-Bonjour, dit le renard.
-Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se retourna mais ne vit rien.
-Je suis là, dit la voix, sous le pommier...
-Qui es tu ? Dit le petit prince. Tu es bien joli...
-Je suis un renard, dit le renard.
-Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste...
-Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé
-Ah ! Pardon, fit le petit prince.

Kyo tremblait, il marchait sous la pluie, la capuche de son sweat rabattue sur sa tête. Il marchait lentement, d'une démarche incertaine, le corps engourdit par cette atmosphère humide. Pitoyable. Akito avait raison, il était pitoyable. Akito avait toujours raison de toutes façon. Monstre. Depuis sa naissance, un monstre a enfermer. Un monstre a abattre.
Il poussa la porte et entra. Ils étaient dans le salon, il pouvait entendre leurs rires. Et il tremblait toujours.
Il enleva ses chaussures, et de sa démarche silencieuse, toute féline, monta jusqu'à sa chambre. Il referma la porte et ses vêtements trempés tombèrent au sol. Il se laissa tomber, nu, sur son lit, et serra la couette contre lui, se recroquevillant tout autour d'elle.

Pitoyable.

La voix d'Akito résonnait dans son crâne, et il lui semblait sentir son regard plein de dégoût sur lui.

Pitoyable.

La voix était si forte... Elle semblait venir de partout à la fois, et lui se sentait si petit, si misérable sous elle. Il se recroquevilla un peu plus contre le tissus, des larmes apparaissant aux coins de ses yeux cernés.

Démon.

La voix lui faisait mal... Qu'il cesse !

Monstre.

Il n'était pas un monstre ! Qu'il se taise!

Monstre !

-La ferme !

Il avait hurlé.
Peu importe, la voix s'était tue, il pouvait dormir, maintenant.

Lorsque Yuki ouvrit la porte quelques minutes plus tard, il ne vit que le corps de Kyo nu, et endormi. Il leva un sourcil, étonné, il l'avait pourtant bien entendu crier lorsqu'il montait l'escalier... Étrange. Mais peu importait, ce n'était que le chat, après tout.
Et Yuki referma la porte et partit à sa propre chambre, sans plus penser à son cousin.

Le lendemain, Kyo se réveilla tôt, comme toujours, mais pour une fois, il n'avait ni la force ni l'envie d'aller courir ou s'entraîner en attendant que les autres se réveillent. Alors il se leva, passa devant la cuisine mais même sa bouteille de lait ne l'attirait pas, il sortit et, éclairé par les faibles rayons de l'aube, se laissa tomber, allongé sur la terrasse de bois, une main jouant avec les fins brins d'herbes encore couverts de rosée, l'autre sous sa tête, les yeux tournés vers les arbres, immenses, et les oiseaux qui s'éveillaient et prenaient leur envol pour rejoindre d'autres terres, si libres, si beaux...

Il fut ramené à la réalité par le bruit de la cloison derrière lui, et il ne pouvait dire s'il était resté ainsi quelques minutes, ou quelques heures, en tout cas, le soleil était haut dans le ciel, et Tohru s'affairait déjà à la cuisine. Kyo tourna la tête et aperçu Yuki qui finissait d'écarter les cloisons en le regardant, étonné. L'esprit de Kyo était encore flou, et voyant qu'il ne bougeait pas, Yuki s'avança et tendit un bras pour l'aider à se relever. A ce geste, Kyo sembla soudain reprendre ses esprits, et écarta le bras de son cousin avant de se relever rapidement et de le contourner pour rentrer.

Yuki le fixa jusqu'à ce qu'il disparaisse vers la cuisine, les yeux rouges, qu'il connaissait flamboyants, lui avaient semblé si lointains, absents, pendant un moment que Kyo avait ressemblé à un enfant perdu plus qu'à l'adolescent plein de vie qu'il était toujours avec lui. Et, lorsqu'il s'était repris, il avait pu observer ses yeux, mais aussi son expression et toutes sa posture changer, tout son corps s'était brusquement tendu, son visage était redevenu parfaitement neutre et ses yeux s'étaient faits de glace avant de redevenir ceux qui le défiaient toujours et qui étaient comme sa marque de fabrique.
Ce changement n'avait beau avoir duré que quelques secondes, il l'avait étrangement surpris et ébranlé, si bien qu'il resta immobile quelques minutes sans même en avoir conscience avant de finalement retourner à l'intérieur.

Fin du premier chapitre~

J'espère que vous aurez aimé ce premier chapitre, je ne ferai pas de note d'auteurs dans les prochains chapitres, (autre réponse review(s) anonymes), mais j'ai quelques petites choses a dire : déjà, le disclaïmer, très important le dislaïmer xD
Disclaïmer : Je ne possède en rien les univers de Fruts Basket et de Le petit prince, et ne touche aucun argent avec cette histoire. Ceci est valable pour tous les chapitres de cette fanfiction.

Voilà, ensuite, sachez que cette ficlette est terminée, elle comportera cinq chapitres et il n'y aura donc aucun retard dans mes publications, pour une fois xD Je publierai un jour sur deux, le soir, entre 18 et 21 heures je pense.

Et enfin, l'information la plus importante : Cette ficlette est dédicacée a Myrrdyn, c'est d'elle que m'est venue l'envie d'écrire cette histoire, car elle apprécie beaucoup le personnage de Yuki, contrairement a moi xD et je dois avouer que c'était un exercice très amusant, d'écrire sur un personnage qu'on ne supporte habituellement pas. Enfin, c'est donc grâce et principalement pour Myrrdyn que cette histoire existe.

Et voilà, maintenant, je vous dis à Dimanche, et espère de tout cœur que cette histoire vous plaira. ^^