Ce chapitre-là est super long ! En fait, ça devait être au début deux chapitres séparés, mais j'ai décidé de les rejoindre pour arriver plus rapidement à l'essentiel : Poudlard !
The-zia : Merci pour ta review, mon amie ! ^^ Il y aura du Mericcup, mais je ne sais pas encore pour le Jackunzel...
Juishi : Merci également pour ta review ! J'espère que tu me suivras :)
Chapitre 1 : L'Ouverture au Monde
- Jack ? Viens manger ! Emma est déjà à table !
Le jeune garçon aux cheveux blancs regarda autour de lui et entendit que sa mère l'appellait. En souriant, il se débarrassa de la boue qui été restée figée sur son sweat et enleva la capuche de sa tête. Ses mains étaient frigorifiées, il avait passé sa matinée à bombarder de terre les petits Moldus qui avaient osé s'aventurer dans les bois. Il avait tellement gloussé devant leurs têtes confuses, ébahies et apeurées ! Mais maintenant, son estomac grondait aussi fort que celui d'un troll des cavernes et il se dépêchait de rentrer chez lui avant que sa mère ne lui fournisse la correction de sa vie.
- J'arrive, m'man ! répondit-il en franchissant le portail.
- Pas trop tôt ! ronchonna sa mère qui versait de la Bièraubeurre dans son verre.
Le verre d'Emma était rempli de jus de citrouille, elle en raffolait. En ce moment même, elle s'amusait à faire des bulles dans le jus qu'il restait avec une paille, ce qui mettait en rogne leur père qui, lui, lisait La Gazette du Sorcier en sirotant son Whisky Pur Feu. Jack s'installa à table, en répendant encore un peu plus de boue dans la cuisine, embrassa sa soeur sur le front, et la releva. Emma était tombée de surprise parce que la peau de son frère était complètement gelée. Il rit en la prenant par les aisselles et en la remettant sur sa chaise trop grande, puis attrapa ce qu'il restait du jus de citrouille et l'avala cul sec.
Sa mère donna un coup de baguette dans le vide et les casseroles qui mijotaient s'envolèrent pour s'incliner devant les assiettes posées sur la table, déversant la soupe du jour et son fumet délicieux. Jack se lécha les babines. Il saisit sa cuillère, regarda sa soeur qui contemplait, radieuse, la vapeur qui émanait de la soupe et plongea l'ustensil dans son assiette.
Il y eu soudain un hululement sonore dans la pièce, Jack se protégea le visage et sa soupe se déversa sur les murs accompagnée d'un éclair blanc et de quelques plumes.
- Nom d'un hippogriffe ! s'écria son père en sautant de sa chaise.
C'était un hibou. Un hibou grand duc, blanc comme neige, et il paraissait complètement shooté de s'être prit la soupe de Jack en plein nez. Soudain, le jeune garçon éclata de rire et sa soeur le rejoignit avec enthousiasme, le visage plein du repas du jour. Elle lécha avec application ce qu'il lui collait au visage et gloussa. Jack la regarda alors et plongea de nouveau dans son fou-rire. Le hibou hulula encore, sembla reprendre ses esprits et agita sa patte droite. Le père de Jack saisit le rapace et décrocha avec application le trésor qu'il gardait. Une lettre.
Jack arrêta alors de rire et regarda avec des yeux ronds ce que son père décachetait. Il aperçut brièvement un sceau vert. Le sceau de Poudlard. Il poussa alors un cri de joie, faisant sursauter sa soeur qui tomba par terre, étalant un peu plus de soupe sur le sol autrefois impeccable, et se précipita vers son père.
- C'est... c'est... ! balbutia-t-il.
- Ta lettre, fiston, dit son père, un grand sourire sur le visage.
Jack lui prit l'objet des mains, et l'inspecta dans tous ses angles. Pour une fois, il ne rit pas. Ses mains tremblaient d'excitation et il retira nerveusement le papier à l'intérieur de la lettre. Il lut.
COLLÈGE POUDLARD, ÉCOLE DE SORCELLERIE
Directeur : Albus Dumbledore
Commandeur du Grand Ordre de Merlin
Docteur ès sorcellerie, Enchanteur-en-chef, Manitou suprême de la Confédération internationale des Mages et des Sorciers.
Cher Mr Frost,
Nous avons le plaisir de vous informer que vous bénéficiez d'ores et déjà d'une inscription au collège Poudlard. Vous trouverez ci-joint la liste des ouvrages et équipements nécessaires au bon déroulement de votre scolarité.
La rentrée étant fixée au 1er septembre, nous attendons votre hibou le 31 juillet au plus tard.
Veuillez croire, cher Mr Frost, en l'expression de nos sentiments distingués.
Minerva McGonagall
Directrice-adjointe
Jack finit sa lecture les mains tremblantes. Il était heureux. Il allait à Poudlard ! Il était donc officiellement un sorcier, à présent ! Il aurait voulu bondir de joie dans tous les sens, s'écrier, danser avec sa soeur qui ne comprenait toujours pas ce qu'il se passait, hurler à toute personne qu'il était enfin un vrai sorcier, qu'il allait passer ses journées dans une école de rêve ! Mais il était trop estomaqué pour le faire.
