Je suis là après une pause d'au moins trois mois... je n'ai plus d'ordi alors c'est très compliqué pour moi, autant pour poster que pour écrire.
Je remercie tout le monde qui a envoyé des reviews, ceux qui follows et qui favoritent, ça fait toujours chaud au cœur de voir son histoire récompensée :D
Merci surtout à fanyaoiyuri pour ses idées de chap, et celui-là lui est dédié ! Merci beaucoup ! ;)
Disclaimer : Disney pour le film, Fanyaoiyuri pour l'idée et moi pour l'écriture !
IMPORTANT POUR MES AUTRES FICS : Mes autres histoires sont en voie d'écriture. Twisted est presque achevé ! Je remercie les reviews de soutien et tout autre lecteur/lectrice, favoriteur/euse et followeurs/euses !
Let's go !
Demande de mariage
Enfin. Le duc de Vicieux-ton était parti. Il s'en était fallu de peu qu'elle enlève ses gants pour lui donner une bonne leçon ! Quel égoïste… Mais il était essentiel. Il était leur premier adversaire commercial, et elle se devait de le battre.
D'un geste, elle refusa l'alcool que lui offrait un serveur et regagna sa place en hauteur pour une deuxième vague de saluts.
Des ducs passèrent devant elle accompagnés de leur duchesse, puis des marquis et des princes, des princesses et des rois des contrées lointaines. Elle répondit à chacune de leurs courbettes avec grâce et sourires. Elle était l'élément principal de la pièce de théâtre qui se jouait en ce moment même, le protagoniste. Quoique… peut-être possédait-il le rôle de l'antagoniste.
Ou tout simplement devait-elle arrêter de penser qu'elle tient un rôle de reine parfaite, car elle ne tenait pas le rôle : elle était le rôle.
Elsa soupira. Et dire qu'il restait encore cinq heures avant minuit… le temps passait beaucoup trop lentement à son goût. Elle aurait aimé qu'Anna soit près d'elle. Elle aurait aimé rire avec elle, parler de ses journées, de ce qu'elle aimait faire.
Mais où était-elle ? Elle ne l'avait pas revue depuis qu'elles… qu'elles s'étaient disputées. Encore.
À cause de ce fichu « don » de naissance.
- Excusez-moi, ma reine, fit une voix masculine derrière elle.
Elsa se retourna, sa cape mauve tressautant dans son dos, pour observer poliment un couple de dirigeants l'aborder.
- Ce serait au sujet de votre royaume. Pourrions-nous vous poser quelques questions ?
- Bien sûr, admit-elle d'un ton légèrement forcé.
- Si ce n'est pas trop demandé, bien entendu.
- Je vous le dis, je suis ouverte à toute réclamation.
- Merci, ma Reine. Pouvons-nous vous demander pourquoi le château est resté fermé depuis au moins quinze ans ?
- Malheureusement, je ne pense pas pouvoir répondre à cette question, s'excusa Elsa avec grâce. Mes parents, les anciens Rois et Reines, m'ont tenue au secret.
- Vous êtes sûre de ne rien pouvoir nous dire ?
- Je vous le répète, il m'en est impossible.
- Elsa ! cria soudain une voix qu'elle connaissait bien mais entendait peu. Heuu, je veux dire, Reine Elsa... !
- Excusez-moi un instant, fit-elle en prenant congé.
Elle se retourna tandis que le couple s'éloignait, déçu, et aperçut Anna qui accourait vers elle, collée à un grand homme qu'elle n'avait jamais vu auparavant, puis esquissait une petite courbette. Elsa remarqua qu'elle avait les joues rouges et l'air essoufflé.
- Oui, Anna ?
- Puis-je te présenter le Prince Hans des Iles du Sud, fit Anna, se mordant la lèvre d'excitation.
Elsa courba légèrement la tête tandis que le dénommé esquissait une révérence prolongée.
- Votre Majesté, salua-t-il.
- Nous voudrions... débuta sa sœur.
- Vous demander votre opinion... continua l'homme à côté d'elle, tout aussi rouge.
Ils se regardèrent un instant, Elsa vit sa sœur compter sur ses doigts et, à trois, ils s'écrièrent en chœur :
- Pour notre mariage !
La Reine tiqua. Elle haussa haut un sourcil, ouvrit la bouche mais ne put dire un mot de stupéfaction, écarquilla encore ses immenses yeux bleus, puis parvint enfin à articuler :
- Q-quoi... ?!
- Oui, tu vois, on s'est rencontré, et on est tombés instantanément amoureux ! fit sa sœur en sautant presque surplace tellement elle était surexcitée. Alors, tu vois, on s'est dit : "pourquoi pas" ! et c'est là que j'ai dit oui !
- Oui, l'amour est un cadeau, comme on dit souvent, surenchérit Hans en filant un clin d'œil à la jeune princesse qui gloussa.
Elsa n'avait jamais vu sa soeur dans un tel état d'énervement. Elle ne l'avait jamais vu glousser comme ça non plus. Elle n'avait jamais vu cet "Hans des Iles du Sud". Et elle n'aimait pas du tout cette idée de "on vient de se rencontrer, on se marie et on a beaucoup d'enfants !".
Beaucoup trop de négations, alors.
