Disclaimer: Maître Oda est le seul qui peut faire faire des conneries monumentales à ses personnages ET en vivre.

Rating: T

Le mot de l'auteur: Bonjour à toutes, mes citrouilles ! Vous profitez bien des vacances ? Comme promis, on se retrouve pour le concours de notre irremplaçable Nathdawn. Comme promis aussi (à certaines seulement qui se reconnaîtront), je casse mes habitudes et fais un virage à 360 degrés pour vous offrir un ZoSan. Le projet du concours était à la base tout autre, ce devait être un UA moderne, se déroulant à Strasbourg, tout ça.. Je vous raconte pas plus, parce que je l'écrirai peut-être pour mon bon plaisir. Et ce que vous voyez à présent était une idée que je gardais sous le coude pour l'écrire comme ça, mais elle me rongeait littéralement alors je n'ai pas réussi à tenir et j'ai inversé les deux histoires. Voilà pour la petite anecdote du jour.

Avant-propos: Pour l'histoire, prenez un peu de Pandora Hearts, un peu de Kingdom Hearts, les personnages de One Piece à certaines époques précises et mélangez le tout, voici mon UA !

Les mots imposés apparaîtront dans le chapitre 1, je ne les oublie pas ! Etant donné que j'ai des devoirs de vacances, qui me contraignent à lire 15 bouquins dont les trois quart sont constitués de romans classiques, certaines tournures de phrases peuvent s'en être imprégnées.

Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture.

ENJOY IT ! :)


Prologue: L'entre-monde


Il faisait noir, terriblement noir. Et froid, de la manière la plus horrible qui soit. Ce n'était pas juste le froid que l'on ressent après un coup de vent, ou en plein hiver. Celui que l'on peut combattre en se réfugiant sous des couches de vêtements, ou dans les bras d'un ami ou d'un parent. C'était une sensation qui venait du plus profond de son être et qui arrivait à faire trembler son âme toute entière; la pauvre petite fille recroquevillée à terre, qui ne cessait de pleurer.

Elle avait peur. Elle avait froid. Elle était seule. Plus jamais elle ne reverrait sa famille et ses amis, elle le savait, on lui avait expliqué. On lui avait dit qu'on lui donnerait ce qu'elle mérite, qu'elle irait dans le pire endroit du monde. Un endroit fait de monstres, idéal pour elle. Car un monstre, c'est ce qu'elle était. On lui l'avait dit aussi, on n'avait jamais cessé de lui le cracher à la figure, pendant des années. Mais elle ne voulait pas. Elle voulait sortir de là, elle voulait revoir sa mère. Sa tendre mère, qui l'accueillerait avec ce doux sourire, rare, mais tellement réconfortant, qu'elle n'adressait qu'à elle. Elle voulait se réfugier dans ses bras.

Ses sanglots prirent le dessus sur son petit physique, tout chétif et prêt à rompre à tout instant. Elle hurla en levant la tête vers ce qui était autrefois le ciel et ce qui était à présent des ténèbres infinis. Ses épaules se secouèrent vivement, au rythme de ses cris et de ses implorations. «Maman» appelait-elle en vain.

Et pendant un long moment, elle ne savait exactement combien de temps, parce que le temps ne s'écoule pas dans le néant, le néant est cupide et veut garder à lui ses proies pour toute une éternité, elle se déchirait les poumons. Jusqu'à ce qu'enfin, un autre bruit se fasse entendre. Des pas, quelque part autour d'elle, claquaient. Puis on dit:

«Qui va là ?»

L'enfant fit de son mieux pour taire ses sanglots. Elle se mordit les lèvres et frotta ses yeux avec frénésie et tous les espoirs qu'une gamine pouvait faire preuve, pour faire disparaître ses larmes. Elle n'était pas seule ?

«Qui es-tu ?»

Un homme venait d'arriver à ses côtés et elle le regarda d'un air fasciné et effrayé. Etait-il un monstre de cet endroit ? Ou une personne comme elle, détestée dans un monde qui ne veut pas d'elle ? Elle ne voulut pas dire son nom, alors, la petite répondit seulement:

«Je cherche juste à sortir de là, je veux revoir ma mère.»

L'homme s'assit.

«T'es la première personne que je rencontre. Je ne te souhaite pas la bienvenue. Je suis Gol D. Roger. Qu'est ce que tu fais ici?

- Le sol s'est ouvert sous mes pieds et je suis arrivée. On m'a expliqué que je sais des choses que les autres ne savent pas et que pour cela, je ne devais plus exister.