- C'est quoi ? demanda alors Emma, toujours étalée dans sa soupe.
Jack se mit à la hauteur de sa soeur et répondit, un sourire aux lèvres :
- Petite soeur, ça, c'est ma lettre de Poudlard. Je vais aller dans une école de sorciers, tu t'en rends compte ?!
Emma rit de la bonne humeur de son frère et tenta de lui chiper sa lettre. Jack la lui brandit sous le nez, la narguant, et elle attrapa alors sa jambe. Il rit, glissa sur la soupe, et leur mère poussa un soupir en brandissant sa baguette. Le liquide disparut.
.
- Mérida ! Une jeune fille bien maniérée ne pose pas ses affaires sur la table.
La jeune fille rousse à la chevelure indomptable gémit.
- C'est que mon arc, m'man...
- C'est une arme et je juge cela dangereux ! Alors, pour la dernière fois, Mérida, retire-le de la table.
Elle s'exécuta en ronchonnant, et s'assit bruyamment en faisant bien grincer la chaise pour manifester son mécontentement. Sa mère soupira. Que sa fille pouvait être têtue ! Son regard revint alors vers ses trois triplets qui se battaient à coups de purée volante, et vers son mari qui les regardait en s'esclaffant de temps à autres.
- Chéri ? fit-elle en haussant la voix.
Il arrêta immédiatement de rire et de pointer du doigt ses fils pour observer sa femme avec un mélange de crainte et de respect.
- Oui, ma douce ?
- Dis aux garçons d'arrêter.
- Fistons, dit alors son mari en tordant à moitié ses mains caleuses, si vous pouviez juste arrêter quelques instants, cela ferait du bien à votre mère...
Les trois garçons arrêtèrent leur bataille, regardèrent leur père puis se consultèrent. Mérida sourit. Ses frères étaient intelligents. Et malins. En un seul mouvement, ils se retournèrent vers leur père et bombardèrent celui-ci de purée. Il éclata de rire, sa barbe pleine de nourriture, et se joignit à la guerre avec grand plaisir.
Mérida hurla de joie. Puis elle s'étrangla toute seule en voyant le regard noir de sa mère.
- Oups, gloussa-t-elle en tentant de recracher le morceau de pomme de terre mal écrasé qui s'était fiché dans sa gorge.
Elle avala difficilement, sourit à sa mère qui paraissait sur le point d'exploser et continua de manger avec de grands bruits de déglutition.
- QUE TOUT LE MONDE ARRÊTE ! hurla Élinor – car c'était bien le nom de sa mère.
Le temps même se figea. Mérida, la bouche pleine, se retenait de pouffer et de s'étrangler par la même occasion, ses trois frères restèrent dans leur position : le bras en l'air et de la purée plein les vêtements, et son père avait la bouche grande ouverte. Une mouche passa.
Une très grosse mouche, d'ailleurs. De la taille d'un hibou noir. Le rapace fondit sur la table, atterrit dans le plat de purée, et le combat reprit. Le rire de Mérida qui s'était coincé au fond de sa gorge revint également, et elle plaqua sa tête contre la table pour tenter d'étouffer ses spasmes, ses cheveux trempant dans son verre de Coca-Cola.
- Pitié, balbutia-t-elle, pitié, arrêtez de m'faire rire... 'itié... S'vous plaît...
Sa mère saisit alors le hibou du bout des doigts (elle avait horreur des animaux) et détacha soigneusement la lettre qui était pendue au bout de la patte droite du rapace.
- Mais qu'est-ce que cet animal vient faire ici... grommela-t-elle. Et vous autres, ARRÊTEZ DE VOUS BATTRE PENDANT QUE JE LIS !
Son mari se figea direct, et comme les trois garnements n'avaient plus de munitions, ils stoppèrent également.
- Merci, fit la mère de Mérida en inclinant légèrement la tête. Chéri, occupe-toi de ce hibou, je ne veux pas de bête chez nous.
Son mari se leva en grognant et alla jeter le hibou dehors. Mérida releva la tête et replaca sa mèche qui lui tombait devant le nez derrière son oreille, et regarda sa mère qui décachetait l'enveloppe. Elle remarqua un petit sceau vert au dos de la lettre, déchiffra la lettre H mais ne comprit pas.
- Mérida, cette lettre t'es destinée, dit alors Élinor, un étrange sourire aux lèvres.
- Quoi ? s'exclama Mérida.
- On dit : Comment, ma chérie.
- Comment, répéta sa fille en grinçant des dents.
- C'est bien mieux ainsi. Mérida, elle est à toi.
La jeune fille se leva de table et s'approcha de la chaise de sa mère. Elle lut alors derrière son épaule.
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Docteur ès sorcellerie, Enchanteur-en-chef, Manitou suprême de la Confédération internationale des Mages et des Sorciers.
Chère Mlle DunBroch,
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Veuillez croire, chère Mlle DunBroch, en l'expression de nos sentiments distingués.
