9Chapitre 5
Kyo tremblait.
Encore.
Mais il ne pleurait pas. Non, la bouche entrouverte, les poings serrés, le corps crispé, il tentait vainement de se calmer. Il savait ce qui lui arrivait, une crise d'angoisse. Une simple crise d'angoisse. Pourtant, celle ci était différente de toutes celles qu'il avait eu plus tôt, qu'elles soient arrivées dans cette petite maison ou bien avant. Cette fois, il n'arrivait pas a se calmer, et déjà, le soleil venait réchauffer sa peau sans qu'il ne se souvienne avoir dormi.
Pathétique.
Son corps devenu adulte, devenu frêle, pourtant. Son esprit rebelle, devenu éteint, faible. Il était pathétique.
Et maintenant, il avait l'impression qu'il pourrait mourir comme ça, incapable de prendre une simple respiration, incapable de calmer les battements frénétiques de son cœur.
Ce serait si simple, de mourir ainsi. Si agréable, s'il pouvait mourir maintenant.
Les yeux fermés, il tremblait, mais ne pleurait pas. Il rêvait de se laisser aller a la mort, mais cherchait une respiration qui le fuyait.
-Kyo ?
Il entrouvrit a peine les yeux, persuadé d'avoir rêvé. D'avoir halluciné.
-Kyo ?
Momiji attrapa de ses mains les barreaux de bois et colla sa tête a l'un d'eux, cherchant d'où venait la respiration erratique qu'il entendait, inquiet.
-Momiji ?
Il tourna la tête vers la voix presque imperceptible, et il le vit, enfin. Il resta quelques minutes a le fixer, a le détailler.
Ses cheveux rouges étaient plus longs, son corps, plus grand, mais plus maigre aussi. Et ses yeux, ils n'étaient pas désespérés comme l'avaient été ceux de sa mère.
Non, ils étaient vides. Si vides, pour lui qui se souvenait de l'adolescent plein de vie et d'énergie que l'homme avait été. Et il sentit les larmes lui monter aux yeux devant ce spectacle qu'il redoutait.
Lorsque le blond s'affaissa contre les barreaux de sa prison, en larmes, Kyo tressaillit. Il comprit que sa présence était peut être vraie. Que ce n'était peut être pas une illusion. Et il se rapprocha de la fenêtre. Sa main se posa sur les doigts crispés sur l'un des barreaux, et il sourit doucement en sentant la chaleur de cette peau contre la sienne.
Momiji, lui, sursauta. Il ne l'avait pas vu se relever, s'approcher. Et il fixait maintenant ce sourire heureux, épuisé, soulagé qui lui faisait face.
-Kyo... Je suis tellement désolé... Tellement désolé...
Il retenait avec peine ses sanglots, a présent, tant la culpabilité qui l'étreignait était forte. Et c'était lui qui étouffait désormais, qui cherchait sa respiration, qui cherchait le calme.
Alors Kyo serra la main que ses fins doigts recouvraient, tandis que l'autre venait se poser sur la tête du plus jeune. Ébouriffant doucement ses cheveux, il souriait toujours.
-Ce n'est pas ta faute Momiji. Et si ça l'était, tu aurais été pardonné dès l'instant où tu as décidé de venir.
Et Momiji continuait de sangloter contre les barreaux et les mains glacées qui le cajolaient, comme un enfant.
Fin de ce cinquième chapitre.
Il se sera fait attendre, celui la xD Désolée ^^' Surtout qu'il est très court, encore une fois, et que la fin n'en est pas une... Enfin bref, je vais essayer de me dépêcher pour le suivant. Mais j'ai une question, préféreriez vous que je reste concentrée sur Momiji et Kyo un moment ou que je change/ajoute des personnages dès maintenant ? J'hésite...
Imthebest: Bon, on ne peut pas vraiment appeler ça parler, mais c'est mieux que rien non ? XD J'espère que tu auras aimé, et a très bientôt pour la suite ^^
Myrrdyn : C'est quoi cette absence de review ? Si tu continue, je t'envoie le père fouettard pour Noël ! (dis celle qui a deux histoires a reviewer...)