- Et on a énormément de choses en commun, continua Anna sans prêter grande attention à Elsa, les yeux rivés dans ceux, verts, de son fiancé. Il adoooore les sandwichs, tu te rends compte !
- Et je suis tout à fait abasourdi de comprendre que vous aussi, ma Reine, aimez le chocolat tout autant que Anna et moi ! dit Hans.
- Je... tenta Elsa avant d'être coupée.
- Tout ça pour dire que – ouh la la ! - nous allons beaucoup trop bien ensemble et – dis oui, s'il te plaît ! - nous avons besoin de ta bénédiction pour tout cela... Lorsque le mariage sera annoncé, on pourra même inviter vos douze frères pour qu'ils habitent ici !
- Ce serait magnifique !
- Oh, Elsa, tu te rends compte ?! On pourrait même...
- Stop, ça suffit, merci bien ! s'écria Elsa, mains tendues pour tenter de les arrêter. Personne ne va amener ses frères au château !
- Ooh, mais pourquoi, ce serait tellement...
- Et personne ne va marier personne ! termina la Reine fermement.
Cela arrêta net Anna dans sa lancée. D'abord hébétée, elle devint vite à court d'air et se mit à tousser comme beau diable. Hans lui tapota gentiment le dos, et elle se redressa rapidement, encore plus rouge qu'auparavant, mais son sourire avait disparu.
- Je ne comprends pas... ? déclara-t-elle en bégayant. Pourquoi ? Nous pourrions...
- Écoute, Anna, je... dit Elsa en torturant ses mains – gants ! -. Pourrais-je te parler une minute ?
Son regard se riva sur Hans qui l'observait, un air d'incompréhension dans les prunelles. Elle ne lui en voulait pas, bien sûr, il avait l'air gentil – et elle comprenait pourquoi sa sœur était tombée amoureuse de lui, il était plutôt mignon.
- En privé, termina-t-elle abruptement.
La grimace d'Anna perdura une seconde, puis elle se ressaisit et s'accrocha au bras d'Hans.
- Non, fit-elle sèchement. Dorénavant, lorsque tu me parleras, se sera en face de mon fiancé !
Elsa décida qu'elle en avait plus qu'assez des crises de sa petite sœur et alla droit au but.
- Parfait. On ne marie pas un homme que l'on a rencontré i peine quelques heures.
- Bien sûr que si ! s'enflamma la brunette. Il est mon grand amour, je ne peux pas le laisser passer !
- Anna, que connais-tu de l'amour... dit Elsa, blasée.
- Certainement plus que TOI !
Cette phrase fila droit vers le cœur de la Reine. Blessa. Fort.
- Toi, tu ne sais que te cacher et repousser les gens ! Pas étonnant que personne n'ait encore demandé ta main, tu lui aurais gelé le cœur et l'aurait fait fuir en un tour de magie !
Elsa hoqueta faiblement.
Cache-les, cache-les cache-les, bon sang de Dieu ! Pas de sentiments, d'états-d'âme, rien du tout ! Ne laisse rien te corrompre, tu m'entends ? TU M'ENTENDS ?!
Oh que oui, elle l'entendait. Elle l'entendait et le savait. Mais ça ne pouvait pas empêcher les mots de la blesser. D'autant plus qu'Anna les avait prononcés.
Ressaisis-toi, pauvre folle ! Cache-les, cache-les, ne les laisse pas savoir, mais Dieu ! RESSAISIS-TOI !
Elle se ressaisit.
- Anna, la discussion est close.
- Ma Reine, osa Hans en pliant les genoux devant elle, permettez-moi simplement de...
- Non, je ne vous permet pas ! cracha presque Elsa en lui filant un regard bleu chargé d'orages sombres. J'ai dit que la discussion était close, maintenant, poussez-vous.
Hans, bien malgré lui, se déplaça légèrement de côté pour permettre à la Reine de passer. Anna était restée statufiée, toujours accrochée au bras de l'amour de sa vie.
Elsa claqua ses talons, hautaine. Prit une grande inspiration. Souffla.
- La fête est terminée. Fermez les portes.
- Bien, ma Reine, répondit le garde.
Les portes. Une nouvelle fois, elle les fermait. Au nez de sa sœur.
Encore.
Cette dernière réagit brutalement.
- Elsa, non ! Non, je t'en prie, attends ! ATTENDS !
Et comme sa sœur ne faisait pas mine d'arrêter sa marche vers la sortie de la salle de bal, Anna se précipita.
Elle fut tentée de la gifler pour lui faire enfin comprendre que ce n'était pas elle qui menait sa vie, ou de lui faire un croche-pied pour lui montrer qu'ici, elle n'était pas la "Reine Suprême".
Non, elle attrapa la première chose qui lui vint à la main.
Elsa sentit son gant gauche glisser de sa main et cria, fit volte-face, tenta de le récupérer, mais Anna le tenait serré contre son cœur.
- Rends-moi mon gant ! claqua l'ordre, infiniment autoritaire, mais tellement paniqué.
- Elsa, pitié, pitié : je ne peux plus vivre comme ça désormais... !
Elle était presque en larmes, et l'eau salée de ses yeux les illuminait d'une lueur fragile.
Récupère ton gant, pauvre fille. Récupère-le ou ta soeur va y passer !
Elle ne le récupéra pas.