Minerva McGonagall
Directrice-adjointe
Éberluée, Mérida fixa la lettre pendant encore quelques secondes. Une école de... magie ? Cela n'existait pas ! Il devait forcément y avoir une erreur quelque part ! Elle arracha alors la lettre des mains de sa mère en ignorant son exclamation et relut. C'était impossible.
- Je... je n'comprends pas... fit-elle, destabilisée.
- Qu'est s'passe ? demandèrent les triplets à l'unisson.
- Mérida à reçu sa lettre de Poudlard, expliqua avec fierté Élinor.
- M'man, s'pas possible, coupa Mérida.
Elle tenait à la main le coupon des fournitures scolaires à acheter, ainsi que l'adresse du Chaudron Baveur où, apparemment, il fallait se rendre pour trouver le monde des sorciers.
- Tu es une sorcière, ma chérie.
- Ça y est, c'est la vieillesse qui fait délirer, murmura la jeune fille.
- Arrête de grommeler !
- Je ne grommelle pas !
- Doucement, gentes dames, dit soudain le père de Mérida qui venait d'arriver, que se passe-t-il ?
- Rien du tout, Fergus ! s'exclama précipitemment Élinor. C'était une erreur ! Mérida, je dois te parler.
Elle indiqua à sa fille de la suivre, et Mérida chipa au passage un beignet à la fraise qu'elle dégusta tranquillement, tout en se demandant pourquoi sa mère n'avait rien dit à Fergus. C'était son mari, tout de même !
Elles entrèrent dans la chambre de Mérida ; la jeune fille se laissa tomber sur son lit à baldaquin et regarda sa mère.
- Mérida, commença Élinor. Je dois t'expliquer quelque chose que tu aurais dû savoir depuis très longtemps. Je suis une sorcière, et tu as hérité de mes gênes.
- Quoi ?! s'exclama Mérida, éberluée.
- Je vais t'expliquer.
- Oh non, m'man, encore une histoire, devina la jeune fille en s'allongeant sur le lit.
- Mes parents étaient de simples moldus, quand-
- Moldus ?!
- Des personnes sans pouvoirs magiques. Je disais, mes parents étaient de simples moldus, quand, l'année de mon onzième anniversaire, j'ai reçu une lettre de Poudlard.
- Comme moi !
- Mérida, arrête de me couper la parole ! s'énerva Élinor, et sa fille grogna. J'ai donc reçu ma lettre de Poudlard et ai deviné que j'étais une sorcière. J'ai fait mes études à cette merveilleuse école de magie, puis, à la fin de ma scolarité, j'ai rencontré ton père. Je suis tombée amoureuse, ça a été le coup de foudre. Mais ton père est un moldu, Mérida. Il ne doit pas savoir que la magie existe.
- Mais pourquoi ?
- Ce sont dans les lois, ma chérie. Et je ne voulais pas que ton père me quitte parce que je suis une sorcière, tu comprends...
Mérida contempla pensivement sa mère, puis ferma les yeux, accepta la réalité. Lorsqu'elles les rouvrit, ses iris bleus étaient chargés de détermination. Elle eut un élan vers Élinor, et la serra fort dans ses bras. Sa mère écarquilla les yeux de surprise, puis câlina sa fille.
- Je t'aime, Mérida, dit-elle alors. Et j'aimerai que tu ailles à cette école.
"J't'aime aussi, m'man" pensa Mérida, mais sa bouche resta close.
.
- Fils, il est l'heure de rentrer à la maison.
Le jeune garçon brun sursauta et se retourna vivement. Il vit tout de suite son père, un très grand homme qui paraissait gros mais était en fait très costaud, soupira puis lui tourna le dos, son regard replongeant dans l'océan, ignorant les fines goutelettes de pluie qui commencaient à tomber.
- Tu vas prendre froid, Harold, insista son père en posant sa lourde main sur l'épaule frêle de son fils.
- Ouais, j'arrive Papa, répondit-il en soupirant.
La main se détacha.
- Très bien, fils. Le repas est prêt : steack de dragon et bièraubeurre !
Harold n'amorça même pas l'esquisse d'un sourire, et continua de fixer, morose, le paysage gris. Derrière lui, il entendit son père soupirer et ses pas s'éloignèrent.
Harold ferma les yeux et laissa la brise mouillée lui chatouiller le visage. Il se retint d'éternuer, renifla, puis se décida enfin à prendre le chemin de la maison avant d'attraper réellement froid. Les bras ballants, la tête baissée, les jambes traînantes, fidèle à son habitude. Sur la route, il croisa quelques personnes qui se dépêchèrent de rentrer chez elles en le voyant. Il retint une grimace. Il n'était pas accepté, ici. Il n'était pas comme les autres. Enfin, pas comme les sorciers, même si les moldus de la ville l'évitaient également. Vie pourrie.
Il poussa la porte de sa maison, entra et la referma brutalement. Il dégagea une mèche brune mouillée qui était tombée devant son visage et observa l'intérieur de son bercail.
