Aventure accidentelle

Ce chapitre est une compilation de 3 chapitres qui étaient bien trop courts par rapport aux suivants.

Bonne lecture!


Chapitre 1:

Harry était inquiet.

Il avait quitté son laboratoire depuis quelques minutes et se dirigeait vers l'aile nord du château où se trouvait la suite familiale des Potter-Malfoy. Cependant, l'atmosphère émanant de Poudlard lui paraissait étrange.

Il pressa le pas, empruntant l'un des passage secret découvert par les Maraudeurs afin d'arriver plus rapidement. Depuis le temps, il connaissait tous les raccourcis du château.

Moins d'une minute lui suffit pour se retrouver face au tableau gardant l'entrée de l'appartement, et ainsi s'apercevoir qu'il y avait un problème: le lion majestueux, qui sommeillait normalement dans un décor sylvestre, ainsi que le serpent blanc habituellement enroulé sur son flanc, avaient disparu. A la place se dressait un basilic enserrant dans ses puissants anneaux un griffon aux plumes dorées.

Harry ne prit même pas la peine d'entrer et se dirigea vers la Grande Salle. A cette heure, les élèves déjeunaient et son mari serait présent aussi. Il pourrait lui demander ce que ce foutu basilic faisait sur la porte de leur appartement.

Il avait bien sur une idée sur les responsables de cette petite blague, et il soupçonnait son cher compagnon d'être au courant de cette farce. Il le pensait même coupable d'avoir participé.

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Une demi-douzaine de minutes seulement lui furent nécessaires pour arriver devant les portes de la Grande Salle.

Il prit une inspiration et posa ses mains sur les battants de bois auxquels il insuffla une impulsion de magie qui les fit claquer brutalement contre les murs de pierres. Il entendit les bruits de conversations disparaître faisant place au silence, alors que, les yeux fermés il passait une main dans ses mèches désordonnées et faisait quelques pas dans la Salle, commençant l'engueulade en règle de son cher et tendre.

- Dray chéri, pourrais-tu avoir l'obligeance de m'expliquer ce que ce foutu basilic fait sur...

Il arrêta brusquement sa phrase à la vue de la scène qui se déroulait devant ses yeux: le repas avait bien lieu, les élèves et les professeurs -bien que ce ne soit pas ceux auxquels il s'attendait- étaient à leurs places, mais le directeur n'était définitivement pas celui qu'il pensait voir.

- Dumbledore?!

Les yeux écarquillés, il fixait le défunt directeur, complètement ébahi. Il se passa une main sur le visage.

- Merlin qu'est-ce que j'ai fait?

Il fit le tour de la salle du regard et pâlit, laissant échapper un gémissement à la vue des visages figés des Maraudeurs et de sa mère à la table des Gryffondor. Bon sang! Dray allait le tuer.

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On était le dimanche premier Septembre, le Poudlard Express avait déposé les jeunes étudiants de l'école de sorcellerie depuis maintenant une heure et ceux-ci mangeaient tranquillement; parlant de leurs vacances d'été (Terminées trop tôt.), des cours de leur nouvelle année scolaire (Qui -Oh Malheur!- commençaient le lendemain à la première heure.), des prochains matchs de Quidditch (Gryffondor gagnerait encore cette année, avec un attrapeur comme Potter.), et pour certains: des mauvaises blagues prévues (Maraudeurs sept jours sur sept et vingt-quatre heures sur vingt-quatre)... Quand les portes de la Grande Salle claquèrent violemment, stoppant toutes les discussions.

Un homme entra. Il devait avoir 25 ans; de taille moyenne, un corps fin mais musclé, moulé par un tee-shirt blanc et un pantalon noir rentré dans une paire de botte en cuir. Ses cheveux bruns, mi-longs, semblaient indomptables malgré sa tentative de les maintenir hors de son visage et de dégager sa vue. Et la voix grave et chaude qui s'éleva dans la salle lorsqu'il parla fit frissonner bon nombre de personne, mais le contenu de la phrase fit monter une vague d'inquiétude. Un basilic?!

Cependant la majorité des filles oublièrent toutes pensées lorsqu'il ouvrit les yeux: d'un vert émeraude brillant, encadrés de longs cils, ils attirèrent tout de suite l'attention.