- Le savoir est la meilleure des armes, les gens en ont peur. Ils craignent qu'on vienne les dominer grâce à ça. Tu m'as l'air d'être une fillette intelligente. Tu sais où tu es ?

- Dans un endroit rempli de monstres, fait pour les gens indésirables.

- Presque, oui. il sourit d'une drôle de manière qui fit déglutir la petite. C'est le néant. Les gouvernements ont décidé de s'en servir comme prison. Il n'y a rien qui peut subsister ici, tout finit par disparaître, mais ça prend du temps, vachement de temps. J'ai presque oublié pourquoi je suis ici, je galère énormément à me souvenir de ma vie. Et tu finiras comme moi, tu oublieras tout. Avant de te faire bouffer par la folie.»

De cruelles paroles pour une enfant de huit ans qui ne voulait que vivre. Elle le regarda avec des yeux ronds et humides. Elle ne voulait rien oublier. Même si ses derniers instants dans le monde s'étaient résumés à une mer de flamme, à des cris haineux à son égard, elle se rappelait surtout les prières que ses quelques amis lui avait destinées, des retrouvailles manquées avec sa mère.

Secouant la tête de droite à gauche, la gamine se recula d'un pas.

«Je ne veux pas.

- Mais maintenant que tu es là, tu n'as pas d'autre choix. Tu es vivante, mais pourtant, tu es tout ce qu'il y a de plus morte pour le reste de ton monde.

- Et vous avez accepté ça aussi facilement ? »

Retournement de situation, la question le piqua à vif et Roger resta interdit un moment avant de ricaner franchement, mais la petite percevait quelque chose de presque malsain.

«Pour qui me prends-tu, gamine ?! Je ne suis pas le genre d'homme qui abandonne comme ça. J'ai une femme, dehors, tu crois que j'ai envie de la laisser ?! J'ai l'impression que cela fait trop longtemps que je me meurs ici et que ce foutu endroit s'en est pris à ma détermination. Tu pourrais marcher droit devant toi jusqu'à ne plus avoir de jambes, tu ne trouveras rien de plus que ce que tu as sous les yeux. Tu pourrais changer de direction au bout de quelques mètres, ça changerait foutre rien.

- Vous cherchez votre femme ? demanda-t-elle simplement.

- Non. Je cherche à ne pas la retrouver. Je ne veux pas la revoir ici. C'est dans son monde qu'elle doit vivre et c'est là-bas que je la rejoindrai.

- Mais vous venez de dire qu'il n'y avait pas d'espoir de sortir.»

Roger rit encore. Décidément, cette gamine était vraiment perspicace et ça lui plaisait bien. Cela faisait des siècles qu'il n'avait pas eu de compagnie, il en avait l'impression, et il était tombé sur une petite perle. Elle pencha la tête sur le côté.

«S'il y a une chose que m'enlèvera pas ce trou à rat, ce sont mes rêves.

- Pourquoi vous êtes arrivé là ? »

Le rire cessa, l'homme regarda la fillette un instant, réfléchissant à ce qu'il pourrait bien lui dire. A ce qu'il avait à dire. Sa mémoire commençait à lui jouer des tours et ce n'était pas à cause de l'âge. Il ne lui restait que des bribes de sa vie antérieure. Le sourire de sa femme, dont le nom lui échappait parfois, à son grand désarroi. Si cet endroit attaquait déjà ce qu'il avait de plus cher à ses yeux, il ne donnerait pas longtemps de sa peau.

Ce qu'il avait fait pour mériter un tel sort, il ne s'en souvenait pas. Pour lui, il n'y avait pas de raisons valables pour faire subir cela à un homme, aussi cruel qu'il soit. Un flash passa devant ses yeux. Ça y est, il commençait à se rappeler vaguement.

«J'ai eu l'audace de mener une vie libre. expliqua-t-il.

- Votre monde était régie par une tyrannie ?

- Non. J'étais pirate, je naviguais comme j'en avais envie. »

Il sourit en se souvenant un peu plus. Il revoyait son navire, les idiots finis qui formaient son équipage. Mais les visages n'avaient plus de noms. On le sortit de sa douce rêverie, seule folie accordée à un vieillard comme lui dans cet endroit de solitude absolue.

«Vous voyez, en fait, vous vous souvenez de beaucoup de choses concernant votre vie.»