Du feu grandissait lentement dans la cheminée du salon, réchauffant la pièce, et c'étaient surtout des objets en bois qui encombraient l'environnement. Il y avait un sofa en bois, une table en bois, un cadre où reposait la photo de sa mère en bois, du parquet en bois, ce qui paraissait logique, un bureau en bois, tout était en bois. Harold enleva alors sa doudoune trempée et la mit à sécher devant le feu allumé magiquement. Il en profita également pour se réchauffer les doigts.
Son père apparut alors, massif, et le convia de passer à table. Harold s'installa sur une chaise dans la salle à manger, et sursauta violemment lorsqu'un éclair déchira le ciel au dessus de leurs têtes. Son père ne montra aucun signe de peur.
- Parfait, dit-il seulement. Pas de dragons aujourd'hui.
- Génial... ronchonna Harold en saisissant sa fourchette qu'il planta dans son steack.
Le repas se déroula en silence. Son père voulut bien tenter de dire quelque chose mais le regard noir d'Harold le coupait systématiquement. Non, décidément, son fils ne voulait pas parler du Vert Gallois commun qu'il avait abattu hier. Tout simplement parce que lui, Harold Horrendous Haddock, ne savait pas tuer de dragon.
- Papa, commença soudain Harold, je voulais savoir si, un jour, je serais comme toi.
- Je n'en doute pas, fils, répondit son père en tentant de sourire.
Mais Harold n'en était pas entièrement convaincu. Lui, le maigrelet, devenir aussi fort qu'un Cauchemar Monstrueux ? Pas possible.
- Mais comment je pourrais... continua le garçon. Comment... Même pour lancer des sorts, je suis nul.
- Ça, Harold, c'est un peu normal. Tu n'as pas été encore à Poudlard, tu vas t'affirmer lorsque tu y seras.
- Si j'y suis un jour...
- Je n'en doute pas, fils, répéta son père. Moi-même, quand j'étais un gosse -
- Quand t'étais un gosse, t'as réussi à casser un rocher en deux rien qu'en lui donnant un coup de baguette. Après t'étais genre "Youpi ! Je suis un vrai sorcier, je suis fort, monstrueusement fort, je vais triompher de tous les dragons du monde qui nous piquent notre bouffe et je vais tuer plein de rochers ! Cool la vie !"
Stoïc (son père) soupira encore.
- Je suis désolé, fils, si tu n'es pas comme moi.
- Mouais, murmura Harold. Je serai jamais comme toi. Jamais je ne serai un vrai sorc -
Il y eu soudain un gros bruit, comme un hululement, et un hibou plein de cendres sortit de la cheminée en évitant de se griller les ailes et s'écrasa lamentablement devant la table où mangeaient le père et son fils. Harold poussa un cri, tenta de reculer en oubliant qu'il était assis et sa chaise et lui tombèrent en arrière. Il poussa un grognement, se releva, s'épousseta et regarda, surpris, le gros hibou qui paraissait outré d'être tombé dans une cheminée qui faisait son travail de cheminée, c'est-à-dire, qui flambait. Ses grands yeux jaunes dévisageaient Stoïc et on aurait dit qu'il le menaçait. Pas du tout effrayé, le père d'Harold saisit le rapace dans sa grosse main, le retourna malgré son cri de protestation et découvrit une lettre attachée à sa patte droite.
- Harold, approche, lui murmura Stoïc.
Son fils arriva derrière son épaule, tendit la tête pour voir mais ne réussit qu'à se tordre un nerf. Il fit une grimace, se massa le cou et décida que son père était trop volumineux pour qu'il puisse bien voir ; il fit alors le tour de Stoïc et lut la lettre à l'envers.
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Minerva McGonagall
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Harold referma alors la bouche qu'il avait gardé ouverte pendant sa lecture. Il était complètement ébahi. Lui, recevoir sa lettre de Poudlard ? Lui ?
- Je... je... comment, qu'est-ce que-
- Je suis si fier de toi, fils, fit alors Stoïk en le serrant contre lui.
Harold aurait juré entendre ses côtes craquer, mais il fit comme s'il n'avait rien senti, même si une petite grimace le trahissait.
- Je suis si fier, répéta Stoïc.
- Quoi, t'as toujours douté de moi ? ironisa Harold. Je savais bien que j'étais digne d'aller à Poudlard, je ne vois pas pourquoi Dumbledore serait contre, s'il ne m'avait pas pris, il l'aurait regretté. Avec tout... ça, continua-t-il en bombant sa maigre poitrine, les profs ne sauront plus quoi dire pour me faire apprendre des choses tellement je serai fort, puissant et talentueux !
Il sourit à son père, ravi de ses paroles compliquées, et Stoïc lui rendit son sourire. Il le serra une dernière fois dans ses bras (cette fois, Harold avait très bien senti la côte craquer) et dit :
- Il est temps de se rendre au Chemin de Traverse, fils !
.
- Raiponce ! Ouvre-moi la porte !
La jeune fille aux longs cheveux dorés sursauta et laissa tomber quelques gouttes de peinture sur son esquisse presque terminée. Elle gémit, et s'empressa de corriger sa rature affreuse.
- Oui, oui ! J'arrive, mère !
