arrivé rien de mal entre les mains de spécialistes, fit-il en observant l'adolescent derrière ses lunettes en demi-lunes. Je connais un bon endroit en Roumanie… !
- Je ne pourrais pas… le garder ?
- Il vous faudrait une autorisation spéciale du Ministère de la Magie, monsieur Haddock. Mais je crains fort que ce dragon ne soit jugé trop dangereux.
- Il n'est pas meurtrier ! s'écria Harold. Il ne sait pas tuer, et ce n'est qu'un bébé encore
- Je n'en doute pas une seule seconde, monsieur Haddock.
Dumbledore semblait sincère.
- Mais il ne s'agit pas de moi. Il s'agit du Ministère et je n'ai pas assez d'autorité – je ne suis que le directeur de Poudlard, après tout.
- Vous pouvez bien faire quelque chose !
- Monsieur, intervint Mérida, Crocmou est totalement inoffensif, et je…
- Je n'en doute pas, répéta le directeur. Mais sa place n'est pas ici. Pas dans une école de sorcellerie où il pourrait être effrayé vous le savez très bien, miss DunBroch, que chaque personne ou créature est prête à blesser lorsqu'elle a peur. Il devra aller en Roumanie rejoindre les siens. Et si toutefois vous parvenez – et vous monteriez encore plus dans mon estime si tel est le cas – à convaincre le Ministère, monsieur Haddock…
- J'y parviendrais.
Harold avait d'étonnants défauts mais aussi de merveilleuses qualités. Il était extrêmement têtu et ne lâchait pas prise de si vite.
Mérida le regarda du coin de l'œil.
- Et on sera même à ses côtés pour l'aider, surenchérit Jack, les sourcils froncés.
- Et quand nous réussirons, nous pourrons même lui apprendre à voler ! fit Raiponce qui prévoyait toujours le futur avec un optimisme éclatant.
Dumbledore sourit à nouveau et Crocmou leva ses grands yeux vers Harold.
L'adolescent brun se pencha pour être à la hauteur de son ami, et lui saisit la tête entre ses mains, appuya son front contre celui du dragon.
- Tu as confiance en moi, mon gros ? murmura le garçon, le cœur empli d'espoir.
Le Furie ferma les yeux et ronronna doucement.