Le forban fixa la gamine, interloqué. C'est que c'était tout ce qu'il y avait de vrai. Plus la fillette posait de questions, plus il se rappelait sa vie. Des zones d'ombres subsistaient, certes, car on ne peut pas se remémorer toute une vie en si peu de temps, mais c'était déjà un combat gagné contre le néant, gourmand de ce qu'un être pouvait lui offrir et contre ces gens qui l'avaient précipité dans cet endroit infâme pour qu'il y subisse le pire des châtiments. Et ce point lui plaisait tout particulièrement. S'il pouvait se jouer de ces personnes qui le croyaient souffrir mille maux, alors qu'il discutait le plus naturellement du monde, il n'y avait aucun moyen qu'il laisse cette chance lui filer sous le nez.

Quand bien même il ne pourrait pas lui-même jouir de ce maigre privilège que pouvait accorder une présence en ces lieux sordides, il savait pertinemment qu'il ne serait pas le seul fou à braver le gouvernement. De tous les mondes existants, il était nécessairement des parias qui finiraient comme lui et cette jeune enfant. Tous ne se rencontraient pas, c'était évident, mais pour le peu qui aurait la malchance d'arriver en ce lieu précis, il pouvait bien orchestrer ça.

Roger sourit largement.

«Je suis contente de vous rencontrer. » avoua soudainement la petite fille en tendant sa main vers l'homme.

«Elle est vraiment étonnante. » se dit alors le pirate. « Pourquoi ?» poursuivit-il de vive voix.

Il serra alors sa petite paume en une poignée amicale, de celle des gens qui font connaissance, avant de se lever, fixant longuement l'enfant. Elle arborait maintenant un très léger sourire et se balançait discrètement d'une jambe à l'autre, les mains croisées dans son dos.

«Parce que grâce à vous, je ne suis pas seule. » expliqua-t-elle.

Pour toute réponse, il arqua un sourcil et croisa les bras sur son torse, l'intimant ainsi de continuer.

«Une personne de mon monde m'a dit, avant que j'atterrisse ici: Personne n'est né pour être seul. Je ne comprenait pas exactement le sens de ses paroles, mais... elle marqua une pause et sourit plus franchement. Je dois avoir atterri dans le pire endroit qui existe et je suis tombée sur vous. Cette personne parlait de se faire des amis sur qui compter. Vous n'êtes pas mon ami, mais grâce à vous, je ne suis pas seule.»

Ce qui sembla être une seconde pour eux, mais qui aurait très bien pu être en réalité une année entière s'écoula, avant que ce grand homme brun ne réagisse. Il se prit d'un rire qui parut le plus sincère du monde aux oreilles de la fillette, qui finit par se joindre à lui, dans un éclat qui lui était caractéristique.

«Ton ami a bien raison. Personne n'est né pour être seul. Quel est ton nom ? demanda-t-il, une fois son exclamation passée.

- Nico Robin.

- Eh bien, Nico Robin, que dirais-tu d'essayer de fonder quelque chose dans ce néant, à mes côtés, et rire à la barbe des gouvernements qui veulent nous voir souffrir? »

Voilà, il en serait ainsi, sa décision était prise. Gol D. Roger, façonnerait sa volonté pour les générations futures qui auraient choisi la même voie que lui, celle de la liberté, de la vie que l'on croque à pleines dents et dont on profite sans aucune limite ni restriction et qui, par faute d'avoir été trop heureux au milieu des gens qui ne l'étaient pas forcément, se verraient précipiter dans cet endroit infâme.

Et alors que les deux compagnons d'infortune s'en allaient dans une direction inconnue, la lumière apparut dans ce rien qu'était maintenant leur monde.


«Personne dans ce monde n'est né pour être seul.»

Jaguar D. Saulo


Voilà pour ce qui est du Prologue. Oui, j'ai un problème avec les enfants en ce moment et les faire pleurer est mon doux plaisir. Heureusement que ce n'est que dans mes écrits ! Mais j'ai un autre problème avec Gol D. Roger. Je le vois comme l'homme qui n'abandonne jamais, comme un Luffy en cent fois pire, quelque chose comme ça. Alors s'il commence à décliner, c'est parce qu'il est dans le néant depuis très longtemps. Je croise les doigts pour qu'il ne soit pas OCC ! C'est ma vision, que je vous donne.

Enfin, j'espère que ça vous a plu. Si vous vous posez des questions, je vous aime et je vous écoute, si vous avez des réclamations, des remarques, je suis toute ouïe aussi ! Le bouton review est juste là-dessous.

A bientôt, mes citrouilles ! :D