Elle remonta les pans de sa robe qui la gênaient pour courir et traversa la maison comme une flèche, ses longs cheveux libres glissant sur le sol. Elle pila net devant la porte, reprit son souffle, et l'ouvrit. Sa mère apparut sur le sol, et Raiponce se précipita vers elle pour l'enlacer.
- Mère ! Vous m'avez tellement manquée !
- Tu m'as manquée plus encore, ma chérie.
- Je vous aime tellement...
- Moi aussi, ma petite princesse, moi aussi.
Après un dernier câlin, Raiponce invita sa mère à rentrer dans la maison et s'affaira à lui préparer une tasse de thé à la vanille, comme elle les aimait. Sa mère s'assit dans le salon, apparemment épuisée, et Raiponce lui apporta la boisson chaude en soufflant dessus tout en évitant de se brûler les doigts.
- Tenez, mère, une infusion pour vous revitaliser !
Mère Gothel prit la tasse avec précaution et but une petite gorgée brûlante.
- Tu aurais pu rajouter un peu de sucre, observa-t-elle avec une moue.
Raiponce dansait d'un pied sur l'autre, un peu énervée et excitée. Elle avait si envie de demander à sa mère quand elle pourrait la suivre pour aller au Chemin de Traverse, à Gringotts ou même à Pré-au-Lard ! Mais plus que tout, elle avait tellement envie de travailler à-
Un hibou passa soudainement par la fenêtre grande ouverte de la salle à manger, hulula joyeusement et s'écrasa devant Mère Gothel qui poussa un cri de stupeur en renversant le thé sur sa belle robe. D'autres cris s'ensuivirent, de douleur, cette fois, le thé était vraiment très chaud.
Raiponce cria elle-aussi, amorça un pas en arrière mais s'empêtra dans ses cheveux et tomba sur les fesses.
- Hibou de malheur ! s'écria sa mère. Imbécile d'oiseau !
- Attendez, mère ! contra Raiponce. Il porte quelque chose à sa patte droite.
En effet, la jeune fille avait bien vu que le hibou, après s'être lamentablement croûté, tendait sa patte droite vers elle. Elle prit l'hibou dans ses mains, et décrocha la lettre qui pendait à l'animal. Lentement, elle décacheta l'enveloppe sous l'oeil distrait de sa mère qui épongeait avec sa baguette magique tout le thé qui s'était répendu sur sa robe neuve, et lut.
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Elle poussa un cri de joie et lanca la lettre dans les airs. Elle allait aller à Poudlard ! À Poudlard ! Sa mère lui en avait beaucoup parlé, vantant ses exploits de jeune sorcière et décrivant les lieux comme quoi le château était magnifique, splendide, merveilleux, et que elle, Raiponce, n'avait pas de chance de ne pas pouvoir y aller. Mais la jeune fille allait y aller. À Poudlard ! Elle n'y revenait toujours pas !
- Mère, je vais aller à Poudlard, l'école de sorcellerie ! Vous rendez-vous compte ?
- Oui, ma chérie, bien sûr que oui, répondit Mère Gothel, un sourire crispé sur les lèvres. Je savais depuis toujours que tu étais une vraie sorcière.
- Merci, mère, fit Raiponce en essuyant une larme de joie.
Elle ramassa la lettre qu'elle avait lancé et la contempla de nouveau.
- Je n'arrive pas à y croire... murmura-t-elle. Je ne peux pas y croire... Non ! Je n'y crois pas ! Je ne peux pas y croire !
Sur ce, elle bondit encore de joie et se mit à virevolter dans la pièce. Sa mère la regarda un peu distraitement faire la folle, puis ramassa la lettre que Raiponce avait de nouveau jetée.
- Bien, soupira-t-elle, il va nous falloir du matériel pour cette rentrée scolaire.
Le Chemin de Traverse, quelques jours plus tard :
Jack rêvait qu'il avait des yeux partout pour pouvoir mieux voir le monde qui l'entourait. Il était déjà venu ici avec ses parents faire quelques courses ou essayer de nouveaux vêtements, mais jamais il n'avait fait toutes les boutiques.
Pour commencer, ils allèrent chez Gringotts, la banque des sorciers. Emma ouvrait des yeux ronds devant les gobelins affairés à compter l'argent des sorciers, elle n'était jamais venue par ici. Pour une fois, elle ne parlait pas, même si sa bouche était grande ouverte. Jack retint un rire.
Ils ramassèrent rapidement de l'or dans leur coffre, Jack remplit lui-même sa bourse de dix gallions, de vingt-sept mornilles et de quatre noises, et, heureux de posséder son propre argent, demanda à ses parents s'il pouvait faire les boutiques tout seul.
- Fais attention, par contre, Jack, lui dit sa mère. Ne va pas dans l'Allée des Embrumes ! Je te connais très bien et je sais que tu feras des bêtises.
- Mais non, maman, t'inquiètes pas ! répondit Jack en rigolant. Je serai sage !
Sa mère grogna puis lui fit signe de partir. Le jeune garçon partit immédiatement faire ses courses. Il voulait avoir sa baguette en premier.