Son exclamation étonnée amena un sentiment de curiosité. Pourquoi était-il si surpris de voir Dumbledore? Tout le monde savait qu'il avait pris la direction de l'École de Sorcellerie Poudlard depuis la retraite du Professeur Dippet, il y a presque vingt ans. Cet homme connaissait le château, comme le démontrait son entrée fracassante, mais il n'en connaissait pas le directeur... Tout en connaissant pourtant Dumbledore. La situation était pour le moins incompréhensible. Ils le virent se passer une main sur le visage et parcourir la salle du regard tout en jurant. Puis il pâlit rapidement, et finit par pousser un gémissement désespéré.

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Le directeur Albus Dumbledore avait lui aussi suivi l'événement avec attention. A la dernière phrase du jeune homme il se leva et ramena le silence, interrompant les chuchotements épars suscités par l'inconnu.

- Jeune homme, pourriez-vous décliner votre identité je vous prie?

Il le vit hésiter, regarder en direction d'un groupe de Gryffondor de cinquième année, puis diriger son regard vers les Serpentard. Enfin il secoua la tête et leva son regard vers lui.

- Je suis désolé Monsieur, mais je me vois dans l'obligation de refuser. Je préférerai vous parler en privé, si vous le voulez bien.

D'abord surpris, Albus avisa la situation: tous les élèves suivaient attentivement l'échange. Il hocha alors la tête, se leva, et sorti de la Grande Salle sous un brouhaha curieux.

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Harry marchait en direction du bureau directorial la tête emplie de réflexions, cherchant comment expliquer sa situation. Il pensait pouvoir repartir par lui-même dans quelque temps... Si personne ne venait le chercher. Ce dont il doutait; Dray serait incapable de le laisser seul si longtemps.

Les voyages temporels n'étaient certes pas courant, ils n'en restaient pas moins accessibles aux personnes possédant de grands pouvoir. Il existait des potions, des rituels de sang ou de runes afin de se déplacer dans le futur ou le passé. Harry se savait capable d'exécuter les derniers et son mari était un maître potionniste réputé. Il était plus inquiet de sa situation actuelle, il devait décider d'une vérité pour Dumbledore.

Il arriva devant la gargouille et ouvrit le passage d'une impulsion magique. Ce geste pourtant habituel le fit se stopper vivement, un pied sur la première marche, et regarder derrière lui: Dumbledore le fixait avec surprise, à deux mètres de là. Morgane! Il avait oublié. Il soupira et lança au directeur un regard d'excuse avant de poursuivre sa route vers le bureau. Il venait de se mettre dans une position délicate, et de réduire ses options par la même occasion. Arrivé dans la pièce, où il retrouva sans surprise les appareils de mesures dorées et autres objets magiques hétéroclites du vieil homme, il s'assit sur l'un des sièges de cuir destinés aux invités et se laissa aller, la tête contre le dossier.

Il entendit Dumbledore entrer et se diriger vers son bureau pour s'asseoir dans son fauteuil personnel. Un frisson désagréable secoua son aura alors que les yeux bleus du vieil homme le détaillaient, inspectant ses vêtements et sa posture afin d'envisager tout un panel de suppositions sur son identité. Harry grimaça mentalement et restreignit un peu plus le halo de puissance émis par son corps, puis il profita de ces quelques minutes de repos avant l'interrogatoire en règle qu'il allait subir. Discret certes, mais cela resterait un interrogatoire.

Il sentit ses pensées dériver rapidement vers des horizons plus calmes avant qu'un sentiment de manque ne le frappe, réduisant sa sérénité à néant et provoquant un grondement mental de la part du Gryffondor. N'étant plus en position de repousser l'inévitable, Harry soupira et se redressa, chassant sa morosité d'un mouvement de la main comme il aurait chassé un insecte nuisible. Il regarda le directeur alors que celui-ci semblait perdu dans ses réflexions et se racla la gorge pour attirer son attention. Plongeant dans les yeux bleus du vieil homme, tout en maintenant son esprit hermétiquement fermé, il sourit au léger sursaut et entama la discussion.

- Je suis ravi de vous revoir directeur.


Tadaa!

J'espère que vous avez aimé et que vous me laisserez une petite review.

Bisous!