Il entra donc chez Ollivander, le marchand de baguettes. Il n'était jamais venu dans cette boutique, d'ailleurs, chaque sorcier n'y entrait qu'une seule fois dans sa vie. Il commença par inspecter les lourdes étagères qui croulaient sous le poids des baguettes, et s'approcha d'une petite sonnette située sur le bureau. Le bureau lui arrivait à peine au menton, il leva donc haut la main et appuya sèchement sur la sonnette. Elle émit un son aigu et très sonore, et Jack entendit juste après le rouspètement d'un homme et le bruit d'un objet tombant par terre. Il leva la tête vers une personne assez âgée, aux cheveux gris et aux cernes bien visibles. Monsieur Ollivander.
- Ah, Mr Frost ! reconnut le vieil homme. Je me disais bien avoir vu des cheveux blancs tout à l'heure. Vous me rappellez votre père, lorsqu'il était enfant, toujours à vouloir jeter des sorts étranges... J'ai également hâte que votre petite soeur vienne m'acheter une baguette, je me demande si elle vous ressemble, mais bon, passons.
Jack fit l'esquisse d'un sourire et passa la main dans sa chevelure décolorée, un peu gêné.
- Vous venez pour une baguette, est-ce bien cela ? demanda Ollivander.
Jack se demanda pourquoi l'homme lui posait cette question. Évidemment qu'il venait pour une baguette magique, pas pour un bézoard de chèvre alpine ! Il hocha alors simplement la tête.
- Bien ! fit Ollivander, un sourire aux lèvres.
Il s'approcha de Jack, un long mètre ruban qui se mouvait seul à ses côtés et regarda les mesures que prenaient l'objet animé. Le mètre lui mesura la longueur du bras, des pieds jusqu'à son dernier épi de cheveu, son tour de tête, s'évertua à tenter de lui ouvrir la bouche pour mesurer la longueur de ses dents mais Ollivander le stoppa avant que l'objet n'ai réussi son exploit. De toute façon, Jack l'aurait repoussé avant, il n'aimait pas du tout qu'on lui ouvre de force la bouche.
Le vieil homme était allé chercher une boîte noire, l'ouvrit et présenta la baguette qui se trouvait à l'intérieur à Jack.
- Essayez-la, Mr Frost. Conçue en bois de chêne rouge, contient un crin de licorne, vingt-cinq virgule trois centimètres, plutôt souple.
Jack saisit délicatement la baguette et l'agita un peu dans les airs. Il avait mimé de nombreuses fois ce geste lorsqu'il pensait être seul, tellement il avait hâte d'avoir sa propre baguette. Et maintenant, voilà, il allait en avoir une !
Mais juste après que Jack ai fini son geste, Mr Ollivander lui arracha l'objet des mains et lui en proposa un nouveau.
- Plutôt celle-ci. Bois d'érable et ventricule de dragon, vingt-six virgule huit centimètres, robuste.
Jack la saisit en fronçant les sourcils. Si Ollivander la lui arrachait encore des mains, il – le vieil homme le fit.
- Non, non et non ! Tenez, bois de houx et ventricule de dragon, vingt-trois centimètres, flexible.
Jack commencait à douter de Mr Ollivander, qui venait encore de lui enlever une baguette des mains. Cet homme était vraiment fabricant de baguettes ? Il peinait à y croire.
Le vieil homme lui tendit alors une autre baguette, plus grande que les autres, et Jack la saisit en remarquant qu'elle ressemblait comme deux gouttes d'eau à un vrai bout de bois. Il releva la tête vers Ollivander, surpris, mais le marchand ne fit que lui sourire.
- Je trouve que le blanc et le brun se marient bien, indiqua-t-il. Essayez-la donc, bois de cornouiller qui a gelé en plein mois de mars, crin de licorne, vingt-huit centimètres sept, assez rigide, adaptée aux sortilèges.
Jack la prit en main, puis écarquilla ses captivants yeux bleus. Une étrange brise fraîche venait de lui siffler aux oreilles, et la baguette était devenue étonnement froide sous ses doigts. Sur l'objet magique se pavanèrent de la sorte de givre qui disparut instanément, sauf à l'endroit où le garçon tenait sa baguette. Jack reprit sa respiration, puis regarda Ollivander qui continuait de sourire.
- Parfait ! Vous avez à présent une baguette, Mr Frost. C'est plutôt amusant dois-je dire, vos cheveux sont blancs et la baguette également !
Il rit tout seul et Jack se demanda s'il n'était pas fou.
- Sept gallions, dit soudain Ollivander.
Jack grimaca. À ce rythme-là, sa bourse allait se vider vraiment très vite ! Il paya tout de même et se dirigea vers la sortie de la boutique en ne cessant de la regarder. Il avait une baguette ! Une baguette magique ! Il avait tellement hâte de pouvoir lancer des sorts ! Quand il allait la montrer à Emma, elle en deviendrait verte d'envie !
Perdu dans ses pensées, un sourire aux lèvres, il ne vit pas qu'une jeune fille était entrée dans la pièce accompagnée de sa mère. Et que cette fille avait de très, très longs cheveux. Il se prit alors les pieds dans quelque chose de doré et de mouvant et s'écroula par terre avec un cri de stupéfaction.
- Mais qu'est-ce que... ? fit Jack en regardant ce qui lui enroulait les pieds.
- Oups ! s'excusa une voix de fille. Je suis désolée ! Je n'avais pas vu qu'ils traînaient par terre, j'ai complètement oublié ! Excuse-moi, je ferais attention la prochaine fois... Viens par là, je vais t'aider !
Il releva la tête pour voir une jeune fille de son âge aux yeux verts et aux cheveux blonds, habillée d'une robe de sorcière rose, se pencher vers lui.
- Ce sont tes cheveux ? balbutia le garçon aux cheveux blancs.
- Hum, oui ! répondit la fille en s'escrimant à enlever son impossible chevelure des jambes de Jack. Je suis vraiment désolée, je croyais les avoir bien tressés, mais ils se sont déroulés et je-
- Raiponce ! fit soudain sa mère, une grande sorcière aux cheveux noirs et frisés. Ma petite fleur, il est temps d'acheter ta baguette, dépêche-toi avec le jeune homme et viens à côté de moi !
- Oui, je me dépêche, mère ! répondit la dénommée Raiponce en parvenant enfin à libérer Jack. Ouf ! Voilà ! Je dois refaire la tresse, à présent...
- Des cheveux... répéta Jack, stupéfait.
- Oui, fit Raiponce avec un sourire. Je dois aller acheter ma baguette, maintenant, et encore désolée pour t'avoir fait tomber !
- Non, non, ce n'est rien, dit alors Jack en se relevant. C'est juste que je n'ai jamais vu des cheveux pareils.
Raiponce rit légèrement, ses joues rougissants, un peu gênée.
- Raiponce ! claqua alors la voix de sa mère.
La jeune fille sursauta.
- Oh, oui, désolée mère !
"Elle n'arrête pas de s'excuser" pensa Jack avec un sourire et en la regardant courir rejoindre sa mère, sa longue chevelure traînant par terre. Il sortit alors de la boutique, et lorsqu'il regarda sa baguette une nouvelle fois, la fille disparut totalement de ses pensées.
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Mérida se tordit le cou pour tenter de voir les vitrines des magasins au-dessus des chapeaux des sorciers et sorcières rassemblés. Tout cela était fou. Fou, mais magique. Et ça lui plaisait.
Derrière elle, sa mère, un grand sourire aux lèvres, tenait la main à Fergus qui lui, ouvrait des yeux ronds comme des boules de billard. Il ne semblait pas très à son aise, et Mérida le comprenait : Élinor venait enfin de lui avouer qu'elle était une sorcière, que la magie existait, et voilà qu'il rentrait dans le monde de la sorcellerie. Cela avait de quoi choquer.
Ses trois frangins ne cessaient de s'extasier, de montrer du doigts les vitrines insolites, et Mérida regardait leurs réactions diverses avec un peu d'inquiétude. Ses frères étaient capables de tout, surtout du pire. Et seulement pour un morceau de tarte au miel, en plus. Heureusement que sa mère avait sa baguette magique, elle pouvait les corriger avec un peu de sorcellerie s'ils commencaient à faire des bêtises.
Élinor s'arrêta alors devant une boutique où l'enseigne disait Fleury et Bott, librairie. Les vitrines étaient pleines de livres aux couvertures variées, quelquefois mornes et tristes ou pétillantes et colorées. C'était assez étrange, car Mérida aurait juré voir certains livres bouger.
Sa mère se dirigea droit vers cette boutique et y entra, faisant sonner le carillon de la porte d'entrée. La jeune fille rousse soupira. Encore des livres ! Mais elle emboîta quand même le pas à sa mère, et les triplets ainsi que Fergus furent obligés de les suivre.
Mérida saisit alors un livre sur un étalage et le feuilleta. Le bouquin s'intitulait : "Comment percevoir son destin". Elle leva les yeux vers l'étalage devant elle et vit qu'elle se trouvait au rayon des livres apparentés à l'avenir et la divination. Elle commenca à lire les couvertures de tous les livres.
"Feu follets : mythes ou réalité ?", "Stonehenge ou le pilier vampirique", "Quel est réellement le sinistros ?" ou encore "Le troisième oeil mais pas que". Mérida saisit un autre ouvrage et lut l'intitulé. "L'histoire de la rebelle et de l'ours".
- Mais qu'est-ce que c'bouquin fiche là ? se demanda Mérida en fronçant les sourcils.
Le titre, en effet, n'était pas du tout en rapport avec le destin. Elle lut alors la quatrième de couverture. "Les feu follets ne sont pas des légendes. C'est la réalité. Voilà ce que pense Mérida DunBroch qui rencontre ces étranges créatures. Ils l'emmènent jusqu'à l'antre d'une vieille sorcière folle, et la jeune fille lui demande de changer sa mère pour transformer son destin. Le problème, c'est qu'elle n'a pas spécifié en quoi changer sa mère... Une aventure pleine de magie et d'humour."
Mérida cessa de respirer. Ce livre. Son nom était dedans. Elle regarda anxieusement autour d'elle pour repérer sa mère, mais Élinor était en train de payer les livres pour la rentrée scolaire. Elle se décida alors.
Sa mère lui avait donné une petite bourse remplie de quelques gallions. Et Mérida comptait bien en profiter. Elle attendit d'abord qu'Élinor finisse ses achats et se dirigea vers la caisse pour payer "L'histoire de la rebelle et de l'ours". Le vendeur prit le livre pour regarder le prix, puis s'immobilisa en voyant la couverture.
- Qu'est-ce qui'a ? demanda Mérida en fronçant les sourcils.
- Ce livre est un livre spécial, ma petite, expliqua le vendeur. Il change sans arrêt de forme en essayant d'être le plus attirant possible, et je crois bien qu'il a réussi son coup avec toi.
- Alors c'est pour ça qui' a mon nom dedans ?! s'exclama-t-elle.
- Oui, ce doit être ça, répondit le vendeur. Ah, encore une chose. On dit que ce livre détermine quelques éléments du futur... Alors sois prudente, ma petite.
Mérida ouvrit de grands yeux. "Sans blague ? pensa-t-elle. Ce livre peut m'avertir de ce qui va m'arriver ?"
- Mais, bien sûr, ce n'est qu'un conte ! finit le vendeur avec un petit rire grinçant. Personne ne sait réellement si ce bouquin prédit l'avenir ! Tu veux l'acheter ? Ce sera quinze mornilles.
Mérida paya alors le livre et le dissimula sous sa robe. Il ne fallait pas que sa mère le voit, elle avait horreur des bouquins qui traitaient d'autre choses que de la diplomatie et des cours.
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Harold se tenait serré entre son père et une grosse sorcière. Il tentait de ne pas respirer l'odeur sauvage qui régnait dans la boutique "Au Royaume du Hibou", c'était insoutenable.
- Papa, franchement, ça schlingue, se plaignit Harold en se bouchant le nez.
- Fiston, ce n'est pas pire que l'haleine des dragons ! répondit son père en haussant les épaules.
Harold grimaca. Lui, n'avait jamais senti l'haleine d'un dragon. Et il ne valait mieux pas, il risquait de finir dans l'estomac d'une de ces bêtes juste après, vu comment il était petit et fragile.
- Et qu'est-ce que tu veux m'acheter, exactement ? demanda Harold en tentant de respirer par la bouche.
- Je pense à un hibou.
- Tu sais bien que les trucs chétifs et qui hululent, c'est pas vraiment mon genre. Moi je veux un truc plus gros, plus massif et qui fout plus les jetons. Qui me ressemble, quoi !
Stoïc soupira et se frotta le front, l'air désemparé. Il ne savait vraiment plus quoi faire de son fils unique.
- Oh et puis, par Thor, Papa, je vais continuer d'acheter les fournitures scolaires pendant que tu prends ce que tu veux.
Et sur ce, Harold sortit de la boutique.
Le garçon brun shoota dans une pierre, énervé, et le caillou atterrit sur le nez d'un sorcier mécontent. Harold s'excusa rapidement, tout en maugréant contre sa maladresse habituelle.
- Pff, les dieux sont contre moi, murmura-t-il en s'engageant dans une allée plus sombre que les autres.
Dans cet endroit, il y avait beaucoup moins de monde que sur la voie principale du Chemin de Traverse, alors Harold espérait y trouver un peu de solitude. Se faire marcher sur les pieds par des sorciers inattentifs et casser tout ce qu'il touchait n'était pas très plaisant, à la longue. Sur les murs décrépis étaient étalés des affiches marquées "On recherche" et des noms d'adeptes à la magie noire, et les rares boutiques étaient sombres et affichaient "Fermé".
Il s'adossa alors contre une vitrine sale et soupira. Personne ici ne viendrait le déranger.
Son regard fut attiré vers un petit objet ovale luisant au sol, à quelques mètres de lui. Il s'accroupit et le saisit dans ses mains pour mieux le contempler.
C'était un oeuf. Un très gros oeuf, Harold n'en avait jamais vu un semblable. Il était entièrement noir, brillait et une sorte de vapeur s'échappait de la coquille, et le garçon sentit ses paumes chauffer. Harold regarda autour de lui pour vérifier si quelqu'un le regardait, mais non, il n'y avait personne dans cette ruelle mal éclairée.
- Ce truc doit bien appartenir à quelqu'un... murmura-t-il en fourrant l'oeuf dans les replis de sa doudoune marron.
Mais, au fond de lui, il ne comptait pas rendre cet oeuf. Il était curieux de savoir ce qu'il refermait comme animal. Sûrement une bête puissante.
Comme si de rien n'était, Harold retourna à la voie principale du Chemin de Traverse, et alla voir son père qui lui avait acheté un énorme hibou grand duc brun. L'animal le regarda d'un air méfiant mais, lorsque Harold tendit la main pour le caresser, il sauta sur son bras et commenca à lui donner de léger coup de bec.
- Merci beaucoup, rapace inutile, grimaca Harold.
Voili voilou, mes chers (chères ?) ami(e)s ! Le chapitre 2 paraîtra dans normalement deux semaines, désolée pour l'attente.
Is there some reviews for me ? *chibit eyes*